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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 07:45

Les problèmes de circulation font partie des éléments incontournables évoqués par les riverains lors des réunions de quartier. Celles du millésime 2010 n’ont pas dérogé à cette règle. A l’occasion de la dernière réunion, le 29 novembre à l’école de Lafin, les problèmes de la montée de Saint-Innocent ont été plusieurs fois remis sur le tapis.

 

 

UNE SITUATION COMPLIQUÉE VOIR INEXTRICABLE


MonteeCotefort.jpgIl faut dire que cette partie de la route cumule les sources de problèmes. C’est une route départementale (D991) qui relie le bassin aixois à Saint-Innocent, mais aussi à la Chautagne, Culoz, Seyssel … etc. C’est aussi un axe de transit vers Ambérieu et Bourg-en-Bresse. Le trafic y est donc important. C’est aussi un axe très fréquenté par les cyclistes. A priori pas trop de problèmes à la descente, quand leur vitesse leur permet de s’insérer sans trop de difficultés dans la circulation. Même si celle-ci se fait bien souvent à des vitesses excédant les 50 km/h autorisés. A la montée, plutôt raide, c’est une toute autre histoire. D’autant plus que la voie est étroite, tout  particulièrement à hauteur du ancien hameau de Côtefort, après le rond-point qui dessert le lotissement récent du même nom. Sur plusieurs dizaines de mètres, la route est effet quasiment contrainte entre des maisons ou des murs de soutènement des propriétés riveraines. Et pour couronner le tout, la zone est pleine urbanisation, avec plusieurs programmes immobiliers en cours sur le secteur même ou à proximité immédiate. Autant de logements qui vont augmenter la population et donc augmenter le trafic automobile.

 

 

Et, histoire de corser encore un peu l’affaire, la gestion de cette zone est du ressort de deux collectivités. Le conseil général pour ce qui concerne la partie au-dessus du rond-point de Côtefort, et la ville d’Aix-les-Bains pour la partie située en aval. Or les objectifs mais aussi les contraintes de ces deux collectivités ne se rejoignent pas forcément. Quand ils ne sont pas tout simplement contradictoires. Par exemple si le conseil général a pour quasi obligation de maintenir un axe routier important sur cette voie, la ville d’Aix-les-Bains, pour répondre aux attentes des riverains, viserait plutôt à essayer d’y réduire le trafic, ou a minima de le pacifier. D’après les responsables des services techniques municipaux d’Aix-les-Bains, la ville et le conseil général travailleraient cependant ensemble pour essayer de trouver des solutions. On leur souhaite bien du courage car le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation est compliquée à gérer, voire inextricable.

 

 

OÙ L’ON REPARLE DE LA VOIE SARDE ET DU CHEMIN AU FIL DE L’EAU


Quand on parle de la montée de Saint-Innocent et de cyclistes, on reparle inévitablement du projet de réouverture de l’ancienne voie sarde. Laquelle longe le flanc ouest de la colline de Corsuet depuis le bas de la côte. L’idée, évoquée depuis déjà plusieurs années, serait de rouvrir cette voie en la dédiant aux circulations douces (piétons et vélos).

 

 

VoieSarde.jpgPour le député-maire Dominique Dord, ce projet, porté entre autres par l’association ADRILAC, se heurte à un problème de fond : l’ancien chemin est situé sur des propriétés aujourd’hui privées. Nous invitons vivement les personnes intéressées par ce sujet à consulter le site internet d’ADRILAC à la catégorie Les Chemins. Mais aussi et surtout à prendre connaissance du dossier constitué par Louis Tissot, accessible toujours sur le site internet d’ADRILAC (cliquez ici pour un accès direct – format PDF 862 Ko). Pour ce qui est du problème posé par les propriétés privées, il ne nous semble guère insurmontable. Après tout sur les bords du lac, la collectivité a bien su se donner les moyens d’exproprier plusieurs propriétaires privés pour permettre la réalisation de logements dont un très grand nombre, au vu de leur prix de vente, peuvent difficilement être considérés comme répondant à une quelconque utilité publique. Alors s’il est possible d’exproprier des gens pour construire des logements hors de prix, ça ne doit pas être si compliqué que ça d’exproprier quelques personnes d’une toute petite partie de leurs terrains pour y faire passer une piste cyclable.

 

Pour autant, cette piste cyclable ne réglerait pas tout. Et notamment pas les problèmes d’intensité du trafic automobile et de vitesse excessive dans le secteur de Côtefort. Tout comme elle ne réglerait pas le problème d’une liaison cyclable entre Aix-les-Bains et la plage de la pointe de l’Ardre. Notamment pour les familles avec des enfants, mais aussi d’une façon plus générale pour tous les cyclistes occasionnels. Car si la montée et la descente sur le tracé de l’ancienne voie sarde pourraient se faire en toute sécurité, il en irait tout autrement pour rejoindre la pointe de l’Ardre depuis le sommet de Côtefort. Les aménagements le long du boulevard Gaston Mollex sont en effet très loin d’être à la hauteur, puisqu’ils se résument en gros à une bande cyclable de chaque côté de la route, simplement séparée par de la peinture au sol. Largement de quoi décourager la plupart des cyclistes occasionnels, peu enclins à emprunter sur plus de 1,5 km une route très fréquentée ne leur offrant aucune réelle protection.

 

Voila qui relance donc le débat sur le projet de chemin au fil de l’eau, devant relier Mémard à la pointe de l’Ardre le long des berges, avec une partie sur pilotis. Ce projet, également défendu par ADRILAC, ne prévoit pas une accessibilité du chemin aux vélos. Une situation jugée discriminatoire par les cyclotouristes, qui ont fait part de leur intention de porter l’affaire devant la justice afin d’obtenir gain de cause. L’avant-projet, dévoilé pour la première fois au public par la CALB le 19 novembre dernier, est d’ailleurs loin de faire l’unanimité, notamment à cause de son corridor de palissades sur les 300 premiers mètres au départ de Mémard. Un corridor que certains ont d’ores et déjà baptisé la nouvelle tranchée des baïonnettes. Au-delà de ces différents, on ne peut que regretter que, une nouvelle fois, le projet ait été monté sans réelle concertation. Et notamment sans que soient vraiment étudiées d’autres solutions alternatives ou complémentaires. Comme par exemple le percement d’un tunnel ferroviaire entre la baie de Grésine et celle de Mémard, qui permettrait de récupérer l’emprise de la voie ferrée sur cette partie des bords du lac pour y faire des voies piétonnes et cyclables. Le projet est certes plus coûteux, mais il est aussi plus ambitieux, et constitue sans doute une bien meilleure solution à plus long terme. Il est hélas aussi de moins en moins envisageable, au fur et à mesure que le secteur s’urbanise (notamment à l’ouest de la montée de Saint-Innocent). Il y a également l’idée d’un cheminement en passerelle le long de la voie ferrée. Solution déjà employée par d’autres communes françaises. Deux idées présentées par des personnes présentes dans le public le 19 novembre dernier, avec conviction et force arguments convaincants. Alors pourquoi la CALB les a-t-elle écartées d’emblée ?

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