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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 07:43

LogoUniversiteSavoie.jpgLa nouvelle est tombée la semaine dernière. Mais elle n’aura surpris personne. La mise sous tutelle financière de l’université de Savoie lui pendait au nez depuis le printemps dernier. En fait, suite à deux exercices 2009 et 2010 déficitaires, la procédure a été automatique enclenchée par l’Etat. L’équipe dirigeante a simplement obtenu un sursis. Arguant qu’en fait, l’exercice 2010 serait excédentaire de 1,4 M€, et non déficitaire de 0,5 M€. A se demander où sont passés les 1,9 M€ correspondant à la différence. N’ayant pas de réponse précise à apporter à cette épineuse question, on laissera les représentants de l’Etat et ceux de l’université en débattre entre gens de bonne compagnie.

 

Et comme il n’est pas de bonne compagnie qui ne se quitte, quittons celle-ci illico presto pour en venir à ce qui nous a fait mettre cet article en ligne. Voyons voyons, de quoi peut-il bien s’agir ? Rappelons le contexte : un établissement public déficitaire qui se débat visiblement dans des difficultés financières, bien qu’étant le fleuron de la Savoie dans son domaine, à savoir l’enseignement supérieur. Ca ne vous rappelle rien ? Mais si. Bon sang mais c’est bien sûr. Cet autre fleuron savoyard, établissement le plus moderne d’Europe, navire amiral du … thermalisme aixois. Eh oui, les thermes Chevalley. Ou plus précisément feux les thermes nationaux d’Aix les Bains. Eux aussi étaient sur le déclin. Eux aussi de débattaient dans des difficultés financières. La différence c’est que l’Etat n’avait pas besoin de les mettre sous sa tutelle, puisqu’il en était déjà propriétaire.

 

Heureusement, Super Dom est arrivé à leur rescousse. Et que je te promets 40.000 curistes par an. Et que je te jure que le bien-être va permettre de redresser la barre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et que pour sûr la transformation en EPIC va tout arranger … etc. Vous connaissez la suite. Faillite. Privatisation. Licenciements. Bradage.

 

On ne sait pas encore ce que l’avenir réserve à l’université de Savoie. Il reste à espérer pour elle qu’un champion de la trempe de Super Dom ne volera pas à son secours. Sinon, son avenir est tout tracé : d’ici 10 ans (au mieux) l’université de Savoie aura perdu un tiers de ses étudiants, aura licencié par loin de 400 personnes, et sera devenue une université privée dont le patrimoine aura été revendu pour le 15ème de sa valeur.

 

Comme dit l’adage, gardez-moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge !

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 07:45

RobertBruyere.jpgCela fait plus de 30 années que Robert Bruyère s’occupe des affaires scolaires de la ville d’Aix les Bains. D’abord comme simple conseiller municipal, puis comme adjoint. Il a traversé les années, et les maires successifs : Grosjean, puis Ferrari, puis de nouveau Grosjean, et enfin Dord. 30 années au service de la collectivité qui lui ont valu d’être récemment élevé au rang de commandeur dans l’ordre des palmes académiques.

 

Lors de l’installation du nouveau conseil en mars 2008, Robert Bruyère avait annoncé qu’il ferait encore une année en tant qu’adjoint avant de se retirer et de laisser sa place. Bientôt 4 ans plus tard, il est toujours là. Apparemment indéracinable. Par les temps de crise qui courent, pas forcément facile de renoncer à une indemnité mensuelle de 1.200 euros et quelques. Nul ne saurait lui en vouloir. Et puis, dans les jeux de pouvoir au sein de la majorité municipale hétéroclite, Robert Bruyère est une pièce importante pour Dord.

 

Comme quoi on peut être à juste titre commandeur dans l’ordre des palmes académiques, et dans le même temps ne pas vouloir renoncer à son train de vie, ni renoncer à faire un peu de politique politicienne.

 

Mais ce n’est pas parce qu’il s’occupe depuis longtemps de leurs chères têtes blondes que Robert Bruyère doit prendre les parents pour des lapins de 6 semaines.

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 07:45

TravauxEcoleCentre.jpg ProjetEcoleCentre.jpg

L'école matemelle du centre en travaux, et une vue du projet final à droite

 

Tout ne semble pas aller pour le mieux dans le meilleur des mondes à l’école maternelle du centre. Pourtant fraîchement rénovée à la grande (auto)satisfaction de la majorité municipale. Il est vrai jamais en peine quand il s’agit de s’envoyer des fleurs à elle-même.

 

Classe des petits surchargée et revêtement inadapté d’une partie des espaces de jeux causant de nombreuses déchirures aux vêtements des bambins génèrent une certaine agitation parmi les parents d’élèves. Mais aussi au sein de l’équipe de direction. Plusieurs pétitions seraient en circulation.

 

La rénovation de cette école va-t-elle devoir elle aussi être classée parmi ces réalisations où le paraitre l’emporte sur l’être ?

 

A suivre …

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 07:45

CarnetScolaire.jpgLa rentrée scolaire 2011/2012 dans les écoles aixoises n’a pas failli à la tradition. Au menu, une conférence de presse des élus, pour dire tout le bien qu’ils pensent d’eux-mêmes et de leur action. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Au menu également, le « carnet scolaire 2011/2012 ». Fascicule de 12 pages en couleur, censé fournir toutes les informations utiles aux parents des bambins scolarisés.

 

Tradition oblige, ce document s’ouvre sur « le mot du maire ». Lequel ne fournit pas la moindre information utile, se contentant de porter aux nues l’action de la majorité municipale et de sa « ville d’avance ». En prime cette année, ce court texte de 301 mots était émaillé de fautes d’orthographe, d’accord ou encore de syntaxe. Sacré exemple pour les enfants ! C’est à se demander ce qui est le pire : que le maire soit vraiment l’auteur de ce texte, ou bien que cette prose approximative et ampoulée émane de son service communication qui coûte fort cher aux contribuables aixois.

 

Toujours tradition oblige, bien que les écoles aixoises ne comptent à peu près que 2.000 enfants, le dit livret a été tiré à plus de 10.000 exemplaires. Quand 1.500 aurait amplement été suffisants. Si ce n’est pas de l’argent gaspillé, on veut bien manger notre chapeau. Gaspillé, mais pas perdu pour tout le monde. Puisque le document en question ne manque pas de faire la propagande électorale du député-maire en ne trouvant que des bons côtés à son action. Même l’installation de deux bungalows préfabriqués à l’école de Saint-Simond y est présentée comme un fait extraordinaire. Alors que ce serait plutôt le symbole d’un total manque d’anticipation et de vision à moyen terme.

 

 

Mais la grande nouveauté, c’est que le carnet scolaire, déjà tiré en six fois plus d’exemplaires que nécessaire, se voit cette année doublé d’un n° de la Lettre d’Aix les Bains, majoritairement consacré à … la rentrée scolaire. Et cette fois-ci, ce ne sont pas 10.000, mais plutôt 20.000 exemplaires qui ont été réalisés. Réalisés et facturés à la ville, donc à ses contribuables. Tout ça pour fournir des informations qui concernent moins de 10% des aixois.

 

Oui, cette année pour la rentrée scolaire, c’était opération « fenêtres ouvertes » à la mairie. Ouvertes bien en grand, pour mieux pouvoir y jeter l’argent des contribuables.

 

 

LE MOT DE LA FIN

L’information figure en petit dans le dit carnet scolaire. Les tarifs des cantines aixoises seront réévalués en janvier 2012. Il n’est pas inutile de rappeler que la précédente réévaluation intervenue en janvier 2009 avait été suivie d’une autre à la rentrée de septembre 2009. Avec, à la clé, des augmentations allant jusqu’à +42%. Et avec au final, des tarifs qui, loin d’être 30% moins chers que ceux des autres villes, leur sont supérieurs. « Payer plus pour payer plus », telle est la nouvelle devise de l’UMP !

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 07:44

Essor5135eleves.jpgA en croire l’Essor Savoyard du 8 septembre (photo ci-contre), ce sont cette année très exactement 5.135 jeunes élèves qui fréquentent les écoles aixoises. Curieux. Ils n’étaient que 2.000 et quelques l’an dernier. Coquille ?

 

Oui, sans doute. Et même double coquille puisque le chiffre du titre est repris à l’identique dans le texte de l’article. Complété par cette précision : « les 5.135 jeunes élèves sont répartis dans 54 classes de primaires, 28 de maternelles et 4 CLIS ». Soit, toujours à en croire l’Essor, 5.135 élèves pour 86 classes. Sortez vos calculettes. Cela fait une moyenne de … presque 60 élèves par classe !

 

Avec un tel score, pas de doute possible. Aix les Bains détient le record de France des classes surchargées. Sans doute de quoi donner encore plus de valeur au slogan « Aix les Bains, ville d’avance ».

 

 

Note aux benêts : que les parents d’élèves se rassurent. Même si certaines classes sont surchargées, avec pas loin de 30 élèves sur les bancs, les écoles aixoises n’atteignent tout de même pas les sommets annoncés par l’Essor. Avec une telle coquille, mieux vaut être prudent et tuer la rumeur dans l’œuf !

 

 

Question subsidiaire : « La cloche a sonné pour 5.135 jeunes élèves ». A votre, la journaliste auteure de cette coquille s’est-elle, à son tour, fait sonner les cloches ?

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 07:45

Ecole_privee1.jpgDepuis 2008, la suppression de postes d’enseignants par treize à la douzaine fait régulièrement la une de l’actualité. Plus de 40.000 postes auraient ainsi été supprimés depuis la rentrée 2008. Et 16.000 nouvelles suppressions seraient attendues pour la rentrée 2011. Un régime de quasi disette qui fait passer Claude Allègre et son dégraissage de mammouth (1997) pour de la roupie de sansonnet. Mais dans la croisade du gouvernement, tous les appelés ne semblent pas être logés à la même enseigne.

 

Du côté de l’éducation nationale publique, pas de doute possible. Les temps sont à la réduction des effectifs. Et même à la réduction massive. On ne reviendra pas sur les difficultés que génère cette stratégie qui tient plus du dogme que d’une action reposant sur l’analyse des besoins. Mais comment ne pas faire le parallèle avec ce qui se passe dans l’enseignement privé ? Et notamment l’enseignement privé sous contrat avec l’état.

 

Avant-hier se tenait du côté de Chambéry une réunion d’information dont le thème était « Pour devenir enseignant ». Cette réunion était organisée par les responsables de l’enseignement catholique. Contre lequel nous n’avons strictement rien, et qui a parfaitement droit de cité, précisons-le d’emblée, afin de couper court à toute critique injustifiée. Et le message d’appel pour cette réunion était le suivant : « D’ici à cinq ans, l’enseignement catholique va devoir remplacer 20.000 professeurs qui partiront à la retraite ». A la lecture de cette phrase, ça devrait faire tilt dans vos cerveaux. D’un côté (éducation nationale), on ne remplace qu’un départ à la retraite sur deux et on supprime chaque année des dizaines de milliers de postes, et de l’autre (enseignement catholique) on s’apprêté à remplacer l’intégralité des 20.000 départs à la retraite devant intervenir d’ici à 2015. Voila une bien curieuse disparité de traitement.

 

Car il y a bel et bien disparité. En effet, les établissements de l’enseignement catholique qui cherchent à remplacer les 20.000 professeurs devant partir en retraite sont certes des établissements privés, mais sous contrat avec l’état. Autrement dit c’est le ministère de l’éducation nationale qui est l’employeur des enseignants qui exercent dans ces établissements. Il y aurait donc d’un côté une éducation nationale publique qu’il conviendrait de dégraisser, et de l’autre une éducation nationale catholique et privée (mais dont les enseignants sont payés par l’état) à laquelle il conviendrait de maintenir voire de développer ses effectifs ?

 

Ce n’est sans doute pas tirer des conclusions hâtives que de dire que si le gouvernement voulait préparer le terrain pour privatiser l’éducation nationale, il ne s’y prendrait pas autrement.

 

 

 

Ecole_privee2.jpgQuelques chiffres à avoir en tête

L’éducation nationale en France, c’est à peu près 12 millions d’élèves, du primaire au lycée. L’enseignement public accueille les 5/6èmes de ces élèves, soit environ 10 millions, dans près de 57.000 établissements scolaires. Pour l’année scolaire 2009/2010, un peu plus de 710.000 enseignants ont dispensé des cours dans ces établissements.

 

L’enseignement catholique compte pour sa part près de 8.500 établissements, et revendique 2 millions d’élèves. Pas moins de 140.000 enseignants y dispensent des cours.

 

A la rentrée 2009, le ratio nombre d’enseignants / nombre d’élèves était sensiblement le même d’un côté et de l’autre : de l’ordre de 7 enseignants pour 100 élèves. Mais avec les suppressions de postes qui se succèdent dans le public à chaque rentrée, ce ratio est en train de basculer rapidement en défaveur de l’éducation publique. Le rapport tout récemment remis au premier ministre avance le chiffre de 6,1 enseignants pour 100 élèves, soit une baisse de près de 15% par rapport à la situation à la rentrée 2009 (ratio de 7,1).

 

 

Note aux benêts : les apparences sont parfois (souvent) trompeuses. Ce n’est pas parce que cet article est illustré par des dessins qui malmènent un tantinet l’enseignement catholique qu’il faut en déduire que nous vouons ce dernier aux gémonies. Il nous semble seulement que dans une république qui se veut laïque, l’éducation se doit de rester majoritairement elle aussi laïque. Et se doit également de rester un service public offrant les mêmes chances à tous, sans condition de ressources. Ce qui n’est doublement pas le cas de l’enseignement catholique, même sous contrat avec l’état. D’abord parce qu’il est catholique, donc par définition non laïque. Ensuite parce qu’étant payant, il opère par la force des choses une sélection par l’argent, entre ceux qui ont les moyens de payer, et ceux qui ne peuvent pas se le permettre.

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 16:13

« Lycée Marlioz OUVERT, cours ASSURES; merci de vérifier que votre enfant ne participe à aucune action illégale… L’équipe de direction. 14/10/2010 ». C’est, texto (c’est le cas de le dire), le SMS que plusieurs parents d’élèves du lycée de Marlioz ont reçu sur leur portable en ce jeudi 14 octobre.

Un envoi de SMS sans nul doute lié aux mouvements de grève initiés mardi, dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites. Si l’équipe de direction du lycée de Marlioz avait invité les parents d’élèves à s’assurer que leurs rejetons ne faisaient pas l’école buissonnière, on aurait pu comprendre. Et encore. Après tout, le droit de grève est aussi accordé aux lycéens, même si leurs enseignants assurent leurs cours. Mais pourquoi diable inciter les parents à vérifier que leurs enfants ne participent à aucune activité illégale (sic) ?

Faut-il comprendre que dans l’esprit de l’équipe de direction du lycée, un lycée gréviste potentiel se double forcément d’un délinquant potentiel, voire d’un casseur ?

En tout cas, ça nous donne une idée de SMS à envoyer aux enfants des sénateurs et députés : « Sénat et Assemblée Nationale OUVERTS, séances ASSUREES; merci de vérifier que votre parent ne participe pas par son vote à avaliser une réforme injuste… L’équipe des futurs retraités. 14/10/2010 ».

 

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 07:45

CarnetScolaire20102011.jpgAu début du mois, les aixois ont découvert dans leurs boîtes aux lettres un fascicule de 12 pages, édité par la mairie, et intitulé « Carnet scolaire 2010/2011 ». Sous couvert d’un guide d’informations pratiques à l’attention des parents d’enfants fréquentant les écoles primaires de la ville, ce document est, une fois de plus, un document de propagande à la gloire de l’équipe municipale majoritaire. Un document conçu, imprimé et distribué entièrement aux frais des contribuables aixois.


13.000 EXEMPLAIRES POUR RIEN !


Fournir des informations pratiques sur les écoles aux parents d’enfants qui les fréquentent est a priori une bonne idée. La question qui se pose, c’est pourquoi distribuer le carnet scolaire à tous les foyers aixois ? Soit environ 15.000 exemplaires du carnet scolaire 2010/2011. Comme on l’apprend dans le document de la mairie, en 2009/2010, 2.029 enfants étaient scolarisés dans les écoles primaires aixoises. Conclusion qui s’impose d’elle-même : pas loin de 13.000 exemplaires du document ont été tirés pour « informer » des gens qui ne sont pas concernés par le sujet. A l’évidence, son objet n’est donc pas majoritairement d’informer les parents, mais bien de faire de la propagande municipale.

Questions bêtes : s’il s’agit d’informer les parents d’élèves, pourquoi ne pas faire imprimer le nombre d’exemplaires correspondant au nombre d’enfants inscrits (avec une marge de sécurité) ? Et surtout pourquoi ne pas le distribuer directement aux enfants ? Chaque euro d’argent public dépensé ici est-il vraiment utile et légitime ?

 

 

LE MOT DU MAIRE


Le carnet scolaire 2010/2001 s’ouvre sur le mot … du maire. Pourquoi du maire ? La ville n’aurait donc point d’adjoint aux affaires scolaires ? Si, bien évidemment. Il s’agit de Robert Bruyère. Celui qui en mars 2008 a dit qu’il n’en reprenait que pour une année, le temps de passer le flambeau. Mais qui deux ans plus tard est toujours là, accroché à sa fonction, et à l’indemnité qui va avec. Puisqu’il est toujours là et qu’il est toujours adjoint aux affaire scolaires, pourquoi diable n’est-ce pas lui qui signe* l’édito de ce carnet scolaire ? Encore un énième signe d’une démocratie étouffée, où tous les pouvoirs sont concentrés sur une seule personne, qu’il faut sans cesse mettre en avant, et dont il faut en permanence vanter les mérites présumés.


* On écrit bien « signe » et non « rédige ». Car quel que soit le signataire, dans tous les cas c’est le service communication (avec l’appui de l’agence de communication payée par nos impôts ?) qui rédige les textes.


12 PAGES … POUR NE PAS DIRE GRAND-CHOSE


A la lecture du fascicule de la mairie, on s’aperçoit rapidement que les informations vraiment utiles qu’il contient ne justifiaient en rien ces 12 pages imprimées en quadrichromie sur papier glacé. Une simple feuille A4 en recto-verso aurait amplement été suffisante.

Le reste des 12 pages n’est que bla-bla, remplissage, vide, redites. Alors on repose une nouvelle fois la question : chaque euro d’argent public dépensé ici est-il vraiment utile et légitime ?


DE LA PROPAGANDE EN BONNE ET DUE FORME !


« Aix les Bains est une ville d’avance ». « Aix les Bains a été labellisée ville-santé par l’OMS ». Voila les messages qu’on nous martèle à longueur de pages du carnet scolaire 2010/2011. Dans le monde de la publicité, cette pratique s’appelle du matraquage. En matière de propagande politique, cela doit s’appeler du bourrage de crâne.

Aix les Bains une ville d’avance ? Ah bon, et pourquoi ? Parce qu’elle sert un repas bio par semaine dans ses cantines depuis septembre 2007. C’est bien. Sauf qu’à la rentrée 2007, il y avait déjà un grand nombre d’autres communes qui proposaient des repas bios aux enfants de leurs écoles. Parfois toute la semaine. Pas uniquement un jour sur quatre comme à Aix les Bains. Qui en la matière a peut-être de l’avance sur d’autres villes, mais a aussi du retard sur d’autres, toutes aussi nombreuses si ce n’est plus.

Aix les Bains a été labellisée ville-santé par l’OMS ? Faux, et archi-faux ! Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire dans nos pages, l’OMS n’a jamais labellisée Aix les Bains comme ville-santé. Aix les Bains a simplement fait acte de candidature (et payé sa cotisation) auprès de l’association Réseau Français des Villes-Santé. Et c’est le bureau de cette association, composé d’élus de villes membres, et en aucune façon l’OMS, qui a statué sur la demande d’adhésion. Point final. Le reste n’est que pure invention.

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 07:44

PlusRentreeScolaire2010.jpgLu dans l’Essor Savoyard du septembre (voir ci-contre), dans la rubrique les « plus » de la rentrée : le coût pas repas reste inchangé.

 

Il est vrai qu’entre les rentrées 2008 et 2009, le prix du repas n’avait été augmenté « que » de 42%.

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 07:45

Les repas servis aux enfants des cantines scolaires aixoises sont préparés par la société Scolarest, qui appartient au groupe Compass Group France. Société n’étant pas forcément le mot juste, puisqu’en réalité Scolarest n’est qu’une marque. Nous avons eu l’idée de remonter un peu le temps pour mettre en parallèle l’évolution de l’inflation française avec l’évolution du prix des repas dans les cantines scolaires de la ville. Verdict.

Notre comparaison porte sur la période qui va de 2003 à 2009, faute d’avoir retrouver des éléments plus anciens.

En 2003, il n’y avait que deux tarifs pour les cantines scolaires : 3,05 euros le repas pour le tarif normal, et 1,60 euros pour le tarif modérateur (le CCAS complétant à hauteur de la différence, soit 1,50 euros). Depuis la rentrée 2009, le tarif normal se monte à 4,80 euros le repas. Il faut compter 3,70 euros au tarif dit réduit, et 1,90 euros pour le tarif modérateur. Le bénéfice de l’un ou l’autre des tarifs se faisant en fonction du quotient familial de chacun.

En 6 ans, le tarif modérateur a donc augmenté de +19%. Le tarif désormais dit réduit a lui augmenté de +20% (par rapport à l’ancien tarif unique). Et enfin le tarif normal décroche la palme avec +55% d’augmentation par rapport au tarif unique de 2003 (pourcentages arrondis).


Surprise, sur la même période, l’inflation cumulée n’a pour sa part que tout juste dépassé les +10%.

Traduction concrète : de 2003 à 2009, les tarifs « sociaux » (réduit et aidé) des restaurants scolaires aixois ont grimpé 2 fois plus vite que l’inflation. Le tarif « normal » battant pour sa part tous les records avec une augmentation 5 fois plus rapide que l’inflation !


Nous n’avons malheureusement pas réussi à retrouver les bilans du groupe Compass Group France sur la même période. Mais, à titre indicatif, le groupe en question a cumulé, sur ses trois derniers exercices comptables pour lesquels les bilans sont accessibles (2006, 2007 et 2008), un bénéfice net de 92 millions d’euros (impôt sur les sociétés déduit).

Il nous semble qu’il manque quelques éléments dans les slogans que diffuse Scolarest sur son site internet (voir exemples ci-dessous). Il nous semble que des slogans comme Nous donnons tous les jours le meilleur de nous-mêmes pour augmenter nos bénéfices ou encore Chaque repas supplémentaire servi fait la fierté de nos actionnaires et contribue à augmenter leurs dividendes ne seraient pas déplacés, tant ils collent à la réalité

A quand des cantines autogérées dans nos écoles ? Ou tout simplement à quand le retour d'un service public de préparation des repas ?

 

 


Deux exemples de slogans visibles sur le site internet de Scolarest. Celui de droite est particulièrement soigné :

des grands mots mis bout à bout mais sans le moindre sens (avec en prime une faute d'accord qu'on vous laisse chercher)

 

Scolarest1.jpg  Scolarest2.jpg

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