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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 07:45

DordMissionGrandeRigueur.jpgOn vous l’avait annoncée (lire Voici venir septembre, bientôt la rentrée ...), elle est arrivée. Quoi ? La rentrée politique de Dord dans la presse locale. Nous aurons peut-être l’occasion d’y revenir en détail. Encore que … est-il vraiment utile de revenir une fois de plus sur les ficelles désormais habituelles du député-maire ? En attendant que nous ayons tranchée cette délicate question, voici quand même un bref extrait de sa rentrée politique (tiré de l’Hebdo des Savoie du 12 septembre – lire ci-dessus).

La question posée par l’hebdomadaire porte bien évidemment sur la tâche de Dord en sa qualité (nouvelle) de trésorier de l’UMP. Une mission de grande rigueur nous dit Dord sans rire. Il y a près de 50 millions d’euros de budget à gérer, et des recettes à faire rentrer, ajoute-t-il à l’appui de ses propos. Côté recettes, Dord se garde bien de dire que pour une grande partie, elles ne devraient pas être trop difficiles à faire rentrer. En 2008 (derniers comptes de l’UMP publiés au Journal Officiel), sur les quelques 52 millions de recettes du parti, près de 35 millions (soit les 2 tiers) provenaient du financement public. Autrement dit de nos impôts. Et sans que le trésorier ait besoin de lever le petit doigt.

C’est tellement simple d’être d’une grande rigueur quand on est assuré de faire rentrer les deux tiers de ses recettes annuelles sans avoir à faire quoi que ce soit !

 

 

LE MOT DE LA FIN

Il ne vous aura pas échappé, dans l'actualité du moment, que l'UMP va éponger une partie de l'indemnité qui va être versée à la mairie de Paris en dédommagement des emplois fictifs du temps où Chirac et le RPR tenait les rènes de la ville. Si Chirac va verser 500.000 euros de sa poche (mais d'où sort-il une telle somme ? ça gagne tant que ça un président ?), l'UMP devra se fendre d'environ 1 millions 700.000 euros. Mais comme le parti tire la majeure partie de ses ressources du financement public, c'est donc l'argent public (le notre !) qui va en majorité servir à payer un dédommagement au titre d'un préjudice subi pour ... abus de bien social et détournement de fonds publics !

 

On doit doucement rigoler de cette bonne farce du côté de la trésorerie de l'UMP !  On n'ose même pas écrire que la morale est sauve. N'existe-t-il pas un moyen légal pour s'opposer à cette inustice flagrante ? Après tout, les services des impôts comme ceux de l'URSSAF ne manquent jamais de redresser les entreprises qui paient sur leurs fonds les amendes de leurs dirigeants.

 

 

ps : vous croyez que cette fois Dord va demander un reçu pour le gros chèque qu'il va signer ? Ou bien vous pensez qu'il va faire comme pour les 60.000 euros qu'il dit avoir versé au vendeur du terrain qu'il a acheté en 2007, à savoir ne pas se souvenir si c'est bien par chèque qu'il a versé la somme, et ne pas se souvenir non plus s'il a ou pas eu un reçu ...

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 07:44

Si l’on en croit les propos de Dord rapportés par le Canard Enchaîné du 8 septembre, la chambre régionale des comptes n’a jamais eu un mot sur les opérations immobilières réalisées par la ville sous la haute présidence de l’intéressé. Pas un seul mot ? Tiens, ce n’est pas exactement ce qu’il nous semblait.

Et pour vérifier nous avons relu le rapport du 19 octobre 2005 de la chambre régionale des comptes de Rhône-Alpes. On y trouve pas moins de trois pages entièrement consacrées aux opérations immobilières. Pages en introduction desquelles la CRC relève non seulement des anomalies ponctuelles s’attachant chacune à une opération précise, mais aussi d’autres anomalies à caractère répétitif.

 

Trois pages (sur les douze que compte le rapport) consacrées à des anomalies ponctuelles et répétitives sur les opérations immobilières de la ville, c’est ce que Dord appelle « pas un mot ». Sacré Dédé, toujours le mot pour rire !



POUR LE FUN
Selon Dord, la chambre régionale des comptes l’a « passé au scanner ». Quel scanner ? Celui qu’il promet depuis des années aux aixois pour leur hôpital, mais dont ils n’ont pas encore vu le bout du nez ?

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 07:44

Tout vient à point à qui sait attendre. Dans son interview de rentrée (lire l’Hebdo des Savoie du 9 septembre), Dord avoue être conscient de son cumul de charges et qu’il ne peut pas tout faire en même temps. Depuis le temps qu’on le dit et qu’on le répète, ça fait plaisir de voir ainsi l’intéressé confirmer nos propos.

Là où cela fait moins plaisir, c’est de voir quelles conséquences Dord entend tirer du constat qu’il fait (tardivement) aujourd’hui. On pouvait légitimement espérer qu’il renonce à l’un de ses mandats électoraux (député, maire ou président de l’agglomération). Que nenni ! Faut pas déconner tout de même, c’est que ça rapporte ces bêtes là ! Non, Dord devrait donc se contenter d’élaguer un certain nombre de postes d’administrateur, tant au plan national que local (sic). Et devrait aussi abandonner la présidence départementale de l’UMP.

Du coup, on n’est plus très sûrs de bien comprendre. Hier encore, avant qu’il ne soit nommé trésorier de l’UMP, le cumul de tous ses mandats et des toutes ses fonctions ne posait aucun problème à Dord. Et là, brusquement, voila que ça coince. Etre trésorier de l’UMP est donc une fonction si chronophage que cela, pour qu’elle justifie à elle seule que Dord doive abandonner plusieurs autres fonctions dont il s’accommodait fort bien jusqu’alors ?

Quoi qu’il en soit, une chose est sûre. Comme le dit Dord lui-même, sa nouvelle fonction de trésorier de l’UMP n’est en rien reliée aux dossiers locaux aixois. Pourtant, c’est bien cette nouvelle mission qu’il a choisi de privilégier, en renonçant à d’autres, qu’il nous présentait pourtant jusqu’à ce jour comme étant d’intérêt public. Entre servir fidèlement son parti et le reste, Dord a donc choisi.

 

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 07:46

Mis sur le grill par le Canard Enchaîné à propos du financement de son fascicule « Un territoire, un homme »par des entreprises titulaires de marchés publics avec la municipalité dont il est le maire, Dord se défend. Et explique au Canard que ce faux magazine d’information et vrai opuscule de propagande pro-Dord « est l’œuvre d’une boîte parisienne de communication institutionnelle » (lire le Canard Enchaîné du 08/09/2010 page 4).

Dord oublie bien évidemment de dire que la société en question, OFRE, est une agence proche, et même très proche de l’UMP et de ses élus. Il affirme en revanche « avoir été démarché via une salariée de La Revue Parlementaire », et qu’ensuite « il ne s’est occupé de rien » (on cite toujours les propos de Dord rapportés par le Canard).

Seulement voila, cette semaine, Dord a mis en ligne un article sur son blog :« Non au contournement autoroutier » (suite). Il y est un peu question du projet de contournement autoroutier de Chambéry. Et beaucoup question de ce fameux magazine d’autopromotion, rebaptisé pour l’occasion « journal parlementaire ». Et c’est une toute autre chanson que nous y chante Dord. Quand il affirmait au Canard en début de semaine « ne s’être occupé de rien », le voila qui prétend sur son blog que « c’est mon équipe et moi-même qui avons non seulement décidé de la ligne éditoriale à donner mais aussi rédigé le contenu rédactionnel ».

Alors il faudrait savoir. Soit Dord ne s’est occupé de rien, soit il a décidé de la ligne éditoriale et rédigé le contenu rédactionnel. Mais les deux en même temps, ce n’est pas possible. Reste donc à savoir à quel moment Dord dit la vérité. Ou, si vous préférez, à savoir à quel moment il ment.

 

 

LE MOT DE LA FIN
Décidément, Dord est bien l’homme qu’il fallait pour succéder à Woerth au poste de trésorier de l’UMP. L’un comme l’autre sont experts en matière de « je raconte n’importe quoi et son contraire avec la même conviction, sans hésiter à me contredire d’un jour à l’autre quand ce n’est pas d’une phrase à l’autre ».



Ci-dessous l’article mis en ligne par Dord sur son blog cette semaine (cliquez sur l’image pour l’agrandir).


BlogDord11septembre2010.jpg

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 07:46

Une des tâches qui attend Dord dans sa nouvelle fonction de trésorier de l’UMP, c’est d’équilibrer les comptes du parti. Un « défi » qu’il espère pouvoir relever dès 2011, c'est-à-dire l’année prochaine. Voila qui mérite qu’on s’arrête quelques instants sur cette perspective.

Arrêtons-nous tout d’abord sur le fait que les comptes de l’UMP soient déficitaires. S’il s’agissait d’une structure privée ne maniant que des fonds privés, on s’en moquerait un peu, voire beaucoup. Mais l’UMP est un parti politique. Et même le parti majoritaire en France. Il bénéficie donc d’un financement public. Qui dans son cas représente 66,2% de ses recettes. Lesquelles s’élèvent à plus de 52 millions d’euros (chiffres 2008). En 2008, l’UMP a donc bénéficié de près de 34,5 millions d’euros de financement public. Une somme qu’on ne trouve pas sous le sabot d’un cheval. Et qui justifie donc qu’on s’intéresse de plus près à ce que l’UMP fait de l’argent de nos impôts. Notamment pour essayer de comprendre comment le parti peut se retrouver en déficit.

Et c’est là que ça devient très intéressant. Car puisque Dord a déclaré qu’il espérait pouvoir rééquilibrer les comptes de l’UMP en 2011, c’est forcément que ceux-ci sont déficitaires aujourd’hui (et plus exactement à fin 2009, date des derniers comptes arrêtés). Or figurez-vous que pour les derniers comptes publiés au journal officiel (ceux de 2008), l’UMP affiche un excédent de plus de 10 millions d’euros pour un budget d’environ 52 millions d’euros.

Comment l’UMP a-t-elle pu, sous la houlette de son très compétent ministre-trésorier Eric Woerth, passer d’un bénéfice de plus de 10 millions d’euros fin 2008 à un déficit au montant inconnu en 2009 ? Mystère et boule de gomme.

Voila qui révèle une bien piètre capacité à gérer un budget. Ce n’est pas donné à n’importe qui de se retrouver une année avec un bénéfice de plus de 10 millions et l’année suivante avec un déficit. Encore moins quand le bénéfice représente près de 20% du budget global. Et comme les deux tiers des recettes de l’UMP en 2008 provenaient d’un financement public, on peut s’interroger sur la capacité de l’UMP à gérer les finances publiques. Dommage pour un parti dont le chef de file, le président de la République en personne, veut que chaque euro d’argent public dépensé le soit de façon utile et légitime.

 

Quoi qu’il en soit, et si ce déficit est avéré, on souhaite bien du courage aux dirigeants et militants de l’UMP pour le redressement des comptes de leur parti. Si Dord s’applique à rétablir l’équilibre comme il l’a fait pour les thermes nationaux d’Aix les Bains, cela promet ! Car le retour à l’équilibre financier des thermes, cela fait presque une décennie que Dord le promet aux aixois. Et d’année en année, le déficit se creuse, et la promesse d’un retour à l’équilibre est reportée à plus tard. Aux dernières nouvelles, c’était pour 2012, avec le soutien financier de la commune à un établissement qui a été … privatisé. Tiens, une collectivité publique pourrait donc financer le déficit d’une société privée, étonnant non ?


LE MOT DE LA FIN
Afin de soutenir notre Grand Dom dans la tâche ardue qui l’attend, on se permet de lui souffler quelques idées. Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, il pourrait commencer par demander à chaque groupe local UMP de faire des économies. Et, charité bien ordonnée commençant par soi-même, appliquer cette bonne résolution à son UPA aixoise. Qui pourrait abandonner son local en centre ville pour une salle à la maison des associations par exemple. Qui pourrait aussi faire ses réunions dans cette même maison des associations, plutôt que dans les très coûteux salons d’apparat du Casino Grand Cercle. Il est vrai que le standing de la maison des associations n’est pas exactement le même. Mais la faute à qui ? (lire par ailleurs La maison des associations : à l’écart et sans budget)

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 07:44

Un internaute se demandait récemment dans nos pages si « ce sont les mêmes critères que ceux qui ont présidé au choix de Woerth qui ont aussi été retenus pour le choix de Dord ». Ignorant quels sont les critères qui ont présidé au choix d’Eric Woerth (en plus ça remonte à 1993 et au RPR), on ne se prononcera pas sur la question. En revanche, on veut bien proposer à votre sagacité quelques idées concernant le choix de Dord.

Face à un ministre (Woerth) pris en pleine tempête politico-médiatique, les pontes de l’UMP se sont sans doute dit que choisir un 3ème couteau totalement inconnu du grand public et ignoré du monde médiatique contribuerait à calmer le jeu. Ils pensaient sans doute également que la presse ne ferait que peu de cas de ce personnage, modeste député de province.

Un évènement récent aurait pourtant du leur mettre la puce à l’oreille : Dord s’est en effet fait épinglé par le Canard Enchaîné au printemps dernier, pour sa mégalo-communication dans son « petit livre vert » (lire par ailleurs). Ils auraient aussi pu se souvenir des prises de position plus que limite1 sur le PACS. Ou encore de ses grandes envolées lyriques dans l’hémicycle sur le thermalisme, lui qui n’a réussi qu’à enfoncer celui de « sa » ville. Sans parler de son passage chez Loréal ou encore du voisinage de sa belle-mère, chez qui il réside régulièrement quand il est à Paris, avec un des protagonistes de l’affaire Woerth-Bettencourt. Sans parler non plus de la fâcheuse tendance de Dord à contourner la loi sur le financement des partis en créant des associations de soutien à sa personne (comme Action Savoie Première ou encore l’Union Pour Aix les Bains). Oui, tout ceci aurait du alerter les pontes de l’UMP sur le fait que Dord est peut-être un élu provincial de 3ème ordre, mais qu’il dispose néanmoins d’une batterie de casseroles qui lui laisse envisager une reconversion toute trouvée dans la restauration.

Alors pourquoi l’avoir choisi malgré tout ? Une explication possible, c’est que Xavier Bertrand et les autres dirigeants de l’UMP avaient parfaitement connaissance de toutes les facettes du personnage Dord. Et qu’ils ont donc agi en parfaite connaissance de cause, voire délibérément, pour bien montrer à la presse et aux citoyens réunions qu’ils sont au pouvoir, qu’ils font ce qu’ils veulent, et qu’ils nous emmerdent proprement !

Quoi qu’il en soit, il nous semble difficilement envisageable qu’à l’UMP, on n’ait pas été au courant des casseroles de Dord. Ou alors c’est que c’est un sacré foutoir dans ce parti ! Il n’est donc pas impossible que la nomination de Dord ne soit qu’un contrefeu, allumé pour détourner les regards braqués sur Eric Woerth. Seulement voila, si on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, on ne détourne pas non plus l’attention de la presse nationale avec un sous-fifre de 3ème ordre. Surtout quand le fifre objet de toutes les attentions des journalistes est un ministre chargé de conduire une réforme hautement impopulaire (celle des retraites).

Gageons donc qu’Eric Woerth ne va pas retrouver sa sérénité de si tôt, et qu’il continuera à faire les choux gras de la presse nationale et internationale encore un bon bout de temps. Ensuite, et seulement ensuite, les journalistes s’intéresseront peut-être au cador, pardon, au cas Dord.




1 Peut-être devrions-nous écrire « border line » pour faire plus « trendy » ? Il faudra qu’on demande conseil au maire de Tignes !

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 07:45

PageAccueilBlogdord7sept2010Peut-être avez-vous lu sur le site de votre député-maire préféré (www.blogdord.fr), cet article mis en ligne le 6 septembre. Il se compose essentiellement du copier/coller d’un dossier juridique rédigé par les avocats de Dord en 2007, dans le cadre d’une procédure de contestation de son élection. Nous aurons l’occasion d’y revenir. Ce qui nous intéresse pour l’heure, c’est la façon dont Dord justifie le montant de la plus-value qu’il prétend avoir réalisée à l’occasion de cette opération immobilière en 2007, et dont la presse nationale s’est emparée.

Avant d’aller plus loin, ouvrons une brève parenthèse. Si vous avez été victime d’un sinistre ou d’un vol à votre domicile, vous savez que pour obtenir le remboursement par votre assurance de la valeur des biens endommagés ou volés, vous devez produire d’une part les factures correspondantes, et d’autre part des justificatifs de paiement des dites factures (talons de chèques s’il y a lieu, plus vos relevés bancaires). Les factures servent à établir que les biens en question ont bel et bien été achetés, à quelles dates et pour quels montants. Les justificatifs de paiement servent eux à établir que c’est bien vous qui avez supporté la charge de l’achat, et ce pour le montant figurant sur la facture. Vous êtes en droit de trouver la procédure un peu excessive, mais c’est pourtant bien comme cela que ça se passe. Et à l’heure des ordinateurs et des imprimantes couleur ou tout un chacun est à même de se bricoler ses propres fausses factures plus vraies que nature, la précaution n’apparait pas inutile de la part des assureurs. Refermons la parenthèse et revenons à l’affaire immobilière qui nous intéresse.

Rappelons brièvement les faits. Le 8 janvier 2007, les époux Dord acquièrent au Bourget du Lac une parcelle de terrain pour la somme de 95.000 euros. Le lendemain, 9 janvier 2007, ces mêmes époux Dord revendent le même terrain pour la somme de 150.000 euros. Soit 55.000 euros de plus que le prix qu’ils ont payé la veille. On passe sur les détails : vous trouverez sur le blog de Dord et sur le site du Journal d’Aix les Bains moult informations sur la question. Avec des points de vue, comment dire, sensiblement différents. Attardons-nous cependant sur un des points avancés par Dord pour expliquer que, selon lui, il n’a nullement réalisé une « culbute » de 55.000 euros, mais un tout petit bénéfice de 8.720,46 euros (appréciez la précision du chiffre). Dord1 affirme donc avoir payé sa quote-part des travaux de viabilisation du terrain. Lesquels travaux s’élèvent, toujours d’après l’article mis en ligne sur le site de Dord, à 139.205,59 euros. Un montant qui concerne l’ensemble du lotissement, et non la seule parcelle achetée puis aussitôt revendue par les époux Dord. A en croire ce qu’on peut lire sur son blog, Dord a payé sa quote-part de ces travaux, soit le 1/5ème, autrement dit 27.841,11 euros.

Première interrogation : pourquoi le 1/5ème ? La surface de la parcelle achetée par Dord représente 1/6ème de la surface totale du lotissement. Le prix d’achat payé par Dord (95.000 euros) représente lui aussi 1/6ème du prix total des terrains du lotissement (570.000 euros). Dès lors, pourquoi Dord a-t-il du supporter 1/5ème des travaux de viabilisation alors que sa quote-part de terrain ne représentait qu’1/6ème ? Question qui se complique encore quand on sait que la viabilisation du terrain a été faite de façon à permettre la réalisation de 4 lots constructibles (c’est ce qui est écrit sur le site de Dord). En toute logique, Dord aurait donc du cette fois payer ¼ des travaux de viabilisation, pas 1/5ème. On s’y perd totalement !

Seconde interrogation : comment Dord justifie-t-il de la réalité du paiement de sa quote-part des travaux de viabilisation ? La réponse se trouve noir sur blanc sur son blog. En tout et pour tout, comme justificatif, il fait référence à des factures de la société C (celle qui a effectué les travaux) et à un décompte définitif de cette même société C, en date du 8 juin 2007. Tout ça pour un montant de 139.205,59 euros, soit le montant total des travaux de viabilisation du lotissement. Ce qui implique que ces pièces ne peuvent en aucune façon avoir été établies par la société C à l’ordre de Dord, puisqu’en aucune façon il n’est le commanditaire des travaux.

En clair, en guise de justificatif, Dord ne fait référence à aucune facture émise à son nom pour le montant de sa seule quote-part. Et il ne fait référence à aucune pièce permettant de justifier quelle somme il aurait payé, ni à qui il l’aurait payé. La seule chose dont les factures citées par Dord attestent, c'est que la société C a facturé les travaux de viabilisation à un tiers dont on ne connait pas l'identité mais qui ne peut pas être Dord lui-même.

Alors on le dit : heureusement qu’il n’a pas eu affaire à des agents d’assurance. Parce que si ça avait été le cas, sans facture à son nom2, et sans aucun justificatif de paiement à produire2, son dossier n’aurait pas tenu une seconde face à ces gens.

Et heureusement pour lui, il n’y a aucun agent d’assurance au conseil constitutionnel.



 

NOTA : pour le cas où l’article en question disparaitrait par inadvertance du blog de Dord, n’hésitez pas à nous en demander une copie.




1 Il serait plus exact de dire « les époux Dord », puisque dans cette opération ils agissent solidairement.

2 Si en 2007, lors de la procédure engagée contre la régularité de son élection, Dord avait en main de tels éléments aussi probants, on ne voit vraiment pas pourquoi il s’est abstenu de les produire pour sa défense.

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 07:47

 

Nous n’allons pas revenir en détail sur le Plan Habitat 2014 présenté par Dord et ses acolytes à la maire d’Aix les Bains en 2008. Comme nous l’avons déjà démontré en long en large et en travers dans nos pages, ce plan ne permet en rien d’atteindre les 20% de logements sociaux imposés par la loi SRU. A fortiori, il permet encore moins de répondre aux besoins de la ville et de ses habitants en matière de logement.

Mais, comme depuis que notre député-maire est devenu une vedette du grand cirque médiatico-politique, de nombreux internautes « étrangers » à Aix les Bains lisent notre site, une petite piqûre de rappel sur la politique du logement de Dord ne nous semble pas inutile. Ces nouveaux internautes découvriront ainsi une facette du nouveau trésorier de l’UMP qui leur est sans doute encore inconnue. A savoir celle d’un homme qui se prend les pieds dans ses propres chiffres. Les habitués de nos pages auront pour leur part droit à un petit rafraichissement de mémoire. Jamais inutile face à la machine à communiquer de la « Dordie ». Machine qui a tout du rouleur compresseur. Voici donc quelques éléments primordiaux qu’il est important de connaître, et de garder à l’esprit.


On rappellera en premier lieu que le Plan Habitat 2014 présenté en 2008, censé permettre à la ville de respecter les obligations de la loi SRU (20% de logements sociaux), prévoit la construction de 400 nouveaux logements sociaux à Aix d’ici à 2014, le conventionnement de 300 logements existants, et la démolition de 300 logements sociaux existants (dans le quartier de Lafin). Bilan de l’opération : +400+300-300= 400 nouveaux logements sociaux d’ici à 2014. Dans son rapport de 20091, la MIILOS (Mission Interministérielle d’Inspection du Logement Social) estime pour sa part qu’Aix les Bains doit produire 180 nouveaux logements sociaux par an jusqu’en 2016 (objectif défini dans le cadre de la loi SRU). Avec ses 400 logements sur 6 ans, le Plan Habitat 2014 de Dord est donc au tiers des besoins évalués par la MIILOS. Organisme d’état qui n’a aucun intérêt à sous-évaluer ni surévaluer les besoins de la ville.

Dord2008DecompteLogementsSociaux.jpgOn rappellera en second lieu qu’au cours des 7 années de son premier mandat de maire, Dord n’a produit que 181 logements sociaux sur « sa » ville. Ce sont ses propres chiffres, tels qu’il les livrait sur son blog de campagne électorale début 2008 (image ci-contre). 181 logements dont très exactement zéro (0) produits par la SAEMCARRA, société d’économie mixte détenue par la ville d’Aix les Bains, présidée par Dord, et dont la vocation est précisément de faire du logement social à Aix les Bains.

On rappellera enfin l’étonnante courbe de variation du taux de logements sociaux sur la ville d’Aix les Bains. Fin 1999, d’après l’INSEE, ce taux était de 15,7%. Fin 2005, et alors que Dord affirme avoir réalisé 85 nouveaux logements sociaux depuis son élection en 2001, ce taux est brusquement « supérieur à 20% ». Du moins si on en croit ce que Dord lui-même écrit dans la Lettre d’Aix les Bains (n°2 – 12/2005 voir extrait ci-dessous). Une publication municipale dont il est le directeur.

LettreAix2005TauxLogementsSociaux.jpg

 

Dans un courrier daté du 3 janvier 2007, le préfet de Savoie, qui n’a aucune espèce d’intérêt à falsifier les chiffres, évoque lui un taux de 14,4%. Le 19 février 2008, lors d’un débat sur France 3 avec Fabrice Maucci, Dord avance le chiffre de 16,7%. 10 jours plus tard, sur son site de campagne, tout en traitant Fabrice Maucci de menteur (ça ne s’invente pas), Dominique Dord affirme cette fois que le taux de logements sociaux d’Aix les Bains est « très exactement » (sic) de 15,29% (voir ci-dessous).

Dord2008TauxLogementsSociaux.jpg

Voila donc un homme qui semble avoir quelques problèmes avec les chiffres. Et d’une il pense atteindre les objectifs de la loi SRU en produisant 400 logements sociaux d’ici à 2014, quand les spécialistes interministériels de la question estiment eux le besoin à 3 fois plus. Estimation corroborée par de simples calculs d’ailleurs. Et de deux il est persuadé avoir conduit une politique de mixité sociale sur « sa » ville alors qu’au contraire, pendant 7 ans, il a tout fait pour reléguer le logement social à l’arrière-plan, donnant la priorité absolue aux logements de luxe et de standing. Et de trois il se contredit sans arrêt sur le taux de logements sociaux, avançant des chiffres sans cesse différents, dont le seul point commun est d’être toujours supérieurs au chiffre officiel de la préfecture.

Alors la question nous semble se poser : est-il bien raisonnable de confier les clés des caisses de l’UMP à un homme qui se prend ainsi les pieds dans les chiffres, y compris dans ses propres chiffres ?

 

LE MOT DE LA FIN
Autre exemple des petits soucis que Monsieur Dord semble avoir avec les chiffres, le montant de ses indemnités d’élus. En 2008, il déclarait à la presse locale (Hebdo des Savoie du 29 mai 2008) que celles-ci se montaient à environ 8.000 euros par mois. Sans préciser si ce montant était brut ou net. Nous nous étions alors livrés à une rapide vérification, en reprenant les chiffres disponibles sur le site de l’assemblée nationale, et sur le site de l’opposition municipale aixoise (car dans son grand souci de transparence, Monsieur Dord n’avait pas jugé utile de faire connaître à ses administrés le montant des indemnités des élus de sa majorité municipale).

Résultat : environ 13.000 euros nets (chiffre arrondi) par mois d’indemnités. 5.200 euros d’indemnité de base + indemnité de fonction + indemnité de résidence en tant que député. 2.000 euros d’indemnité en tant que maire (la part d’écrêtement étant reversée à son premier adjoint qui émarge ainsi à plus de 4.000 euros par mois). Et 5.800 euros d’indemnité représentative de frais de mandat de député2.

Décidément, Monsieur Dord est vraiment fâché avec les chiffres. Difficile pourtant de confondre 13.000 et 8.000 …


1 Rapport n°2009-27

2 On rappelle que cette dernière indemnité est censée financer les frais des députés : transports, repas, téléphone, courrier … etc. Que les députés aient des frais, certes. Mais comme n’importe qui ayant une activité professionnelle. Il n’y a donc aucune raison de ne pas compter cette indemnité (conséquente !) dans leurs revenus. D’autant moins que l’assemblée nationale prend en charge leurs déplacements en train (billets ou abonnements en 1ère classe), leurs déplacements en avion (jusqu’à 40 allers-retours par an), leurs déplacements en voiture en région parisienne (taxis ou parc de véhicules de l’assemblée). Elle prend aussi en charge leurs frais de courrier, ainsi que leurs abonnements téléphoniques et d’accès à internet.Quant au logement, Dord a déclaré qu'il logeait régulièrement à Paris chez sa belle-mère, ce qui ne doit donc pas lui coûter un radis.

 

Bref, vous l’aurez compris, une fois déduit tout ce que l’assemblée (enfin, les contribuables français !) prend directement en charge, on se demande bien ce qu’il reste à payer aux députés comme frais. Vraiment pas grand-chose. Sûrement pas de quoi justifier le paiement de 5.800 euros par mois. Soit peu ou prou la moitié du salaire annuel d’un smicard. Qui lui doit s’en contenter pour tout payer.

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 07:44

Aussitôt sa désignation au poste de trésorier de l’UMP connue, Dord a tenu à préciser qu’il n’appartenait pas à la « Sarkozie pure et dure », étant issu de la famille UDF. Bigre, qu’est-ce qui pouvait bien justifier cette précipitation à chercher à se démarquer ainsi de Nicolas Sarkozy ?

Car c’est bien de l’UMP que Dord fait partie. Il en est même le président départemental. Et l’UMP c’est bien le parti du président de la République. Ce président que Dord a soutenu sans la moindre réserve lors des élections de 2007. Alors pourquoi dire aujourd’hui, en quelque sort, « je n’ai rien à voir avec ces gens là » ? Il est vrai que depuis 2007, l’enthousiasme des français (enfin d’un peu plus d’une moitié des français) à l’égard de Sarkozy a nettement été tempéré. Avec ses frasques personnelles, le bling-bling, les décisions à la hussarde, la dérive sécuritaire, les promesses non tenues, et tout le reste, la coupe est largement pleine. Et déborde même. Alors il est de bon ton désormais de ne pas s’afficher comme étant trop proche du président et de son entourage. Histoire peut-être de ne pas sombrer avec lui. Un faux-semblant qui ne trompe pas grand monde concernant Dord. En tout cas pas à Aix les Bains où, depuis 2001 qu’il est maire, il se conduit à l’échelle locale comme Sarkozy à l’échelle nationale. Les frasques personnelles en moins.


Et puis, Dord n’a pas vraiment besoin de faire partie de la « Sarkozie ». Pour la bonne et simple raison qu’il a son propre royaume. Sa « Dordie », qu’il s’est construit depuis plusieurs années, en utilisant les mêmes ficelles qu’en plus haut lieu. Ce royaume, Dord a tout d’abord voulu le construire à Chambéry. Fort de son élection en tant que conseiller régional en 1992, il espère emporter haut la main les municipales chambériennes de 1995, et ainsi ramener la ville dans le giron de la droite. Hélas pour lui, les chambériens en décident autrement, et portent le socialiste Louis Besson à la tête de leur ville. En partie à la faveur d’une triangulaire au second tour, avec la présence du FN. De cette défaite, Dord retiendra trois choses. 1° que les divisions, mieux vaut les provoquer dans le camp adverse que de les subir dans son propre camp. 2° qu’un conseiller municipal d’opposition compte pour du beurre et ne gagne pas un rond. 3° qu’il vaut mieux être candidat dans une ville où on est sûr de l’emporter.

Fort de ces trois certitudes, Dord part alors en quête d’une ville où il puisse bâtir son royaume sans prendre le moindre risque. Il jette alors son dévolu sur Aix les Bains, fief de la droite depuis des décennies. A Aix, André Grosjean, à quasiment 70 ans, vient d’être réélu maire en 1995, après avoir été le premier édile de la ville de 1969 à 1985. Et des dissensions se font sentir au sein de la droite locale, entre partisans de Grosjean et partisans de Ferrari (maire de 1985 à 1995 et député de 1986 à 1997). Du pain béni pour Dord qui, bien que n’étant que peu adepte des sports aériens, n’hésite pas un seul instant à se parachuter sur cette ville. Elu député de la 1ère circonscription de Savoie en 1997, il démissionne un an plus tard du conseil municipal de Chambéry pour se faire élire conseiller général d’Aix Centre. Fonction bien plus glorieuse, mais aussi plus rémunératrice que celle de simple conseiller municipal d’opposition. Selon sa propre formule, dont il a usé à l’encontre de Fabrice Maucci et Gratien Ferrari, il a ainsi trahi la confiance que les électeurs chambériens avaient placée en lui.

Trois ans plus tard, rebelote. Il démissionne de son mandat de conseiller général pour se faire élire maire d’Aix les Bains. Non sans prendre soin d’attiser les dissensions de la droite aixoise avant de se faire apparaître comme le « pacificateur » et le « réunificateur ». Tout est fin prêt pour que son petit royaume se mette en place.

En 2010, le royaume tient toujours. Et il apparaît même solide, tant tout est sous contrôle. Au terme de pressions amicales sans grand rapport avec un fonctionnement démocratique, Dord a réussi à se faire élire président de l’agglomération, dans la foulée de sa réélection à la mairie en 2008. Maire, président de l’agglomération, député : il contrôle tout. Et quand ce n’est pas directement, c’est au travers de proches (politiquement parlant s’entend). Il installe son ex directeur de cabinet, Renaud Beretti, en tant que 1er adjoint. Un 1er adjoint qui est également le président de l’association UPA, association de soutien à Dord (lire par ailleurs UPA mon amour). Sa 2ème adjointe n’est autre que Sylvie Cochet, secrétaire de la fédération UMP de Savoie, dont il est le président. Son directeur général des services est le compagnon de la présidente d’une autre association de soutien à Dord, Action Savoie Première. Présidente qu’il embauche à la mairie en tant que directrice adjointe des services. L’UMP locale fonctionne ainsi en vase hermétiquement clos. Et jette un voile impudique sur la gestion des affaires municipales et intercommunales, qui s’opèrent en l’absence de toute transparence pour les citoyens.

Et on ne parle pas des relations entretenues avec le « privé ». Comme par exemple ces 300.000 euros de subvention illégalement versés à un promoteur immobilier pour un aménagement réalisé sur … le domaine privé. Ou encore ce projet pharaonique d’un parking public ou chaque place aurait coûté pas loin de 95.000 euros à la collectivité. Ou encore les 200.000 euros de travaux payés par la ville dans un théâtre dont elle n’est pourtant pas propriétaire. Ou encore ce parking public aménagé fort à propos à proximité d’un nouvel établissement de jeux, au moment de son ouverture au public, pour accueillir le trop plein de véhicules que le parking de l’établissement, trop petit en regard des règles d’urbanisme, ne peut contenir. Ou encore les accords passés avec une clinique privée (Dord est aussi président du conseil d’administration de l’hôpital d’Aix les Bains), à contrario des recommandations de la chambre régionale des comptes, et qui auront pour conséquences, entre autres, la fermeture de la maternité aixoise le 6 septembre 2010. Ou encore ce projet de privatisation de l’éclairage … public. … etc.

En somme, comme disent les aixois quand ils veulent rigoler (jaune). Dord, c’est un peu comme Sarkozy, mais en plus grand.

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 07:46

Si on en croit la presse locale aixoise, et les articles qu’on peut régulièrement y lire à propos de l’UPA (Union Pour Aix les Bains), cette association est une association de soutien à Dominique Dord et à sa majorité. C’est du moins ce qu’on a pu lire jusqu’alors. Mais avec l’accession de Dord au poste de trésorier de l’UMP, la presse nationale a commencé à s’intéresser à lui, et n’a pas tardé à découvrir qu’il avait su s’entourer d’un certain nombre d’associations (dont l’UPA et Action Savoie Première), qui ressemble à autant de moyens de contourner la loi sur le financement des partis politiques. Et quoi de mieux qu’un contournement de la loi quand, comme Dord, on n’hésite pas à dire qu’on se situe non pas hors de la loi, mais à côté de la loi (sic) ?

Bref, de mouvement de soutien à Dord et à sa majorité, l’UPA est devenue désormais, pour la galerie, une association qui « donne la parole aux habitants du bassin aixois ». Objectif louable s’il en est. D’autant plus que, comme nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire dans nos pages, l’UPA prétend être une organisation apolitique, ouverte à tous1. Mais voyons plutôt comment l’UPA s’y prend pour atteindre cet objectif louable. Illustration au travers de trois exemples.


LES CORRESPONDANTS DE QUARTIER DE L’UPA


Pour donner la parole aux habitants d’une ville, quoi de mieux que de s’appuyer sur un réseau de correspondants ? Rien, on en convient. Mais à la condition sine qua non que les correspondants en question soient clairement identifiés aux yeux de tous, et qu’ils soient notoirement connus de la population. Or, bien malin qui peut citer les noms des présumés correspondants de l’UPA dans les différents quartiers aixois. Les habitants à même de le faire se limitent sans doute aux adhérents de l’UPA elle-même. Et encore … A noter également que l’UPA n’a jamais organisé la moindre réunion dans les quartiers pour donner la parole aux habitants.


VIDÉOSURVEILLANCE : LE DEGRÉ ZÉRO DU DÉBAT


Depuis quelque temps, le maire (Dord) et son premier adjoint (Beretti) nous font le coup du vrai-faux débat sur l’implantation de la vidéosurveillance à Aix les Bains. Style « je suis pour mais pas dans n’importe quelles conditions » contre « j’y suis a priori opposé mais on va quand même faire des études ». Un grand numéro de duettistes comme on n’en n’avait plus vu depuis Roux et Combaluzier !

L’UPA n’a pas été en reste et s’en est mêlé. Forcément, puisque son président c’est justement Beretti ! Elle a donc organisé un débat public sur le sujet. Enfin, quand on dit débat public, c’est une façon de parler. Car n’étaient conviés à ce débat que … les membres de l’UPA. Ainsi que quelques politiques, aixois ou autres, favorables à l’implantation de systèmes de vidéosurveillance. On était donc au degré zéro du débat, entre personnes du même bord pensant la même chose, sans personne pour apporter la contradiction, ni simplement poser des questions pourtant fort légitimes.

On voit par là que l’UPA n’a rien d’une organisation apolitique, comme elle prétend l’être. Mais aussi et surtout qu’elle est bien loin de donner la parole aux habitants du bassin aixois puisque, lors de la seule réunion publique qu’on l’ait vu organiser depuis sa création, elle omet d’inviter les dits habitants, préférant fonctionner en vase clos avec ses seuls adhérents.


LE SITE INTERNET DE L’ASSOCIATION : UN BLOG VIDE !


Rien de mieux qu’un site internet pour donner la parole aux habitants : mise en ligne d’articles, commentaires, photos, forums … etc, un site internet offre tous les ingrédients nécessaires à l’ouverture de débats publics. Le saviez-vous, l’UPA a un site internet ! Si vous ne le saviez pas, personne ne vous en tiendra rigueur. Car le moins que l’on puisse dire c’est que l’association n’en fait pas la promotion. Et pour cause, le site officiel de l’UPA (sic) n’est qu’une coquille totalement vide. A la date de rédaction de cet article (01/09/2010), il ne comporte en tout et pour tout qu’un seul article. Si l’on ose qualifier cela d’article (voir copie d’écran ci-dessous).

 

SiteOfficielUPA-01092010-09h05.jpg
Le site officiel de l'UPA tel qu'il se présentait le 1er septembre à 9h05. Une coquille
vide d'où la parole donnée aux habitants du bassin aixois est totalement absente !

 

La conclusion de tout ceci, c’est que l’UPA ne donne la parole qu’à une catégorie très spécifique de la population : les muets doublement manchots ! Ceux qui ne peuvent ni parler, ni écrire, ni taper quoi que ce soit sur un clavier d’ordinateur, ni s’exprimer en langue des signes !

Et puisqu’elle ne donne pas la parole aux aixois, il reste à savoir quel usage l’UPA fait de ses ressources financières (en dehors d’organiser un gueuleton annuel dans les salons d’apparat du casino). Et reste à savoir si tout ou partie de ses ressources ne mériteraient pas d’être intégrées dans les comptes de campagne des élus qu’elle soutient.

 

 


1 En réalité l’UPA est un mouvement 100% UMP. Lire par ailleurs (entre autres) Quand le « sheriff » fait sourire

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