Quelle différence y a-t-il entre l’avenue d’Italie, dans le quartier de la Liberté, et le chemin des Marmillons, dans le quartier de Lafin ? De prime abord, en consultant un plan d’Aix les Bains, on se dit qu’il ne devrait pas y en avoir. L’avenue d’Italie n’ayant d’avenue que le nom, tout comme le chemin des Marmillons n’a de chemin que le nom. Voila donc deux rues dont la vocation semble être la même. A savoir desservir les quartiers où elles se situent. Pourtant, la municipalité leur réserve deux sorts bien différents.
Commençons par l’avenue d’Italie. Cela fait des années que les riverains font part de leurs griefs concernant la circulation dans cette rue. Et dénoncent notamment une vitesse excessive. Et réclament donc la mise en place d’aménagements. Et depuis des années, la réponse de la municipalité est la même. C’est un problème de manque de civisme, on ne peut pas mettre des ralentisseurs partout, ça couterait cher … etc. Le même discours que Dord sert un peu partout dans les quartiers, quand il n’a pas envie de faire des aménagements routiers. Lesquels ne sont d’ailleurs pas si nombreux que cela en ville. Et ne coûtent pas non plus si cher que cela.
En tout cas bien que tout un tas de choses inutiles pour lesquelles l’équipe Dord ne regarde pas à la dépense.
Passons maintenant au chemin des Marmillons. Tout comme ceux de l’avenue d’Italie, les riverains de cette rue se plaignaient des problèmes liés à la circulation. Et notamment de la vitesse excessive. Là aussi, à juste titre. Mêmes maux, même absence de remède ? Non. Visiblement pour le chemin des Marmillons rien n’est trop beau. Ni trop cher. Pour cette rue, la municipalité n’a pas hésité à :
- ouvrir une nouvelle rue parallèle (1 M€)
- démolir un rond-point qui venait juste d’être aménagé
- déplacer les problèmes sur les rues voisines
C’était il y a six ans. Depuis, les riverains du chemin des Marmillons (et dans la suite de la rue du Colonel Rollet) s’en portent mieux. Leurs voisins de la rue Mottet et des Généraux Forestier ne peuvent pas en dire autant : ils ont hérité de leurs problèmes. Et ont vu toutes les belles promesses faites par Dord en 2005 partir en fumée. En même temps que leur tranquillité et leur qualité de vie.
Comme quoi, quand la mairie veut faire des aménagements, elle sait les faire. Reste à savoir pourquoi elle en fait a certains endroits et pas à d’autres. Pour avoir la réponse à cette épineuse question, il suffit souvent de se pencher sur la qualité des riverains des rues concernées. A l’évidence, la présence d’amis ou de relations proches du maire ou de son cercle d’influence constitue un facteur déterminant. Une situation qui, hélas, ne remonte pas à l’arrivée de Dord à la mairie aixoise. Mais qui perdure quand même.
Deux bananes et des quilles à gogo. A ce carrefour, la ville n'a pas regardé à la dépense. D'autant moins
que ces aménagements sont venus remplacer un rond-point construit quelques mois avant seulement.
LE MOT DE LA FIN Récemment, les riverains d’un petit chemin privé situé au bout du chemin des Marmillons, ont réussi à obtenir de la ville l’installation de quilles (photo ci-dessous). Ils n’arrivaient, parait-il, plus à sortir de chez eux, à cause des voitures qui coupaient le virage au carrefour. Vu la configuration du plan de circulation du quartier, il n’y a guère que les riverains eux-mêmes pour emprunter cette rue. Où le trafic automobile est plus que réduit. On a donc bien du mal à croire que les habitants voisins de ce carrefour n’arrivaient plus à sortir de chez eux. Mais là où ça devient grotesque, c’est que ce carrefour est un passage obligatoire pour les bus scolaires arrivant de l’école de Lafin. Et avec les quilles mises en place, il leur est désormais très difficile, pour ne pas dire impossible, de prendre le virage à droite qui les ramène dans la rue de Lafin. Et voila comment, par souci de plaire à untel, on en arrive à des aberrations de ce genre.
Soyez rassurés braves gens. Tout comme la ville n’a pas hésité il y a quelques années à construire puis détruire un rond-point à quelques hectomètres de là, elle n’hésitera pas à défaire ce qui vient d’être fait pour le refaire autrement. Faire et défaire, c’est toujours travailler. Et puis ça ne coûte rien. Enfin, sauf aux contribuables aixois.
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