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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 07:46

Préambule : « Quoi ! Encore un article sur Musilac ! Mais y’en a marre ! ». On entend déjà les cris d’orfraies que certains de nos lecteurs ne vont pas manquer de pousser. On veut parler de ceux qui ont trouvé qu’on en avait fait un peu trop sur Musilac cet été. Alors oui, voila (encore) un article sur Musilac. Mais d’une nature bien différente. Ce qui n’enlève rien à la réalité de ce qu’on a pu dire au préalable. Fin de préambule.

 

 

TomatesMusilac1.jpgLa dernière édition de Musilac a laissé une bonne partie de l’esplanade du lac à l’état de champ de labour. La faute à la pluie et à la fréquentation record parait-il. En pratique, la faute à l’existence du festival, tout simplement. Mais passons. Car le labour en question est fertile. Ainsi, en certains endroits, là où les engins de manutention ont laissé de profondes marques dans le sol, poussent désormais des plants … de tomates (photos ci-contre et ci-dessous) !

 

Qui osera encore dire après ça que Musilac n’est pas un festival écolo ? A moins que ces plantations n’aient été réalisées par quelque riverain malicieux, désireux de disposer de munitions à lancer à la figure des organisateurs. Histoire de leur faire comprendre par le geste le peu de bien qu’il pense de leur façon cavalière de se moquer de la loi. Par le geste, car avec le vacarme ambiant, il est bien difficile de se faire entendre de qui que ce soit.

 

Mieux ! Et si ces plantations étaient en fait l’œuvre de la société organisatrice, désireuse d’approvisionner les buvettes du festival avec des produits frais locaux. Pour le coup, ce serait imbattable pour ce qui serait des « circuits courts ». Resterait quand même à planter une bonne partie de l’esplanade en houblon. Puisque visiblement la bière est ce qui se consomme en plus grande quantité à Musilac. Après les décibels bien sûr. Mais eux, ils sont hors catégorie !

 

En tout cas, voila la preuve que tout se tient. Et que la gestion de cette ville est pleine de cohérence. Des tomates sur les ruines de Musilac ? Rien de plus normal. En la personne de notre bon député-maire, qui n’est plus tout jeune, les organisateurs de Musilac ont su trouvé un bon … pote âgé. Un ami pas bêcheur pour un rond, toujours prêt à remuer ciel et terre (enfin surtout terre) pour eux. Une sorte de tuteur, qui les aide à redresser … leurs comptes. Avec lui c’est sûr, ils ne sont pas prêts de se retrouver sur la paille. Ni de connaitre la fin des haricots. Pas plus que la fin du beurre dans leurs épinards. Et tant pis s’il faut faire des coupes franches au sécateur dans d’autres budgets municipaux pour pouvoir continuer à arroser Musilac de subventions. C’est certain, il faut savoir cultiver ses relations. Et préserver son jardin secret. Surtout quand le secret concerne des affaires de gros choux, pardon, de gros sous.

 

Et devinez donc qui sont les patates dans cette histoire potagère !

 

TomatesMusilac2.jpg

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 07:46

TrompetteRenommee.jpgPour la municipalité, et plus spécialement pour le maire, c’est une évidence : Musilac fait sonner bien fort les trompettes de la renommée aixoise. A travers tout le pays. Et même vers l’infini et au-delà pourrait ajouter Buzz l’Eclair. Et cette renommée-là vaut largement toutes les campagnes de promotion, toujours dixit Dord.

 

Bon, que Musilac fasse du bruit, on en convient. Il faudrait être sourd, ou de très mauvaise foi, ou encore habiter Saint-Innocent pour ne pas en convenir. Que ce bruit s’entende à des kilomètres à la ronde, on en convient, hélas, aussi. Mais de là à affirmer que les trompettes de la renommée aixoise portent jusqu’aux confins des six coins de l’hexagone … Faudrait voir à ne pas trop pousser mémé dans les orties tout de même.

 

A titre d’exemple, nous avons reçu ce bref témoignage d’un aixois qui voyage dans toute la France. Son discours est bien loin de la belle chanson que nous chante D.DORD.

 

J’habite à Aix depuis 12 ans et je me déplace dans toute la France pour mon travail depuis un peu plus de 10 ans. Avant, quand je discutais avec mes clients, ou dans les bars les restos et les hôtels, et que je disais « j’habite à Aix », quasiment tout le monde pensait à Aix en Provence. J’étais obligé de rectifier en disant « Non, Aix les Bains ». Et généralement ça ne manquait pas, on me demandait « c’est où ça ? ». Ca c’était il y a 10 ans. Depuis il y a eu comme vous dites la nouvelle renaissance ou le renouveau de la naissance d’Aix les Bains. Dord est passé par là. Et maintenant quand je dis « j’habite à Aix », eh ben c’est pareil qu’avant. Il y a toujours autant de gens qui pensent à Aix en Provence et toujours aussi peu qui savent situer Aix les Bains en France. Et jamais quelqu’un ne m’a dit « ah oui Aix les Bains, là où il y a Musilac ! ».

 

Tous les hommes naissant libres et égaux de droit, la parole d’un citoyen lambda vaut autant que celle d’un député-maire. Aussi quand ce dernier nous dit que Musilac apporte une renommée nationale à Aix les Bains, et quand le premier nous dit que jamais dans ces nombreux déplacements à travers toute la France il ne s’est trouvé quelqu’un pour lui parler d’Aix au travers de Musilac, on se demande bien qui il faut croire. En fait on ne se le demande pas trop, mais on préfère laisser le libre-arbitre de chacun de nos lecteurs faire son œuvre.

 

En attendant, à défaut d’être mal embouchées comme les trompettes de la renommée de Brassens, il semblerait que celles de Musilac soient mal débouchées. Ce qui pourrait expliquer qu’elle ne porte pas la renommée aixoise bien loin.

 

 

LE MOT DE LA FIN

Au risque de passer pour des radoteurs qui tournent en rond, on en revient toujours au même point. La municipalité affirme que Musilac est une bonne affaire pour la ville. Pour elle le festival fait marcher le commerce local, remplit les hôtels et les restaurants, et attire des touristes grâce à la renommée nationale qu’il procure à Aix les Bains. Ca, c’est le discours. On attend encore et toujours que la municipalité produise des éléments concrets et précis à l’appui de ce discours. Qui, à défaut de ces éléments, se cantonne au rang de simples affirmations non étayées. On rappelle à toutes fins utiles que depuis la 1ère édition en 2002, les dépenses publiques de la ville pour Musilac se chiffrent en millions d’euros. Combien y a-t-il à mettre en face et pour qui ?

 

A quand la publication exhaustive et détaillée des dépenses publiques de la ville pour l’organisation de Musilac (subventions, personnel mis à disposition, promotion, logistique …) ? A quand la publication d’une étude sérieuse sur le public de Musilac, d’où il vient, ce qu’il fait sur place, combien de temps il séjourne dans la région, ce qu’il dépense … ?

 

A quand ? Probablement à jamais. Car dixit Dord en personne, les retombées indirectes seraient impossibles à évaluer. Ce qui ne l'empêche nullement d'affirmer dans le même temps qu'elles sont évidentes et très importantes. Cherchez l'erreur ...

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 07:44

D’aucuns, dont les écolos aixois, suggèrent qu’il serait possible de délocaliser Musilac du côté de l’aéroport (lire par ailleurs). Une idée qui fait se gausser la municipalité aixoise. Et pourtant …

 

Et pourtant le site de l’aéroport offre de nombreux avantages. Pas de quartier à boucler. De nombreuses possibilités pour installer des campings provisoires. Le site accueille notamment une aire de grand passage pour les gens du voyage. La possibilité de prévoir aussi des parkings, tout en maintenant le système de navettes. Lesquelles pourraient aussi venir de Chambéry, y compris depuis la gare. En observant la photo aérienne ci-dessous, on voit qu’un grand terrain (entouré en rouge), d’une surface équivalente à celle squattée par Musilac sur les bords du lac, pourrait faire l’affaire. Il est situé à proximité immédiate du rond-point de l’aéroport, le long de la RD1201. En installant les scènes sur son côté est, donc tournées vers l’ouest, les premières habitations « touchées » seraient à environ 1,5 km à vol d’oiseau.

TerrainMusilacAeroport.jpg 

LerouxAeroport.jpgOn ne dit pas que c’est idéal. On dit juste que c’est possible. D’autant que le bâtiment qu’on aperçoit sur le terrain est désaffecté depuis un bon moment (photo ci-contre). Anciennement, il hébergeait les établissements Leroux. Mais depuis plusieurs années, il est vide. Et semble avoir bien du mal à trouver preneur. Et puis, si ce terrain ne convient pas, il y en a un autre bien plus vaste, situé juste de l’autre côté de la RD1201 (photo ci-dessous). D’accord, il s’agit d’une ancienne décharge. Mais une ancienne décharge qui a fait l’objet d’importants travaux de dépollution. A tel point que le maire d’Aix les Bains a envisagé un temps d’y délocaliser … le camping municipal du Sierroz ! A l’époque, il n’avait pas trouvé ridicule l’idée de virer le camping aixois des bords du lac pour l’envoyer au Viviers, coincé entre la voie ferrée, la RD1201 et ses 25.000 véhicules par jour (et par nuit !), et l’aéroport. Alors si la délocalisation du camping a cet emplacement était possible, on ne voit pas pourquoi il n’en n’irait pas de même pour un festival pop-rock. Le lac n’est pas loin, à quelques centaines de mètres, avec la zone et les plages des Mottets. Et au vu de la superficie du terrain, il y aurait de quoi faire un véritable « village » du festival avec hébergements, points de restaurations, commerces et stands, scènes alternatives pour les groupes locaux … etc. Et de quoi envisager aussi d’accueillir encore plus de spectateurs.

 

Bref, l’idée mérite sûrement d’être creusée. En tout cas elle mérite bien plus que le mépris affiché par la municipalité à l’encontre de toute idée visant à déplacer Musilac ailleurs que sur l’esplanade du lac.

 

 

LE MOT DE LA FIN

Et, puisque parait-il Musilac ça rapporte (dixit Dord), le délocaliser du côté de l'aéroport ce serait aussi jouer le jeu de l'intercommunalité en faisant profiter d'autres communes de la CALB (principalement le Viviers, Voglans et le Bourget) de cette aubaine. Pour une fois qu'il n'y en aurait pas que pour la ville-centre ... Reste à savoir si Musilac est bel et bien une aubaine comme le clame la municipalité aixoise. Et si le gâteau est bien aussi gros qu'elle le dit. Sinon les parts risquent d'être plus que rikiki !


TerrainMusilacViviers.jpg

Plusieurs hectares de terrain rien que pour Musilac ! Un rêve pour les organisateurs ?

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 07:45

UneEssor4aout2011.jpgLes occasions de se fendre la poire sont trop rares pour les laisser passer. Aussi vous recommande-t-on chaleureusement la lecture de l’article de l'Essor Savoyard du 4 août consacré à Musilac. Une longue suite de morceaux savoureux. A consommer sans modération mais sans pour autant perdre son sens critique.

 

Nota : les textes en italique sont extraits de l'article en question.

 

VICTIME ?

A tout seigneur, tout honneur. A savoir le titre en une, repris à l'identique en page intérieure. Musilac victime de son succès. On n'est pas sûr de bien comprendre. En quoi le festival lui-même est-il une victime dans cette histoire. Si victimes il y a, il faut plutôt les chercher du côté des riverains ou encore des pelouses de l'esplanade du lac.

 

 

TOUT EST SOUS CONTRÔLE

Ca se passerait presque de commentaires. On cite l'article de l'Essor : Le festival est obligatoirement soumis à de nombreuses normes, notamment des normes sonores. En régie, les décibels sont continuellement mesurés et surveillés. Ah bon, alors pendant la prestation des Chemical Brothers, c'était la pause pipi en régie ? Parce que de toute évidence, à ce moment (mais pas seulement à celui-là) les décibels dépassaient les normes. Et de loin. Pour notre part nous avons mesuré de longs moments à plus de 85 dB (le seuil de risque), à près de 1,5 km de distance de la scène. Avec plusieurs pics au-delà de 90 db !

 

Mais au fait, on y pense : puisque tout est continuellement mesuré et surveillé, les organisateurs doivent avoir un tracé continu du niveau sonore tout au long du festival. Voila un document qui serait fort intéressant à compulser. Surtout pour la justice qui va devoir instruire les plaintes déposées cette année.

 

 

RAPPORTE MÉDOR !

Musilac rapporte, c'est évident quand on regarde le nombre de festivaliers. Cette affirmation à l'emporte-pièce, on la doit bien évidemment à Dominique Dord. Qui est bien en mal de produire le moindre chiffre concret à l'appui de cette assertion assénée comme une vérité incontestable, mais qui l'est pourtant. Et qui tente de faire croire aux aixois que les dépenses de la ville pour Musilac se limitent (si on peut dire) aux 340.000 euros de subvention annuelle versée depuis 2002. Et tout le reste alors ? Pour venir au secours du maire, l’Essor n’hésite pas à citer le cas de l’hôtel Iroko, au Grand Port, principalement occupé par des techniciens. Fantastique, extraordinaire, alléluia, gloire, gloire ! Les deux tiers des chambres d’un hôtel occupé par les techniciens du festival, voila une preuve incontestable que Musilac rapporte à la ville et assure sa promotion touristique.

 

Précisons quand même que cela rapporte avant tout à l’hôtel, qui aurait par ailleurs sûrement fait le plein sans Musilac, avec la clientèle des juilletistes. Surtout à l’occasion d’un pont de 4 jours. Précisons aussi que les techniciens ne sont en rien des touristes, et qu’une fois leur boulot terminé à Aix les Bains, ils s’en vont le faire ailleurs. Précisons enfin que l’hôtel Iroko ne compte que 23 chambres, dont une quinzaine environ étaient occupés par des techniciens de Musilac. Le chiffre, bien faible, peine à convaincre de « l’extraordinaire impact du festival sur l’économie locale » …

 

Ceci étant, il n' a pas totalement tort notre maire. Vu le nombre de festivaliers, Musilac rapporte effectivement. A ses organisateurs ! 400.000 euros de bénéfice pour l'édition 2010 et ses 72.000 spectateurs. Avec 10.000 de mieux cette année, les finances de la SARL Musilac devraient rester au beau fixe. Petit détail (façon de parler) : 85% du bénéfice de 2010 provient de la seule subvention de la ville d'Aix les Bains. Ajoutez-y les subventions d'autres collectivités publiques, ainsi que les aides diverses en nature, et vous arrivez à ce résultat suprenant : 100% des bénéfices de la société privée organisatrice de Musilac proviennent de fonds publics.

 

 

FILS DE PUB

Pour en finir de rire (jaune) avec Musilac, voici une autre affirmation de notre bon député-maire : On serait incapable de financer une telle campagne de publicité, dit-il en parlant de la renommée que Musilac apporterait à Aix. Là encore, pas le moindre élément concret à se mettre sous la dent à propos de la dite renommée. Aucune étude sérieuse pour la mesurer.

 

Pourtant, rien qu'avec les subventions, la note est déjà de 3,4 M€ pour la ville depuis 2002. Soit peu ou prou 5 années du budget promotion et communication de l'OTT. 3,4 M€, ça fait déjà un beau budget pour une campagne de pub non ? Et pour pas mal d’autres choses aussi. Comme une salle des fêtes. Ou une médiathèque digne de ce nom. Ou des salles de répétition pour les groupes de musique de la ville et des environs. Ou encore pour ne pas augmenter de 42% les tarifs des cantines (avec 3,4 M€, les tarifs précédant les augmentations de 2009 auraient pu être maintenus durant presque 25 ans). Autant de choses dont, parait-il, la ville n’a pas les moyens.

 

 

LE MOT DE LA FIN

Impossible qu’il revienne à un autre qu’au maire de la ville. Qui en préambule à sa remarque concernant la campagne de pub (lire ci-dessus), y va de cette tirade grandiose : Ce qu’on ne pourra jamais évaluer et ce qui est pourtant le plus fort de cet évènement, ce sont les retombées indirectes. Aixoises, aixois, vous êtes priés de croire votre maire sur parole. D'après lui, les retombées indirectes sont impossibles à évaluer, mais il sait quand même, lui, qu’elles constituent le point fort de Musilac. Dit autrement, depuis des années la ville a dépensé des millions pour un évènement dont elle n’a pas la moindre idée des retombées qu’il lui apporte.

 

S’il se trouve un seul élu, parmi tous ceux qui se sont succédés aux affaires municipales depuis 2002, qui soit prêt à faire de même avec ses deniers personnels, qu’il se fasse connaître sans retard. On promet de lui faire ériger une statue sur l’esplanade du lac. Il pourra ainsi apprécier les décibels à souhait. Et on promet aussi de lui trouver tout un tas d’investissements à faire. Investissements dont les retombées pour son porte-monnaie seront … évidentes mais impossibles à évaluer. Au moins autant que le sont celles de Musilac. C’est dire si ça promet des affaires en or pour les intéressé(e)s qui devraient donc normalement se bousculer au portillon !

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 07:45

L’édition 2012 de Musilac aura-t-elle lieu sur les terrains de l’aéroport de Chambéry-Aix, et non plus sur l’esplanade du lac ? Nombreux sont sans doute les riverains de ce quartier qui en rêvent. Mais comme chacun le sait, il y a loin du rêve à la réalité.

 

Bon, avant de susciter des espoirs aussi fous que vains, précisons d’emblée que l’édition 2012 de Musilac aura lieu … sur l’esplanade du lac. Pourquoi ? Mais simplement parce que Dord a dit que tant qu’il serait maire il en serait ainsi et pas autrement ! C’est ce qui s’appelle refermer le débat avant même de l’avoir ouvert. Remarquez, on commence à être habitués.

 

L’idée de peut-être déplacer Musilac sur l’aéroport a été émise par les écolos aixois. Une idée émise comme une simple hypothèse, une piste à étudier, un élément de débat, une suggestion. Idée balayée d’un revers de la main par la municipalité, qui s’en gausse. L’idée est-elle bonne ? On n’a pas d’avis sur la question. Est-elle réaliste ? Elle ne semble pas en tout cas être totalement irréaliste. Reste néanmoins que si c’est pour refaire pareil quelques kilomètres plus loin, on ne saisit pas bien l’intérêt. D’autant que les habitants des environs (le Bourget, le Tremblay, Voglans, le Viviers) risquent de ne pas l’entendre de cette oreille, si on peut dire.

 

Bon. Si on a quand même tenu à évoquer cette idée, c’est parce que pour voir comment elle pourrait être mise en œuvre, nous nous sommes rendus au belvédère qui s’offre à nous sur la route du col du Chat. Dans un esse de la route, on a un point de vue imprenable sur le lac, les montagnes et … l’aéroport. Et alors que nous prenions la photo ci-dessous, des touristes sont arrivés (lire la suite sous la photo).

AeroportAix.jpg 

Ils étaient cinq. Circulant dans deux voitures immatriculées dans un département du sud de la France. Visiblement deux sœurs avec leurs maris respectifs. Plus la fille d’un des deux couples. A vue de nez âgés de 45-50 ans. 20-25 ans pour la fille. Ils admirent le paysage (on ne peut leur donner tort !). Prennent des photos, en bons touristes qu’ils sont. Parlent fort, en bons méridionaux qu’ils sont. Et annoncent tout haut la suite de leur programme : aller voir les moines (traduction, aller visiter l’abbaye d’Hautecombe), puis aller déguster une petite friture. Au moment de regagner leurs véhicules, un des hommes demande à sa femme : « C’est quoi cette ville en face ? ». Silence. Personne ne semble savoir. L’homme s’avise de notre présence.

 

- vous êtes d’ici ?

- un peu oui

- je demande ça parce que comme vous prenez des photos, j’ai cru que vous étiez aussi des touristes. Mais si vous êtes d’ici, c’est quoi la ville en face ?

- comment ça, vous ne le savez pas ?

- et bé non !

- pourtant elle est renommée à travers tout le pays

- ah bon ?

- eh oui, c’est là que se tient chaque année Musilac

- Musi quoi ?

- Musilac, le plus grand festival pop-rock de Rhône-Alpes

- jamais entendu parler. Et toi Magalie ? lance-t-il à la jeune fille

- moi non plus, répond-elle

 

On vous passe la suite de l’échange, bien qu’il fût fort courtois et agréable.

 

Il faudra que l’office du tourisme pense à faire installer un panneau à ce belvédère. Un panneau sur lequel il serait inscrit : « En face de vous se situe la ville d’Aix les Bains, renommée dans toute la France grâce à son festival pop-rock Musilac ». Comme ça les touristes qui n’auront pas encore été touchés par la grâce de l’immense renommée apportée à la ville par Musilac se coucheront moins bêtes le soir.

 

 

Nous reviendrons après-demain (jeudi 11 août) sur cette idée de « délocaliser » Musilac du côté de l'aéroport. Avec dans nos valises quelques idées et propositions.

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 07:45

BlaBla.jpgRépondant aux récentes critiques des écologistes aixois d’EELV, le maire d’Aix les Bains étale son bla-bla dans le DL, mais ne fournit aucun élément concret ni aucun chiffre à l’appui de ses dires. Et comme l’office du tourisme (OTT) est tout aussi muet, il est plus que tentant de dire que ce silence n’est du qu’à une seule chose : l’inexistence de ces éléments concrets !

 

« IL Y A ASSEZ PEU D’ANTI ». AH BON ?

D’après D.DORD, il y aurait assez peu d’opposants ou de mécontents de Musilac. Ah bon ? Mais comment diable a-t-il fait pour mesurer leur nombre ? Y a-t-il eu une grande enquête réalisée auprès de toute la population ? Non. Y a-t-il eu un simple sondage ? Non plus. Le seul argument avancé par le maire, c’est qu’il n’y aurait personne à la réunion publique organisée avant la tenue du festival. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Pour autant que l’on sache, seuls les riverains immédiats, ceux qui doivent subir le bouclage du quartier et ses laissez-passer, sont conviés à cette réunion. Laquelle n’a pas pour but de débattre, mais juste de dire aux riverains « ça va se passer comme ça et pas autrement, faudra faire avec ! ». On comprend que personne ou presque ne s’y rende.

 

 

« FAIRE DU BRUIT DANS UN FESTIVAL ROCK, C’EST MALHEUREUSEMENT LA RÈGLE DU GENRE ». POSSIBLE, MAIS ÇA N’EXCUSE PAS TOUT !

Là encore, c’est le maire qui le dit. Difficile d’après lui de faire du rock sans décibels. Sur le fond, on ne peut pas lui donner totalement tort. Les rockeux ont souvent tendance à monter allègrement le son de leurs amplis. Mais pour autant, l’argument ne vole pas bien haut. Et n’excuse en aucune façon les débordements outranciers qui se produisent chaque année. Pour le concert des Chemical Brothers, on a pu mesurer un niveau sonore régulièrement au-dessus de 85 dB, dans un quartier situé à près de 1,5 km de la scène ! Petit rappel : 85 dB, c’est le seuil d’alerte à partir duquel des lésions auditives sont possibles. Si le maire se met à tolèrer les abus de la part de Musilac, voire carrément à les trouver normaux au prétexte qu’ils sont « la règle du genre », il va devenir difficile de faire appliquer la loi à Aix les Bains. Où on finit d’ailleurs par se demander ce qui l’emporte : la loi, ou bien les « règles d’usage ».

 

Que pensez-vous qu’il arriverait à un jeune qui se ferait arrêter par la police en raison de l’absence de pot d’échappement (et donc de la présence de beaucoup de bruit) sur son scooter, s’il arguait aux policiers que « dans les cités, c’est la règle du genre » ? Il y a peu de chances que les forces de l’ordre le laisse repartir sans le verbaliser. Il est même probable que son scooter serait saisi. Et il n’est pas improbable qu’on lui collerait en plus une amende pour outrage à agent. Pourtant, il n’aurait fait qu’employer pour sa défense le même argument que celui de D.DORD pour celle du déluge de décibels musilaciens. Si l’un est recevable, l’autre doit l’être aussi. Ou alors les deux doivents être irrecevables.

 

 

« LES HOTELIERS ET LES RESTAURATEURS ONT AFFICHÉ COMPLET ». COMPLET VESTON ?

Voila une fois de plus une affirmation bien péremptoire, qui demanderait à être étayée par la présentation d’éléments et de chiffres concrets. On se souvient des photos mises en ligne par le Journal d’Aix les Bains, et prise aux terrasses des restaurants du Grand Port pendant l’édition 2011 de Musilac : pas un consommateur en terrasse, alors que le temps et l’heure s’y prêtaient tous deux. Vous avez dit complets ? Mais quand bien même d’autres auraient fait le plein, encore faudrait-il être sûr que Musilac en soit bien la raison. Et comme personne ne prend la peine de le vérifier, on demeure sceptiques. D’autant qu’on doute qu’un WE de 14 juillet, en période de vacances estivales doublée d’un pont de 4 jours, Aix les Bains ne voit pas débarquer en ses murs des visiteurs attirés par autre chose que par Musilac. Ou alors si tel n’est pas le cas, c’est que la ville n’est vraiment pas une destination touristique attractive !

 

Il conviendrait par ailleurs d’établir une comparaison avec les périodes sans évènement particulier. Ainsi qu’une comparaison avec les autres évènements estivaux. Comme le Lac en Fête, ou encore le Navig’Aix. Des manifestations qui attirent beaucoup de monde (lire par ailleurs), sans coûter des centaines de milliers d’euros aux contribuables aixois …

 

 

« DES RETOMBÉES EN TERMES D’IMAGE ». LESQUELLES, POUR QUI, POUR COMBIEN ?

D.DORD parle de retombées en termes d’image pour la ville. Mais à quoi fait-il donc allusion ? Pas la moindre trace dans les rapports d’activité de l’OTT d’une quelconque étude sur l’impact de Musilac pour ce qui concerne l’image d’Aix les Bains auprès de la population française. Oui, on dit bien de la population française puisque, d’après le maire, les retombées ont une ampleur nationale. Rien que ça ! « On s’est constitué un pressbook d’envergure nationale » déclare-t-il. Euh, ça veut dire quoi au juste ça ? Il ajoute ensuite « Ca vaut toutes les campagnes de communication ». Ah bon ? Mais ça vaut combien au juste ce « pressbook d’envergure nationale » ? Plusieurs centaines de milliers d’euros chaque année. Mais combien précisément, ça demeure un secret bien gardé. Car au-delà de la subvention versée par l’OTT (donc hors du contrôle des élus, on se demande bien pourquoi) et qui serait cette année de 340.000 euros, il y a toute l’aide logistique directe ou indirecte fournie par la ville. De quoi atteindre 1 M€ par an écrivait récemment le Journal d’Aix les Bains.

 

A titre de comparaison, le budget total des toutes les actions de promotion et de communication menées par l’OTT en 2010 était de 618 K€. La subvention versée à Musilac, et qui n’est pas comprise dans ce total, représente déjà à elle seule 55% de ce budget. Rien que ce chiffre suffit à dire qu’on ne peut pas se contenter d’affirmations lancées à l’emporte-pièce à propos de présumées retombées d’envergure nationale. Il faut les mesurer, les quantifier, et voir combien chaque euro dépensé par la ville pour Musilac rapporte, et à qui.

 

 

Ce n’est sûrement pas une chose simple à faire. C’est en tout cas plus compliqué que de lancer de grandes imprécations à la face du public. Encore que … Il existe sans doute un ou deux petits trucs qui permettraient de se faire une idée des retombées de Musilac et de sa fréquentation. Par exemple en comparant les courbes d’évolution du nombre de spectateurs et de l’activité touristique de la ville. Ou encore en interrompant la tenue de Musilac pendant 1 ou 2 années, histoire de voir si cette activité en subit ou pas le contrecoup.

 

Mais comme il est fort probable qu’une telle alternative un jour échoit, on peut déjà vous livrer en avant-première le texte des prochains déclarations de la municipalité à propos de Musilac : « bla bla bla, bla bla bla, patati et patata, tournicoti tournicota … etc ! ».

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 07:45

13 jours déjà que les derniers spectateurs du festival Musilac ont quitté l’esplanade du lac. Le démontage des installations a pris un peu plus de temps. Mais aujourd’hui le site a été entièrement rendu au public. Mais dans quel état (lire et voir ci-dessous) !

 

ENFIN LE SILENCE ! (MAIS ON S’EN SERAIT PASSÉS)

Musilac, c’est tout sauf un évènement silencieux ! Enfin, presque. En début de semaine, les écolos aixois ont adressé un communiqué à toute la presse, pour réclamer l’organisation d’une large concertation sur l’avenir du festival. Communiqué aussitôt repris par le Journal d’Aix les Bains et par notre site (lire par ailleurs). Quant à la presse papier locale, elle a choisi … le silence. Un sacré paradoxe après le vacarme de l’édition 2011.

 

Un bon point quand même au moins aixois des hebdos papier, La Vie Nouvelle qui, sans reprendre le communiqué dans son intégralité, en publie cependant les grandes lignes dans sa rubrique « les échos ».

 

Comme nous l’indiquions en commentaire du communiqué mis en ligne mardi sur nos pages, dans une ville où la concertation se limite à débattre en petit comité entre gens du même bord partageant le même point de vue, il faudra sans doute bien plus qu’un simple communiqué de presse pour faire bouger les choses. On aurait pu ajouter dans une ville où la presse papier se garde bien de publier quoi que ce soit qui pourrait déplaire à la municipalité.

 

 

MIEUX QUE MUSILAC !

S’il n’y avait « que » 1.200 fidèles pour assister dimanche dernier à la messe donnée en plein air en ouverture du « lac en fête », en revanche, l’affluence du reste de la journée sur les bords du lac n’avait rien à envier à celle des soirées de Musilac. Tout au long de l’après-midi, c’est une foule innombrable et bon enfant qui s’est pressée le long des berges. Un public non captif, qui a fait le bonheur de tous les commerçants permanents ou occasionnels, que ce soit les artisans, les bars, les restaurants, les manèges pour enfants. Et tout ça sans défoncer les pelouses à grand renfort d’engins de chantier, sans déverser une pluie de décibels sur les environs jusqu’à des heures avancées de la nuit, sans réquisitionner l’espace public pour le seul bénéfice d’une société privée, sans transformer tous les bords du lac en quartier de haute sécurité, et sans que cela coûte plusieurs centaines de milliers d’euros aux contribuables aixois.

 

Comme quoi il est possible de faire mieux que Musilac. Et même bien mieux. Moins de bruit, un domaine public préservé pour tous, des commerçants locaux qui travaillent et une dépense plus que modeste pour les finances de la ville. Du 26 au 28 août prochain, c’est Navig’Aix qui prendra le relais. Toujours sans vacarme, sans blocus du quartier et de ses commerces, et sans ruiner la ville. Et avec une affluence qui elle non plus n’a rien à envier à Musilac.

 

Il en faut pour tous les goûts et pour tout le monde. D’accord. Mais faut-il pour autant continuer à organiser ici un festival qui emmerde une bonne partie de la population, et qui puise largement dans les caisses de la ville pour financer les bénéfices d’une société privée ? La réponse nous semble couler de source.

 

LacEnFete2011.jpgQuelle affluence. Un énième plébiscite. Record d’affluence pour le Lac en Fête. Les titres de la presse ont unanimes pour saluer le succès de cette manifestation. Presse unanime donc. Et commerçants locaux, riverains et contribuables aixois à l’unisson. Les premiers ont pu travailler librement et profiter du nombreux public présent. Les deuxièmes n’ont eu à subir ni le tapage nocturne ni les contrôles d’accès. Et les troisièmes n’ont quasiment pas dus bourse délier pour que l’évènement ait lieu. Pas plus qu’ils ne devront mettre la main au porte-monnaie pour réparer les dégâts occasionnés au site. Pour la bonne et simple raison qu’il n’y en a pas eu, contrairement à Musilac !

 

 

À MUSILAC, IL N’Y A PAS QUE LES TYMPANS QUI SONT DÉFONCÉS

La discrétion sonore, ce n’est pas vraiment le truc des organisateurs de Musilac. Plus d’un spectateur ressort de l’enceinte du festival avec les tympans défoncés. Plus particulièrement cette année après la prestation des Frères Chimiques, dont toute la ville (et même bien au-delà) a « profité ». Mais il n’y a pas que les tympans des spectateurs qui sont défoncés.

 

13 jours après la fin de l’édition 2011, les pelouses de l’esplanade qui avaient le malheur de faire partie de l’emprise du site sont toujours aussi défoncées. Une situation qui risque de perdurer jusqu’à la fin de la saison touristique estivale. Parce qu’on ne refait pas une pelouse en plein été. Sauf à vouloir gaspiller des quantités astronomiques d’eau pour l’arrosage du jeune gazon. Et sauf à vouloir condamner totalement l’accès à la jeune pelouse, le temps qu’elle s’implante correctement. Tout au long de la saison, les très nombreux touristes et promeneurs qui viendront profiter de l’esplanade du lac (un des principaux atouts touristiques de la ville) auront donc droit à ce magnifique spectacle (voir les photos ci-dessous). Bonjour l’accueil ! Quant aux clubs qui d’ordinaire organisent des tournois sportifs sur ces pelouses, ils devront aller voir ailleurs : à moins qu’ils aient envie de voir les participants risquer de se tordre les chevilles à chaque pas. Merci Musilac !

 

Après, il est probable que les pelouses de l’esplanade retrouvent leur état normal à l’automne. Ce ne sont que des pelouses. Il « suffit » de réaplanir le terrain puis de ressemer de l’herbe. Mais ça ne fera pas oublier le désolant spectacle offert aux touristes tout au long de l’été. Ca ne fera pas non plus oublier que les responsables des dégâts (les organisateurs de Musilac) ne seront pas ceux qui paieront pour la remise en état. A votre bon cœur mesdames et messieurs les contribuables aixois, sortez vos porte-monnaie et videz vos bas de laine !

 

Les pelouses de l'esplanade à J+13 de Musilac. Quel beau spectacle pour les touristes !

(cliquez pour agrandir la photo)

MusilacEsplanadeJ-13.jpg

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 07:44

L’édition 2011 du festival Musilac a, une nouvelle fois, été marquée par de nombreuses infractions de la part des organisateurs et des spectateurs : nuisances sonores, stationnement sauvage, non respect de la loi littoral, contrôle de la voie publique par une société de gardiennage privée, non respect du droit de libre circulation des piétons sur le domaine public. On ne va pas tout reprendre ici en détail (voir cet autre article Quand Aix les Bains devient une zone de non droit).

 

Ce bref rappel préliminaire étant fait, faisons maintenant un peu de « politique fiction ».

 

Prenons un jeune couple. Appelons-les Monsieur et Mme X. Les X sont des gens heureux dans la vie. Ils ont des revenus confortables, ce qui leur a permis d’acheter une grande maison avec un grand terrain boulevard Pierpont Morgan. Ils sont mariés depuis un an et coulent un parfait bonheur. En plus ils ont des tas d’amis et de relations. Et comme la joie de vivre n’est pas un vain mot chez eux, ils décident d’inviter tout ce petit monde pour pendre la crémaillère de leur nouvelle maison et célébrer en même temps leur 1er anniversaire de mariage. On a oublié de vous dire qu’ils sont jeunes (25 ans) et qu’ils aiment faire la fête. Tout comme leurs amis d’ailleurs. Alors comme leurs moyens financiers le leur permettent, ils ont décidé de faire les choses en grand. En invitant amis et relations à une grande fête qui durera 3 jours. Et 3 nuits. Ce sera les 13, 14 et 15 août prochains. Et ça se passera chez eux, à Aix les Bains, boulevard Pierpont Morgan.

 

Au départ, ils ont un peu hésité. Pour ne pas déranger les voisins, ils ont pensé un temps à louer un grand chalet isolé sur le plateau du Revard. Puis est venu Musilac et son édition 2011. Depuis, ils ont changé de point de vue.

 

C’est ainsi que pour le prochain week-end du 15 août, Monsieur et Madame X s’apprêtent désormais à recevoir chez eux entre 150 et 200 personnes 3 jours et 3 nuits durant. Ne pouvant pas tous les héberger dans leur demeure, Monsieur et Madame X ont d’ores et déjà indiqué à leurs invités qu’ils pourraient camper à quelques centaines de mètres de chez eux, dans le parc de la Bognette. Qu’ils feront grillager en partie et surveiller par des vigiles pour l’occasion, afin de s’assurer que nul d’autre n’y pénètre. La même société de gardiennage privée assurera également le contrôle des automobilistes désirant emprunter le boulevard Pierpont Morgan. Seuls ceux disposant d’un badge d’accès délivré par Monsieur et Madame X, ainsi que les invités à leur fête, pourront passer. L’accès aux 150 premiers mètres du boulevard (en partant du boulevard Garibaldi) sera totalement interdit d’accès, sauf aux personnes disposant d’une invitation chez Monsieur et Madame X. Pour se garer, les invités utiliseront les trottoirs ainsi que la piste cyclable de la rue. Enfin, pour animer leur fête, Monsieur et Madame X ont convié plusieurs DJ et groupes musicaux qui, de 3 heures de l’après-midi à 3 heures du matin, diffuseront leur flot de décibels presque sans discontinuer.

 

Bon, arrêtons là et rassurons aussitôt les riverains du boulevard Pierpont Morgan : rien de tel n’est prévu pour le 15 août. Enfin pas à notre connaissance. Et si par hasard cela devait arriver, ils peuvent être absolument certains que les autorités de cette ville veilleraient aussitôt à y mettre bon ordre. Le libre accès et la libre circulation dans la rue de Monsieur et Madame X serait immédiatement rétabli. Les trottoirs et la bande cyclable seraient aussitôt débarrassés des véhicules y stationnant, qui seraient mis en fourrière, et les contrevenants seraient verbalisés. Quant aux sources de nuisances sonores, les amplis et autres sonos, ils seraient saisis sur le champ et les responsables de ces nuisances seraient déférés devant la justice. Oui, n’en doutons pas, c’est bien ainsi que ça se passerait si Monsieur et Madame X mettaient leur projet à exécution.

 

Alors pourquoi n’en n’est-il pas de même quand il s’agit de Musilac ? On entend déjà fuser la réponse : « oui, mais Musilac, ce n’est pas pareil ». Eh bien si, c’est pareil ! Musilac c’est un évènement privé, organisé par une société privée, pour le seul bénéfice d’actionnaires privés. Tout comme la petite fête de Monsieur et Madame X serait un évènement privé, organisé par des personnes privées, pour leur seul bénéfice. Un évènement (on parle de Musilac) pour lequel les autorités de cette ville tolèrent ce qu’en aucune façon elles ne tolèrent le reste de l’année de la part des aixois et de leurs visiteurs. Ce comportement très tolérant, à moins qu’il ne faille dire laxiste, pourrait constituer une « jurisprudence » intéressante. Un sorte de laissez-passer à tout faire, dont chacun pourrait se prévaloir pour stationner n’importe où et n’importe comment, pour fermer l’accès à une rue, ou pour faire du bruit plusieurs nuits durant. Si c’est autorisé pour Musilac, il n’y a aucune raison de l’interdire pour qui que ce soit d’autre.

 

La boîte de Pandorre est ouverte. Il suffit d’oser en sortir. Avis aux intéressés. Dans cette ville, il n’y a que le rapport de force qui compte.

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 07:45

Dans la foulée de notre récent article Musilac : J+4 voici un peu de publicité comparative AVANT/APRÈS. A vous de juger. Chouette non ?

 

AVANT Musilac 2011

EsplanadeAvantMusilac-2.jpg

 

APRÈS Musilac 2011

Musilac20juillet2011-6

 

AVANT Musilac 2011

EsplanadeAvantMusilac-0.jpg

 

APRÈS Musilac 2011

Musilac20juillet2011-4

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 07:44

Hebdo21juillet2011.jpgAu milieu de toute la presse papier locale qui ne tarit pas d’éloges sur la 10ème édition de Musilac, l’édition du 21 juillet de l’Hebdo des Savoie fait tache. Pas un mot ou presque sur Musilac. Si ce n’est un entrefilet de quelques lignes pour évoquer les violences légères dont ont été victimes deux vigiles du festival.

 

Voila une « fausse note » qui … dénote. A défaut de faire état des nombreux problèmes et nuisances liés à Musilac, l’Hebdo des Savoie a au moins le mérite de ne pas non plus ouvrir ses colonnes au discours officiel où la satisfaction inattaquable est de rigueur. En espérant que la rédaction de ce journal ne vienne pas ruiner nos illusions dans son édition d'après-demain. D’ici là, on garde espoir et foi en ce journal qui, contre vents et marées et dans un contexte politico-économique pas facile, essaie de faire de son mieux pour fournir à ses lecteurs une information provenant de sources variées. Reflétant des points de vue diversifiés, bien loin du monolithisme étatique à la soviétique de ses concurrents.

 

Au royaume des aveugles les borgnes sont rois. Et ce n’est déjà pas mal d’avoir un borgne à se mettre sous l’œil, si l’on peut dire.

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