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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 07:43

Communiqué du groupe Europe Ecologie Les Verts d'Aix les Bains

 

 


Pour une large concertation sur l’avenir de Musilac

 

La spirale du toujours plus

La 10ème édition de Musilac vient de s’achever. Le contraste entre le succès auprès du public et la grogne voire le rejet d'une partie des habitants est flagrant. Les questions et sujets de débats autour du festival ne manquent pas. Nuisances sonores importantes. Problèmes de stationnement et de circulation inhérents. Impact environnemental fort lié au doublement de la population de la ville 3 jours durant. Vision très floue des retombées économiques et touristiques. Manque de transparence des financements et des aides consentis par la ville aux organisateurs privés. Ces derniers semblent pris dans une spirale inflationniste qui, par nécessité de rentabilité financière, les amène à vouloir toujours plus. Plus de spectateurs, plus de recettes, plus de bruit, plus de consommation … etc. 70 000 spectateurs en 2010. Plus de 80 000 en 2011. Combien en 2012, plus de 100 000 ? Cette course à la croissance perpétuelle n’a pas de sens. Elle va à l’encontre des valeurs de développement durable affichées par Aix les Bains.

 

Revenir à la raison

Il est temps de revenir ou de venir à la raison. De revenir ou venir à un festival à taille plus humaine, adaptée à celle de la ville et à celle du site qui l’accueille. De revenir ou venir à une manifestation qui respecte l’environnement et les riverains. De réfléchir au bien-fondé des dépenses importantes consenties par la ville pour un évènement finalement très éphémère. Cette réflexion se doit d’être collective. Ce qui jusqu’à ce jour n’a jamais été le cas. A notre connaissance, même le conseil municipal n’a jamais été appelé à se prononcer sur une question touchant à Musilac. En 10 ans, ce sont pourtant plusieurs millions d’euros qui ont été dépensés par la ville pour ce festival sans bilan détaillé et chiffré des retombées pour Aix.

 

Une réflexion à mener d’urgence

Les organisateurs préparent déjà l’édition 2012 de Musilac. Les premiers contacts sont déjà pris avec des artistes pour l’édition à venir. Les pré-ventes seront lancées d’ici à la fin de l’année. Il y a donc urgence à ouvrir le débat avec tous les aixois. En donnant à tous les points de vue, qu’ils soient favorables ou défavorables, la même importance et la même visibilité. A défaut d’une large concertation, que nous souhaitons, il y a fort à craindre qu’une épreuve de force ne s’instaure entre les « pro » et les « anti ». La discussion n'est-elle pas mieux que le conflit ? La balle est dans le camp de la municipalité. Elle seule a les moyens d’organiser cette concertation. Mais en a-t-elle l’envie ? Nous l'espérons.

 

 


Fin du communiqué d'EELV

NDLR

La presse papier locale, exception faite de l’Hebdo des Savoie, s’est pour l’instant faite une fidèle alliée des organisateurs de Musilac et de leur communication positive, donnant une information à sens unique. Il y a ceux qui hurlent avec les loups, et ceux qui bêlent avec le reste du troupeau.  Le DL, l’Essor ou encore la Vie Nouvelle oseront-ils donner autant de visibilité à ce communiqué d’EELV qui ne caresse pas Musilac dans le sens du poil, qu’aux articles dithyrambiques en forme de publi-reportages dont ils ont abreuvé leurs lecteurs ? On ne mettrait pas la main au feu que non, mais on parierait bien quand même quelques kopecks dessus. La pensée unique de ce cher Edouard a la vie dure.

 

On ne peut qu’abonder dans le sens des écolos aixois en appelant de nos vœux une large concertation sur l’avenir de Musilac. Mais dans une ville où la concertation se limite à débattre en petit comité entre gens du même bord partageant le même point de vue (voir ce qui se passe avec la vidéosurveillance), il faudra sans doute bien plus qu’un simple communiqué de presse pour faire bouger les choses.

 

Histoire d’apporter notre pierre à l’édifice de ce débat qui ne verra sans doute jamais le jour, on suggère que l’organisation du festival Musilac soit transférée à une association loi 1901, donc à but non lucratif. Une association ouverte à tous, ce qui garantirait à la fois, entre autres, une transparence sur les finances du festival, et un droit à la parole pour tout un chacun. Vu les millions dépensés par la ville pour Musilac depuis 10 ans, un tel transfert de compétence vers une association n’aurait rien de choquant. Il permettrait sans doute de faire naitre des projets en parallèle du festival.  A l’image de ce qui se fait autour du festival rock des Vieilles Charrues en Bretagne. Festival qui fêtait cette année ses 20 ans, qui accueille plus de 200.000 spectateurs sur 4 jours (ça ne veut pas dire qu’il faut chercher à faire pareil à Aix !) et qui est organisé par … une association.

 

Et puis tiens, histoire d’apporter un peu de grain à moudre à notre moulin, savez-vous que le palais des sports de Grenoble, qui organisent concerts et spectacles en pagaille (dont les fameux 6 jours cyclistes) est géré par … une association loi 1901 ? Non ? Et bien si !

 

Comme quoi spectacle de masse et but non lucratif peuvent parfaitement faire bon ménage.

 

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commentaires

P
<br /> <br /> 10 ans, c'est long et c'est court.<br /> <br /> <br /> Pour ceux qui arrivent, ceux qui ont oublié, ceux qui n'étaient pas au courant... ou ceux qui ne sont même pas à Aix, où peut-on trouver un historique du festival, comment il a été créé?, est-ce<br /> qu'il a toujours été posé là?, ... ?<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Oui, il a toujours été posé là, depuis sa 1ère édition en 2002. Vous trouverez un petit historique de la programmation et de la fréquentation sur Wikipédia. Pour ce qui est de sa création et de<br /> son existence, elles relèvent toutes deux du fait du prince. Les subventions et aides publiques apportées notamment par la ville d'Aix échappant au contrôle des élus et de la population. Musilac<br /> est sans conteste l'évènement privé le plus subventionné et le plus aidé par la ville (plusieurs centaines de milliers d'euros chaque année), et ce sans que les élus municipaux ne soient<br /> consultés.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Bravo de cette reprise. Puisse-t-elle être aussi bien faite par les autres journaux locaux ! Je suis pour ma part moins pessimiste que vous à ce sujet et persuadé  que certains<br /> s'en feront un point d'honneur.<br /> <br /> <br /> <br />
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