Aussi incroyable que cela puisse paraitre, la réalité est bien ce qu’elle est. Pour ne pas sauver les thermes de la privatisation, Dord a proposé à l’état de les racheter pour … rien. Zéro. Nada. Queutchi. Pas un radis.
Et pour la Chambotte, Dord n’hésite pas à proclamer haut et fort qu’il faut la sauver « coûte que coûte ». La sauver de quoi, on se le demande. Mais ce qu’on sait, c’est que le « coûte que coûte » a un prix. Près de 2,5 millions d’euros.
Alors voila une bonne paire de choses sûres. Premièrement, puisque Dord juge que la Chambotte, son très modeste passé historique, et son importance très relative dans l’économie touristique du bassin aixois, valent d’être sauvés « coûte que coûte » pour 2,5 M€, justifier son offre à zéro euro pour le thermalisme aixois, avec son histoire séculaire, tout son patrimoine de plusieurs dizaines de millions d’euros, et son importance vitale pour l’économie de la ville et des environs, est injustifiable. Deuxièmement, le modeste restaurant de la Chambotte ne saurait en aucune façon valoir plus cher que les thermes Chevalley. Et c’est pourtant ce qui s’est produit. Une fois déduit la valeur des parkings, terrains, sources, blanchisserie … etc, des 3 M€ du prix de cession à Valvital, cette dernière peut se vanter d’avoir acquis l’établissement de Chevalley pour à peine 2 M€.
Acheter cher des biens dont la collectivité n’a pas forcément le besoin. Céder à bas prix son patrimoine. Et passer à côté d’une occasion historique de pouvoir continuer à écrire l’histoire thermale de la ville. Un bon résumé de plus de 10 ans de dordisme à Aix.
Cerise sur le gâteau : le rachat de la Chambotte, et tout le projet qui en découle, ont été fait sans que la moindre étude de marché sérieuse ne soit réalisée. Imaginez-vous un instant que Dord, Giroud et consorts auraient agi avec la même légèreté si l'argent dépensé avait du sortir de leurs poches ?