15 novembre 2008
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Le festival Musilac est-il une opération rentable pour la ville ?
Financièrement parlant, cela ne semble guère être le cas, si l'on en croit les termes du très succinct rapport sur l'activité de l'OTT fourni aux élus locaux.
Pour savoir de quoi il retourne précisément, nous vous invitons à lire l'article du jour de nos confrères d'Aix les Bains le Journal ( accès direct à l'article en cliquant ici).
On voudrait pour notre part insister sur les chiffres fournis par l'OTT : pour l'édition 2007, MUSILAC c'est 59.000 spectateurs et ... seulement 4.020 nuitées(1) . Autrement dit, moins de 7% des festivaliers consomment une ou plusieurs nuitées dans notre ville.
Moins de 7% de festivaliers qui consomment des nuitées, mais aussi tout ce qui va avec. Quand vous dormez sur place, vous mangez sur place. Et éventuellement vous faites aussi du shopping en ville. Mais en ne dormant pas sur place comme 93% des festivaliers (1), vous ne consommez rien sur place.
Et même sans doute au-delà, vous ne vous intéressez pas le moins du monde à la ville
Voila donc coup sur coup deux pierres angulaires du festival MUSILAC qui s'écroulent: Non seulement les retombées économiques directes pour la ville sont nulles (ou plus exactement négatives, puisque inférieures au coût engagé par la ville), mais de plus les retombées indirectes éventuelles, notamment touristiques, sont très incertaines.
Le parallèle avec le championnat de France d'échecs est à ce titre éloquent. Cette manifestation ne peut certes pas se vanter d'attirer sur Aix les Bains près de 60.000 personnes.
Mais sans faire de bruit (au sens propre), sans monopoliser tout un quartier de la ville, sans parquer ses participants dans une enceinte où ils sont contraints de consommer auprès de commerçants étranger à Aix les Bains, le championnat de France d'échecs réussit à générer presque deux fois plus de nuitées que MUSILAC avec son vacarme.
Et on pourrait aussi ajouter que cette manifestation attire sur Aix les Bains une clientèle qui vit en ville le temps de quelques jours, découvre la cité thermale, fait du tourisme, consomme. Bref une clientèle nettement plus susceptible de revenir à Aix les Bains que la très volatile clientèle de MUSILAC, qui ne vient pas à Aix les Bains, mais au festival MUSILAC. Que celui-ci se tienne à Aix ou à Pétaouchnok leur importe peu !
Encore une fois, il n'est pas question de faire de l'opposition "bête et méchante" à MUSILAC. Mais il est plus que temps que la municipalité tienne le discours de la vérité sur le sujet. Hélas, le temps de la vérité ne semble pas encore être arrivé.
(1) Il serait intéressant que l'OTT fournisse la quote-part de ces nuitées représentée par les nuits au camping du festival. Des nuits qui ne coûtent quasiment rien aux festivaliers (option à 1 euro avec le PASS 3 jours), et qui surtout ne rapportent absolument rien à la ville.
(2) y compris les aixois et autres habitants des communes environnantes, qui ne consomment pas plus ni moins qu'il y ait MUSILAC ou pas
Financièrement parlant, cela ne semble guère être le cas, si l'on en croit les termes du très succinct rapport sur l'activité de l'OTT fourni aux élus locaux.
Pour savoir de quoi il retourne précisément, nous vous invitons à lire l'article du jour de nos confrères d'Aix les Bains le Journal ( accès direct à l'article en cliquant ici).
On voudrait pour notre part insister sur les chiffres fournis par l'OTT : pour l'édition 2007, MUSILAC c'est 59.000 spectateurs et ... seulement 4.020 nuitées(1) . Autrement dit, moins de 7% des festivaliers consomment une ou plusieurs nuitées dans notre ville.
Moins de 7% de festivaliers qui consomment des nuitées, mais aussi tout ce qui va avec. Quand vous dormez sur place, vous mangez sur place. Et éventuellement vous faites aussi du shopping en ville. Mais en ne dormant pas sur place comme 93% des festivaliers (1), vous ne consommez rien sur place.
Et même sans doute au-delà, vous ne vous intéressez pas le moins du monde à la ville
Voila donc coup sur coup deux pierres angulaires du festival MUSILAC qui s'écroulent: Non seulement les retombées économiques directes pour la ville sont nulles (ou plus exactement négatives, puisque inférieures au coût engagé par la ville), mais de plus les retombées indirectes éventuelles, notamment touristiques, sont très incertaines.
Le parallèle avec le championnat de France d'échecs est à ce titre éloquent. Cette manifestation ne peut certes pas se vanter d'attirer sur Aix les Bains près de 60.000 personnes.
Mais sans faire de bruit (au sens propre), sans monopoliser tout un quartier de la ville, sans parquer ses participants dans une enceinte où ils sont contraints de consommer auprès de commerçants étranger à Aix les Bains, le championnat de France d'échecs réussit à générer presque deux fois plus de nuitées que MUSILAC avec son vacarme.
Et on pourrait aussi ajouter que cette manifestation attire sur Aix les Bains une clientèle qui vit en ville le temps de quelques jours, découvre la cité thermale, fait du tourisme, consomme. Bref une clientèle nettement plus susceptible de revenir à Aix les Bains que la très volatile clientèle de MUSILAC, qui ne vient pas à Aix les Bains, mais au festival MUSILAC. Que celui-ci se tienne à Aix ou à Pétaouchnok leur importe peu !
Encore une fois, il n'est pas question de faire de l'opposition "bête et méchante" à MUSILAC. Mais il est plus que temps que la municipalité tienne le discours de la vérité sur le sujet. Hélas, le temps de la vérité ne semble pas encore être arrivé.
(1) Il serait intéressant que l'OTT fournisse la quote-part de ces nuitées représentée par les nuits au camping du festival. Des nuits qui ne coûtent quasiment rien aux festivaliers (option à 1 euro avec le PASS 3 jours), et qui surtout ne rapportent absolument rien à la ville.
(2) y compris les aixois et autres habitants des communes environnantes, qui ne consomment pas plus ni moins qu'il y ait MUSILAC ou pas