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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 07:45

OuiHopital.jpgXavier Bertrand était en visite la semaine dernière à Aix les Bains, à l’occasion des assises de la saisonnalité. A cette occasion, le ministre a confirmé son soutien au projet de nouvel hôpital public. Et a même annoncé la bonne nouvelle : le projet bénéficiera des crédits du plan ministériel « Hôpital 2012 ». Le député de la circonscription et son suppléant se sont aussitôt félicités des annonces du ministre. Rappelant qu’ils ont toujours soutenu et défendu ce projet.

 

Une bonne nouvelle pour Aix les Bains ? Non. Car le député et son suppléant ne sont pas Dominique Dord et Claude Giroud. Mais Hervé Gaymard et Vincent Rolland. Et le nouvel hôpital public qui devrait bientôt voir le jour concerne Albertville et Moûtiers. Il sera construit sur la commune de La Bathie. Ce qui n’empêchera sans doute pas Dord de s’inviter à son inauguration. Comme il l’a déjà fait récemment pour celle de l’hôpital privé Médipole à Challes les Eaux. A défaut de réussir à préserver les établissements aixois, ou à en créer de nouveau1, le député-maire d’Aix les Bains se console en allant inaugurer ceux des autres, hors de sa circonscription. Quand on pense qu’il prétend avoir des appuis aux plus hauts niveaux de l’Etat !

 

Petite précision : à elles deux réunies, Albertville et Moûtiers comptent à peu près 22.500 habitants. Soit environ ¼ de moins qu’Aix les Bains. Et si l’on considère les populations des aires d’influence respectives, Aix les Bains et ses consœurs de Tarentaise sont grosso modo à égalité.

 

 

1 On pense notamment au projet de « pole santé » privé à Drumettaz, ressemblant comme deux gouttes d’eau à Médipole. A la différence notoire que seul ce dernier a vu le jour.

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 12:27

On poursuit notre service minimum, en attendant (peut-être) mieux ... Pour les réclamations, prière de s'adresser au guichet n°23, de 8h02 à 8h04.


 

Lu dans l'Essor Savoyard du 1er septembre. « La Générale de Santé, propriétaire de la clinique Herbert, avait décidé de spécialiser son établissement et d'arrêter plusieurs activités médicales, dont la chirurgie viscérale, qui avait entrainé la fermeture de la maternité ». Passons sur la syntaxe un rien approximative de la phrase.

 

Tiens donc ! La direction du groupe Générale de Santé serait donc la seule et unique responsable de la fermeture de la maternité d'Aix les Bains il y a un an. Elle est bien bonne celle-là non ? Première faute.

 

Et puis, comme l'avait souligné à l'époque un haut personnage local qui, d'après l'Essor, ne serait donc en rien responsable de la politique de santé menée dans le bassin aixois, la maternité d'Aix les Bains n'a pas été fermée. Deuxième faute. Eh non, elle n'a pas été fermée, elle a été transférée à Chambéry (sic). Nuance.

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 07:43

L’hebdomadaire local aurait voulu faire le buzz qu’il ne s’y serait pas pris autrement ! Le gros titre à la une de son édition du 22 octobre a en effet de quoi tirer l’œil. Ce n’est pas tous les jours que la presse fait ses gros titres sur la fermeture possible de l’hôpital d’Aix les Bains.

Un peu plus d’un mois après la fermeture de la maternité, on devine que le sujet est sensible. Et le député-maire, tout fier de pouvoir annoncer que si dans l’histoire les aixois avaient perdu une maternité, ils avaient en contrepartie regagné un service de chirurgie (ambulatoire), ne doit pas voir ce gros titre d’un trop non œil !

Les promoteurs immobiliers en revanche doivent commencer à se frotter les mains. Car il y a de quoi faire dans les bâtiments de l’hôpital aixois …

 

EssorBuzz.jpg

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 07:47

C’est lundi que la maternité aixoise fermera ses portes. On aimerait pouvoir ne pas écrire « définitivement ». Mais on craint, hélas, que ce ne soit la réalité. A deux jours de ce triste évènement, nous vous offrons un court voyage dans le passé, en quête de souvenirs.

Inutile de remonter loin en arrière dans le temps. Un petit saut d’à peine 5 années suffira. Nous voici donc fin 2005. A cette époque, « l’hôpital progresse », et « l’ensemble de son activité est en hausse ». Exception faite de la chirurgie sans doute. Et pour cause, malgré les beaux discours de Dord et compagnie, le service a fermé ses portes à l’aube du 21ème siècle, juste après que le bloc opératoire ait été refait à neuf. Fin 2005, « la maternité de l’hôpital est en plein essor depuis 3 ans », et est sécurisée grâce à une convention passée avec la clinique privée Herbert. Une convention primordiale, puisque sa rupture, quelle qu’en soit la raison, entrainerait la fermeture de la maternité. Malgré cette épée de Damoclès sur la tête de la maternité aixoise, Dord et ses acolytes choisissent de ne miser que sur le seul partenariat avec la clinique privée. Et ne s’intéressent à rien d’autre qu’à son projet de pôle santé à Drumettaz. Faisant fi des recommandations de la chambre régionale des comptes, qui milite (si on ose dire) pour une collaboration étroite entre les hôpitaux publics d'Aix les Bains et de Chambéry.

Fin 2005, « une seule certitude : c'est d'abord de nous-mêmes et de notre volonté que viendra notre salut ! ».


Les passages du texte ci-dessus en « gras italique » sont extraits de la tribune libre de la majorité municipale, parue dans le journal municipal d’information de novembre/décembre 2005. Une tribune signée par l’ensemble des élus de la majorité. Parmil les noms des signataires, on y ceux de Dominique Dord (actuel maire), Robert Bruyère (actuel adjoint aux affaires scolaires), Georges Buisson (actuel adjoint aux affaires social et au thermalisme médical), Corinne Casanova (actuelle adjointe au logement …), Michel Frugier (actuel adjoint au tourisme), François Gruffaz (toujours conseiller municipal), Pierre-Antoine Missud (toujours conseiller municipal), Christiane Mollar (actuelle adjointe an charge de la vie associative), Annie Aimonier-Davat (toujours conseillère municipale).

A l’évidence, ce n’est ni d’eux-mêmes, ni de leur volonté, qu’est venu le salut, puisque de salut il n’y a point. Reste à savoir comment ces gens là ont pu nous faire passer en moins de 5 ans d’un hôpital qui progresse, avec une maternité en plein essor, à un hôpital moribond et une maternité qui ferme ses portes. Question d’autant plus intéressante que leur chef de file, Dord, n’hésite pas à clamer haut et fort que son cumul de mandats lui permet de disposer d’appuis aux plus hauts niveaux de l’état !

Aujourd'hui, une seule certitude. L'hygène hospitalière, ça les connait ! Il suffit de voir de quelle façon ils se lavent les mains de cette affaire, en niant toute responsabilité dans cet énorme fiasco.

 

Nous reproduisons ci-dessous, in extenso, leur tribune libre de 2005. Histoire de leur rafraîchir la mémoire. Et aussi celles de leurs électeurs.Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir et la lire plus facilement.

 Hopital2005Majorite.jpg

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 07:46

HopitalDie.jpgUne lectrice aixoise en congés du côté de Luc en Diois nous a aimablement transmis la photo ci-contre, captée en bordure de la D306, quelque part dans le Val de Drôme. Le panneau artisanal fait allusion aux menaces qui pèsent sur la survie de l’hôpital de Die, situé à environ 35 kilomètres du dit panneau.

Si cet hôpital ferme ses portes, les habitants des villages environnants devront se rendre à Valence, située en moyenne à 100 kilomètres, soit trois fois plus loin.

Voila qui pourrait donner des idées au comité de défense de l’hôpital public d’Aix les Bains. On voit déjà d’ici le tableau sur les panneaux indicateurs du rond-point de l’hôpital. D’un côté une flèche indiquant « MATERNITE D’ANNECY 40 KM (PEAGE 2,90€) ». De l’autre une seconde flèche indiquant « MATERNITE DE CHAMBERY 18 KM (ATTENTION, BOUCHONS FREQUENTS !) ».

Avec pourquoi pas en mention complémentaire « les futures mamans sont priées de garder les jambes bien serrées jusqu’à leur arrivée à destination », ou bien encore « en cas d’urgence, n’appelez pas le député-maire, il n’y est pour rien ni personne ».

.

 

Pour ce qui est des remerciements, on laisse les membres du comité choisir les récipiendaires. Sarkozy, Bachelot, ou encore Dord. Mais apparemment, comme pour les thermes, celui qui fut conseiller général d’Aix Centre avant d’en devenir député en 1997 puis maire en 2001 est totalement étranger aux malheurs de ces deux établissements publics, dont il préside et vice-présidait pourtant les conseils d'administration.

 

 

 

Pour en savoir plus sur Die et son hôpital menacé, rendez-vous sur le site du Collectif de défense de l'hôpital de Die.

 

 

BON A SAVOIR : à la fin du premier semestre 2009, le comité de défense de l’hôpital de Die avait recueilli plus de 10.000 signatures pour sa pétition demandant le maintien de la maternité et de la chirurgie (voir par exemple ce tract). 10.000 signatures pour une ville qui compte à peu près 4.500 habitants (soit 6 fois moins qu’Aix les Bains). Voila qui révèle une bien belle mobilisation et qui laisse pas mal d’amertume en comparaison avec le silence d’une majorité d’aixois face au démantèlement systématique de leurs services publics.

On a les services publics qu’on mérite : si on ne se bat pas pour les maintenir, la « logique » économique du gouvernement UMP et de ses élus locaux les fait disparaitre ou les privatise. Eau potable, thermes, chirurgie, tribunal, maternité, à Aix les Bains la messe a déjà été dite plusieurs fois. A quand la suite ? Sans doute pour très bientôt : souvenons-nous qu’en 2009 Dord et sa majorité ont voté la privatisation de … l’éclairage public !

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 07:44

La décision est tombée. En forme de couperet. La maternité aixoise fermera ses portes le 6 septembre prochain. Comme prévu est-on tenté d’écrire.

Car pouvait-on s’attendre à autre chose ? Il nous semble que non. Et ce malgré la mobilisation du personnel et d’une grande partie de la population. Car il y a bien longtemps que le sort de la maternité aixoise avait été réglé par les politiciens.

Au niveau de l’état d’abord. Avec la loi Bachelot, mais aussi d’une façon plus générale avec la volonté de privatiser tout ce qui ressemble de près ou de loin à un service public. Paradoxe temporel étonnant, au moment même où Obama réforme le système de santé américain pour permettre à tous les citoyens de bénéficier de soins de qualité, Sarkozy et l’UMP font le chemin strictement inverse, en cherchant à construire en France un système … à l’américaine. Un système dans lequel le privé se taille la part du lion, laissant sur le bord de la route quelques millions de personnes dont les ressources sont insuffisantes pour se payer des complémentaires santé ou pour support les dépassements d’honoraires des praticiens du privé.

Au niveau local ensuite. Avec, depuis plus d’une décennie, une stratégie de santé toute entière tournée vers le privé. Que ce soit au travers du contrat passé avec la clinique Herbert pour assurer la sécurisation de la maternité aixoise, ou encore au travers du projet de pôle santé à Drumettaz, projet porté par un groupe privé.

Le point commun à ces deux niveaux, c’est le député-maire aixois, Dominique Dord. Le député Dord qui à Paris, depuis 1997, vote toutes les lois, y compris la loi Bachelot, qui vont dans le sens d’une privatisation de la santé. Dord, maire de la ville et président du CA du centre hospitalier aixois, qui pendant des années, et malgré les avertissements lancés par l’opposition, refuse d’envisager une autre voie que celle du privé pour le développement de l’offre de soins sur le bassin aixois.


Dans leur tribune libre de leur magazine municipal d’autopromotion de mai dernier, les élus de la majorité parlaient « du maire et de son équipe qui remuent ciel et terre pour tenter de sauver la maternité ». Deux mois plus tard, le résultat est là : échec sur toute la ligne. Quand aux « yakas » et aux « faukons » que ces mêmes élus de la majorité fustigeaient dans cette même tribune libre, il n’est pas inutile de rappeler que cela fait des années qu’ils tirent la sonnette d’alarme. Depuis la fermeture de la chirurgie, en 2000. Des années qu’ils se battent, des années qu’ils crient dans le vide. Des années qu’ils dénoncent une privatisation rampante qui ne pouvait que déboucher sur la situation que l’on connait aujourd’hui. Ces « yakas » et ces « faukons », peut-être n’auraient-ils pas réussi à empêcher la fermeture de la maternité s’ils avaient été aux affaires. Mais au moins ils auraient essayé depuis longtemps d’impulser une autre orientation. Et ils ne seraient pas ces pompiers pyromanes qui allument un incendie avant de se faire mousser parce que, dans l’urgence, ils cherchent en vain à l’éteindre.


BONUS : n’oublions pas non plus, au rang des politiques locaux qui n’ont pas réussi grand-chose dans le domaine de la santé publique aixoise, le conseiller général d’Aix Centre Jean-Claude Loiseau. Qui apporte son soutien indéfectible à Dord depuis fort longtemps, lequel le lui rend bien. Les cantonales, c’est pour mars 2011. Ah, si les électeurs pouvaient pour une fois ne pas avoir la mémoire trop courte …

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 07:44

Elle devait fermer ses portes le 6 septembre prochain, au moment même où la clinique Herbert, dont les chirurgiens assurent la sécurisation de la maternité aixoise, mettra fin à son activité de chirurgie viscérale. Un accord transitoire avec l’ARS, les chirurgiens et l’hôpital de Chambéry lui offre un sursis de quelques mois : trois tout au plus. Et ensuite ?

Pour la suite l’incertitude demeure toujours aussi grande. Ce sursis de trois mois sera-t-il mis à profit pour faire « rebondir » la maternité aixoise, ou bien ne sera-t-il que l’image d’un « reculer pour mieux sauter » ?

En attendant, la mobilisation pour sauver la maternité reste forte. Tant du côté du personnel, que de celui du comité de défense ou encore du réseau Convergences pour la défense et le développement des services publics en Savoie. La population reste elle aussi mobilisée, même si la dernière manifestation en date (12 juin) n’a pas connu le même succès que celle du 24 avril (lire par ailleurs Lien.gif Plus de monde ce matin dans les rues d’Aix les Bains pour défendre la maternité que jeudi à Chambéry pour Sarkozy).

 

ManifMaternite12juin.jpg

Manifestation dans les rues d'Aix les Bains le 12 juin pour défendre la maternité (photo Hebdo des Savoie)

 

Il reste que cette fermeture annoncée, et qui on l’espère n’aura pas lieu, est bien la résultante directe de la politique de santé du gouvernement, avec sa logique « économique » qu’on a bien du mal à saisir. Elle est aussi la résultante d’une politique conduite localement, où le député-maire Dominique Dord a depuis longtemps choisi de faire reposer l’avenir de la maternité (et d’une façon plus générale du secteur hospitalier aixois) sur un projet privé (le pôle santé de Drumettaz). Un projet sur lequel la collectivité n’avait aucune maitrise, et vis-à-vis duquel elle restait totalement dépendante du bon vouloir des dirigeants et des actionnaires du groupe privé Générale de Santé. Ce pari là était risqué, et le député-maire l’a perdu « haut la main ». Mais ce sont les habitants d’Aix les Bains et des communes voisines qui risquent d’en payer le prix fort.


BONUS : depuis plusieurs années, Dominique Dord n’a de cesse de nous parler de renouveau ou encore de renaissance pour Aix les Bains. Il ne cesse d’évoquer une ville qui se développe, qui croît, qui offre toujours plus à ses habitants. Une ville qui voit disparaître ses thermes, son tribunal et peut-être bientôt sa maternité (voire son hôpital au complet), c’est ça une ville qui avance ?

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 07:44

A l’instar de ce qui s’est déjà fait dans d’autres communes, le conseil municipal de Grésy a adopté le 7 mai dernier un vœu pour apporter son soutien à la maternité d’Aix les Bains et à son personnel. A toutes fins utiles, on rappelle que, sauf si une solution est trouvée d’ici là, la maternité fermera ses portes le 6 septembre prochain. Date à laquelle les chirurgiens viscéraux de la clinique Herbert, qui assurent la sécurisation de la maternité, cesseront leur activité au sein de la clinique, qui abandonne la chirurgie viscérale et ophtalmologique, pour ne garder qu’une activité en orthopédie.

Adopter des vœux, c’est bien la moindre des choses que les conseils municipaux des communes concernées peuvent faire. Mais ça fait quand même un peu minimum syndical. Et ça ne fait pas beaucoup de bruit dans les médias. Avouez qu’en revanche, une démission en bloc de l’ensemble des élus aurait fait bien plus de bruit. Et on sait qu’aujourd’hui pour se faire entendre, du bruit, il faut en faire le plus possible. Seulement voila, les régionales de mars sont encore dans tous les esprits. Et notamment dans ceux de la droite locale, qui s’y est retrouvée minoritaire, même dans des bastions historiques comme Aix  centre. Alors, démissionner en bloc et donc provoquer de nouvelles élections, ce serait prendre le risque pour l’UMP locale de perdre, sans doute pas la mairie d’Aix, mais en tout cas une bonne partie de ses sièges. Aussi, entre un geste qui aurait vraiment eu un poids politique, et conserver ses fauteuils, Dord et ses colistiers ont choisi.

Mais revenons-en à Grésy. Vendredi dernier, en séance du conseil, le maire, Robert Clerc, n’a pu s’empêcher de passer un bon coup de pommade à son ami Dord. Lequel, selon Robert Clerc, se démène sans compter pour essayer de trouver une solution face à l’urgence de la situation. Le député-maire aixois saura sans doute gré à son homologue grésylien de s’être abstenu de rappeler 1° que si Dord n’avait pas misé sur une seule carte qu’il n’était de plus pas sûr de pouvoir jouer, à savoir l’avenir de la clinique Herbert, il n’y aurait sans doute pas urgence aujoud’hui, 2° que cela fait un petit moment (depuis septembre 2009, suite au recalage par le  ministère de la santé du projet de pôle santé à Drumettaz ) qu’on sait que l’activité de la clinique Herbert va être modifiée, et que Dord ne semble réagir que bien tardivement.

 

Et puis, il s’est trouvé une conseillère municipale pour faire, en substance, cette étonnante déclaration : « On paie aujourd’hui les erreurs d’il y a 15 ou 20 ans. Si la maternité ferme ses portes à la rentrée, ce sera la faute des aixois et de leur snobisme ». Pour l’élue grésylienne, il y a 15 ou 20 ans, les aixois snobaient leur hôpital public, et préféraient aller se faire soigner ou opérer à la clinique Herbert, voire plus loin. Un comportement qui, toujours d’après l’élue en question, a entrainé la fermeture de la chirurgie, faute d’un nombre de patients suffisants. Et on le sait, pas de chirurgie égal pas de maternité.

On peut en premier lieu se demander pourquoi l’élué grésylienne ne jette l’opprobre que sur les seuls aixois. Les habitants des communes environnantes auraient-ils été moins snobs que les aixois ? Pour autant que l’on sache, il devait bien se trouver aussi des drumettans, des pugnerains et même sans doute des grésyliens pour « préférer » une clinique privée à un hôpital public. Mais passons sur ce détail en forme de querelle de clocher.

Les aixois et leurs voisins auraient donc « snobé » leur hôpital public ? Qu’ils aient préféré aller dans des cliniques privés, c’est possible. Cela reste néanmoins à démontrer, chiffres à l’appui. Mais si tel est le cas, était-ce par snobisme, ou pour avoir une meilleure qualité de soins ? Dans un pays qui réduit sans cesse les moyens accordés à la santé publique, dans un pays où les cliniques privées n’ont pas les mêmes obligations de service que les structures publiques et peuvent trier leurs patients et ne retenir que les actes les plus rentables, dans un pays où la santé est une marchandise comme une autre, source de spéculation et de profits, faut-il s’étonner que le secteur privé puisse arriver à être meilleur que le public, et ait donc plus les « faveurs » des patients ? Il nous semble que non ? C’est un des miracles du capitalisme et du libéralisme. Ces systèmes si parfaits qui permettent à une infime minorité de s’enrichir bien au-delà de ses besoins en spéculant sur l’eau, l’alimentation ou encore la santé de la majorité. Que ceux qui avaient les moyens de choisir se soient tournés vers le privé n’a sûrement pas grand-chose à voir avec du snobisme. Et ce ne sont sûrement pas eux les responsables de ce « choix ».

Enfin, on peut se demander si cette intervention était la bienvenue au moment de voter une motion de soutien au maintien de la maternité. D’autant qu’aucun autre élu, pas même le maire, n’a jugé bon de réagir à ces propos.

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 07:45

Depuis 2008, Aix les Bains fait partie du réseau des « villes-santé » de l’OMS. Contrairement à ce qu’affirmait récemment Sylvie Cochet1, adjointe aixoise en charge entre autres de la santé, l’OMS n’a nullement déclarée Aix les Bains comme étant une ville-santé. La ville a simplement fait acte de candidature (et payé sa cotisation) auprès de l’association Réseau Français des Villes-Santé. Et c’est le bureau de cette association, composé d’élus de villes membres, et en aucune façon l’OMS, qui statue sur la demande d’adhésion. Mais ça fait tellement mieux de laisser croire aux gens que cette grande organisation internationale qu’est l’OMS aurait déclarée Aix comme étant une ville-santé.


Trêve de balivernes, et voyons plutôt, en adhérant à ce réseau, à quoi les élus de la majorité se sont engagés.

ReseauVillesSanteEngagement.jpg

L'engagement dans le Projet Ville-Santé implique pour les municipalités l'adhésion à la doctrine de l'OMS "Santé Pour Tous" et aux principes de promotion de la Santé tels qu'ils sont définis dans la Charte d'OTTAWA : c'est dire que les responsables municipaux considèrent la santé de la population comme un enjeu important dont il doit être tenu compte dans l'ensemble des décisions municipales. C'est pourquoi au niveau local, il est proposé de :

Mettre en place un groupe de pilotage Villes-Santé
composé de représentants des différents secteurs de l'activité municipale (groupe "intersectoriel").


Prévoir l'établissement d'un « Plan Santé »
, celui-ci devra bien entendu intégrer les actions de promotion de la santé, d'éducation à la santé et de prévention déjà en cours, qui seront éventuellement redéfinies, développées ou complétées. En particulier, à la lumière des principes du projet Villes-Santé, l'action devra être élargie et intégrée aux domaines de l'environnement et de la vie sociale. La démarche mettra l'accent sur la participation des citoyens à la vie de la cité qui s'opérera essentiellement à partir de l'échange d'informations et de la concertation.


Encourager les modifications organisationnelles et institutionnelles pour une plus grande coopération entre les principaux secteurs de l'administration urbaine, et une participation accrue de la collectivité et des partenaires.


Sensibiliser le plus grand nombre de personnes et d'institutions aux objectifs de l'OMS et du projet Villes-Santé.

La participation à la vie du Réseau est fondée sur l'échange d'informations et d'expériences ainsi que sur la coopération. C'est pourquoi il est essentiel que les membres du Réseau, soient présents aux réunions du Réseau : Assemblées générales, colloques, séances de travail etc... et participent à un groupe de travail au moins ( Agenda 21 local, santé précarité , Ecole et santé, Mieux vivre l'âge et le handicap par exemple
établissent chaque année un bilan de leur activité à présenter à leur Conseil Municipal et à leurs partenaires.

 

Le texte en italique ci-dessus est extrait du site internet officiel du réseau français des villes-santé. Il présente les engagements demandés aux communes adhérentes.

 

Existe-t-il à Aix les Bains un groupe de pilotage ? On n'en sait rien. Mais s'il existe, il est bien discret. Un plan santé a-t-il été établi ? Si c'est le cas, les citoyens n'en sont pas informés. Des actions de sensibilisation du plus grand nombre aux objectifs de l'OMS du projet villes-santé ont-elles été réalisées ? On a beau chercher, on ne voit pas lesquelles. L'absence de toute information des habitants sur l'éventuel plan-santé de la ville témoigne de l'absence d'action à destination du plus grand nombre.

 

Quant au bilan annuel d'activité à présenter au conseil municipal, on l'attend toujours ...

 

 

En clair, en faisant adhérer la ville à ce réseau, la municipalité semble clairement vouloir y prendre les "avantages" (ça fait bien sur la carte de visite), sans pour autant mettre pleinement en oeuvre les engagements demandés par le réseau. Une fois de plus, faire savoir (ou plus exactement faire croire) est plus important que faire tout court.

 

Illustration sur le site internet de la ville : à la page consacrée à l'aspect ville-santé, on ne trouve qu'un seul exemple concret, relatif à la politique d'économie d'eau de la ville. Un document datant de ... 2008. Depuis, plus rien (voir copie d'écran ci-dessous, en date du 16 avril).

 

AixVilleSante20100416.jpg

 

 

Et sur le site internet du réseau, c'est encore pire : la page qui permet d'afficher les actions de chaque ville ne renvoie aucun résultat pour Aix les Bains ...

 

 

Pour le fun ...

Sans maternité, sans urgences, sans chirurgie ... Aix les Bains peut-elle être une ville santé ?

 

 


1 Lire l'Essor Savoyard du 9 avril 2010

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 07:45

DordCoupEssaiHebdoDesSavoie22avril2010.jpgLa « grande interview » accordée par Dominique Dord à la presse papier locale mi-avril est décidément riche en enseignement. Il faut dire que pressé de toutes parts, le député-maire s’est cru obligé de contrattaqué sur tous les fronts : maternité, lot B, thermes, finances, élections cantonales de 2011 …

Aujourd’hui c’est le sujet de l’hôpital auquel nous nous intéresserons. Et plus précisément à la maternité, menacée de fermeture en septembre (lire nos précédents articles). « Je n’en suis pas à mon coup d’essai pour servir l’hôpital » a donc déclaré Dominique Dord. Qui rappelle par exemple qu’il avait obtenu l’autorisation administrative d’implanter un scanner à Aix les Bains. Scanner qui n’a pas été implanté par la faute de … la Générale de Santé, nous dit encore Dord. On reconnaît là les éléments d’une stratégie de communication très en vogue parmi nos politiques : quand quelque chose de bien se réalise, c’est grâce à eux, et quand un projet capote, c’est de la faute … des autres.

A votre avis, si le projet de pôle santé de la Générale de Santé à Drumettaz s’était concrétisé, le député-maire aixois aurait-il oublié d’en revendiquer la paternité, ou de s’en attribuer les mérites ?


« Je n’en suis pas à mon coup d’essai … ». En entendant cette phrase, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec un autre établissement public de la ville, où là aussi Dord a fait plusieurs « coups d’essai ». On veut bien évidemment parler des thermes. Etablissement ex-public donc, puisque privatisé depuis le 1er janvier 2010.

Aux thermes, il y a d’abord eu le « virage salvateur du bien-être ». Fini les fameux curistes à la papa, qui déambulent en survêtement bon marché dans les rues de la ville. Promis juré craché nous disait Dord, le bien-être va exploser et relancer complètement les thermes. Faux et archifaux. A tel point que le plan de redressement des thermes, lancé début 2009, tourne radicalement le dos au bien-être pour recentrer l’activité de l’établissement sur les cures traditionnelles. Dans son édition du 4 mars 2010, l’hebdomadaire La Vie Nouvelle posait d’ailleurs la question en légende d’une photo : « l’espace bien-être des thermes d’Aix les Bains : une erreur stratégique ? ». Et le contenu de l’article laisse peu de doutes quant à la réponse que la journaliste apporte à cette question. Premier essai. Premier échec.

Un peu plus tard, Dord nous a servi « ‘l’EPIC magique ». Là encore, c’était nous disait-il LA solution pour redresser les thermes, pour leur permettre d’être sur un pied d’égalité avec leurs concurrents. Des concurrents qui, soit dit en passant, ne sont pas tous privés. Par exemple les thermes de Balaruc, gérés en régie, et qui se portent très bien, merci pour eux. L’établissement a donc été transformé en EPIC et … rien n’a changé. La dégringolade s’est poursuivie. Deuxième essai. Deuxième échec.

Alors Dord a sorti de sa manche son va-tout : la privatisation ! Et rebelote pour le discours. Une nouvelle fois, cette nouvelle solution était la bonne. Celle qui allait permettre de redresser les thermes, et bla bla bla, bla bla bla, vous connaissez la chanson. Mais le député-maire donnait l’apparence de ne pas y croire lui-même, puisque pendant sa campagne municipale de 2008, il promettait aux aixois que la ville continuerait son plan de soutien aux thermes, pour un retour à l’équilibre financier d’ici à 2012. On voit par là que la privatisation ne pouvait être LA solution, puisque dans l’esprit du député-maire, le retour à l’équilibre d’un établissement dont il savait qu’il serait privatisé passait par un soutien public. Notez au passage qu’on se demande comment on peut promettre d’apporter un soutien financier public à un établissement qu’on s’apprête à privatiser. Et voila qu’aujourd’hui, dans l’interview dont il est ici question, Dord nous « révèle » que le retour à l’équilibre financier des thermes ne se fera pas d’ici à 2012 comme il l’avait promis, mais au mieux en 2020 ! Troisième essai. Et troisième échec.


Alors, la question se pose. Que ce soit à l'hôpital ou aux thermes, les coups d’essai c’est bien. Mais quand vont-ils êtres transformés ces essais ? On veut dire, transformés en réussites …



BONUS : en moins de 10 ans, les thermes ont grosso modo perdu la moitié de leurs salariés. On ne sait pas encore qui sera le repreneur privé de l’établissement. Ni même simplement si un tel repreneur se manifestera. Mais si l’établissement aixois tombe dans l’escarcelle d’une grande chaîne thermale, d’autres emplois vont encore disparaître : ceux des services administratifs (RH, informatique, facturation …) et ceux de la réservation. Autant de services qui, dans les chaînes thermales, sont centralisés au siège.

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