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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 11:10

Savoyarde.jpgMarc et Isabelle M. habitent Lyon. Ce matin, ils se sont levés tôt. Objectif, venir profiter d’une belle journée de ski de fond sur le plateau du Revard. Hier, ils ont pris le temps de consulter le bulletin neige sur le site internet de Savoie Grand Revard. Tous les indicateurs y étaient au beau fixe : soleil, neige et route dégagée s’annoncent au rendez-vous de leur dimanche.

 

Ce dimanche donc, ils arrivent aux environs des 9 heures sur le parking de Crolles. Ils y trouvent portes closes. Pour cause de course (la Savoyarde), l’accès à toutes les pistes est fermé jusqu’à 12 heures 30. Colère du couple qui essaie d’obtenir des explications. « Rien n’était annoncé sur le site internet » se plaignent-ils auprès d’un employé de la station. Qui ne sait pas trop quoi leur répondre. A côté d’eux, un aixois renchérit : « Je suis monté skier hier. Il y avait la course de classique1, mais les pistes étaient quand même ouvertes. J’ai cru que ça serait pareil aujourd’hui. En tout cas je n’ai pas vu un seul panneau annonçant que les pistes seraient fermées aujourd’hui. ».

 

Ils seront nombreux, venus d’Aix, de ses environs, mais aussi de plus loin (Haute-Savoie, Lyon, Genève) à se retrouver ainsi mis devant le fait accompli de pistes closes. Avec tous le même constat : aucune information à ce sujet sur le site internet de Savoie Grand Revard. D’où ce zéro pointé à la comm’ de la Savoyarde et du plateau. Et ce message aux organisateurs et aux responsables du plateau : continuez d’organiser cette belle course, mais pensez à informer clairement les skieurs potentiels de la fermeture des pistes. Histoire d’éviter des kilomètres pour rien, pas mal d’énervement, et sans doute un peu de rancœur.

 

 

1 Le ski de fond comporte deux techniques. Le classique, ou alternatif, et le skating (pas du patineur). La Savoyarde se déroule sur deux jours. Course classique le samedi, et course skating le dimanche.

 

SavoyardeSite-1.jpg

La course est bien annoncée sur le site internet de Savoie Grand Revard, mais pas la fermture des pistes.

 

 

SavoyardeSite-2.jpgCe n'est que sur le bulletin météo/neige/état des pistes du 11 mars que les internautes peuvent voir

que les pistes sont fermées aujourd'hui (points rouges). Un bulletin mis en ligne le jour même à 9 heures...

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 07:45

Depuis 10 ans, environ 40 hôtels ont fermé leurs portes à Aix les Bains1. Victimes pour la plupart de l'effondrement de la fréquentation thermale. Elle-même engendrée non pas par une quelconque crise conjoncturelle du thermalisme, mais par des erreurs successives dans la gestion de l'établissement aixois. Avec le résultat final que l'on connait :

 

  • la fermeture des anciens thermes, que les services de Valvital continuent néanmoins d'occuper gratuitement, depuis 10 mois maintenant
  • la privatisation des thermes Chevalley, des sources thermales et quelques autres « babioles » pour la très modique somme de 3 M€. Sans compter ce que Valvital va encaisser en revendant à la ville d'Aix les Bains des biens que l'Etat aurait très bien pu lui céder gratuitement lors de la privatisation. Comme le parc de Verdure ou le parking de la rue du bain Henri IV.

Et sans compter que c'est aussi la ville d'Aix, donc ses contribuables, qui va désormais financer les navettes de desserte de l'établissement thermal privé à Chevalley.

 

Bref, depuis 10 ans le thermalisme aixois s'est littéralement effondré. Et son hôtellerie avec. Mais en 10 ans, on ne peut pas dire que la presse locale ait tiré à boulets rouges sur les responsables de cette situation. Bien au contraire. Elle n'a eu de cesse que de continuer à relayer leur communication positiviste. A exposer aux aixois la perspective d'une énième solution miracle. A faire miroiter des lendemains qui ne chantaient que dans l'esprit des communicants de la mairie chargés de faire voir la vie en rose aux aixois.

 

Et ça continue encore et encore comme dit la chanson. Récemment le DL, dans lequel on ne se souvient pas avoir lu un article à propos des très nombreuses fermetures d'hôtels à Aix, s'est fendu de ce titre : La cité thermale brille par ses hôtels. Sans doute aurait-il fallu ajouter enfin, ceux qui restent ! Ca n'aurait sans doute pas été très politiquement correct. Mais tellement exact !

DLHotelsBrillent.jpg

 

NOTA : tout ceci n'enlève absolument rien aux mérites des hôtels cités par le DL (l'Adelphia et le Grand Hôtel), ni à leurs efforts de modernisation qui leur ont permis de gagner une étoile. Et aussi, au passage, d'augmenter les tarfis de certains services.

 

 

1 Dont 9 rien qu'entre 2007 et 2010

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 15:47

Vous êtes déjà fan de jazz ? Vous serez séduits ... Vous ne connaissez pas le jazz ? Vous serez conquis !

 

Concert samedi 8 octobre à 20 heures 30

Salle Henri Blanc (face à l'église)

Entrée 6 euros

-o-o-

dans le cadre du Savoie d'Jazz Festival

 

 SwingAndTheCity.jpg

Cliquez sur l'affiche pour l'agrandir

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 07:46

Diverses associations et autres organismes du bassin aixois ont récemment reçu un courrier émanant de DIAPASON EPCC 73 (établissement public de coopération culturelle de la Savoie). L’objet de ce courrier était de les informer du lancement, à l’initiative de la ville d’Aix les Bains, d’un (on cite) diagnostic culturel territorial pour la mise en place d’un projet culturel sur Aix les Bains.

 

La culture aixoise serait-elle à ce point malade qu’elle nécessiterait l’intervention de médecins à son chevet, à des fins de diagnostic ?

 

Blague à part, on s’étonne que la municipalité aixoise, qui se vante chaque année de proposer une saison culturelle hors normes, exceptionnelle et autres superlatifs, en soit aujourd’hui réduite à faire appel à un organisme extérieur pour conduire un diagnostic et mettre en place un projet culturel. La formulation employée pour la mission confiée à l’organisme en question laisse d’ailleurs songeur. Car si le but du diagnostic est de mettre en place un projet culturel à Aix, cela laisse entendre que la ville n’en serait pas pourvue. Ce qui, somme toute, ne serait pas tout à fait incohérent, puisqu’elle ne possède pas d’adjoint à la culture. Et ce malgré l’annonce aussi officielle que bidon faite par Dord en février 2008, en pleine campagne électorale (voir ci-dessous l’article du DL et lire par ailleurs).

http://a21.idata.over-blog.com/2/21/27/07/2010-10/DL09022008.jpg

Dans le courrier envoyé par DIAPASON, on apprend qu’il est question de (et on cite toujours, mot pour mot) faire émerger une identité culturelle et artistique spécifique à Aix les Bains afin qu’elle participe au renforcement de son positionnement stratégique, qu’elle soit levier pour son développement et qu’elle contribue à l’amélioration de son image et sa communication.

 

Ouf ! L’espace d’un instant, on a eu peur. On a cru que la municipalité avait viré de bord à gauche, et qu’elle s’apprêtait à mettre en place une politique culturelle qui viserait simplement à permettre à tout un chacun d’accéder à la culture dans toute sa diversité, sans que les ressources financières des individus ne s’érigent en barrière contre cet accès. Mais non, rien de tout ceci ne se profile à l’horizon. Il est juste question de soigner le positionnement stratégique de la ville. Mais le positionnement sur quoi au juste ? Et aussi d’améliorer l’image et la communication de la ville. Pourquoi faire ? Pour faire mieux sur les plaquettes électorales ?

 

Concluons ce bref article sur une note optimiste. Puisqu’il est question de faire émerger une identité culturelle et artistique spécifique à Aix les Bains (sic), Musilac devrait donc vivre ses dernières heures. Car s’il est un festival qui ne présente pas la moindre originalité, c’est bien celui-la ! Que ce soit dans son concept ou dans sa programmation, c’est du copié-collé de ce qui se pratique dans maintes autres villes, en France, en Europe et même un peu partout dans le monde. Rien de spécifique à Aix les Bains dans Musilac. Sauf peut-être son financement sur fonds publics en dehors du contrôle des élus, et dans une opacité telle que même une taupe n’y retrouverait pas ses petits.

 

 

Mais, avant de conclure, puisqu’on parle de culture, permettez-nous un petit retour quelques années en arrière. Revenons-donc en l’an de grâce 2008. Et plus précisément au début de l’année en question. En ces temps pas si reculés, le maire candidat à sa propre succession était formel. S’il était réélu, il prendrait les finances en délégation directe, prendrait certainement aussi une délégation environnement et santé, mais délèguerait la culture à un adjoint nommé tout exprès (lire ci-dessus l’article du DL). On sait ce qu’il en est advenu de ces belles déclarations : Dord a fait le très exact contraire de ce qu’il avait dit. Il a fait un coup politique de dernière minute en débauchant l’ex-socialiste Georges Daviet, à qui il confié le poste d’adjoint aux finances(Lire ci-dessous LE MOT DE LA FIN). Il a ensuite délégué l’environnement à la très UMPiste Sylvie Cochet, et la santé environnementale (sic) à la très droitiste Myriam Auvage.

 

Ce renoncement spectaculaire, mais que la presse locale s’est bien gardée de relever, nous a donné l’idée d’aller voir dans la plaquette électorale de Dord de 2008. Histoire de voir à quelle sauce la culture y était cuisinée. Première indication, sur la double page présentant la soit disant renaissance d’Aix les Bains, la culture est absente. Ou plus exactement elle n’y est présente que sous la forme d’une énumération de nombres de spectateurs à diverses manifestations (voir ci-dessous). L’ambition culturelle d’une ville peut-elle se résumer à une politique du chiffre ? On laisse chacun répondre …

Culture1.jpg

 

 

On trouve ensuite en pages intérieures, une toute petite dizaine de lignes consacrées à la politique culturelle que Dord et ses colistiers promettaient de mener en cas de victoire (voir ci-dessous). 3 ans ½ plus tard, force est de constater que pas grand-chose n’a été réalisé. Toujours pas de label « ville d’art et d’histoire » en vue. Il faut dire que, contrairement à d’autres labels fantoches, qui s’obtiennent facilement avec un cahier des charges aussi léger que le salaire journalier d’un ouvrier pakistanais, le label ville d’art et d’histoire est un vrai label. Qui demande de véritables actions et réalisations. Toujours pas non plus de médiathèque en vue, y compris au 3ème étage des anciens thermes nationaux, comme cela était pourtant annoncé et promis. Une promesse qui détient sans doute le record de vitesse d’abandon, puisque sa durée de vie n’aura pas excédé quelques mois. On a aussi cherché, en vain, les itinéraires balisés au sol et les visites guidées téléchargeables sur internet.

Culture2.jpg

 

 

A se demander ce que fait l’adjoint à la culture ! Ah oui, c’est vrai, contrairement à ce qui avait été promis par Dord, il n’y a pas d’adjoint à la culture. A Aix les Bains comme ailleurs, l’histoire est un éternel recommencement. Mais c’est une spécificité bien aixoise que d’avoir une culture qui soit un éternel renoncement.

 

 

 

LE MOT DE LA FIN

Le coup politique de Dord avec Daviet n’est sans doute pas étranger à sa bouderie façon je t'aime moi non plus avec Pierre-Antoine Missud. Ce dernier, bien qu’élu et président de la commission des finances, ne siège quasiment jamais au conseil ni en commission. « Dominique Dord connait la raison de mes absences et d’ailleurs j’attends toujours une explication de sa part » a récemment déclaré l’intéressé à la presse locale. « Je ne comprends pas pourquoi il reste dans cette position » rétorque le maire. Ite, Missud est. Dialogue de sourds, ou bien de faux-culs ?

 

En attendant, les citoyens ne sont guère plus avancés. Mais ils peuvent se faire leur propre opinion. Avec un peu de jugeote … Encore que l’affaire soit un brin emberlificotée. A y regarder de plus près, il semblerait bien en effet que le jeune Missud s’attendait à se voir confier le poste d’adjoint aux finances, que Dord a finalement refilé à Daviet de façon à pouvoir le débaucher de la gauche locale et à jouer un tour de pendard à la liste de Fabrice Maucci. Ce serait presque simple si, ne l’oublions pas, il ne devait en fait pas y avoir de poste d’adjoint aux finances.

 

Confier à un renégat de la gauche un poste précédemment promis à un jeune loup de la droite, mais qui en fait ne devait pas exister, ça c'est de la politique de haut vol !

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 07:45

Pour l’ambiance de la terrasse de leur restaurant le Kubix, située sur le toit du nouvel hôtel Aquakub, au Petit Port, les propriétaires ont choisi, ce sont eux qui le disent, une ambiance très méditerranéenne. Sans que l’on n’arrive à comprendre ce qu’ils entendent exactement par là.

 

Kubix.jpgCar, exception faite peut-être de l’olivier en pot qui orne un coin de la terrasse (photo ci-contre), le reste n’a pas vraiment grand-chose de méditerranéen. Sol en lattes de bois et PVC, garde-corps vitrés, tables en aluminium brossé, chaises en plastique translucide coloré … voila du déjà vu mille et une fois ailleurs, dans maints restaurants un peu partout dans le monde, et pas uniquement sur les rives de la Méditerranée. Avec comme fil directeur l’absence d’originalité dans une triste et uniforme modernité qui, comme toutes les modes, risque fort de passer aussi vite qu’elle a émergé.

 

Du côté des assiettes, on laissera chacun juger de la qualité de leur contenu. Comptez 23 euros pour le menu du jour à midi, verre de vin et café compris. Et 32 euros pour le menu le moins cher le soir.

 

Une ambiance méditerranéenne pour un restaurant avec vue sur le lac du Bourget, il fallait y penser. D’ici à ce que quelqu’un ait l’idée de saler les eaux du lac pour faire plus méditerranéen, il n’y a qu’un pas. A quand la pêche à la dorade depuis les jetées du Grand Port ? Au lieu d'un port à barques sur le Tillet, il faudrait peut-être prévoir l'aménagement d'un port pouvant accueillir des chalutiers.

 

 

LE MOT DE LA FIN

L’Aquakub et son restaurant le Kubix ont été construits à l’emplacement de l’hôtel-restaurant Les Platanes. Ancien haut-lieu du jazz à Aix les Bains, qui accueillait une bonne partie de l’année, et deux fois par semaine, des artistes régionaux ou plus lointains, pour des soirées jazz aussi endiablées que bon enfant. Après la disparition des Aixoises de Jazz en 2007, voici donc un nouveau lieu du jazz à Aix qui sombre corps et âme dans les eaux bleues du lac, pardon, de la Méditerranée. Comment dit-il déjà Michel Frugier ? Ah oui, le jazz a toute sa place à Aix les Bains. Toute peut-être, mais surtout de moins en moins !

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 07:45

MediathequesDrome.jpgDevinette : quel est le point commun entre Nyons, Die, Crest et Saint-Vallier ? Il y a en fait plusieurs réponses possibles à cette devinette.

 

Par exemple, les quatre villes citées sont toutes quatre des communes du département de la Drôme. Ce sont également toutes quatre des communes de moins de 10.000 habitants : 4.318 pour la plus petite, Saint-Vallier, et 7.793 pour la plus peuplée, à savoir Crest.

 

Mais c’est un autre point commun qui nous intéresse. Un point commun sur lequel un aixois ayant passé une partie de ses vacances estivales du côté de Valence a attiré notre attention. Ces quatre villes comptent chacune en leurs murs une … médiathèque.

 

Eh oui, ces petites villes, dont la population est 4 à 7 fois inférieure à celle d’Aix les Bains, proposent toutes à leurs habitants les services culturels d’une médiathèque digne de ce nom. Et visiblement ça plait aux habitants en question ! De quoi tordre une nouvelle fois le cou au slogan « Aix les Bains, ville d’avance » dont l’équipe Dord nous a rabattues les oreilles lors de la dernière campagne électorale de 2008.

 

Aix les Bains ville (soit disant) d’avance mais toujours pas dotée d’une médiathèque, parce que parait-il ça coûte trop cher. Il est vrai qu’on ne peut pas en même temps faire une médiathèque (budget 1 M€ en prenant en compte la revente du bâtiment de l’actuel bibliothèque) et satisfaire à quelque besoin mégalo en se lançant dans un chantier à 6 M€ sur l’embouchure du Tillet …

 

 

 

(un grand merci à JP pour l’info et pour la photo)

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 07:45

Ce sont à peu près 2.000 personnes, dont pas mal de gens extérieurs à Aix les Bains, qui se sont rendus vendredi dernier sur la place de la mairie pour fêter le « héros » local. « Toute la ville doit le fêter » avait déclaré Michel Frugier, adjoint aux sports. C’’est raté. 2.000 personnes, cela représente à peine 7% de la population. Sacré camouflet pour Frugier et ses acolytes municipaux.

 

Il faut dire que les raisons ne manquaient pas pour ne participer à l’évènement. La première, c’est sans nul doute que l’immense majorité des aixois n’en n’a strictement rien à battre des performances sportives de Lemaitre. Qu’elles les laissent totalement froids. Pour la bonne et simple raison qu’elles ne changent rien du tout à leurs problèmes du quotidien. Que le « héros » soit aixois, d’importation, ou bien qu’il soit de Pétaouchnok, pour eux, c’est du pareil au même. Et qu'il termine bon dernier ou second d'un 100 mètres, ils s'en tamponnent le coquillard.

 

Il y a aussi ceux qui auraient peut-être été prêts à venir participer à la fête, si celle-ci n’avait pas senti la récupération politique à plein nez. Et à des kilomètres à la ronde. En juillet dernier, sentant venir la débâcle, Sarkozy s’était abstenu d’aller soutenir la candidature d’Annecy 2018 à Durban. A moins d’un an de l’élection présidentielle, il ne fallait surtout pas associer son nom ni son image à une défaite. Avec le tandem Dord/Lemaitre, c’est le très exact contraire. A moins d’un an de l’élection législative, c’est tout bénèf’ pour l’élu de se pavaner en compagnie du champion d’athlétisme. Et c’est encore mieux de pousser l’outrecuidance jusqu’à élever le petit gars de Culoz au rang de héros communal … aixois.

 

Le premier édile a même promis de faire venir deux fois plus de monde l’an prochain, si d’aventure Lemaitre rapporte d’autres médailles des JO de Londres. Tiens donc ! Faut-il en conclure que les 2.000 personnes présentes vendredi en fin d’après-midi sur la place de la mairie étaient là en service commandé, du fait du seul bon vouloir de Dord ?

 

Ah, quel dommage que « le grand mobilisateur de foule » n’ait pas usé de son talent pour rameuter les troupes quand il s’agissait de défendre la maternité ou encore les thermes publics …

 

 

LE MOT DE LA FIN

Vendredi dernier, sur la place de la mairie, c’était parait-il un « accueil populaire » qui était organisé pour Lemaitre. C’est ce qui était annoncé sur le site internet de la mairie. Et devinez donc quelle photo le DL a choisi de publier pour illustrer cet « accueil populaire ». En toute logique, une photo du champion au milieu de la foule. Eh bien non. En bon petit soldat de la campagne électorale de Dord, la rédaction aixoise du DL a choisi une photo de Lemaitre en compagnie de … inutile qu’on dise de qui il s’agit, vous l’avez compris par vous-même.

 

L’occasion de faire de la pub à son chouchou était trop belle. La rédaction aixoise du DL n’allait tout de même pas la laisser passer sans la saisir au bond !

LemaitreSiteMairie.jpg

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 07:45

Ce n’est ni le discréditer, ni minimiser ses performances sportives, que de dire qu’une bonne partie des aixois se moque éperdument des médailles obtenues par Christophe Lemaitre aux récents championnats du monde d’athlétisme. Et même qu’ils s’en tamponnent le coquillard !

 

Il court vite. Bravo ! Il a été le premier sprinter blanc à passer sous la barre des 10" au 100m. Bien ! Il remporte des médailles. Tant mieux pour lui ! Et tant mieux pour l’ASA, le club d’athlétisme d’Aix les Bains où il s’entraine. Mais de là à dire, comme le titrait récemment le DL, que « Toute la ville doit le fêter » …

 

Mais pourquoi diable faudrait-il donc que toute la ville fête « l’évènement » ? Est-ce que les paralytiques vont se mettre à remarcher ? Non. Est-ce que les chômeurs vont retrouver un emploi ? Non. Est-ce que les mal logés vont voir leurs problèmes solutionnés comme par magie ? Encore non. Est-ce que la maternité va rouvrir ses portes ? Pas plus. Est-ce que les élus vont arrêter de dépenser 3 millions pour des bêtises au Revard, 6 millions pour d’autres au Tillet, tout en clamant qu’il n’est pas possible de faire la médiathèque promise parce que ça couterait trop cher ? Probablement pas.

 

Ah, qu’on aurait aimé entendre nos élus et leur presse adorée (et adoratrice) clamer « Toute la ville doit défendre ses thermes », ou encore « Toute la ville doit défendre sa maternité ». Mais non, on n’a rien entendu. Silence radio. Il faut dire qu’il n’y avait rien à fêter. Ni aucun bénéfice politique à espérer. Bien au contraire. Tandis que là, à quelques encablures du début des campagnes électorales pour 2012, ça fait bien de se montrer en compagnie du champion local d’importation. Que dit-on du champion, du héros. Si, si, du héros ! Et que fait-on des héros ? Eh bien on leur élève des statues pardi ! Tiens, voila l’occasion rêvée pour remplacer en douce la Dame à la Musique installée depuis peu place du Revard, et qui suscite tant de critiques en ville. A la place, on pourrait mettre une statue stylisée de Christophe Lemaitre. Qu’on intitulerait l’Homme Rapide par exemple. Ou encore l’Aixpresso. Et sur le socle on apposerait une plaque sur laquelle serait gravée « A Christophe Lemaitre de la part de tous les habitants d’Aix les Bains, éternellement reconnaissants ». Et s’y ajouterait bien évidemment une autre plaque sur laquelle serait rappelé que l’œuvre a été inauguré en présence de monsieur Machin-Chose, député-maire du coin. Pour que les générations à venir se souviennent à jamais. Ca peut servir. Des fois qu’un jour on fasse en Savoie comme parfois en Corse ou à Paris, à savoir qu’on fasse voter les morts.

 

Sur ce, on souhaite encore plein de belles choses à Christophe Lemaitre et à l’ASA. Que leur fête soit belle. Et qu’ils sachent se garder des belles promesses de leurs « amis » politiques d’un jour. S’ils ne voient pas de quoi on veut parler, on leur suggère de passer un petit coup de fil à leurs homologues judokas.

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 07:45

Voila une nouvelle qui devrait tordre le cou à toutes ces mauvaises langues qui font courir le bruit que le député-maire d’Aix les Bains et président de la CALB Dominique Dord voudrait éradiquer le camping du Sierroz des bords du lac. « La place du camping du Sierroz est au bord du lac » clame Michel Frugier, l’adjoint au tourisme. Eh bien oui ! La preuve, un tout nouveau camping vient d’être aménagé sur les rives du lac, à hauteur de l’hôtel du poète.

 

Un peu tristounet le camping tout de même. Un simple parking sans âme, et sans sanitaires, à côté des poubelles et en bordure immédiate d’une route qui voit passer près de 25.000 véhicules par jour et par nuit. On se demande même quel plaisir les camping-caristes qui s’y arrêtent peuvent retirer d’une telle halte. Il faut reconnaître que l’aire officielle d’accueil des camping-cars, au Grand Port, ne vaut finalement guère mieux. Hormis les sanitaires en plus, l’ambiance y est tout aussi glauque. La vue sur le lac en moins. Les rangs serrés comme des sardines en boîte en plus.

 

Quant au camping du Sierroz, il a de plus en plus de mal à accueillir les campeurs, qu’ils soient sous tente, en caravane ou en camping-car. Et pour cause. Après avoir été amputé en 2008 d’un tiers de sa surface par ceux-là même qui prétendent vouloir le développer, il voit depuis le nombre de ses emplacements traditionnels baisser, pour céder à la place à des mobil-homes qui n’ont de mobiles que le nom. Sachons positiver : les mobil-homes, c’est moins pire que le béton. Et au moins les arbres et leur ombrage sont conservés.

 

 

Le nouveau « Camping du Poète » par un matin d’août

CampingPoete.jpg


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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 07:46

Il aura fallu attendre le milieu de la saison estivale pour que les aménagements du sommet du Revard, menés par la CALB, soient inaugurés. Inaugurés, mais pas terminés pour autant. Samedi dernier, 13 août, il restait encore des pelleteuses et autres traces du chantier. Mais que voulez-vous, les élus partaient en vacances, alors il fallait bien procéder à l’inauguration pour leur permettre d’avoir leur binette en photo dans la presse locale.

 

Les 3 millions d’euros dépensés par la CALB donnent envie d’aller voir le résultat. Les articles dithyrambiques publiés dans la presse locale encore plus. On cite quelques exemples. Des pontons qui permettent de découvrir un spectacle grandiose sur 180°. Et puis le lac plus proche que jamais. Il y a aussi des décharges d’adrénaline sur la passerelle de verre qui s’avance au-dessus de 1.500m de vide. Ou encore ce jardin alpin que l’on apprécie mieux depuis les pontons.

 

ADRÉNALINE AU BALCON DU 3ÈME ÉTAGE

Commençons par cette fameuse passerelle de verre. A propos de laquelle élus et journalistes locaux nous promettaient monts et merveilles. On s’imaginait déjà le Revard supplantant le Grand Canyon du Colorado. Au final, la passerelle du Revard peine à retenir l’attention des visiteurs plus de quelques instants. Passé le premier instant d’appréhension, légitime, on découvre rapidement qu’en guise de 1.500m de vide, on ne se trouve guère plus haut qu’au 3ème ou 4ème étage d’un quelconque immeuble. Et l’attention revient presque aussitôt se porter entièrement sur quelque chose qui le mérite vraiment. A savoir le panorama qui s’offre aux yeux des visiteurs. Le même panorama qui s’offrait déjà à leurs yeux avant la passerelle de verre.

 

A gauche, petit moment d’appréhension avant d’aborder les dalles en verre. Lesquelles se font rapidement oublier, n’offrant pas grand-chose à voir, même en bout de plateforme (photo à droite).

RevardPlateformeVerre1.jpg   RevardPlateformeVerre2.jpg

 

Pas de plaque à la gloire des élus au sommet du Revard réaménagé. Mais une signature au cœur de la plateforme de verre. Qui n’est pourtant, si on y réfléchit bien, qu’un simple balcon sans rien de bien extraordinaire.

RevardPlateformeVerre3.jpg

 

 

UN LAC PAS PLUS PROCHE ET UN JARDIN ALPIN ?

A en croire l’Essor Savoyard, depuis les nouveaux pontons, le lac est plus proche de que jamais (sic). Et depuis leur 8 mètres de hauteur, on a une vue imprenable sur le jardin alpin. A lire de pareilles inepties, on se demande vraiment si le journaliste qui en est l’auteur est monté sur les pontons en question.

 

Voici un des pontons en question, pris en photo depuis l’ancienne gare du téléphérique. Le lac est à gauche, pas visible sur la photo. Il faut une sacrée dose de mauvaise foi pour dire que depuis les pontons, le lac est plus proche que jamais ! Car comme chacun peut le voir, en se promenant le long des barrières, on est plus proche du lac que quand on est sur les pontons. Or ce chemin panoramique existe depuis belle lurette.

RevardPonton1.jpg

 

Quant à la vue imprenable sur le jardin alpin, la photo ci-dessus en offre déjà un petit aperçu. Mais c’est encore plus saisissant vu depuis le ponton lui-même. En guise de jardin alpin, la vue porte sur un désert de terre façonné à coup de bulldozer, et dont quasiment toute forme de végétation est absente. Même les rochers calcaires aux formes étranges et typiques des reliefs karstiques ont disparus sous les coups des engins de chantier !

RevardPonton3.jpg

 

Il y aurait encore bien des choses à dire sur ces travaux. On se contentera de ce bref dialogue capté au sommet, sur la passerelle de verre, entre deux quidams. Le premier est visiblement un fervent défenseur des travaux en question. Le second, à entendre son accent chantant, est sans nul doute un visiteur venu de Provence.

 

- alors, qu’est-ce que tu en penses ?

- eh bé, c’est magnifique !

- oui, il y en a qui critiquent, mais parce qu’ils ne savent rien faire d’autre

- qui critiquent ? Mais un panorama comme ça, ça se critique pas, ça se regarde, ça se savoure, ça se déguste !

- je voulais dire qu’est-ce que tu penses des aménagements qu’on a fait, c’est bien non ?

 

Le second quidam prend un instant de réflexion, fronce les sourcils, puis lance

- quoi, les trucs en bois et les autres conneries ? Me fais pas caguer avec ces bêtises. Ca, c’est des conneries d’élus mégalos qui se croient obligés de s’occuper de tout. Y’a bien que des fadas pour aller aménager un square au sommet d’une montagne. Et ça a coûté combien ces cagades ?

 

Réponse embarrassée de son interlocuteur. D’autant plus mal à l’aise que les autres personnes autour n’ont pas perdu un mot de la conversation, et que la plupart affichent un sourire amusé qui semble traduire leur approbation.

- ben, en gros trois millions

- de francs ?

- non, d’euros

- oh peuchère, ils sont encore plus mégalos que ce que je pensais !

 

 

Eh oui, le panorama depuis le Revard est magnifique. Ce n'est pas une nouveauté. Il l’était avant. Il le sera encore après. Les trois millions dépensés n’y apportent rien de plus. Juste trois millions en moins dans les caisses de la collectivité. Pas grave. Pour les renflouer, il suffira d'augmenter les tarifs des cantines, ou d'étendre la zone de stationnement payant.

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