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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 07:56

On connaissait déjà les paradis fiscaux, dont Aix les Bains ne fait pas partie, malgré une tendance marquée au développement exclusif des résidences de luxe au cours des huit dernières années écoulées. Sans doute nous manque-t-il les cocotiers, le sable doré et la mer bleue à 25°C toute l'année pour compléter le tableau.

Alors, pour ne pas être en reste et justifier son appellation de « ville d'avance » (autoproclamée), la municipalité d'Aix les Bains a eu une idée de génie (sans bouillir) : inventer un nouveau concept. Après le paradis fiscal, voici donc venir le paradoxe fiscal.

Depuis l'arrivée de Dominique Dord à la tête de la ville, sa population n'a cessé de croitre. Sans qu'il n'y ait d'ailleurs aucun lien de cause à effet, mais la réalité est là, la croissance démographique aixoise est de l'ordre de 1 à 2% chaque année.

Parallèlement, la ville s'est désendettée. Là, il y a bien un lien de cause à effet, puisque c'est Dominique Dord qui revendique ce désendettement, comme résultat de sa bonne gestion (lui préfère dire sa gestion d'exception, mais on trouve le terme un peu trop ronflant).

Selon toute logique, la dette diminuant et la population augmentant, le montant de la dette par habitant, qui est égale au rapport entre les deux précédentes valeurs, devrait baisser. Et même doublement baisser, puisque non seulement le numérateur diminue, mais en plus le dénominateur augmente.

Et c'est là qu'intervient le concept novateur de paradoxe fiscal. Car alors que le nombre d'habitants aixois a augmenté, et alors que la dette a parait-il baissé, la dette par habitant a elle ... augmenté ! C'est du moins ce que nous apprenne les chiffres publiés par les services du Ministère des Finances. Lesquels ne passent pas pour être des ignares en matière de finances publiques.



Nous reproduisons ci-contre (sans leur aimable autorisation mais on ne doute pas un instant qu'ils ne nous en voudrons pas) un extrait d'un récent article que nos confrères du Journal d'Aix les Bains ont consacré à ce sujet.

Le maire va-t-il prendre prétexte de cet article pour, une nouvelle fois, qualifié ce journal en ligne « d'anti-démocratique » ? Pour notre part, on ne voit pas trop ce qu'il peut y avoir « d'anti-démocratique » dans le fait de publier des chiffres aussi officiels qu'incontestables.

Mais peut-être existe-t-il une explication technique à ce paradoxe fiscal ? Auquel cas la municipalité serait bien inspirée de la fournir. Ce qui relèverait assurément de la transparence, et du débat démocratique. En attendant, qui ne dit mot consent ...

Voila en tout cas un sujet fort intéressant, qui pourrait faire l'objet d'une « question diverse » lors d'une prochaine séance du conseil.

 


Petit commentaire en plus concernant le tableau ci-contre. En 2000, la dette aixoise par habitant était supérieure de 40% à la moyenne des autres villes. Après sept années de mandat Dord (2001 à 2007), elle est toujours supérieure, mais de 125%. Aix les Bains, palme d'or de la gestion municipale ?

 

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