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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 07:44

(traduction pour les non anglophones : Tignes, c’est dans les Montagnes Rocheuses ou bien dans les Alpes).

La délégation Pays de Savoie de Défense de la Langue Française1 a récemment, et fort à propos, attiré notre attention sur un article du Dauphiné Libéré consacré au Bike Park de Tignes. Un article qui a plutôt fait tiquer les membres de cette délégation. Et on comprend rapidement pourquoi à sa lecture.

Il y est donc question d’un Bike Park qui offre au Mountainbikers une multitude de parcours et d’aménagements sur lesquels ils peuvent rider. Et il y en a pour tous les goûts : du downhill (descente) au free style en passant par les jumps (sauts) ou le single track. Quant aux noms donnés aux différentes pistes (pardon, tracks), ils laissent pour le moins songeur. Quelques exemples parmi d’autres : Rocky Trail, Wonderboisses, Smoothie (parcours signalé par un macaron New 2010 sur le plan des pistes !), Jump Around, Easyride ou encore Trailspotting. Seuls quelques parcours héritent d’un nom « en français dans le texte », mais ils sont noyés sous la masse anglo-saxonne.

On se pose la question : lorsqu’un français remporte une compétition internationale sur une de ces pistes, faut-il jouer la Marseillaise en son honneur, ou bien faut-il lui préférer la Star-Spangled Banner (ou le God Save the Queen pour rester au moins européen) ?



BONUS : s’il suivait la logique tignarde, le magasin aixois de VTT baptisé Sport Aix’Trem devrait bientôt changer d’enseigne pour devenir X’Trem Sport (à prononcer avec l’accent SVP). Pour faire mieux ? Qu’on l’appelle un chat ou a cat, un chat reste un chat. Et l’excellente réputation dont jouit Sport Aix’Trem, bien au-delà d’Aix les Bains, montre qu’il n’est nul besoin d’angliciser son nom pour avoir du succès

 

 

 


1 Par l'intermédiaire de son président, Marcel GIRARDIN

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 07:46

C’est la tendance du moment à Aix les Bains : il faut s’extasier devant la « réussite » de l’édition 2010 de Musilac. La presse locale et les édiles du même tonneau ne s’en privent pas. Chacun y va de son couplet, se congratule, se félicite, s’auto-félicite … etc. Tout ça parce que plus de 70.000 fans de rock sont venus cette année écouter les concerts qui leur étaient proposés sur les bords du lac du Bourget.

Ne vous méprenez pas : nous ne sommes pas en train de dire que Musilac 2010 n’a pas été un succès auprès du public. Pour autant, la mesure du succès d’un évènement comme celui-ci peut-elle se résumer à la comptabilisation de son nombre de spectateurs ? Assurément non. En parallèle, il faut aussi porter au crédit de Musilac la bonne ambiance qui règne sur le site du festival ainsi que dans les campings temporaires aménagés pour l’occasion. Mais s’arrêter au nombre et au ressenti des festivaliers n’est pas suffisant. C’est faire peu de cas de ceux qui, bien malgré eux, vivent aussi Musilac. On veut parler des riverains, mais aussi des aixois habitants un peu plus loin. Les premiers subissent pendant plusieurs jours un bouclage de leur quartier. Avec des « check-points » à l’israélienne où il faut montrer ses papiers pour pouvoir simplement rentrer chez soi. Les deux subissent des nuisances sonores trois jours durant, jusqu’à des heures très avancées dans la nuit. En français, et en droit, cela s’appelle du tapage nocturne. C’est en principe interdit, et répréhensible. Mais, depuis 9 années que ça dure, les autorités laissent faire (lire encadré ci-dessous).

Cet unisson autour de Musilac (on veut parler du concert de satisfecit généralisé) à de faux airs de méthode Coué. On se répète à l’envi que Musilac c’est très bien, qu’il n’y a aucun problème, que tout va bien. Et on tait tout ce qui pourrait avoir un aspect un tant soit peu négatif. Ainsi, pas un mot dans la presse ni de la part des élus sur la totale opacité de la gestion financière du festival (qui vit en grande partie sur l’argent public). Rien non plus sur le ras-le-bol des riverains, que ce soit à propos du bouclage de leur quartier, ou à propos des nuisances sonores. Toujours rien sur l’absence de tout outil sérieux permettant d’évaluer les retombées économiques et touristiques pour la ville. Etrange paradoxe, pour un festival qui fait autant de bruit, que de tomber ainsi sous le coup d’une telle loi du silence dès qu’on veut aborder les sujets « qui fâchent ».



Non loin d’Aix les Bains se tient un autre festival estival. Comme à Aix, l’accent y est mis sur la diversité, mais poussée un peu plus loin. Si on y croise des artistes peu connus et d’autres de dimension internationale, la diversité et l’éclectisme s’appliquent aussi au genre artistique, qui mixe musiques (au pluriel), cinéma, théâtre, danse, humour … etc. C’est à Chambéry que ça se passe. Vous aurez sans doute reconnu les Estivales du Château.

L’édition 2009 de ce festival regroupait environ une vingtaine d’artistes ou de troupes différentes. Soit une fois et demi moins que pour Musilac (sans compter les artistes locaux et régionaux qui se produisent en « off » au sein du camping du Grand Port). L’accès à tous les spectacles est gratuit. Y compris pour les shows des têtes d’affiche. En 2009, les Estivales du Château ont attiré 45.000 spectateurs. Sans faire de bruit, qu’il soit médiatique ou craché par une sono poussée au-delà des limites du raisonnable. Sans nécessiter le bouclage du quartier de la préfecture. Sans prendre les spectateurs en otage au sein d’un site fermé d’où toute sortie est définitive.

Ce festival est la preuve éclatante qu’il est possible de faire un succès populaire sans pour autant empêcher les riverains de se rendre chez eux. Sans empêcher une ville de dormir trois nuits durant. Et sans non plus faire dépenser à la collectivité des centaines de milliers d’euros, dont une partie se retrouve en bénéfice dans les comptes d’une société privée !


CHICHE ?

 

Voici une petite idée à méditer pour celles et ceux qui en ont ras-le-bol que les autorités laissent des sociétés privées (Musilac, Casino Grand Cercle …) faire du tapage nocturne sans être le moins du monde inquiétées.

Louez donc un bon camion sono le temps d’un soir. Stationnez-le à proximité immédiate de la mairie en dirigeant les enceintes vers la salle du conseil. Et, au moment même où le maire prend la parole pour ouvrir la séance du conseil municipal, envoyez la sauce ! Et surtout, ne lésinez pas sur le son : envoyez du gros comme on dit en Savoie ! A fond les manettes, faites péter les basses. Après tout, c’est bien comme ça que ça se passe pendant Musilac, ou pendant les soirées dansantes estivales du casino. Alors pourquoi se priver de faire pareil ?

Et surtout, faites vous aussi durer le plaisir : faites profiter les élus de gros son pendant toute la durée du conseil. Ils n’y trouveront rien à redire. Enfin, en toute logique, ils ne devraient rien trouver à redire, puisqu’ils ne trouvent rien à redire quand ça se passe à Musilac ou au casino.

Petite variante possible : garez le camion sono sous les fenêtres du domicile d’un élu (par exemple le maire). Et balancez lui des décibels à gogo dans les oreilles jusqu’à trois heures du matin trois nuits de suite. Succès garanti !

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 07:45

Souvenez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps que ça. Xavier Bertrand, ancien ministre du travail, député UMP et secrétaire général de ce même parti, entreprenait une tournée de conférences-débats sur la réforme des retraites. Une tournée soigneusement orchestrée pour ne passer que par des villes « fiefs » de l’UMP. C’est ainsi que Xavier Bertrand a débarqué à Aix les Bains le 10 juin dernier.

Officiellement, comme dans les autres villes, il devait être question de débattre du projet gouvernemental de réforme des retraites, et « d’être à l’écoute des français » (sic). Comme nous avons déjà eu l’occasion de le signaler (lire par ailleurs Retraites : vous avez dit débat ?), les débats en question arrivaient pour le moins sur le tard. Celui d’Aix par exemple s’est tenu seulement six jours avant la présentation officielle du projet aux partenaires sociaux. Et seulement quatre jours avant sa présentation à la presse. Les aixois reconnaitront au passage deux caractéristiques notoires de la façon dont leur maire conçoit la démocratie locale. En premier lieu organiser des débats (qui n’ont de débats que le nom) alors même que son projet est bouclé et qu’il n’a aucune intention d’y retoucher quoi que ce soit. En second lieu communiquer les informations, passées au crible de la sélection, à la presse avant des les communiquer aux partenaires impliqués dans les débats (voir par exemple ce qui s’est passé fin juin à Aix les Bains avec les rapport de la CRC).

Vous l’aurez compris, les conférences-débats organisés par l’UMP et Xavier Bertrand ne méritaient en rien le qualificatif de débats. Et il n’y était nullement question d’y écouter les français. Ou alors peut-être de les écouter, mais sans les entendre !

L’annonce officielle du projet le 16 juin a provoqué de vives réactions, et suscité une forte mobilisation de la population à son encontre. En témoignent les millions de personnes descendues dans les rues le 24 juin un peu partout en France.

Sarkozy (et avec lui l’UMP toute entière) aurait-il entendu souffler le vent de la révolte, lui pourtant si bien à l’abri dans sa tour d’ivoire élyséenne ? Pourtant, le coup était bien calculé. Non seulement ses fidèles sillonnaient la France pour prêcher la bonne parole, mais en plus le projet était présenté à quelques encablures des congés d’été, période bien peu favorable à une mobilisation de masse. Apparemment, les ficelles devaient être trop grosses pour passer inaperçues. Aussi, lundi 12 juillet, c’est le chef de l’état lui-même qui est monté au créneau. Pour expliquer en substance aux français que ce sur quoi il se disait prêt à les écouter en juin dernier, il ne voulait finalement pas l’entendre ! Point final, circulez, il n’y a rien à voir. C’est une bonne synthèse du point de vue élyséen sur les retraites : le président tout comme le gouvernement sont et seront inflexibles sur tous les points de revendication des manifestants du 24 juin (comme par exemple le report de l’âge légal de départ à la retraite). Mais Sarkozy et compagnie, magnanimes, se disent prêts à discuter du reste. C'est-à-dire, à peu de choses près, de rien.

Mais où est donc passée cette soit disant volonté d’écouter les français ? Il y a un moment qu’on s’en doutait, mais cette fois-ci on en a la confirmation indéniable : Sarkozy et l’UMP nous brouillent l’écoute !

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 07:45

Voila une nouvelle qui va faire du bruit. Et qui risque d’en surprendre plus d’un. Figurez-vous qu’à Aix les Bains, c’est la population qui décide de la politique municipale. Et qui décide de ce qui doit être fait ou ne pas fait. Ca vous en bouche un coin ? Nous aussi !

Et pourtant, c’est la réalité réelle, si vous nous passez l’expression. Enfin, si on en croit Sylvie Cochet, ci-devant adjointe au maire avec un titre à rallonge (adjointe au maire chargée des travaux, de l'urbanisme, de l'environnement et la santé et de l'embellissement urbain, ouf, vous pouvez reprendre votre souffle). L’adjointe de Tresserve (et oui, elle est adjointe à Aix mais n’y habite toujours pas elle non plus) a en effet déclaré récemment à la presse (voir Essor Savoyard du 9 juillet) que si la plupart des ronds-points de la ville sont ornés de fontaines ou sont paysagés, c’est « parce que la population exige d’avoir de beaux carrefours giratoires ». Et si la ville est truffée de giratoires (45 au total), c’est « parce que la population les demande ».

 

CQFD. Si Dord a fait des ronds-points à tour de bras depuis sa première élection en 2001, et si ceux-ci sont pour la plupart joliment agencés, ce n’est par le fait de sa volonté : c’est la population qui l’a demandé, imposé, exigé même !


Une fois ce « scoop » digéré, vous vous poserez sans doute les mêmes questions que nous. Quelle est donc cette population qui exige (et obtient) des ronds-points ? Et comment s’y prend-elle pour obtenir satisfaction de la part de la mairie ?

Pour autant que l’on sache, de mémoire d’aixois, on n’a jamais vu un quelconque défilé arpenter la rue de Genève au cri de « on veut des ronds-points ! » (ou encore « des ronds-points sinon rien ! »). On n’a pas plus le souvenir d’avoir un jour été appelé à signer une pétition visant à exiger l’aménagement de giratoires. Alors on ne voit pas très bien, et même pas du tout qui est cette population qui exige des ronds-points, dont nous parle Sylvie Cochet. Mais peut-être considère-t-elle que les seuls membres du très fermé club des aficionados du maire et de sa majorité (l’UPA) sont la population d’Aix les Bains. A force de vivre en vase clos au sein de l’UMP locale, la confusion serait compréhensible. Compréhensible certes, mais elle n’en demeure pas moins illégitime. Sauf à accorder le même droit de représentativité aux adhérents d’Aix Avenir par exemple (ce qui serait tout aussi illégitime).

Alors, quand Sylvie Cochet affirme sans rire que si la ville à des ronds-points de partout, c’est parce que la population les demande, et que s’ils sont décorés, c’est parce que la population qui l’exige, elle prend franchement les aixois pour des truffes. C’est en tout cas notre point de vue. Mais, bien évidemment, si demain l’élue nous sort de ses dossiers les milliers de courriers d’exigence qu’elle a du recevoir de cette population, nous sommes tout prêts à avaler nos chapeaux1. Quelque chose nous dit qu’on aura pas trop à redouter les insolations cet été …


Pour rompre un instant avec le ton badin de cet article, il convient de dénoncer une nouvelle fois cette opération de communication de la municipalité aixoise. Une communication qui a trouvé toute sa place dans l’Essor Savoyard du 9 juillet dernier. Dans une édition où ne figurait pas un seul mot sur les conférences de presse du 5 juillet des élus d’opposition sur le rapport de la CRC. Pourtant, deux semaines plus tôt, l’Essor n’avait pas manqué de rendre compte de la conférence de presse de Dord sur ce même rapport. Mais parler des ronds-points aixois était tellement plus urgent, et tellement plus dans l’actualité que de livrer aux aixois les points de vue de l’opposition sur la gestion municipale !



BONUS : à l’instar d’un homme, une population avertie en vaut sans doute aussi deux. Aixoises, aixois, vous voila désormais au courant. Si vous voulez quelque chose, il suffit de l’exiger auprès de la mairie qui se pliera aussitôt à vos quatre volontés. Enfin, du moins dans la vision idyllique (?) que nous livre Sylvie Cochet. Parce que la réalité, au cas où vous ne l’auriez pas encore découverte, c’est bien loin d’être ça. A moins que …

Allez savoir, peut-être les parents d’élèves des écoles de la ville ont-ils exigé une augmentation de 42% du prix des repas dans les cantines (on ne sait pas s’ils l’ont exigée, mais en tout cas ils l’ont « obtenue »).

Blague à part, ou presque, on en connait que la satisfaction de la soit disant exigence populaire de l’aménagement de ronds-points doit faire sourire (jaune). On pense aux riverains du boulevard des Généraux Forestier. Voila des années qu’ils demandent qu’une simple « banane » soit installée dans la courbe que fait leur rue avant de rejoindre la place du Rondeau, et ce afin de réduire la vitesse des véhicules. La place du Rondeau a été refaite en 2009 (pour plus d’un million d’euros), mais toujours pas de « banane » en vue sur le boulevard des Généraux Forestier. Pourtant, il y a quelques années, les habitants de la rue du Colonel Rollet ont eux obtenu sans le moindre mal la transformation en « banane » du mini rond-point qui venait juste d’être construit (bel exemple de gaspillage !) à l’intersection de leur rue avec le boulevard des Généraux Forestier.

Peut-être les riverains de ce boulevard ont-ils le tort de demander bien poliment, alors qu’ils devraient exiger cette « banane ». A moins que leur seul tort soit de ne pas avoir suffisamment d’accointances au sein de la mairie …




GenerauxForestier.jpg            ColonelRollet.jpg

(cliquez sur les photos pour les agrandir)

 

Ci-dessus à  gauche le virage du boulevard des Généraux Forestier pour lequel les riverains réclament en vain, depuis des années, l’installation d’une « banane », afin de casser la vitesse des véhicules. A droite, seulement quelques hectomètres plus loin, les riverains ont obtenu sans mal la mise en sens unique de leur rue. Mais qui plus est, ils ont obtenu que la mairie démolisse le mini rond-point qui venait juste d’être installé (à grands frais) pour le remplacer par une « banane ». But de l’opération ? Faire du chemin du Colonel Rollet une rue quasiment privée, que seuls les riverains empruntent.

Qu’est-ce qui peut ainsi expliquer cette différence de traitement entre ces riverains ? D’un côté la mairie se plie aux quatre volontés des uns, de l’autre, elle demeure sourde à la revendication des autres. Si quelqu’un a une explication cohérente à proposer …

 

 

 

 

 


1 A force d’avaler des couleuvres, ça devrait glisser tout seul : on a de l’entrainement !

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 07:44

C'est l’été. Il fait chaud. Les neurones tournent au ralenti. Voici donc un petit jeu qui ne devrait pas trop vous chauffer les méninges. C’est simple. Il suffit d’observer les photos ci-dessous et de les remettre dans le bon ordre. A savoir l’ordre chronologique de leur parution dans la presse locale.

Pour les petits génies qui trouveraient l’exercice trop simple, ils peuvent le corser en cherchant également dans quels organes locaux de presse ces photos ont été publiées. Et pour les futurs énarques (vous avez remarqué que énarque et monarque, c’est le même suffixe ?), l’exercice peut être encore corsé en devinant à quelles dates ces photos ont parues.


PresRiantsESSOR23juillet.jpg PresRiantsHDS22juillet.jpg http://idata.over-blog.com/2/21/27/07/2010-05/PresRiants2.jpg

Cliquez sur les photos pour les agrandir (de près on voit mleux le vide !)

 


Et voici les réponses. La photo du milieu est extraite d’un article de l’Hebdo des Savoie du 22 juillet 2010. Celle de gauche d’un article de l’Essor Savoyard du 23 juillet. Et celle de droite est d’extraite d’un de nos articles mis en ligne le 7 mai. Comme quoi les sujets que nous abordons dans nos pages sont pertinents, puisque la mairie et la presse papier locale les reprennent à leur compte quelques mois plus tard.

Outre le fait qu’elle représentent toutes un parking des Prés Riants « désespérément vide » (titre de l’Essor Savoyard), car boudé par les automobilistes depuis qu’il est devenu payant début mai, ces photos ont aussi en commun d’être associées à des articles traitant du stationnement et de sa « refonte » instaurée par l’équipe Dord au début du mois de décembre 2009. La similitude dans le traitement du sujet s’arrête là. Car si l’Hedbo et l’Essor se bornent tous deux à donner le point de vue de Renaud Beretti sur le sujet, de notre côté nous nous sommes permis de creuser un peu plus la question (voir liens en fin d’article).

Ainsi donc pour le premier adjoint aixois si le parking des Prés Riants reste vide, cela montre qu’il n’y a pas de problème de stationnement à Aix les Bains. Si c’est lui qui le dit, on veut bien le croire. A condition toutefois qu’il nous explique pourquoi il disait tout le contraire il y a un an, en faisant voter à ses co-élus de la majorité un budget de plus d’un million d’euros d’investissement (d’achats !) pour justement … résoudre les problèmes du stationnement à Aix les Bains. Si vous êtes tenté de répondre que ce sont justement ces investissements qui auraient pu permettre de résoudre les problèmes aixois, prenez quelques instants pour réfléchir : en quoi le fait de renouveler le parc d’horodateurs (le million d’euros « d’investissements », c’est ça) peut-il résoudre des problèmes de stationnement ? Comme l’origine de la résolution des problèmes (supposés) ne peut être là, c’est qu’elle est donc ailleurs. Dans l’extension de la zone payante à plusieurs rues supplémentaires et au parking des Prés Riants par exemple. Ou dans le doublement des effectifs de contrôle de la police municipale éventuellement. Du coup on en revient à notre question : pourquoi avoir dépensé un million d’euros pour des horodateurs alors que la (les) solution(s) aux problèmes aixois étaient apparemment ailleurs ?

Autre conclusion que Renaud Beretti tire du vide des Prés Riants : il est inutile et donc hors de question que la ville se lance dans la réalisation d’un nouveau parking souterrain en centre ville. Une « vérité » que le premier adjoint nous assène comme si lui et toute l’équipe Dord ne nous avaient pas promis en 2008 de réaliser ce nouveau grand parking. Nous y reviendrons très bientôt.




A lire ou relire, nos articles consacrés aux Transports, déplacements, stationnement et notamment celui du 7 mai 2010 Le franc succès du parking payant des Prés Riants

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 07:45

Depuis plusieurs jours, des individus s'en prennent à une des tours du quartier de Lafin, qu'ils démolissent méthodiquement. Ben Laden serait-il dans le coup ? Et qu'attendent donc les autorités pour activer le plan Vigie Pirate ?

 

Vigie.jpg

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 18:48

Nous avions déjà attiré votre attention sur le récent classement en site malveillant du site internet de la ville d'Aix les Bains (lire par ailleurs www.aixlesbains.fr : attention danger !). Trois jours plus tard, rien n'a changé. Voici les explications détaillées fournies par Google pour justifier ce classement peu glorieux (cliquez sur l'image ci-dessous pour l'agrandir).

 

D'après le géant américain, au cours des 90 derniers jours, 13 des 22 pages testées sur le site d'Aix les Bains ont générés le téléchargement et l'installation de programmes malveillants sans l'autorisation des internautes.

 

Des internautes à qui la ville d'Aix les Bains doit désormais des explications claires, nettes et précises. Quels sont les programmes malveillants en question ? Quelles pages infectent-ils (ou infectaient-ils) ? Quels sont leurs effets potentiels sur les ordinateurs des internautes ayant consulté les pages infectées ? Comment ces programmes malveillants sont-ils arrivés sur le site de la ville ? Transparence totale obligatoire : on attend ...

 

AixMalveillant24072010.jpg

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 07:45

Nonobstant les effets de communication de la municipalité aixoise, qui a tendance à gonfler la fréquentation du festival, et qui veut nous faire croire que cet évènement est bénéfique pour la ville sans pour autant s’être dotée des outils d’analyse permettant d’établir le bien fondé de cette affirmation, il n’en demeure pas moins que Musilac attire du monde à Aix les Bains.

Pour ne fâcher personne, on dira que cela attire « plusieurs dizaines de milliers de personnes ». En plus, ça fait un parallèle avec les dépenses de l’OT pour financer ce festival, qui sont elles de « plusieurs centaines de milliers d’euros par an », sans que les aixois arrivent à savoir précisément à combien se montent ces « plusieurs centaines ».

Bref, « plusieurs dizaines de milliers de personnes », c’est assurément un succès. De courte durée rétorqueront les esprits chagrins. Chagrins, peut-être, mais aussi assez réalistes. Combien de festivaliers restent sur Aix les Bains ou dans son voisinage immédiat au-delà des 3 jours du festival (voire d’un jour pour ceux qui ne viennent qu’à une seule soirée) ? Sans doute très peu. Pour avoir une idée précise, il faudrait faire une enquête digne de ce nom sur le public du festival et sur son comportement. Enquête qu’on attend toujours pour Musilac (lire également encadré ci-dessous).

Quoi qu’il en soit, du point de vue du public, Musilac est un succès. Un succès qui ne se dément pas au fil des années. Preuve concrète qu’un évènement peut avoir un nom français tout en étant en succès. Les organisateurs du Solar Event Family et autre baptiseurs du Solar Innovation Campus seraient sans doute fort avisés d’en prendre de la graine !



ENQUETE SUR LE PUBLIC DES « VIEILLES CHARRUES »


A l’occasion d’une précédente édition du festival des vielles charrues, l’association éponyme, organisatrice de l’évènement, a réalisé une grande enquête sur le public et sur les retombées économiques pour la région. Si les résultats de cette enquête ne sont pas forcément transposables en l’état à Aix les Bains, ils apportent néanmoins un éclairage intéressant.

On y apprend par exemple que près de 32% des festivaliers habitent dans le département où se tient le festival (Finistère). Chiffre qui grimpe à quasiment 60% si on étend la zone de résidence aux départements voisins. Voila qui tend à démontrer que l’impact en termes de notoriété pour la ville ou la région est géographiquement bien plus limité que ce que la municipalité aixoise revendique pour Musilac, sans d'ailleurs avoir la moindre étude à l’appui de ses dires.


On y apprend aussi que sur les 170.000 spectateurs qui ont fréquenté le festival des Vielles Charrues l'année de l'enquête, seulement 2.000 se sont montrées désireux d’en savoir plus sur les activités touristiques de la région et se sont dites prêts à y revenir en vacances. 2.000 sur 170.000, soit à peine plus d’un 1%.

 

Un chiffre assez cohérent avec celui des « raisons » expliquant la présence des spectateurs : 11,5% habite sur place ou a proximité, ou sont en visite dans leur famille, et 82% ne sont là que pour le festival. On voit par là que si ce genre de festival draine du monde, il ne s’agit très majoritairement que de gens qui ne viennent que pour le temps de l’évènement, ou qui résident sur place. Autrement dit des personnes qui, en dehors du festival, ne vont générer aucune retombée économique ou touristique pour la ville et sa région.

 

A méditer en gardant à l'esprit que Musilac coûte chaque année plusieurs centaines de milliers d'euros aux aixois ...


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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 07:44

Vous étiez festivalier cette année et avant votre venue, vous vous demandiez où aller manger entre deux concerts ? Aucun problème, tout était prévu. Et expliqué en détail dans la brochure éditée à votre intention par les organisateurs.


Enfin, quand on dit éditée par les organisateurs, c’est vite dit. Car on a eu beau chercher à la loupe dans les 40 pages de la brochure en question, on n’y a trouvé nulle part trace d’une quelconque mention légale précisant qui en est l’éditeur. Lequel peut donc aussi bien être une des sociétés privées organisatrices, mais aussi pourquoi pas une collectivité publique ou un de ses satellites. Et vu le coût d’impression que représente ces dizaines de milliers de brochures, savoir qui l’a supporté est un détail qui n’est pas sans importance.

MangerMusilac.jpgQuoi qu’il en soit, et qui que ce soit qui ait payé ce document, les festivaliers y trouvaient toutes les explications nécessaires pour savoir où se restaurer pendant le festival. Des explications qui tiennent en 6 lignes et 43 mots (voir image ci-contre - cliquez pour l'agrandir). Difficile de faire plus concis. Et pourtant il y en a pour tous les goûts : amateurs de cuisine asiatique, fans de saveurs bretonnes, accros aux recettes marocaines ou encore adeptes du sandwich en tout genre. Et oui, personne n’est oublié. Ou presque !

Car si la brochure ne manque pas de vanter les mérites présumés des différents restaurants, stands de restauration et autres bars implantés sur le site même du festival, elle ne dit en revanche pas un seul mot des restaurants aixois. Pas même de ceux, pourtant fort nombreux, implanté à proximité immédiate, que ce soit au Petit Port, au Grand Port, ou encore dans l’enceinte du camping du Sierroz. Sans parler des bungalows le long de l’esplanade du lac. Autant de commerces qui pendant trois jours ont affiché non pas complet, mais au contraire des salles et des terrasses quasiment vides.

Car l’économie de Musilac tourne en vase clos. Tout se tient et se passe à l’intérieur du site, au sein duquel les spectateurs sont captifs, puisque toute sortie est définitive. Et au sein duquel les commerçants locaux n’ont pas droit de cité.

On le répète : ni l’office du tourisme ni la ville d’Aix les Bains n’ont mis en place des outils permettant de mesurer de façon pertinente l’impact économique et touristique de Musilac. Pourtant, au vu des dépenses engagées par ces deux collectivités pour contribuer à l’organisation de ce festival (dépenses qui se monte chaque année au bas mot à plusieurs centaines de milliers d’euros), le moindre des choses serait de mesurer les retours pour la ville. Vous savez, toujours dans l’esprit présidentiel prôné par Nicolas Sarkozy : tout euro d’argent public dépensé doit être un euro utile et légitime.

 

Or il ne suffit pas de constater que Musilac attire du monde, ni même de plus en plus de monde, pour pouvoir affirmer que l’opération serait rentable pour la ville, son économie et son tourisme.

Pour ce qui concerne l’économie, il faudrait par exemple comptabiliser la part de chiffre d’affaires réalisé par les commerçants locaux grâce aux festivaliers, mais sans oublier d’en déduire la part de chiffre d’affaire qu’ils perdent auprès d’une clientèle qui fuit Aix les Bains pendant les trois jours du festival (voire plus longtemps). Autre exemple, avec le tourisme cette fois : il n’existe aucune étude permettant de déterminer si les festivaliers ne viennent à Aix les Bains que le temps du festival (voir d’une seule soirée) ou bien s’ils en profitent pour visiter la région. Ni même s’ils y reviennent plus tard en vacances, ayant été séduit par le cadre aixois à l’occasion de leur venue à Musilac. Le hic, c’est que des études réalisées sur d’autres festivals rock tendent plutôt à démontrer que l’impact économique et touristique demeure faible, voire marginale. D’une part parce que l’immense majorité des festivaliers ne sont que des « consommateurs » de concert. Ils viennent sur place pour le festival (ou pour une partie) puis s’en retourne chez eux. Ensuite parce qu’une grande majorité des spectateurs sont des « locaux » ou des « régionaux » qui vont faire du tourisme ailleurs que dans leur région.

Alors, à défaut d’études sérieuses et réitérées dans le temps, l’affirmation selon laquelle Musilac rapporte à la ville d’Aix les Bains ne repose que sur du vent.

Et surtout que personne ne s’avise de penser que la ville se rattraperait sur la quantité. Si la venue d’un spectateur coûte 1 euro à la ville (chiffre pris au hasard), faire venir 70.000 personnes lui coutera plus cher que d’en faire venir 50.000 …

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 08:20

« Etait-il normal qu’il n’y ait pas d’égalité du citoyen devant le stationnement, que certains payent leur temps à l’horodateur et d’autres jamais ? ». Cette question, c’est Renaud Beretti qui la pose. Et qui y répond par la même occasion. Par la négative bien évidemment, puisqu’il entendait ainsi justifier le doublement des effectifs de la police municipale chargés du contrôle du stationnement.

Nous voila pleinement rassurés. La mairie prône donc bien l’égalité citoyenne face au paiement du stationnement. Elle devrait donc prendre très rapidement les mesures qui s’imposent pour que tous les citoyens paient effectivement leur droit de stationnement. Les abonnements payés par la ville pour certains élus ou « hauts » fonctionnaires devraient donc très rapidement être de l’histoire ancienne. Tout comme la gratuité concédée à la presse locale.

C’est bien ça l’égalité citoyenne non ? Celle de tous les citoyens. A moins que certains citoyens ne soient plus égaux que d’autres.

 

 

BONUS : vous aurez sans doute remarqué que nos sociétés occidentales ont une notion assez particulière de l’égalité citoyenne face aux dépenses de la vie courante. Ainsi, et c’est quasiment une constante, ce sont systématiquement les plus hauts placés qui bénéficient d’avantages comme des places de stationnement réservées, des abonnements de parking payés par la société ou la collectivité, le droit d’utiliser les véhicules de service à des fins personnelles … etc.

Ce sont pourtant ces mêmes personnes haut placées qui bénéficient des revenus les plus élevés, et qui donc sont celles qui auraient le plus les moyens financiers de payer ce type de service sur leurs deniers personnels.

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