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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 03:12
2008 s'achève. Nous y aurons survécu. Tout le monde ne peut pas en dire autant (suivez notre regard en direction des Thermes Nationaux). Avant d'entrer dans 2009, nous vous proposons une brève rétrospective de 2008. Mois par mois. Partielle. Partiale.

Double clash en octobre

Double clash au menu de ce mois d'octobre. Et tout ça en une seule séance du conseil municipal.

Avec tout d'abord l'épisode du règlement intérieur.

Petit rappel du contexte : la loi (article L2121-8 du CGCT) oblige les conseils municipaux des villes de plus de 3.500 habitants à se doter d'un règlement intérieur dans les six mois qui suivent leur installation. Le conseil aixois tombe donc sous le coup de cette obligation.

En avril, les élus Aix Elan de la majorité Dord publient un article sur leur site pour demander le respect de cette obligation. Et rappellent dans le même article que le maire a jusqu'au 15 septembre pour mettre le conseil en conformité avec la loi.

En octobre, cette mise en conformité légale n'ayant pas été faite, ce sont cette fois les élus des minorités qui adressent un courrier au maire. Lequel méprise cette demande, pourtant fondée, et fait comme si de rien n'était lors du conseil du 13 octobre.

Sur ce sujet qui semblait pourtant les préoccuper au plus haut point quelques mois plus tôt, les élus d'Aix Elan pointent désormais aux abonnés absents et continuent de manger leur soupe (électorale) en silence. C'est très poli de leur part : il ne faut pas parler la bouche pleine. Ni les poches pleines d'indemnités (électorales) non plus.

On connait la suite : un mois plus tard, le maire, qui n'est pas à un mensonge près, affirmera qu'il a demandé à ses services de plancher dès le début du nouveau mandat sur une proposition de règlement intérieur. Une proposition qui ne sera diffusée finalement qu'au conseil de décembre.

15 mars - 17 décembre : 277 jours pour que les services de la mairie arrivent à pondre une simple proposition de règlement intérieur, alors que quelques secondes suffisent au premier quidam venu pour trouver le modèle de règlement intérieur proposé par la très officielle et très sérieuse Association des Maires de France.

On attend désormais avec impatience l'adoption de ce règlement intérieur, pour pouvoir voir de nos propres yeux ébahis les extraordinaires spécificités qu'il contient, et qui justifient ces 277 jours de long labeur acharné.

Mais, allez savoir pourquoi, on a l'impression que notre impatience sera déçue ...




Pour faire bon poids bonne mesure, Dord s'offre un deuxième clash lors du conseil du 13 octobre. Et comme il est très soucieux de sa grande personne, il se l'offre à lui tout seul, sans partager avec les autres.

Le 13 octobre, en une seule phrase lapidaire et à peine quelques secondes, le point n°10 de l'ordre du jour est renvoyé aux calendes grecques. Sans le moindre mot d'explication. Ce qui semblait pourtant s'imposer, vu la nature du point n°10 en question, que l'on vous remémore ci-après, tel qu'il était présenté aux élus dans les convocations qui leur étaient adressées :

La désaffectation du terrain d'assiette du projet ayant été constatée le 13 octobre 2008 par Maître Pascale COLLET, Huissier de Justice, il est proposé au Conseil Municipal de décider du déclassement du Domaine Public des terrains cadastrés Section AZ n° 727, 728, 730, 731, 733, 734, le tout d'une contenance cadastrale de 2.670 m².


Motus et bouche cousue sur les raisons ayant amené ce retrait aussi abrupt que brutal. Il faudra attendre un mois (tout de même) pour que le maire daigne se fendre d'une '"explication". A l'en croire, ce retrait serait du aux difficultés financières du financeur du projet, ING BANK.

Rien à voir donc, toujours d'après le maire, avec le fait qu'il était assez difficile (pour ne pas dire impossible) pour quiconque de constater le 13 octobre une désaffection qui n'existait pas. Et qui n'existe toujours pas à ce jour.

Encore un projet bancal, mal ficelé. Et s'il échoue définitivement, ce ne sont pas les aixois qui s'en plaindront : pourquoi se réjouir de la réalisation d'un projet dans lequel la ville dépenserait deux fois plus que ce qu'elle pourrait dépenser. Et quand on sait que le budget du projet (pour la ville) était de 16 millions d'euros, grâce à l'abracadabrantesque montage financier à la gomme arabique pondu par Dord, on ne peut que crier youpi !



Sans avoir l'air d'y toucher, ce mois d'octobre est à lui tout seul un parfait résumé de la conception dordienne de la politique : ne faire que ce qui l'arrange, quitte à ne pas respecter la loi, renvoyer la faute sur les autres, et mépriser le droit à l'information des élus municipaux et par la même occasion des citoyens !
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