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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 07:45

Avertissement : nous prions nos lecteurs de lire posément le titre de cet article, en prenant soi de ne pas avaler de mots, afin de lui préserver tout son sens. Lequel serait profondément changé si d’aventure on y enlevait « mieux que ».

 

MairieVacancesCela fait maintenant 4 ans que le scénario se reproduit. Pendant le mois d’août, le maire et le 1er adjoint laissent les rênes de la mairie à l’adjoint aux affaires scolaires, Robert Bruyère. Malgré la répétition de ce scénario, la presse locale, en l’occurrence l’Hebdo des Savoie a cru bon devoir poser une nouvelle fois la question : qui gère la mairie pendant les vacances ? Et a aussi cru bon devoir se fendre d’un article qui occupe les 3/5ème d’une page de son édition du 4 août pour y répondre. Mais ne boudons pas notre plaisir. Car sa lecture, entre les lignes cela va de soi, est savoureuse.

 

 

PLEIN RÉGIME MALGRÉ LES ABSENCES DU MAIRE ET DU 1ER ADJOINT

« Certains pourraient penser qu’en cette période de vacances, marquée par l’absence du maire et du premier adjoint, la mairie tourne au ralenti. Ce n’est pas le cas. Robert Bruyère, adjoint en charge des affaires scolaires est chargé d’assurer l’intérim. Il est le maire durant l’été. ». C’est ce qu’on peut lire en une de l’Hebdo des Savoie. Sous la photo de Robert Bruyère qui s’est fait tirer le portrait devant la mairie, un dossier sous le bras. Histoire de montrer qui est le boss ? Promu maire par intérim le temps des vacances estivales, voila donc le nouvel « intérim-maire » d’Aix les Bains.

 

Lequel demeure toujours dans le même temps, adjoint aux affaires scolaires. Une fonction qui ne prend pas de repos estival, loin de là. L’intéressé nous assure même du contraire : « pour moi août est toujours un mois difficile puisqu’il faut que tous les travaux engagés dans les écoles soient terminés pour la rentrée de septembre », confie-t-il au journaliste de l’hebdomadaire local. Pour un peu on imaginerait presque l'adjoint voler d'école en école, de chantier en chantier, plantant un clou ici, donnant un coup de peinture là, évacuant des gravats là-bas, ou on ne sait quoi encore !

 

Bon, résumons. Le maire est absent au mois d’août. Le 1er adjoint aussi. Ils sont tous deux remplacés par l’adjoint aux affaires scolaires, à qui sa seule fonction assure déjà un mois d’août chargé. Mais la mairie tourne toujours à plein régime. Résumons encore plus. Un adjoint au planning chargé remplace le maire et son premier adjoint et la mairie continue de tourner comme si de rien n’était.

 

Empressons-nous donc de féliciter l’adjoint « intérim-maire » en question pour son zèle qui confine au stakhanovisme. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir ainsi absorber une triple charge de travail sans que cela ne se traduise par une baisse de régime, même minime, au niveau de la mairie. A moins que …

 

A moins qu’il n’y ait une autre explication. Avec un peu de mauvais esprit, dont nous ne sommes fort heureusement pas dotés, on pourrait par exemple se demander à quoi servent le maire et son 1er adjoint le reste de l’année, vu que quand ils ne sont pas là, un seul bonhomme est capable de les remplacer, tout en continuant à faire son propre boulot, et sans que cela ait un quelconque impact négatif sur le fonctionnement de la mairie ! Et en prime, le bonhomme en question coûte presque six fois moins cher aux contribuables aixois que le maire et son 1er adjoint réunis.

 

Avouez qu’en ces temps de crise financière où il faut parait-il faire des économies drastiques sur les dépenses publiques, il est tentant de dire qu’à Aix les Bains on pourrait faire de sacrées économies !

 

 

UN « INTÉRIM-MAIRE » QUI FAIT MIEUX QUE L’ORIGINAL

Avez-vous déjà eu à prendre rendez-vous avec le maire ou son premier adjoint afin de les entretenir d’un problème ou d’une question ? Si oui, vous savez qu’il faut généralement attendre plusieurs semaines avant que le rendez-vous en question ne se concrétise. Pour ce qui concerne Dominique Dord, cela s’explique aisément. Pas facile en effet de trouver un créneau libre quand on doit jongler entre l’agenda du maire, celui du député, celui du trésorier de l’UMP, celui du président de la CALB, et tous ceux des autres fonctions annexes occupées par l’intéressé. Encore un effet bénéfique du cumul des mandats ! Pour le premier adjoint en revanche, il est plus difficile de trouver une explication à ce long délai.

 

Quoi qu’il en soit, quand c’est Robert Bruyère qui officie au mois d’août dans le fauteuil du maire, il en va tout autrement. « Si une personne veut un rendez-vous, le secrétaire du maire m’en fait part et je tâche de le recevoir tout de suite ou le lendemain », annonce-t-il tout de go au journaliste de l'Hebdo des Savoie. Tout de suite ou le lendemain ! Bigre, ça ne traine pas avec « Bébert ». Pas de longues semaines d’attente. Il ne manquerait plus qu’en sus ces rendez-vous ne soient pas soumis à la cadence infernale de quatre par heure. Soit quinze petites minutes pour un rendez-vous. Ce qui, une fois les banalités et autres politesses d’usage échangées, ne laisse en fin de compte vraiment pas beaucoup de temps pour aborder les vrais sujets.

 

Vive « Bébert », l’intérim-maire qui fait mieux que le maire (et pour moins cher) !

 

 

QUEL DOMMAGE QU’IL DOIVE NOUS QUITTER !

Voila un élu (on parle de Robert Bruyère) qui ne manque assurément pas de qualités. Il est dévoué. Il est capable d’assumer une triple charge de travail. Il sait se rendre disponible pour ses administrés. Il a la totale confiance du maire et de son premier adjoint. Il a derrière lui plus de trente années d’expérience d’élu local. Et en plus il ne coûte pas cher à la collectivité (de l’ordre de 1.300 euros pas mois). Alors quel dommage qu’il doive bientôt abandonner la mairie.

 

Eh oui, c’est triste. Mais que voulez-vous, les choses sont ainsi. En politique comme ailleurs, une promesse est une promesse. Et s’il y a une chose qu’on a retenue, c’est que l’intéressé a annoncé qu’il repartait pour un an, le temps d’assurer la transition, et qu’en suite il se retirerait de ses fonctions d’élu. C’était quand déjà ? Ah oui, en … 2008. Eh oui, trois ans déjà. Il y a belle lurette que l’année de transition est écoulée. Et Robert Bruyère est toujours là, solidement arrimé à son poste d’adjoint aux affaires scolaires, et à sa fonction d’intérim-maire estival. A croire que Jean-Jacques Mollie, actuel conseiller municipal délégué à la vie scolaire, et donc son logique successeur au poste d’adjoint, n’a pas les qualités requises pour occuper ce poste. A moins que ses qualités n’aient rien à voir là-dedans1, et que les modemistes aixois ne découvrent avec ce nom départ une nouvelle illustration de la façon dont ils se sont faits entubés en s’alliant avec Dord en 2008.

 

Quoi qu’il en soit, s’il est une chose que Robert Bruyère a su retenir de sa longue expérience d’élu local, c’est la capacité des politiques à dire une chose et à faire son contraire.

 

 

1 On ne voit vraiment pas ce qui pourrait empêcher Jean-jacques Mollier de faire aussi bien, si ce n’est mieux, que Robert Bruyère, au poste d’adjoint aux affaires scolaires.

 

 

 

LE MOT DE LA FIN

Le mot de la fin est en forme de photo et d’un titre, tous deux extraits de l’article de l’Hebdo des Savoie. Un ensemble qui n'est pas sans rappeler un dessin d'un certain Iznogoud. Vous savez, celui qui rêve de devenir calife à la place du calife. Et qui dans une de ses aventures, va jusqu'à se faire brosser le portrait, assis sur le trône du calife en question ...

BruyereMaire.jpg

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