Dix ans et un mandat et demi. C’est le temps que les aixois auront du attendre pour que celui qui est leur maire depuis 2001 daigne enfin s’intéresser à leur maison des associations. Une maison en piteux état, comme en témoigne cet article, publié il y a déjà 18 mois.
Pourtant, en dix ans, il s’en est dépensé des millions et des millions d’euros. Pour faire des ronds-points jusqu’à l’indigestion. Pour rénover les anciens thermes avant d’y loger gratuitement ou a très bas prix des sociétés privées. Pour subventionner une autre société privée, organisatrice d’un festival de musique dont personne ne mesure les retombées réelles pour la ville (en dehors des décibels qui tombent sur le râble des habitants). Sans oublier tout le fric balancé dans la communication municipale, au travers de publications souvent aussi indigentes que partiales, relevant bien plus de la propagande que de l’information objective.
Dix ans. Mieux vaut tard que jamais nous direz-vous. Sans doute. Que ce « tard » intervienne précisément à quelques mois d’échéances électorales importantes relève sans doute du pur hasard. Enfin, presque non ?
NOTA : pour les travaux, encore rien de sûr. La municipalité attend en effet des décisions concernant le versement de subventions. Ah, la chasse aux subventions. Le sport préféré de notre municipalité. Et qui se vante des résultats qu’elle obtient. Si on peut sans doute s’en féliciter pour les finances de la ville, est-ce vraiment comme cela que notre bon député UMP va contribuer à la réduction des dépenses publiques de l’Etat ?
LE MOT DE LA FIN
Le groupe d’élus Aix Avenir est opposé aux travaux de rénovation de la maison des associations. Cette position qui peut surprendre de prime abord, repose sur un argumentaire à la fois simple et solide.
Depuis plusieurs années, Aix Avenir plaide en effet pour le réaménagement du secteur de l’ilot Victoria. L’association a travaillé très en profondeur sur un projet mixant services publics, espace culturel et associatif, logements sociaux et commerces. Avec même en perspectives le passage d’un futur tramway, ainsi que la création d’un « parcours commerçant » en boucle, dont l’avenue de Verdun serait le nouvel axe directeur, en sus de la rue de Genève.
C’est donc logiquement que les élus d’Aix Avenir se sont opposés, lors du dernier conseil municipal, à l’attribution d’un budget pour les travaux de rénovation de la maison des associations. Défendant leur projet de l’ilot Victoria, et émettant le vœu que les sommes prévues pour l’actuelles maison des associations soient affectées à d’autres projets. Comme par exemple la réalisation d’une salle de concert sur le quartier de Lafin, dans le cadre du chantier de rénovation urbaine (ANRU). En fidèle adepte du non-débat qu’il est, le maire les a renvoyés dans les cordes, arguant que le dossier ANRU était bouclé depuis des années. Et oubliant au passage qu’en réalité, un peu à l’instar de la ZAC des bords du lac, il évolue sans cesse.
Quant à présenter le projet d’Aix Avenir à la population, que ce soit au kiosque à projets ou lors des réunions publiques de fin d’année, il ne faut pas compter là-dessus. Comme l’explique très bien (façon de parler) Myriam Auvage, l’adjointe fervente défenderesse de la citoyenneté et de la démocratie participative, ce n’est pas un projet municipal donc il n’a pas lieu d’être présenté à la population. Ah, on reste muets d’admiration devant une telle ouverture d’esprit et autant de souci du bien public !
commenter cet article …