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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 07:45

Il y a quelques jours en arrière, un journal local aixois annonçait la tenue d’une seconde réunion publique sur le projet de vidéosurveillance à Aix les Bains. Ne nous souvenant pas d’une première réunion publique sur ce sujet, nous sommes partis à sa recherche.

 

Des recherches qui ont rapidement permis d’expliquer pourquoi nous n’avions aucun souvenir d’une première réunion publique sur cette question. Car en réalité il n’y a jamais eu de réunion publique. Mais juste une réunion à laquelle n’étaient conviés que les membres de l’UPA (association de soutien à la majorité municipale). Des membres qui étaient invités à venir écouter des intervenants d’horizons divers mais qui avaient tous en commun d’être des partisans de la vidéosurveillance. Donc non seulement cette première réunion n’était pas publique, mais elle était qui plus est fortement orientée, ne donnant à entendre qu’un seul son de cloche, celui des « vidéosurveillançophiles ».

 

ReunionUPA12-2010.jpgLa seconde réunion a hélas été à l’image de la première, ou presque. Il ne s’agissait que d’une réunion de l’UPA (toujours elle), à laquelle n’était encore une fois conviés que les seuls membres de l’association. Qui ne se sont d’ailleurs pas pressés en masse au centre des congrès jeudi 2 décembre. Ils étaient à tout casser 80 à clairsemer les rangs d’une salle bien dégarnie. Il faut dire qu’il n’est sûrement pas facile de continuer à mobiliser les troupes après 2 mois et 8 réunions de quartier, dans lesquelles, quand on est adhérent ou sympathisant, il est fortement recommandé de venir faire nombre tout en assurant la claque.

 

Il y a un an, en lançant l’idée d’implanter la vidéosurveillance à Aix les Bains, le premier adjoint Renaud Beretti (qui est aussi le président de l’UPA, on n’est jamais aussi bien servi et soutenu que par soi-même) avait appelé de ses vœux un débat serein, décrispé et dépassionné. Reconnaissons-lui cette qualité : ce vœu, il a su l’exaucé. Car en restreignant le débat au petit cercle des aficionados de l’UPA et en n’invitant à s’exprimer que des intervenants qui défendent la même position que la sienne, Renaud Beretti a effectivement réussi à instaurer un climat serein, décrispé et dépassionné autour de son projet de vidéosurveillance. Reste à savoir si ces deux réunions privées entre gens qui pensent tous pareil peuvent être qualifiées de débat public. La réponse nous semble couler de source. Et elle est tout ce qu’il y a de plus négatif.

 

Alors à quand un grand et véritable débat public, serein, décrispé et dépassionné, et donnant la parole à tous les points de vue, y compris ceux opposés à celui de Renaud Beretti ? On ne pense pas risquer grand-chose en affirmant qu’un tel débat n’aura jamais lieu. En tout cas pas au cours de cette mandature municipale.

 

 

LE MOT DE LA FIN

La vidéosurveillance, ça coûte cher. Voir très cher. Et pour des résultats qui, dans le meilleur des cas, restent à démontrer (au fait, les agresseurs du chauffeur de bus d’Ondéa le 14 novembre dernier n’ont pas encore été appréhendés ? Il y a pourtant des caméras de surveillance dans les bus du réseau de la CALB). Mais d’après le maire, la présence de caméras à un effet à la fois dissuasif (pour les délinquants) et rassurant (pour la population).

 

On suggère donc, dans un souci d’économies, de faire comme si on allait installer de vraies caméras de surveillance en ville, mais qu’à la place on installe des caméras factices. Des systèmes ont ne peut plus réalistes, qui donnent parfaitement le change, et qui devraient pleinement suffire à produire un effet à la fois dissuasif et rassurant. Leur grand avantage étant leur coût : voir exemple ci-dessous, où les prix vont de 9,99 à seulement 59,00 euros.

 

CamerasFactices.jpg

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