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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 15:50

Justice.jpgA Aix les Bains, l’assistance juridique à laquelle la municipalité a recours reste et demeure un sujet d’étonnement. Depuis l’arrivée de Dord à la mairie en 2001, c’est toujours le même cabinet d’avocats qui est titulaire du marché. Belle fidélité ! Que le maire pousse jusqu’à être lui-même client du dit cabinet. Par exemple pour exercer sa défense devant le conseil constitutionnel lors du recours déposé en 2007 contre son élection à la députation.

 

En 10 ans, le budget alloué à cette assistance juridique a plus que doublé. De 40.000 euros HT par an en 2001, il atteint aujourd’hui 96.000 euros HT. Un montant d’ailleurs sûrement pas déterminé au hasard, puisqu’il se situe juste en dessous du seuil légal au-dessus duquel une délibération du conseil municipal est obligatoire. +240% d’augmentation, excusez du peu ! Une bien curieuse façon de contenir les dépenses publiques. A croire que la façon dont les affaires municipales sont gérées depuis 2001 est source de litiges bien plus nombreux qu’auparavant. Possible, mais pour autant cela n’expliquerait pas tout. Et notamment pas pourquoi, en 2008, le taux horaire facturé par le cabinet d’avocats a soudain fait un bon en avant de +77%.

 

Ce qui est encore moins explicable, c’est pourquoi le cabinet en question a demandé (et obtenu !) en 2007 une augmentation de +50% de son nombre d’heures (avec la facturation qui va avec), et qu’aujourd’hui il ne se passe rien de similaire. Ce devrait pourtant être le cas. En 2007, le cabinet avait justifié sa demande de revue à la hausse de son budget temps, on cite, « du fait des demandes au titre de la communication de la collectivité en période de campagne électorale ». Or nous voici précisément très exactement dans le même contexte qu’en 2007. A savoir avec en avril/mai les élections présidentielles, et en juin les élections législatives. Et là, curieusement, il n’est nullement nécessaire de prévoir des heures supplémentaires. Etonnant non ?

 

Assurément. Sauf si l’on considère, ce qui semble raisonnable, qu’il n’a jamais existé aucun lien entre les élections de 2007 et une présumée augmentation des demandes auprès de la ville d’Aix les Bains. Car si un tel lien existait, non seulement il serait d’actualité aujourd’hui, mais en plus on aurait du avoir le même effet en 2008 pour les municipales, en 2009 pour les européennes, en 2010 pour les régionales, et en 2011 pour les cantonales. Et on aurait également du avoir le même effet en 2002 pour les législatives et les présidentielles, tout comme en 2004 pour le cantonales. Mais non. Cet étrange phénomène n’a eu lieu qu’en 2007.

 

Reste à savoir pourquoi le cabinet SINDRES LARRIDAN a invoqué ce motif pour demander l’augmentation de son budget en 2007. Et pourquoi les élus de la majorité d’alors lui ont accordé la dite augmentation. Visiblement sans se poser trop de questions. Mais comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, on peut espérer qu’un élu d’aujourd’hui posera la question : pourquoi les besoins en assistance juridique de la ville n’augmentent-ils pas de 50% en 2012 comme ils l’avaient fait en 2007, alors que c’est également une année d’élections présidentielles et législatives ?

 

Si vous êtes tenté de répondre à cette question en disant qu’il n’y a pas besoin d’augmentation exceptionnelle du fait que le budget courant a déjà doublé par rapport à 2007, c’est que vous avez bien suivi le fil de cet article. Mais vous devez alors vous poser une autre question : si ce budget est normal pour une année exceptionnel, pourquoi est-il le même pour les années normales ? Encore un phénomène exceptionnel ?

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 07:45
http://img.over-blog.com/600x411/2/21/27/07/2011-11/Chevalley42-3.jpg BelvedereChambotte 

L’établissement thermal le plus moderne d’Europe qui prend la suite d’une histoire thermale séculaire

Plus de 30.000 m², 3 unités de soins

Un espace bien-être de 800 m² avec spa, piscine, hammams, saunas

15 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel

1 parking souterrain de 300 places

2 parkings de surface totalisant 200 places

1 théâtre en plein air pouvant accueillir 3.000 spectateurs

1 parc arboré en plein centre ville

4 kiosques commerciaux

1 blanchisserie industrielle

L’exclusivité de l’eau thermale

Un restaurant de moins de 400 m2

même pas encore construit

A l’écart de tout au bout du bout d’une route de montagne fermée une partie de l'année

Chiffre d’affaire annuel estimé à quelques centaines de milliers d’euros

… et c’est tout !

 

 

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, la réalité est bien ce qu’elle est. Pour ne pas sauver les thermes de la privatisation, Dord a proposé à l’état de les racheter pour … rien. Zéro. Nada. Queutchi. Pas un radis.

 

Et pour la Chambotte, Dord n’hésite pas à proclamer haut et fort qu’il faut la sauver « coûte que coûte ». La sauver de quoi, on se le demande. Mais ce qu’on sait, c’est que le « coûte que coûte » a un prix. Près de 2,5 millions d’euros.

 

Alors voila une bonne paire de choses sûres. Premièrement, puisque Dord juge que la Chambotte, son très modeste passé historique, et son importance très relative dans l’économie touristique du bassin aixois, valent d’être sauvés « coûte que coûte » pour 2,5 M€, justifier son offre à zéro euro pour le thermalisme aixois, avec son histoire séculaire, tout son patrimoine de plusieurs dizaines de millions d’euros, et son importance vitale pour l’économie de la ville et des environs, est injustifiable. Deuxièmement, le modeste restaurant de la Chambotte ne saurait en aucune façon valoir plus cher que les thermes Chevalley. Et c’est pourtant ce qui s’est produit. Une fois déduit la valeur des parkings, terrains, sources, blanchisserie … etc, des 3 M€ du prix de cession à Valvital, cette dernière peut se vanter d’avoir acquis l’établissement de Chevalley pour à peine 2 M€.

 

Acheter cher des biens dont la collectivité n’a pas forcément le besoin. Céder à bas prix son patrimoine. Et passer à côté d’une occasion historique de pouvoir continuer à écrire l’histoire thermale de la ville. Un bon résumé de plus de 10 ans de dordisme à Aix.

 

Cerise sur le gâteau : le rachat de la Chambotte, et tout le projet qui en découle, ont été fait sans que la moindre étude de marché sérieuse ne soit réalisée. Imaginez-vous un instant que Dord, Giroud et consorts auraient agi avec la même légèreté si l'argent dépensé avait du sortir de leurs poches ?

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 07:46

DL-Fiscalite-21mar2012.jpg« Pas de hausse d’impôts cette année ». C’est le gros titre que les lecteurs des pages aixoises du DL ont pu découvrir dans l’édition du 21 mars. L’article qui s’ensuit commence par ces mots : « Opération communication pour le maire Dominique Dord. ». Pour une fois que le DL s’aperçoit que le maire fait de la comm’ et non de l’information, saluons ce moment de clairvoyance.

 

Moment qu’il conviendrait d’ailleurs de qualifier d’instant. Voire de bref instant. Car pour le reste, la journaliste du DL (Muriel Bernard) a gobé toute crue la comm’ du maire. Revenons un instant sur le titre. Pas de hausse d’impôts cette année. De la comm’ pur jus. La réalité, l’information, c’est que les taux d’imposition n’augmenteront pas en 2012. Nuance. Pour autant, les impôts payés par les aixois augmenteront bien. Comme les années précédentes d’ailleurs. Ce qui semble avoir échappé à l’œil de la journaliste du DL. Un peu plus loin dans son article elle écrit, reprenant les propos du maire, « Rappelant que la ville n’avait pas augmenté les impôts depuis plus de 15 ans … ». C’est de l’info, ou de la comm’ ? Réponse facile à obtenir, en seulement quelques minutes. Un petit tout sur le site du ministère des finances permet de vérifier qu’en 20021, le montant d’impôts locaux payés par chaque aixois était de 451 euros. Et qu’en 20102, il était de 532 euros. Le DL aurait pu le rappeler ... à titre d'information.

 

Et rappeler également qu’à Chambéry, l’opposition municipale UMP a estimé que la pression fiscale était trop forte. Voire insoutenable, au point de faire fuir les familles qui en avaient les moyens. Or, toujours en 2010, le montant d’impôts locaux payés par les chambériens était strictement égal à celui d’Aix les Bains. A quel moment avez-vous pu lire dans le DL que la pression fiscale aixoise était trop forte, voire insupportable ? Réponse : jamais. Entre communiquer et informer, la rédaction aixoise du DL a choisi son camp.

 

Encore un peu plus loin dans l’article, le DL rapporte ce calcul fait par le maire. Enfin par ses services. Du moins on l’espère. D’après Dominique Dord, il apparaît donc que s’il avait augmenté les taux de la fiscalité locale dans la même proportion que la moyenne du bloc communal (on suppose qu’il s’agit d’Aix et de ses communes voisines), les aixois auraient payé 9,6 M€ d’impôts en plus. On laisse au maire l’entière responsabilité de son calcul. Non sans dire que le notre, assis sur les bases des chiffres 2001-2010 du ministère des finances et sur le budget 2011, fait apparaître un chiffre moindre. Mais entre gens de bonne compagnie, on ne va tout de même pas chipoter pour quelques centaines de milliers d’euros ! Bref, 9,6 M€ sur 11 ans, ça nous fait peu ou prou 30 euros d’économie par an et par tête de pipe aixoise. Tout de suite, ça impressionne moins. Et si on ramène le chiffre au mois, c’est encore pire : 2,5 euros. Moins d'une pièce de 10 centimes par jour ! C’est pourtant à la lueur de ces chiffres là qu’on mesure vraiment la portée réelle de la politique fiscale de Dord.

 

Chaque aixois peut alors comparer cette portée avec celle des augmentations tarifaires régulièrement pratiquées par Dord. Et qui elles ne donnent pas lieu à de grandes opérations de comm’ en mairie. La famille avec 2 enfants scolarisés comparera ainsi les 10 euros3 d’impôts économisés chaque mois avec les quelques 50 euros d’augmentation mensuelle des tarifs des cantines subie en 2009. Ce couple sans enfant qui habite en bordure du centre ville pourra se dire que les 5 euros économisés chaque mois sont vite engloutis par les 50 euros d’abonnements mensuels désormais incontournables pour pouvoir stationner dans leur rue.

 

Et tout le monde, quelle que soit sa situation, pourra faire ce constat. Après 10 années de dordisme, la constante augmentation des impôts a amené la pression fiscale aixoise à un niveau insoutenable (dixit l’UMP chambérienne). Et ce sans que la ville ne se voit dotée du moindre équipement public nouveau, à peu de choses près. Les circumpunctophiles et autres bitumomaniaques nous pardonnerons de ne pas considérer les ronds-points et autres regoudronnages de routes comme des équipements publics nouveaux. Une salle des fêtes, un dojo départemental, une médiathèque (exemples au hasard), ça, ça aurait été des équipements publics nouveaux.

 

 

1 Dord ayant été élu maire pour la 1ère fois en mars 2001, le premier budget qui est de son fait remonte à 2002, d’où le choix de cette année comme référence.

2 Les chiffres 2011 ne sont pas encore en ligne

3 4 x 2,5 euros


 

LE MOT DE LA FIN

Puisqu’il faut bien mourir de quelque chose, autant que ce soit de rire. Candidats au suicide dans la bonne humeur, lisez le DL du 21 mars. On peut y lire que, de son propre aveu (sic), le maire avait peur que sa gestion fiscale de la ville soit éclipsée par les 39 autres points à l’ordre du jour du prochain conseil municipal ! Apparemment, avant de publier cette connerie (désolée mais on ne voit pas comme la qualifier autrement), il n’est pas venu à l’idée de la journaliste du DL que le seul et unique responsable de cet ordre du jour surchargé, c’est précisément Dord en personne. Et même à double titre. En tant que maire, c’est en effet lui qui a la haute main sur l’ordre du jour. Et en tant que cumulard (maire, président, député, trésorier …), c’est lui qui par son indisponibilité fait que le conseil ne se réunit que trop peu souvent, entrainant la nécessité d’examiner en une seule séance un nombre de points qui mériteraient d’y consacrer 2 voire plutôt 3 séances. Pour servir la soupe comme ça au député-maire, ce n’est pas des journalistes que le DL devrait embaucher. Mais des majordomes. Ca ferait quand même plus classe.

 

Quant au risque que la gestion fiscale de Dord passe inaperçue … Il ne se passe quasiment pas un mois sans que l’intéressé, ou un des ses affidés, n’évoque le sujet dans la presse locale ou dans les parutions municipales. De préférence en klaxonnant. Difficile de passer inaperçue avec une telle agitation médiatique !

 

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 07:45

http://img.over-blog.com/250x186/2/21/27/07/2009-02/BibliothequeAix.jpgC’était promis, juré, craché. Croix de bois, croix de fer, s’ils mentent ils vont en enfer. En 2008, Dord et ses colistiers en avaient fait un de leurs 30 chantiers prioritaires. De quoi parle-t-on ? Mais de la création (enfin !) d’une médiathèque à Aix les Bains.

 

Bon, ils ne lui donnaient pas tout à fait ce nom là. Etonnant d’ailleurs de la part d’une liste qui sur bien d’autres sujets n’hésitait pas à recourir au dithyrambe à tour de bras. Plus modestement, ils promettaient de déménager l’actuelle bibliothèque municipale au 3ème étage des anciens thermes, et de la moderniser. La moderniser, c'est-à-dire commencer à la transformer en une sorte de médiathèque. En un mot comme en cent, un équipement public digne d’une ville en pleine renaissance (sic) comme Aix les Bains. Une ville que Dord et ses acolytes nous promettaient être une ville d’avance (toujours sic).

 

La dite promesse électoral n’aura pas passée l’année 2008. Tout juste a-t-elle réussi à survivre à l’été. Et encore, il s’en est fallu de peu. Envolée, enterrée, remisée dans le grand placard des promesses électorales sans lendemain. Motif ? Cela aurait coûté trop cher. Double étonnement. Comment une équipe qui se prétend dirigée par des gestionnaires d’exception a-t-elle bien pu faire une promesse hors de portée des finances communales ? Voila qui est bien léger. Et puis, trop cher, c’est vite dit. C’est combien trop cher au juste ? D’après le maire en personne, l’addition finale se serait montée à 1 M€. Les travaux auraient bien évidemment coûtés plus cher que cela, mais il ne faut pas oublier d’en déduire le montant de la vente du bâtiment de l’actuelle bibliothèque. Un investissement d’un petit million ne serait donc pas à la portée de la ville ? Diable, voila qui est inquiétant pour nos finances communales. Qui ne doivent donc pas être en si bon état qu’on nous le dit. Remarquez, quand il s’est agi de trouver 1 M€ pour acheter des nouveaux horodateurs, personne à la municipalité n’a trouvé que c’était trop cher. Et aujourd’hui cela ne semble pas non plus poser de problème de trouver 1 M€ pour des caméras de surveillance dans quelques rues du centre ville. Il y a des euros qui n’ont visiblement pas la même valeur que les autres.

 

Mais prenons un peu de recul. Si l’investissement d’une médiathèque n’est pas à la portée de la ville, peut-être l’est-il pour l’agglomération, à savoir la CALB. Et ça tombe bien, notre bon maire se trouve justement être aussi le président de la CALB. Une CALB à qui il a réussi à transférer la charge de notre piscine municipale. Avec un argument très convaincant : l’équipement en question n’est pas réservé aux aixois. Il profite aussi aux habitants des autres communes de la CALB. Il est donc normal que ce soit cette collectivité qui en ait la charge. Charge étant le mot juste. Par un heureux hasard, Dord a réussi à transférer le centre nautique à la CALB au moment même où de gros investissements y étaient nécessaires. Enfin, quand on dit gros … Pour la mairie d’Aix, il s’agissait de 1 ou 2 M€ tout au plus. Une estimation (à la louche, à vue de nez ?) qui a plus que doublée aussitôt que les techniciens de la CALB se sont emparés du sujet.

 

Bref, si une piscine relève de l’intérêt intercommunal, il va sans dire qu’une médiathèque aussi. La médiathèque que Dord aurait du installer dans les anciens thermes pourrait donc très bien être elle aussi prise en charge par la CALB. Mais l’agglo en a-t-elle les moyens ? On rappelle que le coût estimé est de 1 M€. Regardons un peu quelques dépenses réalisées par la CALB présidée par Dord depuis 2008. La liste n’est pas exhaustive. Outre les M€ qu’elle va sortir pour le centre nautique, on peut citer :

 

- 360 K€ pour des WC et un modeste poste de secours à la plage de Mémard

- 800 K€ pour un chemin qui existait déjà dans le même secteur

- 3 M€ pour la renaturation (!) du Revard qui ne demandait rien à personne

- 2,5 M€ pour le rachat et la destruction d’une ruine à la Chambotte

- et bientôt 4 M€ pour le projet pharaonique du Tillet

 

A noter que dans ce dernier projet, la ville d’Aix va elle aussi mettre la main à la poche. Enfin surtout ses contribuables. Pour 1 M€. Pilepoil ! C’est curieux. 1 M€ c’est trop cher pour une médiathèque, mais pas pour un projet dont l’utilité publique est plus que discutable. Quant à la CALB, elle est donc capable de dépenser des millions à la pelle, y compris sur des secteurs qui ne dépendent pas d’elle, pour des projets parfois bancals quand ils ne sont pas carrément foireux. Un petit million pour une médiathèque semble donc tout à fait à sa portée. Ce n’est pas trop cher. Apparemment si. Il y a décidément des euros qui n’ont pas la même valeur que les autres.

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 07:45

Jusqu’à il y a peu, le discours officiel de la municipalité à propos des impôts locaux n’avait jamais dévié d’un centimètre. Et pouvait se résumer en une phrase : « nous n’avons pas augmenté les impôts ». Une position pourtant bien difficile à défendre, quand en face on met les chiffres. Ceux fournis par le ministère des finances en personne. Et accessibles à tout un chacun sur le site Bercy Colloc.

Ces chiffres disent qu’en 2000, l’imposition locale par habitant (taxe d’habitation + taxe foncière + taxe sur le foncier non bâti) était de 345 euros à Aix les Bains. En 2010, elle est passée à 532 euros. Soit +54% en 10 ans. Bien plus que l’inflation. Bien plus que l’augmentation moyenne des salaires sur la même période. Période sur laquelle, à en croire un autre discours officiel de la municipalité, la population aixoise aurait augmenté plus vite que dans les autres communes du département. Ce qui, logiquement, aurait donc du amener l’imposition locale par habitant à croitre moins vite. Or, comme chacun peut le constater en regardant ses avis d’imposition, les taxes locales ont bel et bien augmentées depuis que Dord est à la tête de la ville.

Ce qui n’a pas augmenté depuis quelques années, ce sont les taux d’imposition. C’est une réalité. Dord a même fait procéder à quelques baisses aussi insignifiantes que démagogiques. L’économie (!) réalisée par chaque contribuable grâce à ces baisses ne se montent en effet qu’à quelques euros pas an. Et encore, pour les plus imposés. Quelques euros aussitôt engloutis dans les augmentations des tarifs des services publics de la ville : cantines scolaires, centre de loisirs, stationnement … etc. Les taux n’ont donc pas augmentés, mais les impôts, oui. La « faute » aux bases d’imposition qui, elles, augmentent régulièrement chaque année. Elles augmentent en partie grâce (?) au vote des députés (dont Dord). Et en partie à cause (!) de la revalorisation décidée par les services fiscaux. Une revalorisation dont on a bien du mal à comprendre les motivations. Depuis 10 ans, quel nouveau service à la population ou équipement public a vu le jour à Aix les Bains ? A part les ronds-points qui ont poussé comme des champignons, on ne voit pas très bien. Au contraire.

Lors de sa cérémonie des vœux à la population, le 9 janvier dernier, pour la première fois, Dord a dévié de son discours officiel. Fini les « impôts qui n’ont pas augmenté depuis 16 ans » (sic). Place aux taux qui n’ont pas été augmentés. Le début du commencement de la vérité ? Peut-être. Mais à condition de ne pas s’arrêter en si bon chemin.

Et donc de reconnaitre publiquement et officiellement que l’imposition locale par habitant a fait un bond en avant de +54% en 10 ans. De reconnaitre officiellement et publiquement que l’imposition locale par habitant a atteint un niveau insoutenable qui va faire fuir les aixois. En 2010, Aix les Bains était en effet au même niveau d’imposition locale que Chambéry. Où l’opposition municipale UMP, avec le député européen Michel Dantin en tête, qualifie les impôts locaux d’insoutenables. Et enfin de reconnaitre publiquement et officiellement que depuis 10 ans, l’imposition locale par habitant à Aix les Bains est restée constamment supérieure à la moyenne des villes de la même strate de population (20.000 à 50.000 habitants). Ce qu’a d’ailleurs souligné le dernier rapport en date de la chambre régionale des comptes (CRC). Rapport qui a valu aux aixois la publication d’un n° spécial de La Lettre d’Aix les Bains. N° dans lequel la municipalité s’est bien gardée, vous vous en doutez, d’attirer l’attention des habitants sur ce fait pourtant avéré et relevé par les magistrats de la CRC.



 

LE MOT DE LA FIN
Dord a été élu pour la première fois à la mairie d’Aix les Bains en mars 2001. Ce n’est donc qu’à partir de 2002 qu’il a vraiment la main sur les finances locales, puisque le budget de 2001 a été voté par la précédente municipalité en fin d’année 2000. Or que constate-t-on ? Qu’en 2000 et 2001, l’imposition locale par habitant d’Aix les Bains se situait en dessous de la moyenne de la strate. Et que depuis, elle est restée constamment supérieure à cette moyenne. Mais c’est sûr, Dord n’y est pour rien !

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 07:46

SuezVeoliaSaur.jpg

L’annonce faite hier par la commission européenne, de l’ouverture d’une enquête en matière d’entente et d’abus de position dominante, pourrait bien avoir l’effet d’une bombe … à eau. Les trois grandes entreprises françaises du secteur, Veolia, Suez Environnement et la SAUR, sont suspectées de s’être entendues entre elles, notamment en ce qui concerne le prix de facturation au consommateur final. Si les faits étaient avérés, ce ne serait pas pour autant le premier scandale lié à la gestion de l’eau par des sociétés privées dans les communes françaises. Voir notamment l’exemple de la communauté urbaine de Bordeaux qui, après avoir fait réaliser un audit indépendant de ces contrats sur l’eau et l’assainissement avec Suez, a récupéré plus de 300 millions d’euros ! A noter qu’à la source des contrôles qui ont été réalisés, on trouve une association d’usagers. Comme quoi être citoyen et exercer son droit de regard et d’ingérence dans les affaires de sa commune, ça paie.

 

A Aix les Bains, depuis 1988, la gestion de l’eau est concédée à la SAUR. Par un contrat d’affermage de 30 ans, qui a depuis subi plusieurs avenants, pas vraiment à l’avantage de la collectivité. Suite à l’arrêt Olivet, qui limite la durée des contrats, le conseil municipal devra se prononcer en 2013 sur la poursuite, l’arrêt ou la renégociation du contrat avec la SAUR. L’opposition de gauche souhaite une remunicipalisation de la gestion de l’eau dès 2013. La majorité de Dominique Dord s’y oppose. Les développements à venir de cette affaire qui ne fait que commencer, pourrait bien contraindre la municipalité aixoise à changer son fusil d’épaule. Car s’il y a bien eu entente entre Veolia, Suez et la SAUR, comment pourrait-on continuer à leur faire confiance ?

 

 

A propos de la gestion de l’eau par les sociétés privées, on ne saurait que trop vous recommander de voir l’excellent documentaire Water makes money. Edifiant. Et inquiétant.

 

 

 

 

 

LE MOT DE LA FIN

Le marché de la gestion de l’eau a été investi par les grandes sociétés dans les années 1980. Avec le « succès » que l’on sait. Depuis quelques années, ces mêmes sociétés se sont attaquées à un autre marché : celui de l’éclairage public. Même méthodes ou presque. Et même acteurs ou presque. Depuis 2006, Dord a cherché à privatiser la gestion de l’éclairage public de la ville. Il y est parvenu en début d’année dernière, avec l’entrée en vigueur du contrat passé avec CITEOS. Une filiale de VINCI Energie. VINCI, sans nul doute encore une de ses grandes sociétés philanthropes, qui ne pense qu’au bien collectif et en aucune façon à ses profits.

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 07:44

ChambotteDordLoiseauGiroudThermes.jpg

 

Sous la baguette de son président, Dominique Dord, et de son compère et vice-président en charge du tourisme, Jean-Claude Loiseau, la CALB a décidé d’investir dans le restaurant du belvédère de la Chambotte. Un investissement hors de son territoire, la Chambotte étant sur celui de la communauté de communes du canton d’Albens (CCCA). Voila qui tombe plutôt bien. Le maire d’Albens, également membre du conseil communautaire, n’est autre que Claude Giroud, suppléant de Dord à l’Assemblée Nationale. Et, tout comme Jean-Claude Loiseau, conseiller général de la Savoie. Le premier étant vice-président du conseil général, le second « simple » président de commission. Tout ce petit monde appartient, selon la formule consacrée, à la même et unique famille politique, l’UMP. Autant faire des affaires entre gens du même bord.

La décision de la CALB d’investir à la Chambotte devait permettre l’aménagement d’un tout nouveau restaurant sur le site, dès l’été 2011. C’est tout du moins ce qui était annoncé. Las. L’été 2011 s’en est allé, et rien de tel n’a été fait. D’appels d’offres infructueux en marchés « négociés », bien malin qui pourrait dire quand ce nouveau restaurant verra le jour. Et combien il va coûter aux contribuables de la CALB et de la CCCA réunis. Pour faire avaler la couleuvre aux autres élus de la CALB, on leur avait fait miroiter une première estimation en-dessous du million d’euros. On en est aujourd’hui à près de 2,5 millions ! Et tout ça pourquoi ? On se le demandait jusqu’à ce que Jean-Claude Loiseau, dans un récent article paru dans le Dauphiné Libéré, vienne enfin apporter une explication.

Si la CALB devait impérativement investir l’argent de ses contribuables hors de son territoire, c’était pour sauver le restaurant de la Chambotte du risque d’un passage au privé. Eh oui, vous avez bien lu. En décidant d’investir dans la Chambotte, nos trois compères ont volé au secours du patrimoine public. C’est beau, c’est généreux, c’est grand, c’est magnifique, comme le chantait Georges Brassens. Pour autant, impossible de ne pas faire de comparaison avec une autre privatisation. Bien réelle celle-là. Celle des thermes d’Aix les Bains.

A la Chambotte, nous avons un site naturel magnifique sur lequel est implanté un restaurant appartenant au domaine privé. Si la rentabilité (potentielle) du restaurant lui-même ne fait pas de doute, pour autant ce dernier ne constitue pas un poumon économique essentiel des communes de la CCCA. Encore moins de celles de la CALB. Le trio Loiseau-Dord-Giroud décide néanmoins que le site vaut bien 2,5 millions d’euros de dépenses publiques.

A Aix les Bains, nous avons les thermes nationaux publics. Principal poumon économique de la ville, mais aussi des communes environnantes. Des thermes dans lesquels les collectivités publiques (état, région, département, ville) ont investi des dizaines de millions d’euros. Notamment pour la récente construction des thermes de Chevalley, qui ont coûté 42 M€. Face aux difficultés rencontrées par les thermes, l’état a choisi de s’en séparer. Et là stupeur ! Eu égard à la position prise par nos trois élus cités plus haut concernant le restaurant de la Chambotte, on pouvait légitimement s’attendre à ce qu’ils fassent de même pour les thermes. A savoir qu’ils proposent là aussi que les collectivités locales les rachètent. Si un malheureux restaurant au sommet d’un piton rocheux valait le coup de 2,5 M€ de dépenses publiques, les thermes Chevalley (l’établissement thermal le plus moderne d’Europe dixit Dord) pouvait difficilement en valoir moins. Il faut croire que non.

Pour les thermes Chevalley, leurs terrains, leurs sources thermales, leurs parkings, leur blanchisserie industrielle … etc, Dord a choisi de ne pas proposer plus qu’un euro symbolique. Un choix qu’à aucun moment, ni Giroud ni Loiseau n’ont contesté. Ni même simplement critiqué. Pour tout dire, leur silence sur cette question a été assourdissant. Qui ne dit mot consent. Silence consentant. Silence complice.

Résumons. A la Chambotte, 2,5 M€ de dépenses publiques pour « sauver » de la privatisation un simple et modeste restaurant. A Aix les Bains, un tout petit euro symbolique proposé pour ne pas sauver de la privatisation près de 50 M€ de patrimoine public, et ne pas garder le contrôle sur une activité vitale qui injecte chaque année plusieurs dizaines de millions d’euros dans l’économie locale. Inutile de chercher l’erreur : elle saute aux yeux !

La privatisation : un risque à la Chambotte, et une chance pour les thermes. Comme quoi, en politique, une fois de plus, il n'y a pas de convictions. Juste des circonstances.

 

 

LE MOT DE LA FIN
Bien évidemment, avec leur euro symbolique, les compères Dord-Loiseau-Giroud n’ont pas sauvé les thermes de la privatisation. C’est la société privée Valvital qui a emporté le morceau pour 3 M€. Une fois qu’elle aura revendu aux collectivités les parties du patrimoine qui lui ont été cédées et qui ne lui sont d’aucune utilité (un parking, le parc de verdure, ses kiosques, son théâtre), Valvital s’en sortira avec un prix de rachat inférieur au 2,5 M€ de la Chambotte. Et si son PDG sait bien mener sa barque (et c’est visiblement le cas), une fois la blanchisserie également revendue, le rachat de près de 50 M€ de patrimoine pourrait bien lui revenir à … un euro symbolique.

Si Giroud et Loiseau sont restés muets sur le sujet, en revanche Dord s’est félicité de cette privatisation. Il faut dire qu’il a indiqué à la presse avoir rencontré lui-même Bernard Riac, le PDG de Valvital, pour lui demander d’être candidat à la reprise des thermes. Double jeu d’un député-maire qui d’un côté rencontre un privé pour lui demander de reprendre les thermes, et qui de l’autre côté est mandaté par le conseil municipal pour conduire une offre publique de reprise.

Un dernier mot. En 2008, Dord promettait aux électeurs aixois de poursuivre l’aide financière de la ville aux thermes, pour un retour à l’équilibre financier d’ici à 4 ans. C'est-à-dire avant fin 2011. C’est donc qu’il avait confiance en la capacité des thermes publics à redresser la barre. Alors pourquoi être allé chercher un repreneur privé ? Pourquoi n’avoir proposé qu’un petit euro symbolique pour des thermes pour lesquels il nous promettait un retour imminent à l’équilibre financier ? Une seule certitude face à ces interrogations : en 2008, tout comme en 2001, Dord s’est bien foutu de la gueule des aixois avec ses promesses à la graisse de hérisson à propos des thermes. Mais il aurait bien tort de s’en priver : les aixois en redemandent !

 

Dord2008Thermes.jpg

Le chantier prioritaire du candidat Dord en 2006 : le retour à l'équilibre financier des thermes avant la fin 2011. Simple promesse électorale sans lendemain comme tant d'autres, ou bien tromperie manifeste ?

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 07:45

BudgetRapport2012.jpgLe budget primitif de l’année 2012 a été examiné en séance du conseil le 12 décembre dernier. Volontariste et ambitieux pour les uns, crépusculaire pour les autres, ce budget a, sans surprise, été adopté par la majorité et rejeté par l’opposition. Nous vous proposons une petite promenade à travers ce budget. Ou plus exactement à travers son rapport de présentation.

 

PAS D’AUGMENTATION DES IMPÔTS ?

« Conformément aux orientations budgétaires proposées au conseil du 27 octobre, le budget 2012 ne propose aucune augmentation d’impôt ». Voila ce qu’on peut lire en page 3 du rapport de présentation. Cinq pages plus loin, on peut pourtant lire que le budget 2012 prévoit 823 K€ d’impôt en plus par rapport au budget 2011. 823 K€, soit +5,4%. Voila qui mérite une petite explication.

 

Quand la municipalité parle de non augmentation des impôts, elle parle en fait de la non augmentation des taux de la fiscalité locale (taxe d’habitation, taxe foncière, taxe sur le foncier non bâti). Mais quand la revalorisation annuelle (votée par la majorité UMP à l’assemblée, avec Dord dans ses rangs), ainsi que la revalorisation des bases, assurent +5,4% de recettes fiscales (pour une inflation de +2,5%), on voit bien que c’est plus facile de ne pas augmenter les taux.

 

Pour mémoire, on rappellera qu’en 2000, l’imposition locale par habitant était de 345 euros. En 2010, elle s’est élevée à 532 euros. Soit +54% en 10 ans. Et il parait que les impôts locaux aixois n’ont pas augmentés depuis que Dord est maire de la ville !

 

Toujours pour mémoire, on rappellera également qu’à Chambéry, l’opposition UMP estime que la pression fiscale exercée par la majorité socialiste est insoutenable, et que les gens qui le peuvent vont fuir la ville. En 2010, l’imposition locale par habitant à Chambéry était de … 532 euros. Eh oui, le même montant qu’à Aix les Bains. Allez savoir pourquoi ce qui relève de l’insoutenable à Chambéry relève de la saine gestion à Aix les Bains.

 

Sur ce sujet, il n’y a qu’un seul juge de paix : vos avis d’imposition locaux. Sur lesquels vous n’aurez aucun mal à constater les augmentations. Et en face, on ne peut pas dire que vous ayez des services ou des équipements publics supplémentaires à vous mettre sous la dent.

 

 

DÉPENSES DE PERSONNEL : VOUS AVEZ DIT MAITRISE ?

D’après la municipalité, elles demeurent « limitées », et leur augmentation continue d’être « maitrisée ». Il n’est pas inutile de rappeler que de 13,4 M€ en 2000, elles passeront à 18,4 M€ en 2012. Sachant qu’en 2010, avec le transfert du centre nautique dans le giron de la CALB, elles ont bénéficié d’une baisse d’environ 1 M€. A périmètre constant, elles voisineront donc en 2012 avec les 19,4 M€. Soit +45%. Que celles et ceux qui ont vu leur salaire augmenter de +45% sur la même période lèvent la main ! Ca ne devrait pas faire beaucoup de monde …

 

Il n’est pas non plus inutile de rappeler que durant tout ce temps, le recours à la sous-traitance du privé, ainsi que les privatisations, sont allées bon train. La dernière en date étant celle de l’éclairage public, intervenu début 2011. Voila qui aurait donc du amené les dépenses de personnel à baisser. Eh bien non ! Elles ont augmenté. Et elles vont continuer à le faire. Il n’y aurait pas comme un hic là des fois ?

 

On ne saurait terminer sur ce chapitre sans attirer votre attention sur le point évoqué page 5 du rapport de présentation du budget. On y apprend que les dépenses de personnel de 2012 vont représenter 51,25% des dépenses de fonctionnement. Quelle surprise ! Dans son discours lors des réunions de quartiers, le maire affirmait qu’elles représentaient 70% des dépenses de fonctionnement de la ville. De deux choses l’une : soit Dord ne maitrise absolument pas le budget de la ville dont il est maire, soit il n’hésite pas à raconter n’importe quoi pour servir son discours et ses intérêts. A vous de choisir …

 

 

VOUS REPRENDREZ BIEN UN PEU DE SUBVENTIONS ?

L’office du tourisme et du thermalisme (OTT) voit une nouvelle fois sa dotation augmenter. En 2012, elle passera la barre des 3,3 M€. Sans que l’emploi réel fait de ces millions ne soit clairement explicité. Pas plus aux élus qu’à la population. Les magistrats de la chambre régionale des comptes, qui ont déjà demandé à la mairie de revoir sa copie en la matière, en seront pour leur frais. Malgré l’engagement pris par la municipalité, c’est toujours la transparence zéro sur le sujet. Et ne parlons même pas du fait qu’une fois de plus, l’OTT va équilibrer ses comptes grâce aux subsides versés par la mairie. Ce qui est parfaitement interdit. Là encore, les magistrats de la CRC l’ont déjà fait remarquer. Et ont déjà demandé que cette situation cesse. Mais si les élus se mettent à suivre les directives de la CRC, où va-t-on !?

 

 

 

LE MOT DE LA FIN

Autre assemblée, autre budget. La région Rhône-Alpes, dirigée par une majorité de gauche, a elle aussi examiné son budget fin 2011. Là non plus, pas de surprise : budget adopté par la majorité, et rejeté par l’opposition. Où siège Sylvie Cochet, adjointe UMP au maire d’Aix les Bains. Explication de l’élue tresservienne ; « face à la gravité de la crise économique, nous pensions que l’exécutif régional prendrait la mesure du contexte et proposerait enfin pour 2012 un budget mesuré ». Ce qui, pour elle, n’est pas le cas. La secrétaire départementale de l’UMP semble porter un regard assez subjectif sur les budgets qu’elle est appelée à voter. Forcément bien à Aix où elle est dans la majorité. Et forcément mauvais à la région, où elle siège dans l’opposition.

 

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 07:44

http://img.over-blog.com/200x125/2/21/27/07/2009-11/logo_leon_grosse.jpgSi l’on en croit la majorité municipale aixoise, voila 3 ans que nous traversons une crise « d’une violence inouïe et sans précédent ». Du côté de chez Léon Grosse, cela ne semble guère se sentir. C’est même tout le contraire ! Depuis que la crise est là, l’entreprise réalise ses meilleurs bénéfices de la décennie. 26 M€ en 2008. 25 M€ en 2009. Et 23 M€ en 2010. Soit le double de la moyenne de ses bénéfices annuels des six précédentes années. Pour savoir ce qu’il en a été pour 2011, il faudra patienter encore un peu.

 

En attendant, les bénéfices cumulés de Léon Grosse pour ces neufs dernières années (2002 à 2010) se montent à 154 M€.

 

Fin 2009, suite au jugement du tribunal administratif ayant déclaré « sans fondement légal » la subvention de 300.000 euros accordée en 2004 par la municipalité à l’entreprise Grosse dans le cadre de l’opération immobilière de l’ilot Verlaine, Dord avait refusé d’en réclamer le remboursement. Pire, il avait dépensé de l’argent de la commune pour faire appel de la décision. Prétextant à l’époque que « les carnets de commande de l’entreprise sont vides pour début 2010 », et qu’il ne fallait pas « piller les entreprises locales ».

 

A la lecture des chiffres rappelés plus haut, on mesure toute l’inanité des arguments avancés par Dord. Réclamer 300 K€ à une société qui engrange 25 M€ de bénéfice en 2009 n’aurait rien eu d’un pillage. Cela n’aurait qu’écorner le bénéfice en question de 1,2%. Et cela n’aurait pas pénalisé l’emploi au sein de l’entreprise. Les actionnaires auraient peut-être simplement mangé un peu moins de caviar et bu un peu moins de champagne pour les fêtes, et c’est tout.

 

En revanche ces 300 K€ n’auraient pas été inutiles dans les caisses de la ville. Une ville confrontée aujourd’hui au « plan de rigueur » de l’Etat, et donc à la baisse de la dotation qu’il verse aux collectivités locales. Une ville qui, pour 2012, prévoit de prélever 823 K€ d’impôts en plus par rapport à 2011. Sûr que les contribuables aixois auraient apprécié que cette augmentation soit plus limitée. Par exemple qu’elle soit de 523 K€. Soit 300 K€ de moins. Pilepoil le montant que Dord n’a pas voulu réclamer à Léon Grosse. Pour ne pas la « piller » (sic). Comme quoi, contrairement à ce que dit l'adage, on ne fait pas que prêter aux riches : on leur donne aussi.

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 07:45

Illuminations2011RueDeGenevePetite.jpgLes aixois qui déambulent en centre ville le soir venu le remarqueront peut-être. Ou peut-être pas. Pourtant, les illuminations de cette année semblent bien moins nombreuses que l’an dernier. Sage décision, dirons certains. Oui … mais.

 

En 2010, la municipalité était tellement fière de ses illuminations de fin d’année qu’elle en avait communiqué le détail à la presse et aux habitants : 1.000 m² de plafond lumineux, 360 motifs, des centaines de mètres de guirlandes, 300 mètres de frises, 40 sapins … etc. Cette année, silence. Les décorations ont été revues à la baisse. C’est en tout cas l’impression que l’on a en se promenant dans les rues du centre ville. Tant mieux, dirons ceux que la grande quinzaine commerciale des fêtes de fin d’année exaspèrent. Tant mieux dirons les tenants d’une réduction de la consommation électrique. Oui, tant mieux, tant mieux. Sauf que les illuminations de cette année, gérées dans le cadre du contrat public-privé entre la ville et Citeos, vont coûter autant que l’an dernier aux contribuables aixois.

 

Payer le même prix pour une prestation moindre, ça peut aussi se dire … payer plus cher. Voila qui apporte de l’eau au moulin de ceux pour qui partenariat public-privé (PPP) signifie Pourquoi Payer Plus ?

 

 

NOTA : la consommation électrique de la ville, que ce soit pour les illuminations de fin d’année ou pour l’éclairage public, ne fait pas partie du contrat de partenariat.

 

Sapins2010.jpg  Sapins2011.jpg

A gauche les sapins de 2010. A droite ceux de cette année.

 

 

LE MOT DE LA FIN

La pose des illuminations a pris du retard cette année. Une première dans l’histoire aixoise. La faute, parait-il, au service des parcs et jardins qui aurait pris du retard dans l’élagage des arbres. Mais lors du lancement des illuminations début décembre, l’adjointe aux travaux, Sylvie Cochet, s’était voulue rassurante : tout serait rentré dans l’ordre avant le 15 décembre. Pourtant, le 17 décembre au soir, tout un secteur de la rue de Genève était « dans le noir ». Comprenez par là sans la moindre guirlande ou illumination en vue (1ère photo ci-dessous). Et là, hors de question d’invoquer un problème d’élagage comme excuse. Et pour cause, dans le reste de la rue, les platanes qui sont « enguirlandés » (2ème photo ci-dessous) ne sont pas plus élagués que ceux qui ne le sont pas.

 

Illuminations2011RueDeGeneve.jpg

 

Illuminations2011RueDeGeneveBis.jpg

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