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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 13:34

PersonnelsReineHortense.jpegEh bien non, ce n’est ce à quoi vous pensez ! Enfin plus exactement à qui vous pensez. Car, avouez-le, vous avez bien pensé à notre cher président-candidat. Allons, pas de faux semblants entre nous. Bon, ce qui est petit, mesquin, et qui fait beaucoup d’agitation en ce moment à Aix, c’est la décision de Valvital de faire payer le stationnement sur « son » parking de la rue du Bain Henry IV. Une décision prise sans sommation, et qui met le personne de l’hôpital de la Reine Hortense en fâcheuse situation.

 

Car il y a belle lurette que les personnels de ce service public stationnent gratuitement sur ce parking. Lequel est quant à lui déserté depuis longtemps par les curistes de Chevalley, l’établissement étant déjà suffisamment pourvu en places de stationnement grâce à son parking souterrain de 3 niveaux. Seulement voila, depuis un peu plus d’un an, les thermes aixois sont devenus la propriété de Valvital. Et chez Valvital, un sou, c’est un sou. Non content d’avoir pu s’offrir les thermes aixois pour un prix défiant toute concurrence, le PDF de Valvital entend bien tirer tous les bénéfices possibles de cette déjà juteuse opération. Tous les bénéfices, y compris les plus petits. Comme par exemple en « proposant » (imposant conviendrait mieux) de louer 25 places à l’hôpital de la Reine Hortense pour 40 euros la place. Soit 1.000 euros de loyer par mois. 12.000 euros par an. Une misère pour un groupe qui réalise plus de 35 M€ de chiffre d'affaire annuel. Mais qui entend bien presser le citron aixois jusqu'à la pulpe. Et comme 25 places ne seront pas suffisantes, les personnels devront louer leurs propres emplacements. A 50 euros par mois, ça fait quand même un trou dans le budget.

 

Face à la grogne, Dord s’emploie (il serait temps) vaguement à essayer de faire quelque chose. Il a obtenu un sursis. Le couperet n’est pas tombé dès le 2 avril comme prévu, mais attendra le 9 avril. Sans rire, le député-maire propose aux personnels d’aller stationner à la piscine puis de prendre le bus. Voire des navettes qui seraient spécialement mises en place, aux frais de la collectivité, les bus d’Ondéa terminant leur service au plus tard à 21 heures. Quelle riche idée ! A adopter pour la prochaine réunion du conseil municipal : que les élus, le maire en tête, aille donc se garer à la pisicine et prennent ensuite le bus pour venir en centre ville ! On marche vraiment sur la tête. Car ne l’oublions pas, tout ceci c’est juste pour permettre à Valvital de se faire un peu d’argent de poche en louant des emplacements de stationnement dont elle n’a par ailleurs pas l’usage.

 

De la part d’une société qui s’est offert pour 3 M€ un patrimoine qui avait coûté plus de 40 M€ aux collectivités publiques, c’est petit, c’est mesquin. D’autant plus que Valvital est en train de revendre, et cette fois sans le brader, une partie de ce patrimoine aux dites collectivités ! Ah vraiment, quelle chance pour Aix que Valvital ait racheté les thermes !

 

Quant aux personnels de la Reine Hortense, ce ne sont que des grincheux. Ils vont désormais devoir payer 600 euros par an pour stationner ? La belle affaire. Et d’une ils mangeront moins de foie gras pour leur prochain Noël. Ca sera bon pour leur ligne et pour leur cholestérol. Et de deux, il ne faudrait quand même pas qu’ils oublient que grâce au député-maire qui n’augmente pas les taux des impôts locaux, cette année encore ils vont économiser 2 ou 3 euros. 2 ou 3 euros économisés contre 600 euros de plus à sortir, on ne voit vraiment pas de quoi ils se plaignent !

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 07:45

AnciensThermes.jpgTout vient à point à qui sait attendre. C’est en juillet 2010 que les élus municipaux avaient validé le principe du rachat des bâtiments des anciens thermes par la ville. Il aura fallu attendre 20 mois pour que cette décision produise ses effets, et que la ville soit effectivement propriétaire des lieux. « Un moment historique », ont commenté Dominique Dord et Hervé Gaymard, ne voulant pas perdre une occasion de prendre la parole, eux qui sont en pleine campagne électorale.

 

Un moment qui devrait surtout marquer l’entrée en vigueur de baux commerciaux entre la ville et les occupants de droit privé.

 

On pense bien évidemment à l’école Peyrefitte et à Valvital. La première bénéficiait jusqu’alors d’une convention d’occupation avec la ville, qui elle-même bénéficiait d’une convention avec l’Etat. Cette dernière étant rendue caduque par la vente des lieux à la ville, la convention avec Peyrefitte est elle aussi caduque. Et doit, comme cela était prévu, être transformée en bail commercial. Quant à Valvital, elle dit occuper les lieux moyennant le paiement d’un loyer à l’Etat. De quel montant et à quel titre (convention, bail) ? La société de Bernard Riac ne l’a jamais dévoilé. Ce qui est sûr c’est que quelle que soit la forme de son accord avec l’Etat, celui-ci est désormais également caduc du fait de la cession des anciens thermes à la ville. Là encore, la signature d’un bail commercial apparait comme la suite logique. Pour ne pas dire la seule suite possible.

 

On attend donc avec impatience la prochaine séance du conseil municipal. Qui devrait comporter à son ordre du jour l’instauration des dits baux commerciaux. Des baux qui ne sauraient se situer à un prix inférieur au prix du marché. Dans le cas contraire, la ville devrait justifier de l’écart de prix, et donc de l’avantage consenti aux deux sociétés occupantes. Ce qui impliquerait qu’elle ait au préalable lancé un appel à concurrence pour l’occupation des lieux. Lesquels pourraient bien intéresser plus d’une société de services. Prêtes à mettre un peu plus, voire le double de ce que paient les occupants actuels. Si on prend le cas de Peyrefitte, son loyer est de 10.000 euros par an pour 1.000 m². Soit 833 euros par mois. Un prix très attractif, très nettement en deçà de la valeur commerciale réelle des locaux. On imagine sans mal que nombre de sociétés implantées sur les bords du lac, dans la Cité de l’Entreprise, sauteraient volontiers sur une telle opportunité. Histoire de payer un loyer moindre. Ou, à loyer équivalent, de disposer d’une surface plus grande. Le tout en bénéficiant d’un accès à un internet haut débit bien plus performant.

 

La suite d’ici à la fin du mois de mars. Quand le maire aura enfin trouvé un peu de temps dans son agenda chargé de député en campagne électorale, pour enfin réunir le conseil municipal.

 

 

LE MOT DE LA FIN

Vous pensez que les locaux des anciens thermes ne sont pas susceptibles d'intéresser des entreprises à cause des problèmes posés par la nécessité de créer de nouveaux emplacements de stationnement ? Détrompez-vous. En contrepartie d'un loyer aussi bas que celui consenti à Peyrefitte, on connait au moins un investisseur prêt à venir ... investir les lieux. Quitte à devoir s'acquitter de la taxe municipale pour les places de stationnement manquantes. Et puis, comme nous l'a fait remarquer le dit investisseur, quand l'école Peyrefitte s'est implantée dans les anciens thermes, elle n'a créé aucune nouvelle place de stationnement. Alors il ne voit pas très bien à quel titre la municipalité exigerait aujourd'hui de lui ce qu'elle n'a pas cru bon devoir imposer à l'école d'esthétique.

 

A la Chambotte, le Dord président de la CALB vient de se faire botter les fesses par un investisseur qui estime avoir été lésé. S'il n'y prend garde, il se pourrait bien que l'histoire se répète pour le Dord maire d'Aix les Bains dans les anciens thermes. C'est tout l'inconvénient d'envoyer l'ascenseur un peu trop souvent. On s'attend à un retour du même tonneau, et c'est une manivelle qui revient !

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 07:45

RiacSourrireDepuis un an maintenant, le thermalisme aixois est dans les mains de la société Valvital. Et de son PDF, Bernard Riac. Unique maitre à bord du navire amiral du thermalisme de la ville, selon la formule de Dord à propos des thermes Chevalley. L’avenir thermal d’Aix est donc suspendu au bon vouloir de ce monsieur. Lequel n’est visiblement pas venu à Aix pour y faire de la figuration. Ni pour les beaux yeux de Dord ou de qui que ce soit d’autres. Mais bel et bien pour y faire des affaires. Si possible florissantes.

 

Et ça a plutôt bien commencé pour lui. Acquérir pour 3 M€ l’établissement thermal le plus moderne d’Europe (dixit Dord), et dont dans construction achevée il y a dix ans a coûté plus de 40 M€ aux contribuables français, c’est une sacrée bonne affaire. Obtenir en supplément, mais pour pas un euro de plus, quelques « babioles » comme des parkings, des kiosques, un théâtre, un parc, que Riac s’apprête à revendre à ces mêmes contribuables qui en étaient les propriétaires il y a un an, voila qui renforce encore le côté bonne affaire. Mais ce n’était visiblement pas assez pour nos grands serviteurs des intérêts publics, qui ont choisi de céder (gratuitement) les sources thermales et l’exclusivité de leur usage à Valvital. La plaçant donc en situation de monopole, à l’abri de toute concurrence. Oui, par la grâce non pas de Dieu mais de nos élites locales et parisiennes, Bernard Riac est bien le seul maitre à bord. Et il ne se prive ni de le faire savoir, ni d’en user.

 

Quelques exemples. Son projet de résidence hôtelière intégrée à Chevalley. Qui fera directement concurrence aux hébergeurs aixois. La création de sa propre centrale de réservation, qui fait de la concurrence à celle de l’office du tourisme. Et qui n’ouvre ses portes et ses services qu’aux hébergeurs aixois sélectionnés par Valvital et qui acceptent de lui payer une commission supérieure. Le limogeage de Philipe Plat, ex-directeur des thermes, à propos duquel Dord et d’autres ne tarissaient pourtant pas d’éloges. Saluant l’excellence de son travail, lui imputant le bénéfice du redressement (façon de parler) des thermes aixois. Hop, viré comme un malpropre sans importance. Citons aussi l’occupation de plusieurs milliers de m² dans les anciens thermes. Des locaux dont la rénovation remonte à tout juste plus de cinq ans, et qui a couté près de 5 M€ aux contribuables. Mais que Valvital occupe sans payer le moindre loyer1. Et se fait en plus tirer l’oreille pour participer aux frais de chauffage et d’entretien.

 

A l’évidence, Bernard Riac a la mainmise, et bien mise, sur le thermalisme aixois. Il a les pleins pouvoirs. Il fait la pluie et le beau temps.

 

Alors il n’est pas inutile de rappeler que le thermalisme, pour Aix, ce n’est pas qu’un passé glorieux. Malgré la dégringolade accélérée des ces dix dernières années, le thermalisme reste le poumon économique de la ville. Une économie qui repose :

 

- pour 1/3 sur les activités « traditionnelles » : commerces, services, industries

- pour 1/3 sur le thermalisme

- pour 1/3 sur le tourisme

 

Voila pour le tableau dressé fin 2011 par le maire en personne lors des réunions de quartier. A ceci près que 80% des rentrées touristiques sont des retombées directes ou indirectes du thermalisme. Une précision apportée par Aix Elan (voir ci-dessous extrait d’un article mis en ligne sur leur blog le 12 décembre 2011), l’association de soutien aux élus MoDem sur la liste de Dord. Elus centristes qui comptent dans leurs rangs l’adjointe en charge des affaires économiques. On imagine bien que si cette information était erronée, Marina Ferrari ne l’aurait jamais laissée publier par son association, et y aurait apporté un démenti formel.

 

BlogAixElan12dec2011.jpgExtrait du blog d'Aix Elan (article du 12/12/2011), rapportant
les propos du maire lors de la réunion de quartier du centre ville

 

En réalité, ce n’est donc pas sur 33% de l’économie aixoise que Bernard Riac a la mainmise. Mais sur 60%. C’est ce qu’on appelle livrer une ville pieds et poings liés au bon vouloir d’une société privée.

 

Et avec les félicitations du Grand Jury en prime. Mais si, même notre bon député-maire s’est personnellement félicité de cette situation. Tout en jurant ses grands dieux qu’il n’y était pour rien. Mais c’est vrai dans le fond, qu’est-ce qu’il y pouvait ? A part faire des promesses de lendemain qui chantent (comme les 40.000 curistes par an dès 2005), et ne pas les tenir. A part présider dans les faits le conseil d’administration de l’EPIC qu’il a lui-même voulu, en lieu et place d’un président fantoche. A part chercher à vraiment soutenir l’offre des acteurs socio-économiques aixois, au lieu d’aller chercher Bernard Riac pour lui demander de se porter candidat à la reprise. A part user de ses appuis aux plus hauts niveaux de l’Etat (c’est lui qui dit en avoir), pour faire en sorte que la ville récupère directement la propriété des biens cédés à Valvital et sans rapport avec le thermalisme, au lieu de devoir les lui racheter maintenant.

 

 

 

LE MOT DE LA FIN

Après l’annonce par Valvital de la création de sa propre centrale de réservation, la réaction des hébergeurs aixois a été virulente. Et c’est légitime. Une fois de plus, Dord s’est rangé du côté de … Valvital. Frugier, pour sa part, les a appelés à la solidarité.

 

La seule solidarité qui vaille pour les hébergeurs aixois, c’est de tenir Dord et ses compères de la mairie à l’écart de leurs affaires. Il suffit de voir le résultat de 10 ans d’influence (sic) de Dord sur le thermalisme aixois pour se convaincre que les professionnels qui en vivent n’ont rien à gagner dans cette influence là. Bien au contraire. Tenir Dord à l’écart, et tenir tête à Riac. C'est-à-dire, unanimement, solidairement, refuser toute adhésion à sa centrale de réservation. Si tel était le cas, il aurait bonne mine le PDG de Valvital, avec sa centrale incapable de proposer le moindre hébergement à ses curistes !

 

Le problème, c’est qu’il se trouve sûrement encore pas mal de monde dans les rangs des socioprofessionnels aixois à ne pas avoir retenu la leçon de l’offre de reprise aixoise des thermes. A ne pas vouloir voir ni croire en la duplicité de certains de ses acteurs. Et puis dans un contexte économique qui se resserre, dominé et contrôlé par un acteur unique, la tentation est forte, pour survivre, de collaborer individuellement plutôt que de résister collectivement. La ville a déjà perdu une quarantaine d’hôtels en l’espace de quelques années. L’hécatombre n’est pas terminée.

 

 

 

1 Riac dit que si, et Dord dit que non. Alors tant qu'on n'aura pas eu en main le bail passé entre l'Etat et Valvital, dans le doute on ne s'abstiendra pas. Mais si Valvital veut bien nous faire parvenir une copie du bail, pas de problème.

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 13:58

RiacSourrireDans une longue interview parue dans l’Hebdo des Savoie de ce jour, le PDG de Valvital, Bernard Riac, évoque les négociations en cours avec la ville pour le rachat par cette dernière de différents éléments de patrimoine : parkings, parc de Verdure, kiosque … etc. Riac explique que la négociation est globale. Qu’elle porte sur l’ensemble des éléments en question. Pas de négociation au cas par cas donc. Il espère boucler ce dossier d’ici la fin du trimestre. Et annonce que Valvital cédera le parc de Verdure à la ville pour un euro symbolique. « Ce sera le cadeau de Valvital à la ville » affirme-t-il !

 

C’est vraiment le monde à l’envers. Voila un homme qui il y a un an faisait l’acquisition des thermes Chevalley et tout un tas d’autres choses appartenant à la collectivité pour un prix dérisoire, et qui aujourd’hui prétend faire un cadeau aux contribuables aixois en leur « offrant » le parc de Verdure.

 

C’est le monde à l’envers, mais c’est aussi honteux, scandaleux, choquant de tenir de tels propos. C’est se moquer ouvertement des aixois. Afficher son mépris au grand jour.

 

Comme le souligne Riac lui-même, les actifs qu’il a trouvé son paquet cadeau l’année dernière sont sans rapport avec l’activité thermale. Ils appartenaient à l’Etat, donc aux citoyens français. La dignité, la décence, aurait voulu que Valvital les rétrocède tous à la ville d’Aix les Bains pour un euro symbolique. Sans la moindre négociation. Sans chercher à obtenir des contreparties comme c’est le cas aujourd’hui. La dignité, la décence, aurait voulu que le député-maire de la ville exige et obtienne qu’il en soit ainsi1. Mais non. On voit bien que c’est Riac qui dicte sa loi. Et qui joue les bons seigneurs en faisant un soit disant cadeau qui n’en n’est pas un.

 

 

Pour mémoire, on rappelle que le parce de Verdure était autrefois la propriété du marquis d’Aix les Bains. Propriété qui fut acquise par l’Etat, le département de la Savoie et la ville d’Aix les Bains en 1865. Avec une délibération assortie d’une condition inaliénable : « Le Clos du marquis d'Aix sera maintenu à perpétuité et d'une manière incommutable2 à l'état de parc ou promenade publique ».

 

Voila le « cadeau » de Riac aux aixois : un parc qu’il a acquis pour pas un rond et qui, quoi qu’il arrive doit rester à l’état de parc public. Vivement que revienne la mode des chaussures pointues : il y a des coups de pied au cul qui n’en n’auront que plus de saveur !

 

ParcVerdure.jpg

Aixoises, aixois, préparez-vous à remercier Monseigneur Riac comme il se doit. Le brave homme s’apprête à vous offrir pour un euro symbolique un parc qui ne lui a rien coûté et qui, quoi qu’il arrive, ne pouvait que rester à l’état de parc public. Gloire, gloire, alléluia !

 

 

 

 


1 Le mieux aurait été qu’il fasse en sorte que l’Etat ne cède jamais les biens en question à Valvital. Mais visiblement, c’est un dossier pour lequel, une fois de plus, il a été totalement inutile et impuissant. Ah, quel atout pour la ville que ce député-maire et ses appuis aux plus hauts niveaux de l’Etat qui ne servent à rien !

2 incommutable (adj.) : Se dit d'un propriétaire qui ne peut être dépossédé. Se dit d'une propriété dont on ne peut être dépossédé. Qui ne peut être changé.

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 07:45

http://img.over-blog.com/229x228/2/21/27/07/2011-03/ParcVerdure1.jpgIl aura suffit de 10 petites années à Dord pour arriver à privatiser les eaux thermales d’Aix les Bains. Depuis février 2011, elles sont en effet la propriété exclusive de Valvital. Qui détient donc, de fait, le monopole de leur exploitation.

 

Etrange non ? Depuis plusieurs années, la droite française n’a eu de cesse que de casser tous les monopoles de nos entreprises publiques : La Poste, EDF-GDF, France Télécom … etc. Avec des arguments de choc : l’ouverture à la concurrence bénéficierait aux consommateurs que nous sommes. Elle favoriserait le dynamisme commercial, les innovations, et la baisse des prix. Et à Aix les Bains, le très UMPiste député Dord, soutenu par la elle aussi très UMPiste Christine Lagarde, alors ministre de l’économie, font très exactement le contraire. Ils créent tout exprès un monopole, au bénéfice d’une société privée. Tuant dans l’œuf toute concurrence dans le secteur thermal. La dite concurrence serait-elle donc malsaine et maléfique à Aix les Bains ? Vraiment étrange.

 

Fort heureusement, ce ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Explication. Non content de laisser brader les thermes à Valvital, Dord a aussi laisser l’Etat ajouter dans le paquet cadeau des biens divers et variés comme des parkings, un théâtre, des kiosques, et le parc de Verdure. Autant de biens sans le moindre rapport avec l’exercice d’une activité thermale, et qui n’auraient donc jamais du être cédés à Valvital. Mais plutôt transmis directement à la ville, pour l’euro symbolique. Cela n’a pas été le cas. Et aujourd’hui Valvital entend bien tirer parti (et profit) de la situation. Autrement dit, elle cherche à revendre à la ville ces biens qui ne lui sont d’aucune utilité. On attend le résultat des négociations1. Mais il est d’ores et déjà certain que la ville va devenir propriétaire du parc de Verdure. Donc des sources thermales. Il ne saurait en être autrement.

 

En effet, face aux critiques concernant le transfert de propriété exclusive de ces sources à Valvital, Dord a répliqué que c’était normal, car Valvital est propriétaire du parc de Verdure. Et donc, toujours dixit Dord, comme les sources sont situées dans le parc, il est normal que Valvital en soit aussi propriétaire. CQFD. Une argumentation qui, vous vous en doutez, s’abstient de poser la question qui fâche : pourquoi avoir transféré la propriété du parc de Verdure à Valvital ? Mais passons.

 

La ville s’apprête à devenir propriétaire du parc de Verdure. Donc, selon la logique appliquée par Dord à Valvital, puisque la ville va devenir propriétaire du parc, elle va dans le même temps devenir propriétaire des sources thermales. Il ne peut en être autrement. Ou alors c’est que, une nouvelle fois, ce qui est valable pour l’un ne l’est pas pour l’autre. Et que une nouvelle fois, les intérêts du privé prévalent sur ceux du public.

 

On ouvre les paris. Et on est prêts à risquer quelques économies sur le fait que les sources vont restées la propriété privée de Valvital. Et que pour faire bonne mesure, cette société bénéficiera de conditions tarifaires défiant toute concurrence pour continuer à occuper les anciens thermes. Qui eux aussi vont bientôt devenir la propriété de la ville2.

 

 

 

1 C’est tout de même incroyable qu’on en soit arrivé là. Dord qui prétend avoir des appuis aux plus hauts niveaux de l’Etat (sic) n’a même pas été foutu de faire en sorte que la ville récupère directement ces biens. Et le voila aujourd’hui qui se targue de mener des négociations avec Valvital !

2 Pour l’instant ils appartiennent toujours à l’Etat. Ce qui n’empêche pas Valvital d’y occuper gratuitement plusieurs milliers de m². Des m² refaits à neuf en 2004/2005, lors d’un chantier financé en grande partie par les collectivités locales (dont la ville), pour un coût de plusieurs millions d’euros.

 


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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 07:45

Dord s’était félicité de l’arrivée à Aix de Valvital et de son patron, Bernard Riac. Ce dernier a du se féliciter tout autant. C’était la moindre des choses. Acquérir pour 6 M€ une clientèle générant 15 M€ de chiffre d’affaires annuel, et acquérir dans le même temps plusieurs dizaines de M€ de patrimoine pour seulement 3 M€, ce n’est pas donné à tout le monde. C’est même un fait extrêmement rarissime. Et on ne doute pas que Bernard Riac se soit félicité d’avoir ainsi pu devenir propriétaire de l’établissement thermal le plus moderne d’Europe (dixit Dord) pour une bouchée de pain. Aussi sûr qu’il ne doit pas regretter d’avoir répondu à la sollicitation de Dord. Puisque, si on a bien compris, c’est lui-même qui est allé chercher le patron de Valvital afin qu’il fasse une offre pour la reprise des thermes aixois.


RiacSourrire.jpgBernard Riac début février 2011. Même si officiellement la décision d’attribuer les thermes à sa société n’avait pas encore été entérinée, il avait déjà le sourire. On comprend mieux pourquoi quand on voit comment les choses se sont déroulées pour lui depuis un an. Il a conclu une affaire en or massif, et impose ses quatre volontés à tout le microcosme politico-économique aixois.



Bon, c’est bien beau toutes ces félicitations, mais les lendemains qui déchantent ont eu tôt fait de les faire oublier. Il y a d’abord eu l’annonce de la construction d’une résidence hôtelière sur le site même de Chevalley. Inévitablement, cette dernière va faire concurrence aux quelques hôteliers aixois qui subsistent. Et aussi aux loueurs en meublés. Eux qui avaient déjà été faits marrons par un député-maire qui a torpillé l’offre de reprise conjointe de la ville et des hébergeurs, les voila qui se retrouvent carrément cocus jusqu’au trognon.

Il y eu dans le même temps l’annonce de l’extension du spa de Chevalley. 800 m² supplémentaires. Et là encore de la concurrence et des clients en moins pour les autres spas de la ville. Pas sûr que leurs exploitants s’en félicitent.

Ensuite est venue l’annonce de la création par Valvital de sa propre centrale de réservation. Au sein de laquelle ne seront référencés que les hébergeurs qui accepteront de payer une commission trois fois supérieure à celle demandée par la centrale de réservation de l’office du tourisme. Un mauvais coup supplémentaire pour les hébergeurs. Dont certains doivent commencer à jurer, mais un peu tard, qu’on ne les y prendra plus.

Ca en faisait déjà pas mal pour 2011. Mais visiblement pas assez. L’année s’est donc terminée sur le limogeage en bonne et due forme de Philippe Plat, le directeur des thermes. L’homme dont Dord chantait pourtant les louanges. Et à qui il imputait la responsabilité du redressement observé en 2010. Et donc aussi en 2011 puisqu’il était toujours directeur et que l’établissement a poursuivi sur sa lancée la stratégie préalablement mise en place par Plat. Plat écarté, et Dord qui s’écrase.

Pour couronner le tout, mais pas franchement de succès, planait au-dessus de toutes ces « bonnes nouvelles », la perspective des négociations entre la ville et Valvital pour le rachat de divers biens. Des biens dont Valvital s’est vue dotée en même temps qu’elle rachetait les thermes, et dont elle n’a pourtant aucun besoin. Et pour cause : ils sont sans rapport avec l’activité thermale. En toute logique, l’Etat n’aurait jamais du les céder à Valvital. Mais aurait du en transférer directement la propriété à la ville. Cela n’a pas été fait. Comme d’habitude, personne n’est responsable de cette « gaffe ». Et surtout pas Dord et ses appuis aux plus hauts niveaux de l’Etat. Et voila que, début 2012, le Journal d’Aix les Bains nous apprend que ces négociations ont l’air bien mal engagées. En clair, Valvital entend bien monnayer au mieux la vente des parkings et du parc de Verdure, qui ne lui servent à rien. Là où Dord parlait d’une vente à un euro, le prix que les contribuables aixois risquent d’avoir à débourser a de fortes chances de n’avoir rien de symbolique. En revanche, le loyer que la ville demandera peut-être à Valvital pour les milliers de m² qu’elle occupe dans les anciens thermes, risque lui d’être très symbolique. Tout comme l’est celui que l’école Peyrefitte paie à la ville (833 euros par mois pour 1.000 m² !). Pour la petite histoire, on rappelle que pour l’instant la ville n’est pas encore propriétaire des anciens thermes. Et que l’Etat, actuel propriétaire, ne demande aucun loyer à Valvital pour les plusieurs milliers de m² qu’elle occupe dans le bâtiment.

Quand on vous dit que Bernard Riac n’en fait qu’à sa tête ! Et qu’il n’a qu’une chose en tête, à savoir l’intérêt de sa société. Sans se soucier le moins du monde d’Aix les Bains, ni de ses élus qui pensent avoir la mainmise sur ce qui se passe en ville, ni de ses acteurs économiques. Le patron de Valvital va même jusqu’à bouder la presse locale. Laquelle se trouve contrainte de s’adresser à la municipalité pour évoquer l’année thermale écoulée et les perspectives pour celle à venir. Un comble ! Quand les thermes étaient publics et que Dord était, de fait, à leur tête, ils n’étaient « pas une affaire municipale » (sic). Et maintenant qu’ils sont privatisés, c’est la municipalité, par le truchement de Michel Frugier, qui fait leur article dans la presse.

On résume. Des thermes bradés. De grosses dépenses en perspective pour les contribuables aixois afin de racheter des biens qu’ils auraient pu facilement avoir pour l’euro symbolique si leur député-maire s’était un peu bougé les fesses. Une société privée hébergée gratuitement dans plusieurs milliers de m² de bâtiments publics. Des hébergeurs aixois roulés dans la farine, plutôt deux fois qu’une. Des spas face à une concurrence supplémentaire et déloyale dont ils se seraient bien passés. Et l’auteur du redressement des thermes viré comme un malpropre.

A part Dord, qui ose encore se féliciter de l’arrivée de Valvital à Aix les Bains ? Et c'est qui le patron ?

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 07:45

Nonobstant l’effondrement de son thermalisme, Aix les Bains demeure plus que jamais une ville où en prend les eaux. Etrange paradoxe.

Ce n’est pas exagérer que de parler d’effondrement à propos du thermalisme aixois. Depuis que Dord a pris les rênes de la ville en 2001, et qu’il a promis de donner un nouvel élan à son thermalisme, tout est allé de travers. En 1998, devant l’assemblée nationale, Dord et son compère Gaymard parlaient de faire venir 60.000 curistes par an à Aix. Pendant la campagne électorale de 2001 pour les municipales, Dord ne parlait plus que de 40.000 curistes, qu’il promettait de faire venir à Aix avant 2005. On a vu le résultat 10 ans plus tard. Avec seulement 23.000 curistes (fréquentation de 2009). Plus la fermeture des thermes du centre ville. Plus le bradage au privé des thermes Chevalley. Un ratage complet sur toute la ligne. Et quelques 150 M€ perdus à jamais pour l’économie aixoise. Bien évidemment, celui-là même qui avait tant promis aux aixois à propos de leur thermalisme, s’est empressé de se dédouaner de toute responsabilité dans cet échec colossal. Il faut quand même une sacrée dose de mauvaise foi, et une bien curieuse mentalité, pour promettre monts et merveilles à propos d’une chose, et ensuite dire qu’on n’y est pour rien si ces promesses n’ont pas été concrétisées (loin s’en faut !).

Mais tout cela n’empêche pas Aix de demeurer une ville où l’on prend les eaux. Prendre étant le mot juste. A condition d’appliquer le qualificatif « publiques » aux eaux en question.

Il y a d’abord eu les eaux de la source publique de Mémard. Concédées à la SEAB pour le très modeste prix de 1 euro le m3. Eaux qui une fois mises en bouteille sont revendues aux alentours de 17 centimes le litre. Soit 170 euros le m3. Oui, 170 fois le prix de vente consenti par la ville. Double ironie de l’histoire. D’une part ces eaux ne sont pas vendues dans les supermarchés à proximité de la source. A la pollution générée par les bouteilles en plastique s’ajoute celle du transport par camions. D’autre part, et c’est véridique, ces eaux sont vendues dans la catégorie des « eaux économiques » (sic) !

Il y a ensuite eu les eaux thermales. Elles aussi prises au domaine public pour être concédées au privé. Mais là c’est encore pire. Car si la SEAB ne dispose pas de la propriété de la source de Mémard, Valvital, nouvelle propriétaire depuis février 2011 de ce qui reste des thermes aixois, a hérité de la propriété pleine, entière et exclusive des sources thermales. Qui plus est pour par un rond, vu le très maigre prix payé (3 M€ pour le « paquet » complet, alors qu’à lui seul l’établissement de Chevalley a coûté plus de 40 M€ aux collectivités publiques).

Oui, plus que jamais, Aix est une ville où on prend les eaux. On prend les eaux publiques pour les refiler au privé. Liquider les eaux aixoises pour permettre à des sociétés privées d’engranger des profits sous forme de liquidités, il fallait y penser non !?

 

 

 

LE MOT DE LA FIN
Notre bon député-maire a trouvé parfaitement légitime que Valvital hérite de la propriété des sources thermales. Parce que, explique-t-il, elles sont situées dans le parc de Verdure, dont la propriété a aussi été transférée à Valvital. Dont acte. On le prend au mot. Et puisque la ville est en passe de racheter le dit parc de Verdure, il va donc être logique que la ville récupère aussi dans le même temps la propriété des sources thermales. On ne voit pas comment il pourrait en être autrement. Si l’argument de Dord est valable dans un sens, il ne peut que l’être dans l’autre sens. Cochon qui s’en dédit. Cochon, ou … politicien.

 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 07:44

Au plus creux de la vague, les défunts thermes publics d’Aix les Bains enregistraient un déficit annuel de l’ordre de 3 M€. Comment faire pour y remédier ? C’est à la fois simple et radical. En 2007, les thermes comptaient encore environ 600 salariés. 4 ans plus tard, ils ne sont plus que 250 à 300. Soit au mieux « seulement » 300 de moins. En imaginant que les 300 emplois supprimés aient tous été rémunérés au SMIC, l’économie réalisée chaque mois voisine avec les 575 K€. De quoi combler rapidement le déficit et redresser la barre.

 

Reste quand même une question : la fréquentation de 2011 devrait se hisser au niveau de celle de 2007. Soit grosso modo 27.000 curistes. Comment expliquer qu’il fallait 600 salariés pour s’occuper de 27.000 curistes en 2007, et qu’il en faut moitié moins en 2011 pour s’occuper du même nombre de personnes ? De trois choses l’une : soit Valvital fait subir une pression insoutenable à son personnel, soit le temps consacré aux curistes a été revu à la baisse, soit il y avait un gros (très gros) problème d’organisation et d’efficacité dans les défunts thermes publics. A moins que la réponse ne soit un mélange des trois.

 

 

LE MOT DE LA FIN

Quand on dit que la fréquentation de 2011 va se hisser au niveau de celle de 2007, ce n’est qu’une façon de parler. Certes, elle est en hausse par rapport à 2010. Mais elle est encore loin de la fréquentation de l’avant-Dord (35.000 curistes en 2000). Et surtout encore bien plus loin de la promesse des 40.000 curistes faire par Dord en 2001. Ces 40.000 curistes qui devaient arriver au plus tard en … 2005. Mais c’est bien connu, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Ceux qui les font les oublient aussitôt.

 

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 07:44

Aux thermes d’Aix les Bains, les fêtes de Noël sont décidément propices aux entourloupes en tout genre. En 2009, c’est l’Etat qui était aux manettes. Et qui dévoilait la privatisation à venir, tout en plaçant les personnels publics face à un choix impossible à faire. En 2011, le directeur de 2009 n’a pas même eu le choix. Il a purement été éjecté. On n’ose pas dire remercié. Puisqu’il parait que récupérer pour 3 M€ l’établissement thermal le plus moderne d’Europe (dixit Dord), qui plus est débarrassé de la moitié de son personnel, ce n’était pas un cadeau.

 

Dès son arrivée à la direction des thermes aixois en 2007, Philippe Plat a obtenu le soutien plein et entier de la municipalité. Et notamment de son chef de file, Dominique Dord. Pour qui Plat était l’homme de la situation. Un homme qui faisait du bon travail. Un homme qui allait, le doute n’était pas permis, redresser la situation périlleuse dans laquelle Dord avait laissé les thermes. Depuis 2007, ce soutien appuyé de la part du premier édile aixois ne s’est jamais démenti. Quand en 2011, Bernard Riac, par l’intermédiaire de sa société Valvital, a pris le contrôle des thermes, Dord s’est encore félicité de cet excellent choix. Il faut dire que, si on a bien tout compris, il était allé lui-même le chercher pour l’inciter à faire une offre de reprise (lire aussi le mot de la fin). Dord saluait donc, début 2011, l’arrivée d’un vrai professionnel du thermalisme. On allait voir ce qu’on allait voir. Pensez-donc, avec deux professionnels compétents comme Plat et Riac à la tête des thermes, ça ne pouvait que faire des étincelles.

 

Eh bien il n’aura pas fallu attendre un an pour voir les étincelles en question. Mais pas forcément dans le registre où Dord les attendait. Fin 2009, le directeur d’alors, Philippe Plat, avait profité des fêtes de fin d’année et de la fermeture annuelle de l’établissement pour adresser un véritable ultimatum aux personnels. Future privatisation obligeant, ces derniers étaient sommés de choisir, quasiment séance tenante, entre un avenir incertain au sein d’un futur exploitant privé dont ils ne savaient rien (puisque officiellement il n’était pas encore choisi, et que l’appel d’offres n’avait pas encore été lancé), et la certitude de ne pas savoir ce qu’ils allaient devenir s’ils choisissaient de rester dans la fonction publique.Fin 2011, c'est entre Plat et Riac que les étincelles ont jaillies. A en croire le tout-puissant nouveau grand patron des thermes aixois, cette séparation soudaine serait due à des divergences de point de vue concernant la stratégie de développement de l’entreprise. Voila qui est bien étonnant. Puisqu’il parait, à en croire notre député-maire, que Philippe Plat œuvrait dans le bon sens pour redresser les thermes aixois. Il faut donc en conclure que Bernard Riac, lui aussi encensé par Dord, n’a pas la même vision du redressement des thermes que celle de leur ex-drecteur. Le premier, et ce n’est en rien surprenant, semble bien plus concentré sur le développement et la rentabilité de son entreprise. Le second semblait préférer le travail en relation avec les acteurs économiques aixois : hôteliers, loueurs en meublés, médecins.

 

(suite de l'article après l'image)

PlatRiacMontage.jpg

 

Mais rassurez-vous braves gens, la municipalité veille au grain. En l’absence de Dord, parti en vacances, c’est Michel Frugier qui est monté au créneau. Déclarant à la presse que « Nous [la municipalité, NDLR] serons très vigilants sur l’arrivée du nouveau directeur ».

 

Quand les thermes publics étaient dans le giron de l’Etat, soutenus par les collectivités locales, ils n’étaient parait-il « pas une affaire municipale ». C’est ce que déclarait notre député-maire quand cela l’arrangeait. C'est-à-dire quand ça lui permettait d’éviter de répondre aux questions dérangeantes sur ses responsabilités dans la dégringolade vertigineuse de l’activité thermales aixoise. Tout en se vantant à côté d’avoir ses entrées aux plus hauts niveaux de l’Etat. Mais c’est bien connu, rien ne ressemble plus à une entrée qu’une … sortie. Maintenant que les thermes sont une affaire privée, voila la municipalité qui prétend avoir son mot à dire dans la nomination du nouveau directeur. Là, on n’est plus dans le ridicule. Ni dans la fanfaronnade. Ni dans la farce. Encore que ce ne soient pas les dindons qui manquent. On est dans le grotesque. Dans le grandguignolesque. Dans l’abracadabrantesque. Dans le tour de passe-passe de haut-vol.

 

Comment un député-maire et les sbires de sa fine équipe, qui prétendaient n’avoir aucune influence sur les thermes publics, pourraient-il aujourd’hui avoir leur mot à dire concernant la nomination du nouveau directeur d’un établissement thermal privé ? C’est vraiment prendre les aixois pour des cons. Il est vrai que les cons votent aussi. Ou alors, c’est qu’il existe une bien étrange collusion entre nos élus et cette société privée. A la réflexion, on se demande ce qui serait le plus inquiétant.

 


 

 

LE MOT DE LA FIN

En 2010, Dord serait donc lui-même allé chercher Riac pour que ce dernier soit candidat à la reprise des thermes. Dans le même temps, les hôteliers aixois, et quelques autres acteurs économiques de la cité, confiait à Dord la mission de porter une offre de reprise en leur nom, en association avec la ville. Mais où avaient-ils donc la tête ? Comment pouvaient-ils s’imaginer qu’un homme, qui avait pris auparavant des contacts avec un investisseur privé pour qu’il reprenne les thermes d’Aix les Bains, allaient pouvoir défendre pour le mieux une offre concurrente ? Cela n’avait pas de sens. Sauf si les professionnels en question n’étaient pas à l’époque informés de cette dualité d’intérêt. Aujourd’hui, il ne leur reste plus à jurer, mais un peu tard, qu’on ne les y prendra plus. Ce qui est un peu près sûr. Parce qu’il ne reste plus grand-chose à privatiser sur Aix les Bains.

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 08:00

http://img.over-blog.com/314x245/2/21/27/07/2009-09/BalineaePresentationAix.jpg

En septembre 2009, Philippe Plat « jouait » encore dans la cour des grands.

Il avait même le droit d’être sur les photos au côté du député-maire.

 

Il n’y a encore pas si longtemps de cela, Philippe Plat était l’homme de la situation aux thermes d’Aix les Bains. Celui qui conduisait la bonne politique. Celui qui faisait les bons choix. Celui qui prenait les bonnes décisions. Celui qui allait redresser les thermes. Celui qui avait le soutien et l’entière confiance de Dominique Dord. Lequel parlait d’expérience, ayant lui-même présidé à la destinée des thermes d’Aix les Bains pendant plusieurs années, avec le « succès » que l’on sait.

 

Et puis Valvital est arrivé. Et en moins d’un an, Philippe Plat passé du statut d’homme providentiel à celui d’homme indésirable. Et a été éjecté par le conseil d’administration, à la demande de Bernard Riac, PDG de Valvital.

 

Vu de l’extérieur, Philippe Plat, ex-directeur des thermes, ressemble aujourd’hui comme deux gouttes d’eau à un lampiste intérimaire à qui on a réussi à faire faire le sale boulot à la place des autres. Le sale boulot, à savoir, entre autres, réduire les effectifs quasiment de moitié. Et maintenant, ce sont d’autres qui vont tirer les marrons du feu, sans avoir eu à se salir les mains.

 

Affaire à suivre …

 

POST-SCRIPTUM

Depuis son arrivée aux thermes au printemps 2007, Philippe Plat s’est montré très discret. Ne s’exprimant que très rarement dans la presse. Sans doute par sens d’un certain devoir de réserve, eu égard à sa fonction et à son employeur (à savoir l’Etat jusqu’au rachat par Valvital en février 2011). Le voila maintenant libre comme l’air. Alors s’il veut faire connaître son point de vue sur son éjection, mais aussi sur les thermes en général, nos pages lui sont grandes ouvertes. Avis à l’intéressé.

 

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