C’est la crise. Pire c’est même le krach qui menace. Ou menacerait. Les états sont surendettés. Quelle surprise ! Cela fait pourtant des années que cela dure. Et des décennies que les responsables qui se sont succédés à la tête des états en question n’ont rien fait pour que ça change. Ou en tout cas pas grand-chose. Mais là, stop, il va falloir passer à la caisse, payer l’addition. Et devinez qui va s’y coller !
Bon, on ne va pas vous faire un cours de géopolitique économique internationale. On en serait bien incapables au demeurant. Mais dans toute cette agitation planétaire, on retiendra quand même une chose. A peine Mme Lagarde, notre ex-ministre de l’économie et des finances, était-elle installée dans le fauteuil de DSK, que le FMI émettait une recommandation à l’adresse de la France. Une recommandation qui demandait à la France d’intensifier sa politique de maitrise des déficits public. Admirez la formulation, façon « ce que vous faites est déjà très bien, mais il faut faire encore mieux ». Mme Lagarde s’adressant à son ex elle-même, c’est ce qui s’appelle s’envoyer des fleurs. Mais comment la France pourrait-elle faire « encore mieux » ? Là aussi le FMI, donc Mme Lagarde a la solution : la France doit réduire ses dépenses pour ce qui concerne le financement de son système de sécurité sociale et le financement de son système de retraite par répartition. Et voila, la boucle est bouclée. Mme Lagarde poursuite à la tête du FMI la même politique que celle à laquelle elle participait activement quand elle était ministre dans le gouvernement Fillon. C’est à se demander pourquoi elle n’y est pas restée, puisque à l’évidence, elle a les solutions !
Quel rapport avec Aix les Bains ? Aucun. Tout du moins pour ce qui concerne Mme Lagarde. Pour ce qui concerne les économies sur les dépenses publiques en revanche, c’est une autre histoire. Maitriser les dépenses publiques, les justifier, les moraliser, rendre chaque euro dépensé utile. Tel est le sens du discours de l’UMP et de son chef de file à l’Elysée. Eh bien, dans la ville dont il est le maire, le trésorier de l’UMP a l’occasion de traduire ce discours en acte concret. Et très facilement en plus. Il lui suffit de décider d’arrêter de verser une subvention à la SARL Musilac, société privée organisatrice du festival pop-rock éponyme. Le festival continuera d’exister. La société Musilac aussi. La ville économisera 340.000 euros chaque année. Ou elle pourra les employer à d’autres fins. Plus morales que celle qui consiste à financer les bénéfices d’une société privée avec des fonds publics. On rappelle que Musilac a clos ses comptes 2010 sur un bénéfice avoisinant les 400.000 euros. Dont 340.000 proviennent de la subvention versée par la ville d’Aix les Bains.
Musilac clôturera ses comptes 2011 le 30 septembre prochain. Avec ou sans subvention municipale ? La morale et le discours UMP voudraient que ce soit sans. On verra bien ce qu’il en sera. Et si le trésorier de l’UMP applique dans « sa » ville la politique préconisée par son parti. A suivre …