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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 07:45

Les repas servis aux enfants des cantines scolaires aixoises sont préparés par la société Scolarest, qui appartient au groupe Compass Group France. Société n’étant pas forcément le mot juste, puisqu’en réalité Scolarest n’est qu’une marque. Nous avons eu l’idée de remonter un peu le temps pour mettre en parallèle l’évolution de l’inflation française avec l’évolution du prix des repas dans les cantines scolaires de la ville. Verdict.

Notre comparaison porte sur la période qui va de 2003 à 2009, faute d’avoir retrouver des éléments plus anciens.

En 2003, il n’y avait que deux tarifs pour les cantines scolaires : 3,05 euros le repas pour le tarif normal, et 1,60 euros pour le tarif modérateur (le CCAS complétant à hauteur de la différence, soit 1,50 euros). Depuis la rentrée 2009, le tarif normal se monte à 4,80 euros le repas. Il faut compter 3,70 euros au tarif dit réduit, et 1,90 euros pour le tarif modérateur. Le bénéfice de l’un ou l’autre des tarifs se faisant en fonction du quotient familial de chacun.

En 6 ans, le tarif modérateur a donc augmenté de +19%. Le tarif désormais dit réduit a lui augmenté de +20% (par rapport à l’ancien tarif unique). Et enfin le tarif normal décroche la palme avec +55% d’augmentation par rapport au tarif unique de 2003 (pourcentages arrondis).


Surprise, sur la même période, l’inflation cumulée n’a pour sa part que tout juste dépassé les +10%.

Traduction concrète : de 2003 à 2009, les tarifs « sociaux » (réduit et aidé) des restaurants scolaires aixois ont grimpé 2 fois plus vite que l’inflation. Le tarif « normal » battant pour sa part tous les records avec une augmentation 5 fois plus rapide que l’inflation !


Nous n’avons malheureusement pas réussi à retrouver les bilans du groupe Compass Group France sur la même période. Mais, à titre indicatif, le groupe en question a cumulé, sur ses trois derniers exercices comptables pour lesquels les bilans sont accessibles (2006, 2007 et 2008), un bénéfice net de 92 millions d’euros (impôt sur les sociétés déduit).

Il nous semble qu’il manque quelques éléments dans les slogans que diffuse Scolarest sur son site internet (voir exemples ci-dessous). Il nous semble que des slogans comme Nous donnons tous les jours le meilleur de nous-mêmes pour augmenter nos bénéfices ou encore Chaque repas supplémentaire servi fait la fierté de nos actionnaires et contribue à augmenter leurs dividendes ne seraient pas déplacés, tant ils collent à la réalité

A quand des cantines autogérées dans nos écoles ? Ou tout simplement à quand le retour d'un service public de préparation des repas ?

 

 


Deux exemples de slogans visibles sur le site internet de Scolarest. Celui de droite est particulièrement soigné :

des grands mots mis bout à bout mais sans le moindre sens (avec en prime une faute d'accord qu'on vous laisse chercher)

 

Scolarest1.jpg  Scolarest2.jpg

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commentaires

S
<br /> <br /> Scolarest met en avant Aix-les-bains sur son site pour le déjeuner bio/semaine dans les groupes scolaires de la ville. (lire ici) C'est vrai que à mon avis c'est un point positif (à<br /> signaler car très peu nombreux...) pour Aix.<br /> <br /> <br /> Cependant il est à nuancer avec ces quelques pistes de réflexion, en plus de la vôtre qui traitait de l'aspect financier et de dépendance de grands groupes privés :<br /> <br /> <br /> A-t-on l'information sur la provenance des aliments bio fournis par Scolarest ?<br /> <br /> <br /> Pourquoi ne pas prévoir d'augmenter chaque année d'une journée en plus avec comme objectif des cantines 100% bio en 2014 ? (avec une part la plus importante possible en produits locaux et bio...)<br /> <br /> <br /> Faire du bio c'est bien mais du bio local, ce serait le top ! Car comme vous le savez cela consomme beaucoup d'énergie et en particulier du pétrole. D'ici à 2015, de plus en plus d'experts s'accordent à prévoir un choc pétrolier, même des proches du président Obama, et donc par conséquence entre autres d'approvisionnement<br /> alimentaire vu que le coût du transport flambera et sera donc répercuté sur les aliments venant de loin... donc autant si préparer dès maintenant... sans parler aussi du fait que les pesticides<br /> sont issus de la chimie du pétrole et que donc leur prix aussi augmentera sensiblement. Alors n'attendons pas d'être dans le mur, agissons dès maintenant !<br /> <br /> <br /> Pour favoriser l'alimentation en bio localement, il faudrait pour cela garder des terrains localement et favoriser l'installation d'agriculteurs et arrêter de bétonner.<br /> <br /> <br /> Le saviez-vous ? Si elle n’est plus approvisionnée par camions l’Ile-de-France ne dispose que de quelques jours d’autonomie alimentaire.<br /> Dans sa production, l’Ile-de-France est autonome à 26 % seulement pour ses besoins en pommes de terre, 0,5 % pour la viande, 10 % pour les légumes frais, 1,5 % pour les fruits (à l’exception des<br /> pommes 5,5 %), 1 % pour le lait, 12 % pour les œufs. En revanche, elle est autonome à 159 % pour le blé et 117 % pour le sucre…<br /> <br /> L’autonomie globale de la France pour les légumes frais et les fruits n’est que de 91% et 59% (à l’exception des pommes 166%)... Pour en savoir plus, découvrez « Terre d’Avenir »<br /> d’Emmanuel Bailly et Philippe Desbrosses.<br /> <br /> <br /> Il serait intéressant de connaître ces chiffres pour chaque département et savoir nous localement...<br /> <br /> <br /> Je vous invite à lire cette page très intéressante qui propose plein d'idées et en particulier celle de recréer un périmètre de souveraineté alimentaire : http://www.solutionslocales-lefilm.com/des-idees-pour-agir<br /> <br /> <br /> Je partage votre avis de cet article qu'il pourrait effectivement être judicieux d'un retour du service public de préparation des repas ou d'un service de cantines autogérées.<br /> <br /> <br /> Et je pense aussi que comme mesure plus juste socialement, il faudrait augmenter le nombre de catégories de tarifs en fonction du quotient familial.<br /> <br /> <br /> Pour finir, voici un lien utile pour les gens intéressés pour demander à leur maire de mettre en place du bio dans leur cantine : http://www.ouiaubiodansmacantine.fr/<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> Du BIO local, on ne peut pas dire que DORD n'en fasse pas ! La preuve, ça fait des années qu'il vend tous les terrains disponibles à des promoteurs immobiliers. Quel rapport avec le BIO ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ah pardon, excusez-nous, on pensait que BIO ça voulait dire Bénéfice Immobilier en Or ... errare humanum est !<br /> <br /> <br /> <br />