Avertissement : cette revue de presse ne se prétend ni exhaustive, ni objective. Elle prétend juste vous aider à poser un autre regard sur l'actualité locale. Si vous voulez vous faire votre propre opinion, achetez les journaux cités, et lisez-les. Sans oublier de consulter également les sites d'information en ligne sur internet. La biodiversité sied aussi à l'information.
La revue de presse d'Aix Hebdo ? Parce que vous le valez bien !
Savoie Mag n°10 de décembre 2011
Fichtre ! Nous sommes en avril 2012, alors pourquoi diable évoquer dans cette revue de presse le magazine du Conseil Général sorti il y a quatre mois ? Parce qu’il éclaire sous un angle intéressant un récent petit évènement aixois. Le 19 mars dernier, toute une brochette d’élus inaugurait les nouveaux locaux du centre polyvalent d'action sociale (CPAS) dans le quartier du Sierroz (lire par ailleurs). Parmi eux deux députés sortants en campagne pour leur réélection en juin prochain. Dont l’un flanqué de son suppléant. Qui, en période électorale, semble être aussi attaché à aux basques de son titulaire que la merde de chien peut l’être aux semelles des promeneurs de la rue de Genève. Et alors ? Et alors, comme on peut le lire dans ce Savoie Mag n°10 de décembre 2011, le personnel du CPAS avait emménagé dans ses nouveaux locaux depuis plusieurs mois. Voila qui est extraordinaire : pendant plus de trois mois, Dord et Gaymard n’ont pas trouvé un seul moment dans leurs agendas respectifs pour venir inaugurer ces locaux. Et là soudainement, voila qu’une date se présente. Et même deux. Puisqu’une semaine avant, les deux compères avaient déjà « inauguré » des logements HLM dans lesquels les premiers locataires avaient emménagés en mars … 2011. Toute proximité de ces inaugurations bidonnées avec les entrées en campagne des intéressés n’est sûrement pas fortuite. Servir ou se servir, ce n’est plus la question …
L’Essor Savoyard du 5 avril
Négociations serrées, analyse large
L’Essor revient longuement sur les négociations, qu’il qualifie de serrées, entre Valvital et la ville, pour la vente de divers éléments de l’ancien patrimoine public cédé à la société de Bernard Riac en même temps que les thermes Chevalley l’an dernier. Une petite précision à l’intention des lecteurs de cet hebdomadaire : Valvital a racheté le patrimoine des thermes pour 3 M€ (la construction de Chevalley a couté à elle seule plus de 40 M€ il y a 15 ans seulement). Et sa clientèle pour 6 M€ (pour un chiffre d’affaire généré de l’ordre de 15 M€/an …). Au total, cela fait bien 9 M€ comme l’indique l’Essor, mais autant mettre les bons chiffres sur les bonnes choses. Et autant mettre aussi les bons mots sur les bonnes choses. Et là, une fois de plus, l’Essor s’abstient de relever que si la ville est aujourd’hui contrainte de négocier serré avec Valvital, c’est parce que la privatisation a été menée en dépit du bon sens.
L’Etat, donc nous tous citoyens français, était propriétaire de tout le patrimoine public des thermes. Parmi ce patrimoine, une partie n’était d’aucune utilité pour la poursuite de l’exploitation thermale par Valvital. Et c’est précisément cette partie que la ville doit maintenant racheter au prix fort. Alors qu’il aurait été tout a fait possible, au moment de la privatisation, de céder cette partie du patrimoine directement à la ville. Pour l’euro symbolique. « L’Etat n’a pas voulu faire ainsi » explique Dominique Dord. Mais alors ça sert à quoi d’avoir un député-maire avec des appuis au plus haut niveau de l’Etat s’il n’est même pas capable d’obtenir une chose aussi simple ?
En attendant, la situation devient ubuesque. Exemple avec les kiosques qui bordent le parc de Verdure. Jusqu’en février dernier, ils appartenaient à l’Etat. Puis leur propriété a été transférée à Valvital. Qui aujourd’hui les revend à la ville. Qui va les louer à des privés, dont un à Valvital (à un tarif d’ailleurs préférentiel d’après nos confrères du Journal d’Aix les Bains). C’est ce qui s’appelle marcher sur la tête.
L’Université de Savoie est-elle soluble dans le plan gouvernemental pour l’enseignement supérieur ?
A cette question, le MRS (Mouvement Région Savoie, rien à voir avec les indépendantistes savoisiens ou autres) répond oui. L’actuel président de l’université, Gilbert Angénieux, répond non pour sa part. Et argue notamment de la bonne qualité des formations proposées. Une qualité reconnue et soulignée par l’AERES (agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur). Il n’a pas tort. Mais pas sûr que cela suffise. Allez savoir pourquoi, mais le gouvernement et son président rêve de grandeur pour la France. Une grandeur qu’en matière universitaire, ils ne conçoivent qu’au travers de grandes universités au rayonnement international. Ce qui condamne par la force des choses les « petites » universités comme celle de Savoie. Pas assez « visibles ». Or la vision finale du gouvernement, c’est en gros de faire subsister une dizaine de mastodontes universitaires. Si les élections à venir reconduisent l’actuelle majorité aux affaires, il y a fort à craindre que les jours de l’université de Savoie en tant qu’université indépendante soient comptés. Ce qui, on l’espère, ne changera rien à la qualité des formations qu’elle continuera néanmoins à dispenser. Car, entre voir leur université promouvoir la grandeur de la France et rayonner à l’international, et recevoir une formation de qualité, on imagine que la priorité des étudiants va plutôt au second point.
L’Hebdo des Savoie du 5 avril
Aménagements cyclables : auto vélo-satisfaction ?
Tout va pour le mieux dans le petit monde du vélo aixois. Les représentants rhônalpins de l’AF3V (association française des véloroutes et des voies vertes) ont parait-il été subjugués par leur visite sur les rives du lac du Bourget. Il faut dire que la municipalité aixoise avait su leur concocter un programme aux petits oignons. Avec un parcours démarrant le long de l’avenue De Lattre de Tassigny pour rejoindre les bords du lac et son chemin lacustre. Lequel, faut-il le rappeler, n’est pas une piste cyclable. Et qu’il est impossible d’emprunter à vélo à la belle saison, même à faible vitesse. Il s’agirait pourtant, parait-il d’un aménagement pilote au niveau national. Bien ! Avis donc aux cyclistes qui fréquentent la rue de Genève : ils n’ont qu’à emprunter les trottoirs. Ce sera exactement pareil ! On suggère aux délégués de l’AF3V de revenir à Aix et d’y déambuler librement à vélo, sans se cantonner à un parcours préétabli. Quelques idées quand même pour les guider dans leur découverte. Les nids de poules du secteur de la gare. Les pavés glissants des ronds-points la rue de Genève. Ou encore trois parcours très « ludiques » : rejoindre le centre ville à vélo depuis Saint-Simond, Marlioz ou encore Lafin. Un vrai bonheur. Quant aux élus de la majorité municipale, ils doivent être croyants mais pas pratiquants. Combien se déplacent régulièrement à vélo sur ces aménagements qui pourtant subjuguent ? Zéro semble être un bon chiffre pour répondre à cette question.
Gaz de schiste : Rumilly dit oui, Aix les Bains dit ne pas être concernée ...
Il y a des infos comme celle-ci qui donnent vraiment l’impression qu’Aix les Bains, et plus particulièrement sa municipalité, se trouve sur une autre planète. Lors de leur dernière réunion, le 29 mars, les élus rumilliens se sont unanimement déclarés opposés à toute exploitation, recherche ou exploitation de gaz de schiste, y compris à titre d’expérimentation, sur le territoire de la commune et plus généralement sur l’ensemble du territoire français. Et ce après que le maire en personne, Pierre Béchet, ait rappelé les impacts irréversibles de l’exploitation des gaz de schiste sur l’environnement.
A Aix les Bains, il a fallu la persévérance de l’opposition, emmenée par Christian Serra, pour que les élus soient appelés à se prononcer sur un vœu sur le même sujet. Vœu qui semble n’avoir obtenu que 8 voix en sa faveur. Le maire ayant même tout fait pour éviter un vote, en ergotant sur la forme du texte proposé par Aix Avenir. Et en affirmant, sans rire, qu’Aix les Bains ne serait en rien concernée. La commune figure pourtant sur le territoire couvert par les permis d’exploration. Qui plus est, un peu de solidarité avec les communes voisines n’aurait pas fait de mal sur un tel sujet. Surtout quand dans les communes en question se dégage un consensus contre l’exploitation des gaz de schiste. Une exploitation dévastatrice pour l’environnement, ce qui ne semble guère inquiéter ce grand élu vert que Dord prétend être.
La solidarité de la municipalité aixoise se cantonnerait-elle à aller chercher chez les autres les impôts qu’elle ne veut pas prélever chez elle ?