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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 03:59
Samedi matin l'empereur sa femme et le petit prince ... voila sans doute qui ne dira pas grand chose à nos lecteurs de moins de 40 ans. Encore que. Popularisée par la joyeuse équipe de Jacques Martin à la fin des années 70 , cette chanson est parait-il depuis devenue un "must" des chansons pour les tout-petits.

Et ce n'est pas parce que les aixois sont de grands enfants qu'ils n'ont pas le droit d'aimer les chansons pour les tout-petits.

Ca, c'était la version originale :

LUNDI matin,
L'Emp'reur, sa femme et le p'tit Prince,
Sont venus chez moi
Pour me serrer la pince.
Comme j'étais parti,
Le p'tit Prince a dit :
Puisque c'est ainsi
Nous reviendrons mardi !

MARDI matin,
L'Emp'reur, sa femme et le p'tit Prince,
Sont venus chez moi
Pour me serrer la pince.
Comme j'étais parti,
Le p'tit Prince a dit :
Puisque c'est ainsi
Nous reviendrons mardi !

... etc.




La presse locale aixoise nous en a servi une version moderne la semaine dernière. L'Hebdo des Savoie du 06/11 et L'Essor Savoyard du 07/11 ont même poussé la chansonnette ensemble.

Le prétexte ? La visite de l'Empereur Michel Barnier samedi 1er novembre sur le marché d'Aix les Bains. En compagnie de Jean-Claude Loiseau, exceptionnellement dans le rôle de la femme de l'Empereur ce jour là, celui du Petit Prince étant déjà pris par Dominique Dord.

Les deux hebdos du coin nous ont donc gentiment chanté la jolie fable du ministre qui vient faire son marché à Aix les Bains. Mais au vu de l'absence totale de cabas ou de panier aux mains de tout ce petit monde, il n'y a guère que ces grands enfants d'aixois pour croire que le ministre et ses acolytes soient venus acheter autre chose que des voix.

A la décharge du trio, il faut dire que les prix pratiqués sur le marché aixois avaient ce jour-là de quoi décourager bien des chalands. Comme beaucoup d'autres jours malheureusement.

Bigre, 2 euros 20 pour une scarole ou une frisée, voila qui n'est pas à la portée de toutes les bourses.

Ne vous inquiétez quand même pas trop pour les trois oiseaux ci-dessus, s'ils n'ont rien acheté, ce n'est pas par manque de moyens. Leurs indemnités publiques leur permettent largement de s'offrir une salade à 2 euros 20.

Ce qui n'est pas forcement le cas d'un smicard, lequel devra tout de même travailler 20 minutes pour pouvoir s'offrir ce luxe. Et en disant cela, on a bien conscience que c'est totalement fou de pouvoir écrire aujourd'hui qu'avoir les moyens de s'acheter une salade sur le marché d'Aix les Bains constitue pour certains un luxe qu'ils ne peuvent pas se permettre.

Quoi qu'il en soit, et afin de nous éviter un abondant courrier nous demandant les paroles de la chanson revisitée par nos confrères de la presse écrite, nous vous en livrons le texte ci-après :

SAMEDI matin,
L'Emp'reur, sa femme et le p'tit Prince,
Sont v'nus sur l'marché
Pour nous serrer la pince.
Comme on n'voulait pas
Le p'tit Prince a dit :
Puisque c'est ainsi
J'n'habit'rais pas ici !

DIMANCHE matin,
L'Emp'reur, sa femme et le p'tit Prince,
Sont v'nus sur l'marché
Pour nous serrer la pince.
Comme on n'voulait pas
Le p'tit Prince a dit :
Puisque c'est ainsi
J'n'habit'rais pas ici !

... etc.


Paroles pas tout à fait exactes, puisqu'il s'est quand même trouvé au moins une bonne âme pour accepter de serrer la pince au ministre et à ses sbires, comme en témoigne la photo ci-dessus.

Ceci étant, le serreur de pince n'est autre que notre vendeur de salades à 2 euros 20, alors ...

Alors ... et d'une entre vendeurs de salades, il est naturel qu'on s'entende bien ! (1)

Et de deux en fin psychologue qu'il est, le vendeur en question s'est forcément dit que s'il y avait  des gogos à qui il avait une chance de refiler ses salades hors de prix, c'était bien à des huiles comme celles-ci !

L'histoire ne nous pas des deux parties laquelle aura réussi à fourguer au mieux ses salades. Mais ce qui est certain, c'est que ce n'est pas demain la veille que les trois huiles que voici arrêteront de prendre leurs électeurs pour des noix !



(1) Que l'honorable commerçant figurant sur la photo ne prenne pas ombrage de ce rapprochement peu flatteur pour lui. Il exerce pour sa part la version noble du métier de vendeur de salades ... même si ses prix sont quand même un peu élevés.
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commentaires

P
gaffe , il s'agit du frère d'un ancien premier adjoint de la mairie d'aix , tonton d'un anciene colistiere de DD
Répondre
A
<br /> De qui parlez-vous ? De l'honnête vendeur de salades ?<br /> Ben et alors, si on peut laver son linge sale en famille, on doit bien aussi pouvoir vendre des salades de la même façon ;-)<br /> <br /> <br />