11 janvier 2009
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Miracle de Noël : le commerce aixois se porte bien et l'année 2008 a été franchie sans dommages. Curieux, il y a seulement deux mois, un hebdomadaire papier local faisait son gros titre sur le commerce aixois qui se portait mal. Allez comprendre !
Le 24 octobre dernier, l'Essor Savoyard "frappait" fort avec ce gros titre en une : Interview de Marina Ferrari - Le commerce aixois se porte mal. Un gros titre alarmiste suivi dans les pages intérieures d'une longue interview de l'adjointe au commerce, interview d'ailleurs beaucoup plus consacrée à la stratégie politico-politicienne du MoDem savoyard qu'au commerce aixois.
D'ailleurs l'article en question n'avait pas fait grand bruit. Sauf peut-être à l'occasion de la réunion de quartier du centre ville où, interpelée par un commerçant présent dans la salle, Marina Ferrari avait bredouillé quelques vagues excuses arguant que c'était la presse qui avait mal interprété ses propos.
Incident clos, pour reprendre une formule chère à l'UMP.
Cette fois-ci, c'est l'Hebdo de Savoie qui s'y colle, et qui consacre une pleine page au commerce aixois. Avec en premier lieu une "analyse" de la situation par la rédaction du journal. Puis une interview de Valérie Pandelis, présidente de la FAAC. Et enfin une autre interview groupée de Marina Ferrari, adjointe au commerce, et de Pascal Giraud, responsable du FISAC.
Et tout ce petit monde est formel : 2008 a été somme toute une année relativement bonne, et les perspectives pour 2009 ne s'annoncent absolument pas comme moroses.
Confrontés à autant de bonnes nouvelles à la fois, on s'apprêtait à aller déposer des cierges pour remercier le petit Jésus d'y être allé de son miracle de Noël, en transformant en seulement deux mois un commerce aixois qui se portait mal en un commerce aixois qui se porte bien.
Et puis, pris de doutes, on a pris le temps de relire les articles de l'Hebdo des Savoie.
Ce qui permet de relever quelques remarques pour le moins intéressantes. Par exemple, répondant à la question de l'Hebdo des Savoie "Quelle fut la tendance générale (NDLR : en 2008) pour le commerce aixois ?", Valérie Pandelis répond "C'est difficile de se prononcer car nous ne connaissons pas les chiffres".
Même son de cloche pour Marina Ferrari et Pascal Giraud, qui avouent "ne pas connaître les chiffres officiels fournis par la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie)".
Voila qui met pas mal de plomb dans l'aile dans le diagnostic de bonne santé du commerce aixois fait par ces trois personnes. En l'absence de chiffres concrets, sur quoi se base donc ce diagnostic ?
Et bien pour ce qui concerne Valérie Pandelis, elle a "l'intuition qu'on ne s'en tire pas si mal que ça sur Aix les Bains" (1). Quant à Marina Ferrari, elle évoque "une tendance qui serait à une certaine stabilité voire même à une petite hausse". Fichtre ! Voila des arguments de haut vol, incontestables, irréfutables, et qui ne laisse pas la moindre place au doute !
Pour pimenter le tout et faire prendre la sauce, l'adjointe au commerce n'hésite pas à affirmer que "l'on voit de plus en plus de suisses, de chambériens et d'annéciens dans nos rues". Bigre, mais comment fait-elle pour les repérer d'un seul coup d'oeil et distinguer à coup sûr un quidam aixois d'un quidam venu d'ailleurs ? Peut-être au petit sourire narquois que "l'étranger" affiche en pensant qu'il a la chance de ne pas devoir se coltiner de pareils fardeaux à la tête de sa ville ...
A bien y réfléchir, ce diagnostic de bonne santé sent l'intox à plein nez, et demanderait à être étayer par des arguments concrets, précis et solides qui pour le moment lui font cruellement défaut.
Ce qui renforce le sentiment d'intox, c'est qu'on retrouve dans les articles publiés par l'Hebdo des Savoie des thèmes chers au député-maire aixois et à son service de communication. Par exemple le "commerce aixois aurait tiré son épingle du jeu". "Tirer son épingle du jeu" : une formule déjà maintes fois employée dans les communications municipales, notamment à propos du tourisme.
Encore plus marquant, le thème de "l'ouverture de la nouvelle autoroute Genève-Cruseilles qui ouvre de belles perspectives de par la venue d'une nouvelle clientèle suisse ou frontalière". Ou encore le "thermalisme de bien-être qui attire de nouveaux visiteurs à Aix" (2). Chacun reconnaitra là des thèmes très chers au coeur de Dominique Dord, pour qui l'avenir du thermalisme aixois, c'est le bien-être, et l'avenir de la ZAC des bords du lac, ce sont de riches travailleurs suisses et frontaliers qui viendront habiter Aix les Bains.
Bref, vous l'aurez compris, ces articles de l'Hebdo des Savoie ressemblent à s'y méprendre à une nouvelle opération "on nous prend pour des quiches" menée tambour battant par les pros de la comm' de la mairie.
En un sens, c'est presque rassurant de se dire qu'il y a des choses qui décidément ne changent jamais ...
(1) Tout comme Dord en 2007 avait l'intuition (qu'il présentait comme une certitude) que 2007 ou 2008 serait l'année du rebond pour le thermalisme aixois ?
(2) L'activité bien-être représente moins de 3% du chiffre d'affaires des TNAB, malgré sa soit disant "explosion", et malgré la baisse du chiffre d'affaires des cures médicalisée.
Le 24 octobre dernier, l'Essor Savoyard "frappait" fort avec ce gros titre en une : Interview de Marina Ferrari - Le commerce aixois se porte mal. Un gros titre alarmiste suivi dans les pages intérieures d'une longue interview de l'adjointe au commerce, interview d'ailleurs beaucoup plus consacrée à la stratégie politico-politicienne du MoDem savoyard qu'au commerce aixois.
D'ailleurs l'article en question n'avait pas fait grand bruit. Sauf peut-être à l'occasion de la réunion de quartier du centre ville où, interpelée par un commerçant présent dans la salle, Marina Ferrari avait bredouillé quelques vagues excuses arguant que c'était la presse qui avait mal interprété ses propos.
Incident clos, pour reprendre une formule chère à l'UMP.
Cette fois-ci, c'est l'Hebdo de Savoie qui s'y colle, et qui consacre une pleine page au commerce aixois. Avec en premier lieu une "analyse" de la situation par la rédaction du journal. Puis une interview de Valérie Pandelis, présidente de la FAAC. Et enfin une autre interview groupée de Marina Ferrari, adjointe au commerce, et de Pascal Giraud, responsable du FISAC.
Et tout ce petit monde est formel : 2008 a été somme toute une année relativement bonne, et les perspectives pour 2009 ne s'annoncent absolument pas comme moroses.
Confrontés à autant de bonnes nouvelles à la fois, on s'apprêtait à aller déposer des cierges pour remercier le petit Jésus d'y être allé de son miracle de Noël, en transformant en seulement deux mois un commerce aixois qui se portait mal en un commerce aixois qui se porte bien.
Et puis, pris de doutes, on a pris le temps de relire les articles de l'Hebdo des Savoie.
Ce qui permet de relever quelques remarques pour le moins intéressantes. Par exemple, répondant à la question de l'Hebdo des Savoie "Quelle fut la tendance générale (NDLR : en 2008) pour le commerce aixois ?", Valérie Pandelis répond "C'est difficile de se prononcer car nous ne connaissons pas les chiffres".
Même son de cloche pour Marina Ferrari et Pascal Giraud, qui avouent "ne pas connaître les chiffres officiels fournis par la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie)".
Voila qui met pas mal de plomb dans l'aile dans le diagnostic de bonne santé du commerce aixois fait par ces trois personnes. En l'absence de chiffres concrets, sur quoi se base donc ce diagnostic ?
Et bien pour ce qui concerne Valérie Pandelis, elle a "l'intuition qu'on ne s'en tire pas si mal que ça sur Aix les Bains" (1). Quant à Marina Ferrari, elle évoque "une tendance qui serait à une certaine stabilité voire même à une petite hausse". Fichtre ! Voila des arguments de haut vol, incontestables, irréfutables, et qui ne laisse pas la moindre place au doute !
Pour pimenter le tout et faire prendre la sauce, l'adjointe au commerce n'hésite pas à affirmer que "l'on voit de plus en plus de suisses, de chambériens et d'annéciens dans nos rues". Bigre, mais comment fait-elle pour les repérer d'un seul coup d'oeil et distinguer à coup sûr un quidam aixois d'un quidam venu d'ailleurs ? Peut-être au petit sourire narquois que "l'étranger" affiche en pensant qu'il a la chance de ne pas devoir se coltiner de pareils fardeaux à la tête de sa ville ...
A bien y réfléchir, ce diagnostic de bonne santé sent l'intox à plein nez, et demanderait à être étayer par des arguments concrets, précis et solides qui pour le moment lui font cruellement défaut.
Ce qui renforce le sentiment d'intox, c'est qu'on retrouve dans les articles publiés par l'Hebdo des Savoie des thèmes chers au député-maire aixois et à son service de communication. Par exemple le "commerce aixois aurait tiré son épingle du jeu". "Tirer son épingle du jeu" : une formule déjà maintes fois employée dans les communications municipales, notamment à propos du tourisme.
Encore plus marquant, le thème de "l'ouverture de la nouvelle autoroute Genève-Cruseilles qui ouvre de belles perspectives de par la venue d'une nouvelle clientèle suisse ou frontalière". Ou encore le "thermalisme de bien-être qui attire de nouveaux visiteurs à Aix" (2). Chacun reconnaitra là des thèmes très chers au coeur de Dominique Dord, pour qui l'avenir du thermalisme aixois, c'est le bien-être, et l'avenir de la ZAC des bords du lac, ce sont de riches travailleurs suisses et frontaliers qui viendront habiter Aix les Bains.
Bref, vous l'aurez compris, ces articles de l'Hebdo des Savoie ressemblent à s'y méprendre à une nouvelle opération "on nous prend pour des quiches" menée tambour battant par les pros de la comm' de la mairie.
En un sens, c'est presque rassurant de se dire qu'il y a des choses qui décidément ne changent jamais ...
| N'ayant à notre disposition pas plus de chiffres que les personnes citées dans cet article, on se gardera bien de porter un quelconque jugement sur l'état réel du commerce aixois. Il nous semble simplement que les personnes en question seraient bien avisées de faire de même. |
(1) Tout comme Dord en 2007 avait l'intuition (qu'il présentait comme une certitude) que 2007 ou 2008 serait l'année du rebond pour le thermalisme aixois ?
(2) L'activité bien-être représente moins de 3% du chiffre d'affaires des TNAB, malgré sa soit disant "explosion", et malgré la baisse du chiffre d'affaires des cures médicalisée.
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