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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 07:39
Suite à notre article Lien.gif Projet immobilier du boulevard Wilson : les élus face à leurs responsabilités mis en ligne le 13 mars dernier, un riverain habitant les immeubles de la partie nord du boulevard nous a fait parvenir le commentaire suivant :


Je confirme que le projet est effectivement réclamé et attendu des riverains. Je trouve votre article méprisant, je pense que le réel problème de ce projet c'est l'affrontement de deux partis politiques. On ne peut pas créer 20 logement sociaux neufs avec une isolation très performante mais on peut laisser 132 familles dans des logements mal isolés sans double vitrage pour la plupart, sans mur anti bruit ? Je vous invite à passer chez moi, la nuit de préférence avec les trains de marchandises qui passent à toute vitesse et réveillent ma fille, et je vous garantis que vous ne comparerez plus le réel besoin de 132 familles d'un écran anti bruit à une envie de salle des fêtes !

Un commentaire qui appelle plusieurs réponses.

 

Commençons si vous le voulez bien sous une forme un peu polémique. Notre lecteur parle « d’une envie de salle des fêtes », un peu comme il parlerait d’une envie de fraises d’une femme enceinte. Bref, une salle des fêtes qui ne serait que le petit caprice égoïste d’une poignée ultra-minoritaire.

La réalité est à cent lieues de ça. Comme le soulignait Dominique Dord fin 2001, Aix les Bains est sans doute la seule commune du département à ne pas posséder ce type d’équipement. Un équipement, rappelait le maire lors de la séance du conseil du 13 décembre 2001, que de très nombreuses familles aixoises, notamment les plus modestes, lui réclament chaque jour.

A ces familles, comme à tous les aixois, Dord a promis en 2001 la réalisation d’une salle des fêtes. Pour cela, il a même engagé la ville dans une opération immobilière peu avantageuse. Bientôt neuf années plus tard, la salle des fêtes n’existe toujours pas. Et le besoin (pas l’envie, ni le caprice) est toujours aussi présent. Doter la commune d’une salle des fêtes, c’est permettre aux familles, aux associations, aux clubs sportifs, d’organiser leurs évènements (mariages, baptêmes, cousinades, lotos, assemblées générales …) dans des conditions financières à la portée de tous.

Une salle des fêtes, ce n’est pas un caprice, c’est un équipement d’intérêt général.



Puisque nous sommes dans la veine un peu polémique, poursuivons quelques instants sur le même registre.

Il est incontestable que la voie ferrée est source de nuisances sonores. Particulièrement la nuit, avec le passage des trains de marchandises. Une fois de plus, nous renvoyons notre lecteur à une autre promesse de Dominique Dord : celle de la suppression des trains de marchandises dans Aix. Une promesse de la campagne électorale de 2001. Chacun peut juger sur pièces du résultat, neuf années plus tard. Si mépris il y a, ce n'est sûrement pas de notre part ...

Par ailleurs, sauf erreur de notre part, les immeubles existants en rive est de ce secteur du boulevard Wilson sont des propriétés privées. Dès lors, est-ce à la collectivité de pallier à l’insuffisance de leur isolation phonique ? La réponse est bien évidemment non : à propriété privée, investissement privé. On rappelle au passage que l’état offre des aides substantielles aux propriétaires pour l’amélioration de leurs logements, notamment quand ceux-ci sont loués.

Chacun pourra par ailleurs noter que dans ce même secteur de la gare, juste de l’autre côté de la voie ferrée, se trouvent des immeubles. Ceux-ci appartiennent à des organismes publics, notamment à la SAEMCARRA, société de HLM dont la ville d’Aix les Bains est l’actionnaire majoritaire. Si la collectivité doit dépenser de l’argent pour protéger des logements des nuisances sonores de la voie ferrée, ne doit-elle pas le faire en priorité dans ses logements collectifs, plutôt qu’au bénéfice de logements privés ? Là encore, la réponse nous semble couler de source …


Voila pour l’aspect un peu polémique, mais nécessaire, de notre réponse au commentaire de notre lecteur.

Reste maintenant le cœur du sujet. Et même le double cœur : d’une part les raisons qui ont amenés des élus et des citoyens à s’opposer au projet présenté par la majorité municipale, d’autre part les alternatives possibles.

Ce sera l’objet d’autres articles à lire prochainement.

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