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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 07:45

Conseil municipal du 12 décembre 2011, épisode 1. Dans le cadre de la délibération sur le budget 2012, Christian Serra, élu de la liste Aix Avenir, prend la parole pour lire un texte de Thibaut Guigue, élu de la liste Aix à Tout Cœur. Ce dernier veut obtenir des informations sur le véhicule de fonction du maire. Sujet embarrassant s’il en est pour Dord. Avant que Serra ait pu commencer sa lecture, le maire lui coupe la parole et lui interdit de le faire. Prenant prétexte que Thibaut Guigue, qui ne pouvait pas être présent ce soir-là, a donné pouvoir à Hervé Boileau et non à Christian Serra. Rien n’interdit pourtant à un élu de lire le texte d’une autre personne. Elue ou pas soit dit en passant. Le pouvoir n’est valable que pour les votes. Mais l’opposition se laisse clouer le bec. Hervé Boileau qui, si on suit la logique de Dord, aurait très bien pu lire ce texte, n’en fit rien (on se demande bien pourquoi soit dit en passant). Fin de l’épisode 1.

 

Même jour, même lieu, même délibération, un peu plus tard. Christian Serra prend à nouveau la parole pour lire un long texte exposant le point de vue de son groupe d’élus sur le budget 2012. A plusieurs reprises, le maire lui coupe la parole pour arguer (façon de parler) que le texte en question ne serait pas de Serra. Visiblement, il cherche à faire taire l’élu d’opposition. Mais difficile de lui refaire ici le coup du « vous n’avez pas le droit de lire ce texte qui n’est pas de vous ». Fin de l’épisode 2.

 

 

On mesure par là au combien le maire est embarrassé par cette histoire de voiture de fonction. Faut-il que le sujet soit gênant pour lui pour qu’il aille inventer cette carabistouille liée au pouvoir donné à untel et non à l’autre ! On mesure également en quelle estime le maire tient les élus d’opposition, et tout particulièrement Christian Serra. A l’évidence, pour Dord, ce dernier est incapable de rédiger le texte de ses propres interventions en séance du conseil. Quelle grande considération !

 

Quant à la jurisprudence Dord dont il est question dans le titre de cet article, elle pourrait être la suivante : interdiction est faite à un élu municipal de lire en séance du conseil un texte qu’il n’aurait pas rédigé lui-même. Voila qui nous promet du sport. Car pour autant que l’on sache, aucun des rapporteurs des différents points de l’ordre du jour du conseil n’est l’auteur du texte qu’il lit. Pas plus que le maire lui-même. Qui de surcroit est toujours présent et ne donne donc aucun pouvoir à qui que ce soit. Au vu de ce qui s’est passé le 12 décembre dernier, le maire ne peut désormais plus tolérer que des élus n’ayant reçu aucun pouvoir de qui que ce soit lisent des textes qu’ils n’ont pas rédigés eux-mêmes.

 

Mesdames et messieurs de la majorité municipale, à vous plumes. Désormais, il va falloir vous y coller. Et sans vous faire aider par qui que ce soit. C’est le directeur général des services qui va être content : ça va lui faire des vacances.

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