Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 03:08
2008 s'achève. Nous y aurons survécu. Tout le monde ne peut pas en dire autant (suivez notre regard en direction des Thermes Nationaux). Avant d'entrer dans 2009, nous vous proposons une brève rétrospective de 2008. Mois par mois. Partielle. Partiale.

En juillet, fait ce qu'il te plait !

Juillet, à Aix les Bains, c'est le mois de MUSILAC. Et en cette année 2008, c'est aussi le mois de la pluie et des températures étonnamment basses pour la saison.

Une météo pourrie, des températures qui baissent, il n'en faut pas plus pour que la fréquentation du festival rock baisse elle aussi. Et puis ne nous voilons pas la face, il y a sans doute aussi un phénomène d'érosion du à l'usure du temps.

Mais les organisateurs n'en ont cure. Il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment à s'en faire. Bon ou mauvais millésime, peu importe pour eux : la collectivité assure l'équilibre de leurs comptes. Une aubaine dont beaucoup aimeraient sans doute pouvoir bénéficier, mais que l'Office du Tourisme aixois réserve à la seule SARL MUSILAC.

Une société privée au capital de 8.000 euros, dont l'unique activité est l'organisation annuelle du festival MUSILAC. Une société qui a clos son exercice comptable du 30 septembre 2007 avec un bénéfice net après impôts de 51.500 euros. Un résultat positif que la SARL MUSILAC doit ... à des subventions publiques qui, pour l'exercice comptable en question, se sont élevées à 482.486 euros.

Dans quel cadre juridique une collectivité publique peut-elle donc financer une société privée, de surcroit pour lui permettre de faire des bénéfices ?

Il n'existe pas le moindre marché public concernant l'organisation du festival, et aucun appel d'offres n'a jamais été lancé. Il n'existe pas non plus de délégation de service public (1).

Et on voudrait nous faire croire que tout ceci est parfaitement normal, et qu'il n'y aurait rien à redire au fait que la collectivité subventionne une société privée hors de tout cadre légal et sans la moindre mise en concurrence.


Pour la petite histoire, le gérant de la SARL MUSILAC, Rémi Perrier, est aussi gérant d'une autre société d'organisation de spectacles : la SARL REMI PERRIER ORGANISATION, également au capital de 8.000 euros, et domiciliée à la même adresse que sa consoeur. Cette seconde SARL a clôturé ses comptes 2006 (les derniers auxquels nous ayons eu accès) sur un bénéfice net après impôts de 173.500 euros.

Comme quoi on ne prête pas qu'aux riches. On leur donne aussi !


Concernant MUSILAC, on vous invite à lire ou relire nos autres articles sur le sujet (faire une recherche du mot MUSILAC à partir de  notre page d'accueil), mais aussi
cet article du Journal d'Aix les Bains.


(1) Un festival rock peut-il d'ailleurs raisonnablement relever du "service public" ?
Partager cet article
Repost0

commentaires