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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 07:46

Si vendre ses charmes est réputé pour être le plus vieux métier du monde, il en est un autre qui ne date pas non plus de la dernière plus. C’est celui qui consiste, pour celles et ceux qui aspirent à diriger une quelconque entité, à s’attribuer les mérites des choses qui tournent rond et à rejeter sur d’autres la responsabilité de celles qui vont de travers. Dans ce domaine, nombre de politiques sont des spécialistes hors pair. Voire des orfèvres en la matière.

 

Dord2008Emploi.jpgPrenons un exemple parmi d’autres. En l’espèce notre maire. Lors de sa dernière campagne électorale, pour les élections municipales de 2008, il n’a ainsi pas hésité à communiquer sur des éléments qui ne sont à l’évidence pas de son ressort (voir ci-contre). En quoi le maire d’Aix les Bains est-il donc responsable de la création de 150 emplois dans les BTP ou dans les services ? Est-ce lui qui est à la tête des sociétés privées qui sont censées avoir créé ces emplois ? Non, bien évidemment. Et qu’est-ce qui permet au maire d’Aix les Bains de se glorifier de l’attractivité de Savoie Hexapole et de Savoie Technolac ? Ces deux zones étant situées hors du territoire de la commune, l’une sur Méry et l’autre sur le Bourget du Lac, on ne voit pas très bien.

 

« L’industrie aixoise est en plein essor », n’hésitait pas à écrire Dord dans sa plaquette publicitaire de 2008. Sous-entendu, grâce à moi, cela va de soi.

 

Aujourd’hui, un des fleurons de l’industrie locale, Clipsol, est en difficulté. Fondée en 1969, cette société pionnière (en France) de l’énergie solaire, subit de plein fouet le contrecoup des nouvelles dispositions adoptées par la majorité UMP concernant la filière solaire. Ah, qu’il est loin le temps où le président Sarkozy, en visite à l’INES sur le campus de Savoie Technolac, promettait de faire de la France le leader mondial du solaire. Mais où sont donc passés les milliards promis pour aider la recherche et le développement du solaire ? Disparus, envolés. Ils n’auront vécus que le temps d’une promesse politique. Et avec eux, bon nombre de petites entreprises qui avaient cru à ces promesses, et qui aujourd’hui font face à la dure réalité. Si les grosses entreprises de la filière solaire résistent mieux, il n’est pas sûr pour autant qu’elles s’en sortent indemnes. Avec ses 115 salariés et ses 39 M€ de chiffre d’affaires en 2010 (en hausse de +50% par rapport à 2009 !), l’avenir de Clipsol semblait radieux. Las ! Les nouvelles dispositions prises par l’UMP ont mis un véritable coup d’arrêt au développement du solaire en France. Pour Clipsol, cela devrait se traduire en 2011 par une baisse de l’ordre de -35% de son chiffre d’affaire. Retour au niveau de 2009 donc. La direction a d’ores et déjà pris des mesures : 9 licenciements, 8 salariés mis à disposition d’autres entreprises, et tout un tas de contrats de sous-traitance ou d’intérim cassés ou non renouvelés.

 

La situation n’est certes pas encore catastrophique. Mais elle est néanmoins préoccupante. Après Areva, Clipsol est la seconde grande entreprise aixoise qui subit une sévère réduction d’activité. Avec toutes les conséquences inhérentes sur l’emploi.

 

En 2008, monsieur Dord avait su faire campagne en s’attribuant une part de responsabilité dans le supposé dynamisme économique de la ville. L’honnêteté voudrait que, dans un juste retour des choses, il assume aujourd’hui publiquement, et avec autant de communication qu’en 2008, sa part de responsabilité dans les revers que subissent des entreprises aixoises comme Areva ou Clipsol. Allez savoir pourquoi, mais on doute fort que cela advienne un jour. Quand tout va bien, c’est grâce à moi, et quand quelque chose va de travers, c’est la faute des autres !

 

 

LE MOT DE LA FIN

Hasard du calendrier, ou bien volonté délibérée de faire oublier les déboires de Clipsol ? Allez savoir ! Mais en tout cas le télescopage des articles du DL apparait pour le moins comme très opportun. Le 28 juillet, mise en ligne d’un article au titre « ravageur ».

DL28juillet2011ClipsolLicencie.jpg

 

Et seulement deux jours plus tard, mise en ligne d’un autre article vantant le fleuron de l’énergie solaire. Non pas Clipsol, mais l’INES à Savoie Technolac. Et dans ce second article, comme de bien entendu, pas un mot sur le changement de cap de l’UMP concernant la filière solaire. Et pas un mot non plus sur les milliards promis par Sarkozy et aussitôt évaporés.

DL30juillet2011Ines.jpg

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 07:45

CartePostaleSoleil.jpg

 

Mes biens chers parents,

 

Jamais Ô grand jamais je n’aurais cru avoir un jour autant de plaisir à prononcer cette simple phrase : il fait beau ! Cela fait maintenant quelques jours que le beau temps est revenu ici à Aix les Bains, et que les températures permettent enfin d’adopter une tenue estivale. Dimanche dernier en me levant et en découvrant un ciel d’azur, j’ai failli entonner un alléluia. C’est vous dire si le soleil était attendu avec impatience. En découvrant notre astre du jour luisant de tous ses rayons dans le soleil matinal, je me suis fait l’impression d’être un enfant Inuit qui serait né au début de la nuit polaire et qui quelques mois plus tard découvrirait la chaleur du soleil pour la première fois.

 

Fini donc le mois de juillet. Ses journées maussades, ses plages désertes, ses averses, ses pédalos qui restent à quai, ses températures à laisser les maillots de bain au placard. Voici venir août et sa canicule. Vous verrez que d’ici quelques jours, si celle-ci s’installe, aixois et touristes ne manqueront pas de râler qu’il fait trop chaud. Les gens ne sont jamais contents. En tout cas les commerçants et professionnels du tourisme commencent à retrouver un semblant de sourire. Pas facile après avoir raté la moitié de la saison estivale. J’ai sympathisé avec une charmante personne qui tient un chalet sur les bords du lac, où elle propose boissons, glaces et petite restauration. On a eu beaucoup de temps pour discuter ces dernières semaines. Et pour cause, j’étais quasiment sa seule cliente. Elle peste contre le mauvais temps de juillet. Et encore plus contre le beau temps qui a régné durant les trois jours du festival rock Musilac. Impossible pour elle de travailler à cette période. Les festivaliers sont prisonniers dans l’enceinte du festival et ne consomment pas à l’extérieur. Et les autres touristes ne viennent pas à cause du bruit. Encore trois jours de perdus en plus ! Un de ses collègues vient nous rejoindre de temps en temps pour discuter. Lui est amer. Il a bêtement (c’est lui qui le dit) suivi la ligne de la municipalité qui voulait développer le tourisme au détriment du thermalisme qui, comme vous le savez, a été pendant des décennies le moteur de l’économie locale. Il a donc abandonné la gestion de la plupart de ses meublés pour curistes pour prendre lui aussi un chalet sur les bords du lac. Il est bien obligé de constater aujourd’hui que, malgré le déclin des thermes, l’affaire des meublés était quand même plus sûre.

 

Ils sont amusants ces aixois. On dirait qu’ils découvrent que l’industrie touristique est dépendante des aléas du temps et des caprices de la météo. Il faut dire qu’ils ont dans leur mairie quelques zozos pas piqués des hannetons, et qui jouent aux grands sorciers sioux. Et que je te fais la danse de la pluie, ou celle du soleil, ou encore celle de la neige. Mon amie des bords du lac m’a montré force coupures de la presse locale, où l’on voit tel ou tel adjoint annoncer que la saison sera bonne, que le soleil sera de la partie, ou encore que la neige tombera en abondance et tiendra jusqu’en avril. C’est, passez moi l’expression, à tomber par terre.

 

Enfin, ce mois de juillet bien maussade me fait prendre conscience que j’ai bien de la chance de travailler dans l’éducation nationale et de bénéficier de deux mois de congés en été. Grâce à ça, je devrais pouvoir me rattraper en août en profitant du beau temps qui semble s’annoncer. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Mon amie Anne-Caroline m’a écrit de Paris à son retour de vacances. Trois semaines sur la côte atlantique presque toujours sous les nuages et la pluie. Avec du vent en prime. Très philosophe, elle me dit que comme ça, elle a déjà un maillot de bain neuf pour l’été prochain. A moins qu’elle ne le sorte pour ses deux semaines de vacances d’hiver. Avec cette météo déréglée, il faut s’attendre à tout. Je me demande si le projet du gouvernement d’étaler les congés scolaires d’été en trois zones de un mois chacune arrivera à passer. J’entends déjà la levée de bouclier de mes collègues : « Oui, tu comprends, moi il me faut bien deux semaines pour arriver à prendre le rythme des vacances, et autant pour en sortir. Alors si je n’ai plus qu’un mois en été, c’est comme si je n’avais pas de vacances ». J’en ai parlé avec mon amie des bords du lac. Poliment, elle a simplement pouffé. Pour ne pas me froisser sans doute car elle sait ce que je fais comme métier. Mais j’ai bien senti qu’intérieurement, elle bouillait. C’était plutôt agréable d’ailleurs. Ca réchauffait un peu le fond de l’air qui était aussi froid et humide que la truffe de notre regretté Médor.

 

Aujourd’hui, je me lance dans une grande aventure. Je vais tenter d’aller me baigner dans le lac. Cela fait plus de trois semaines que j’attends de pouvoir le faire. J’espère que l’eau ne sera pas trop froide. Il parait qu’en été, les eaux du lac du Bourget sont à 25°C et que personne ne le sait. C’est le grand sorcier en chef de la mairie qui l’a dit. Eh bien je peux lui répondre que cette année, l’eau est bien loin d’atteindre une température aussi agréable, et que tout le monde le sait !

 

Je vous embrasse bien tendrement.

 

Votre dévouée fille.

 

 

Edith

 

Post-scriptum : j’espère qu’au moment où vous recevrez cette carte, le soleil sera bien toujours de la partie. Et que la plage sera moins déserte que sur la photo de ma carte postale. A la longue, ça en devient déprimant.

 

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 07:45

Le sommet du Revard est escarpé. Et comme il reçoit de nombreux touristes, les responsables locaux ont pris soin, depuis fort longtemps, d’installer des barrières de sécurité aux endroits dangereux. Histoire d’éviter qu’un touriste imprudent s’aventure là où il ne doit pas le faire.

 

Depuis longtemps, les barrières du Revard étaient métalliques. Répondant aux normes de sécurité, tant par leur hauteur que par l’espacement de leurs barreaux ou que par l’absence d’éléments horizontaux qui faciliteraient leur enjambement. A peu de choses près, les mêmes barrières que l’on trouve encore aujourd’hui à la Croix du Nivolet. Seulement voila, dans les hautes sphères de la CALB, on ne sait qui a trouvé que ces barrières métalliques, ça ne faisait pas assez naturel pour le Revard. Et qu’il fallait donc les remplacer par des barrières en bois. A vrai dire, le point de vue se défend. Ou du moins pourrait se défendre. A condition qu’à côté la même CALB n’entreprenne pas un grand chantier d’artificialisation du Revard. Or c’est très exactement ce qu’elle fait, avec ses pontons, sa passerelle de verre, ses allées tirées au cordeau et ses plantations qui donnent au sommet des allures de square urbain.

 

BarrieresRevardAvant.jpgCi-dessus les barrières métalliques du Revard avant le chantier de la CALB

 

Mais ce n’est pas tout. A peine les barrières métalliques enlevées à grands frais, et remplacées par celles en bois, ne voila-t-il pas en effet qu’un quidam fort avisé fait remarquer à la CALB que ses barrières ne sont pas conformes aux normes de sécurité en vigueur. N’importe qui ou presque peut les franchir sans difficulté. Que ce soit en les traversant, ou en les enjambant. Résultat, dans l’urgence, la CALB complète ses barrières en bois avec de très jolis (!) panneaux grillagés qui ne dépareilleraient pas dans le décor d’une prison centrale. Et voila ce que ça donne.

 

BarrieresRevardCi-dessus les nouvelles barrières mises en place par la CALB.

Plus naturelles et plus esthétiques que les anciennes ?

 

Tous les hommes naissent libres et égaux parait-il. Mais il y en a quand même qui reçoivent en cadeau de naissance des capacités presque sans limites pour imaginer milles et unes façon de gaspiller l’argent public.

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 07:44

Avant de prendre un repos estival bien mérité, le Grand Dom vous livre un petit secret à propos de nos amis et voisins helvétiques …

LeGrandDom-ZinzinsEspace.jpg

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 07:45

Début juillet, la crèche collective Nelly Brachet a fêté ses 20 ans. En présence du député-maire bien évidemment. Lequel ne rate jamais une occasion de se faire tirer le portait ni de faire parler de lui. Et si par hasard la presse locale, d’ordinaire si complaisante à son égard, ne lui fait pas les honneurs de ses pages, il peut toujours compter sur ses fidèles communicants. Gageons que le prochain n° du journal municipal ne manquera pas de revenir sur cet anniversaire. Ni surtout sur la présence du député-maire. En attendant cette prochaine publication, l’équipe de communicants de la mairie a déjà martelé le message sur le site internet de la ville. Avec un rappel en une s’il vous plait. Et une photo de devinez qui ? Mais oui c’est bien lui. Toujours bien placé au concours « ma binette en photo partout » (voir ci-dessous copie d’écran de l’article sur le site de la ville).

20ansCreche 

L’article en question s’attarde bien plus longuement qu’il ne le faudrait sur « l’entier réaménagement1 » du jardin de la crèche. Un entier réaménagement que l’on doit bien évidemment à … (on vous laisse deviner). En revanche, pas un mot sur pourquoi cette crèche porte le nom de Nelly Brachet (si quelqu’un le sait …). Aucune mention non plus du nom du maire qui officiait au moment où la construction de cette crèche a été décidée, ni au moment où elle a ouvert ses portes. Curieux pour des communicants qui ne manque jamais une occasion de citer le nom de leur patron. Il faut dire que 20 ans en arrière, cela nous ramène au temps de … Gratien Ferrari. Celui qui fut le protecteur de Dord. Celui qui le lança en politique. Et qui depuis s’en mord les doigts jusqu’aux os. Celui dont Dord s’est débarrassé quand il n’a plus eu besoin de lui. Celui sur qui Dord rejette la responsabilité des soucis aixois, oubliant qu’à l’époque il était un de ses proches, et un conseiller notoire. Celui qui, à en croire une partie de la majorité actuelle, n’aurait rien réalisé à Aix. Apparemment, il y a au mois fait construire une crèche. Qui est toujours là 20 plus tard. Et qui permet à son poulain d’alors de se faire mousser. La vengeance est un plat qui se mange froid. Surtout chez les opportunistes.

 

Mais que Gratien Ferrari se rassure. Avec ou sans communicants, il est fort probable que dans une dizaine d’année, il ne se trouvera plus grand monde pour se souvenir du maire sous le mandat duquel la rue de Genève aura été rénovée. Plus grand monde excepté peut-être celles et ceux qui continueront de déraper et de chuter sur les dalles de ses trottoirs trop glissants. Dame, c’est qu’il faut bien trouver quelqu’un à maudire dans ces cas là !

 

 

 

1 Un entier réaménagement qui a consisté en l’installation de (on cite) « une maisonnette-magasin, une bassine, une grande cabane glissière, des minis potagers et un tapis de motricité ». Des travaux grandioses s’il en est !

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 07:44

Cela fait bientôt trois ans qu’élus de la CALB (communauté d’agglomération du lac du Bourget) et de la CCCA (communauté de communes du canton d’Albens) se sont entendus pour racheter le site du belvédère de la Chambotte. Leurs intentions étaient louables : éviter que ce site privilégié, qui offre sans conteste un des plus beaux panoramas sur le lac du Bourget, ne tombe entre les mains d’un promoteur privé. Et par la même occasion réaménager le site, avec entre autres la création d’une terrasse libre d’accès. Un premier projet a même été présenté en novembre dernier. 9 mois plus tard, c’est le statu quo.

 

Les visiteurs et touristes qui se rendent sur place tombent toujours sur le même bâtiment, qui ne donne pas l’impression d’avoir été l’objet de quelconques travaux. Quant à la terrasse en libre accès, elle se fait toujours attendre. Et pour profiter de la vue, il faut passer par le bar/restaurant et donc … payer. Reste quand même la possibilité de marcher quelques centaines de mètres à pied en direction du sud, sur un chemin facile, pour bénéficier de points de vue imprenables et gratuits. Il n’empêche que devoir payer pour profiter d’un point de vue depuis un site naturel appartenant à la collectivité, ça fait un peu désordre. Et que dire de l’accueil réservé aux visiteurs du site. En arrivant au bout de la route qui dessert le belvédère, il tombe sur ce panneau indiquant « Propriété Privée ».

 

Voila qui est surprenant. Comment un lieu racheté par deux collectivités publiques (la CALB et la CCCA) peut-il bien être une propriété privée ? Mystère et boule de gomme.

ChambottePrivee

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 07:45

13 jours déjà que les derniers spectateurs du festival Musilac ont quitté l’esplanade du lac. Le démontage des installations a pris un peu plus de temps. Mais aujourd’hui le site a été entièrement rendu au public. Mais dans quel état (lire et voir ci-dessous) !

 

ENFIN LE SILENCE ! (MAIS ON S’EN SERAIT PASSÉS)

Musilac, c’est tout sauf un évènement silencieux ! Enfin, presque. En début de semaine, les écolos aixois ont adressé un communiqué à toute la presse, pour réclamer l’organisation d’une large concertation sur l’avenir du festival. Communiqué aussitôt repris par le Journal d’Aix les Bains et par notre site (lire par ailleurs). Quant à la presse papier locale, elle a choisi … le silence. Un sacré paradoxe après le vacarme de l’édition 2011.

 

Un bon point quand même au moins aixois des hebdos papier, La Vie Nouvelle qui, sans reprendre le communiqué dans son intégralité, en publie cependant les grandes lignes dans sa rubrique « les échos ».

 

Comme nous l’indiquions en commentaire du communiqué mis en ligne mardi sur nos pages, dans une ville où la concertation se limite à débattre en petit comité entre gens du même bord partageant le même point de vue, il faudra sans doute bien plus qu’un simple communiqué de presse pour faire bouger les choses. On aurait pu ajouter dans une ville où la presse papier se garde bien de publier quoi que ce soit qui pourrait déplaire à la municipalité.

 

 

MIEUX QUE MUSILAC !

S’il n’y avait « que » 1.200 fidèles pour assister dimanche dernier à la messe donnée en plein air en ouverture du « lac en fête », en revanche, l’affluence du reste de la journée sur les bords du lac n’avait rien à envier à celle des soirées de Musilac. Tout au long de l’après-midi, c’est une foule innombrable et bon enfant qui s’est pressée le long des berges. Un public non captif, qui a fait le bonheur de tous les commerçants permanents ou occasionnels, que ce soit les artisans, les bars, les restaurants, les manèges pour enfants. Et tout ça sans défoncer les pelouses à grand renfort d’engins de chantier, sans déverser une pluie de décibels sur les environs jusqu’à des heures avancées de la nuit, sans réquisitionner l’espace public pour le seul bénéfice d’une société privée, sans transformer tous les bords du lac en quartier de haute sécurité, et sans que cela coûte plusieurs centaines de milliers d’euros aux contribuables aixois.

 

Comme quoi il est possible de faire mieux que Musilac. Et même bien mieux. Moins de bruit, un domaine public préservé pour tous, des commerçants locaux qui travaillent et une dépense plus que modeste pour les finances de la ville. Du 26 au 28 août prochain, c’est Navig’Aix qui prendra le relais. Toujours sans vacarme, sans blocus du quartier et de ses commerces, et sans ruiner la ville. Et avec une affluence qui elle non plus n’a rien à envier à Musilac.

 

Il en faut pour tous les goûts et pour tout le monde. D’accord. Mais faut-il pour autant continuer à organiser ici un festival qui emmerde une bonne partie de la population, et qui puise largement dans les caisses de la ville pour financer les bénéfices d’une société privée ? La réponse nous semble couler de source.

 

LacEnFete2011.jpgQuelle affluence. Un énième plébiscite. Record d’affluence pour le Lac en Fête. Les titres de la presse ont unanimes pour saluer le succès de cette manifestation. Presse unanime donc. Et commerçants locaux, riverains et contribuables aixois à l’unisson. Les premiers ont pu travailler librement et profiter du nombreux public présent. Les deuxièmes n’ont eu à subir ni le tapage nocturne ni les contrôles d’accès. Et les troisièmes n’ont quasiment pas dus bourse délier pour que l’évènement ait lieu. Pas plus qu’ils ne devront mettre la main au porte-monnaie pour réparer les dégâts occasionnés au site. Pour la bonne et simple raison qu’il n’y en a pas eu, contrairement à Musilac !

 

 

À MUSILAC, IL N’Y A PAS QUE LES TYMPANS QUI SONT DÉFONCÉS

La discrétion sonore, ce n’est pas vraiment le truc des organisateurs de Musilac. Plus d’un spectateur ressort de l’enceinte du festival avec les tympans défoncés. Plus particulièrement cette année après la prestation des Frères Chimiques, dont toute la ville (et même bien au-delà) a « profité ». Mais il n’y a pas que les tympans des spectateurs qui sont défoncés.

 

13 jours après la fin de l’édition 2011, les pelouses de l’esplanade qui avaient le malheur de faire partie de l’emprise du site sont toujours aussi défoncées. Une situation qui risque de perdurer jusqu’à la fin de la saison touristique estivale. Parce qu’on ne refait pas une pelouse en plein été. Sauf à vouloir gaspiller des quantités astronomiques d’eau pour l’arrosage du jeune gazon. Et sauf à vouloir condamner totalement l’accès à la jeune pelouse, le temps qu’elle s’implante correctement. Tout au long de la saison, les très nombreux touristes et promeneurs qui viendront profiter de l’esplanade du lac (un des principaux atouts touristiques de la ville) auront donc droit à ce magnifique spectacle (voir les photos ci-dessous). Bonjour l’accueil ! Quant aux clubs qui d’ordinaire organisent des tournois sportifs sur ces pelouses, ils devront aller voir ailleurs : à moins qu’ils aient envie de voir les participants risquer de se tordre les chevilles à chaque pas. Merci Musilac !

 

Après, il est probable que les pelouses de l’esplanade retrouvent leur état normal à l’automne. Ce ne sont que des pelouses. Il « suffit » de réaplanir le terrain puis de ressemer de l’herbe. Mais ça ne fera pas oublier le désolant spectacle offert aux touristes tout au long de l’été. Ca ne fera pas non plus oublier que les responsables des dégâts (les organisateurs de Musilac) ne seront pas ceux qui paieront pour la remise en état. A votre bon cœur mesdames et messieurs les contribuables aixois, sortez vos porte-monnaie et videz vos bas de laine !

 

Les pelouses de l'esplanade à J+13 de Musilac. Quel beau spectacle pour les touristes !

(cliquez pour agrandir la photo)

MusilacEsplanadeJ-13.jpg

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 07:44

JCLoiseau.jpg« Vous ne pouvez pas faire de logements sociaux sans qu’il y ait de transports ou de commerces à proximité ». Cette déclaration pleine de bon sens, on la doit à un éminent UMPiste du coin (il est président de la fédération UMP de Savoie), conseiller général d’Aix Centre, vice-président de la CALB, et maire de Tresserve, Jean-Claude Loiseau. Une phrase énoncée par l’intéressé à propos d’un éventuel projet de logements sociaux dans l’ancienne gare de téléphérique à Mouxy. Un bâtiment en bien piteux état, propriété de la CALB, qui ne sait pas vraiment quoi en faire.

 

Ah, quel dommage que Loiseau ne soit pas élu municipal à Aix les Bains ! Lors du dernier conseil (le 20 juin), il se serait fait un plaisir d’énoncer cette même vérité à ses collègues aixois, à propos de leurs logements sociaux sur les terrains de l’ancien Tir aux Pigeons. Et pour cause, ni transports ni commerces à proximité des terrains en question. Et aucun projet en vue susceptible de venir modifier la donne.

 

Décidément, ça se confirme. Aix les Bains est bien située dans la 4ème dimension : celle où même les vérités fluctuent selon les besoins du moment.

 

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 07:45

Il n’y a pas si longtemps de cela, quelques mois tout au plus, les aixois bénéficiaient à proximité immédiate de leur gare, d’un parking gratuit d’environ 160 à 200 places. Un parking dont le terrain était la propriété de la ville, qui ne lui coûtait rien, et qui ne demandait rien à personne.

 

Pour son plus grand malheur, et pour celui des automobilistes, qu’ils soient usagers du train ou clients des commerces de centre ville, le député-maire du coin et ses amis de l’immobilier avaient d’autres projets en tête. Projets qu’ils ont mis à exécution en lançant début 2011 le chantier d’immeubles de bureaux et de logements, assortis d’un parking souterrain payant, et dont la majorité des places seront réservées aux occupants des immeubles. Face aux critiques qui concernaient, entre autres, la disparition des 160 à 200 places gratuites et fort utiles, Dord avait rétorqué qu’il n’y avait pas de problème de stationnement dans ce secteur. Il en voulait pour preuve la désertion du parking des Près Riants. Laquelle n’a en réalité eu lieu que suite à sa transformation en parking payant, au mois de mai 2010. Moment où les habitués de ce parking ont du se rabattre sur les environs immédiats, y compris les rues du quartier de la Liberté, pour pouvoir continuer à stationner sans devoir raquer. Une situation tendue, que le maire feignait de ne pas voir. A moins qu’il ne l’ait vraiment pas vue du tout. Il faut dire que quand on a une place de parking réservée, les problèmes de stationnement, on ne connait pas vraiment.

Wilson17juin-1

Le parking du boulevard Wilson a été officiellement fermé au public le 17 juin 2010

 

Quoi qu’il en soit, la réalité depuis quelque temps, c’est qu’il devient difficile de stationner sans devoir bourse délier dans les environs de la gare. Ce que vient de confirmer implicitement le premier adjoint, Renaud Beretti, en faisant part à la presse du projet de création d’un nouveau parking de 50 à 60 places au sud de la gare. Et plus précisément au croisement du boulevard Wilson et de l’avenue de Tresserve. Un nouveau parking qui, on cite, viendrait « soulager le stationnement du quartier de la gare ». Ah bon ? D’après le premier adjoint, il faudrait donc soulager un stationnement qui pour le maire ne pose aucun problème. Il faudrait peut-être que les deux premiers édiles de la ville accordent leurs violons. Détail « amusant », ce nouveau parking ne serait pas forcément payant.

 

Résumons pour voir. Il y encore quelques mois 160 à 200 places de parking étaient gratuitement à disposition au nord de la gare. Et le parking des Prés Riants était gratuit. Ce dernier est devenu payant, et le parking du boulevard Wilson a été vendu à un promoteur immobilier. Pour le maire, malgré la disparition de plusieurs centaines de places gratuites en quelques mois, il n’y a pas de problème de stationnement dans le quartier. Et pourtant le voila qui lance un projet de nouveau parking avec achat du terrain et aménagement par la ville, donc à la charge des aixois. Pour soulager parait-il …

 

Refaire ce qui a été défait juste avant semble être une activité très prisée à la mairie d’Aix les Bains. Où on a l’air de s’amuser comme des petits fous dans une sorte de partie de Monopoly à l’échelle de la ville. Sans aller en prison, mais sans jamais oublier de passer par la case départ pour encaisser « ses 20.000 » !

 

TresserveWilson.jpg

Bientôt un nouveau parking avenue de Tresserve ? Au premier

plan le parking payant (24h/24) de la gare géré par Vinci.

 

LE MOT DE LA FIN

Dans la série « pourquoi faire bien du premier coup ? », il semblerait que la ville ait entamé une importante réflexion (sic) sur la refonte des accès à la gare. Des accès tellement mal foutus qu’ils ne satisfont personne. Ni les automobilistes « de base », ni les professionnels, qu’il s’agisse des taxis ou des chauffeurs de bus et de cars.

 

Là encore, avant que les travaux ne débutent, plusieurs voix avaient tenté de se faire entendre pour attirer l’attention des responsables locaux sur le côté peu pratique de ces aménagements. Et donc sur la nécessité de les repenser autrement. Mais en vain. La municipalité et la CALB les avaient ignorés, préférant les faire passer pour d’éternels râleurs insatisfaits. Quelques années plus tard, ni la municipalité ni la CALB ne font profil bas. Hors de question de reconnaitre leurs erreurs et leurs errements. Que ce soit à propos des accès à la gare ou à propos du stationnement dans ses abords. Et Beretti s’en tire avec cette élégante pirouette : « la politique du stationnement doit être constamment adaptée ».

 

Ce qui serait bien, c’est qu’elle soit adaptée … aux besoins des usagers ! Idem pour les accès à la gare. Mais peut-être est-ce trop demander …

 

 

LA QUESTION QUI TUE

Au fait, dans son importante réflexion sur la desserte de la gare, la ville a-t-elle prévue de corriger les nombreuses malfaçons qui jalonnent les voiries et trottoirs aux abords immédiats ? Depuis le temps qu'on attend, on peut rêver non ? 

 

L’AUTRE QUESTION QUI TUE

Et le passage à niveau alors, il sera supprimé quand ? Apparemment jamais, malgré plusieurs études dont le coût cumulé dépasse allègrement les 100.000 euros. Chaque euro d’argent public dépensé doit être un euro utile. C’est bien ce que dit le 1er UMPiste de France non ?

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 07:44

Une petite blagounette qui ne mange pas de pain (encore que !), histoire de se dérider un peu les zygomatiques.

 

Un matin un gars est en train de se raser dans sa salle de bain quand il entend sa femme s’écrier dans la cuisine « Ah zut ! Qu’est-ce que j’ai bien pu en faire ? ». 30 secondes après, dans un coin du miroir, il la voit rentrer dans la chambre puis en ressortir vêtue d’une tenue très affriolante. Il finit de se raser en vitesse puis va dans la cuisine où il trouve sa femme dans une position très suggestive, et qui lui susurre d’une voix câline « Chéri, j’ai envie que tu me prennes sur l’évier ». Bien évidemment le gars s’exécute.

 

Le lendemain, rebelote. En entrant dans la cuisine, le gars trouve sa femme en tenue sexy, dans une position sans ambiguïté. Et hop, crac-crac ! Dans la semaine, tout y passe, l’évier, la table, le tabouret de bar, le radiateur, le lave-linge, la porte. Puis arrive le dimanche. Notre gars est tout excité mais en arrivant dans la cuisine, il trouve sa femme en robe de chambre et charentaises, simplement assise sur une chaise, en train de savourer son petit déjeuner à l'anglaise en lisant son journal. Dépité, il lui lance :

 

- tu n’as pas mis ta tenue sexy aujourd’hui mon amour ?

- mais mon chéri, tu sais bien qu’on est dimanche aujourd’hui

- euh, oui, et alors ?

- et alors hier c’était samedi

- oui d’accord hier c’était samedi, mais et alors ?

- et alors je suis allée faire les courses, comme tous les samedis

- oui d’accord hier c’était samedi et tu es allée faire les courses, mais quel rapport ?

- le rapport c’est que j’ai racheté un minuteur pour la cuisson des œufs à la coque !

 

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