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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 07:50

osotogari.jpgLa création d’un dojo départemental dans les anciens thermes était une de promesses électorales de l’équipe Dord. Qui en avait même fait son « chantier prioritaire n°27 ». Priorité grillée … dès la rentrée 2008, six petits mois après l’élection de l’équipe en question.

Motif invoqué : la crise financière. Laquelle a fort bon dos, et n’est pas à usage unique. Ainsi, c’est toujours sur l’argument de la crise financière que l’équipe Dord s’appuie pour « justifier », là encore dès 2008, l’annulation d’un autre de ses « chantiers prioritaires ». Le n°22, à savoir le déplacement de la bibliothèque au 3ème étage des anciens thermes, et sa modernisation.

L’argument financier a bien du mal à tenir la route. Par exemple, le coût final pour la ville du projet concernant la bibliothèque était estimé à un million d’euros par Dominique Dord. Il n’aura échappé à personne que début 2009, la ville a déboursé un peu plus d’un million d’euros pour le réaménagement du carrefour du Rondeau, avenue du Grand Port. Et rebelote début 2010, avec cette fois l’aménagement de la rue de Chambéry. Autrement dit, la ville peut se permettre de dépenser des millions d’euros de ci de là.

Certes, la réalisation d’une « grande opération annuelle de voirie » faisait aussi partie des chantiers prioritaires de l’équipe Dord. Mais en l’occurrence, en 28ème position. C'est-à-dire derrière le dojo (27ème position) et derrière la bibliothèque (22ème position). Si des arbitrages financiers se sont avérés nécessaires, du fait de la crise, il eut été logique qu’il se fasse dans l’ordre de priorité du programme électoral. Et donc de maintenir la modernisation de la bibliothèque, ainsi que la réalisation du dojo, et de différer à des jours meilleurs les grandes opérations de voirie. Or c’est exactement le contraire qui a été fait. Voila une bien curieuse façon de respecter les engagements pris devant les électeurs.

ProgrammeDord2008-22-27.jpgEt on parle bien d’engagements. Car nul condition suspensive ne figurait sur le programme distribué par l’équipe Dord pendant sa campagne de 2008. Lequel constitue donc un engagement ferme à moderniser la bibliothèque en la déplaçant dans les anciens thermes, et à installer, également dans les anciens thermes, un dojo départemental.

Nulle part dans ce programme, vous ne trouverez une allusion à l’obtention ou la non obtention de telle ou telle subvention qui conditionnerait la réalisation du dojo départemental. Nulle part. C’est pourtant l’argument servi aujourd’hui par le député-maire : si le projet de dojo est bel et bien abandonné explique-t-il désormais, c’est parce que les financements extérieurs ne sont pas suffisants, tout comme la subvention accordée à la ville. Pour une équipe qui se dit championne de la chasse aux subventions, voila un sévère constat d’échec.


QUESTION SUBSIDIAIRE
Quel est l’autre point commun entre ces deux promesses, hormis le fait d’avoir été toutes deux abandonnées en moins d’un semestre de pouvoir ?

Elles concernent toutes les deux l’implantation de services publics au sein des bâtiments des anciens thermes. De là à penser que les services publics en question ne sont pas les bienvenus en ces lieux, il n’y qu’un pas. On en sera peut-être bientôt plus, puisqu’il parait qu’un repreneur se serait déjà présenté pour les anciens thermes.

Une annonce du député-maire à laquelle il convient de réfléchir en conservant à l’esprit que, à l’instar des joueurs d’échecs, les politiques ont souvent deux voire trois coups d’avance quand ils avancent leurs pions.


POUR LE FUN
Devinez quel autre chantier cohabitait avec la réalisation du dojo départemental au titre du « chantier prioritaire n°27 » de l’équipe Dord en 2008 ! Même si vous ne vous appelez pas Emile, on vous le donne quand même : la rénovation du centre nautique !

Elle est bien bonne celle là non ? Car à peu près un an après avoir été réélu en promettant de rénover le centre nautique, Dominique Dord lançait le transfert de la gestion du dit centre nautique … à la CALB. Ou comment se débarrasser à peu de frais d’une promesse encombrante.

Punaise, il ne doit pas falloir s’amuser à le défier à la belote : ce gars-là, il est trop fort pour la défausse !

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 07:46

« Nous n’augmenterons pas les impôts ! ». Voila une phrase que le député-maire aixois se plait à marteler à qui veut ou ne veut pas l’entendre. Réalité ou fiction, peu importe, pour ce qui concerne en tout cas cet article. Ce qui nous intéresse ici, ce sont d’autres augmentations. Des augmentations autour desquelles l’équipe de la majorité municipale fait peu de publicité, bien au contraire.

Il y a eu par exemple l’augmentation des tarifs des restaurants scolaires. Une première augmentation en janvier 2009, suivie d’une seconde en septembre de la même année. Résultat, pour certains une hausse record de +42% en un an. Malgré cela, il parait, d’après Monsieur Dord, que les cantines scolaires aixoises sont entre 15 et 30% moins chères que leurs voisines chambériennes ! Il parait, mais les chiffres disent le contraire (lire Lien.gif Les cantines scolaires aixoises sont-elles moins chères que celles de Chambéry ? Pas vraiment ...).

Il y a eu aussi, et de façon encore plus discrète, l’augmentation des tarifs des centres de loisirs entre 2008 et 2009. En moyenne, +5,9% sur les tarifs des ½ journées et des activités pour les aixois. Et, toujours en moyenne, +5,5% sur les tarifs des repas.

CentresLoisirs.jpg

Rebelote en 2010, avec de nouvelles augmentations sur les tarifs des centres de loisirs. Mais pour noyer le poisson, la mairie a trouvé un truc imparable : elle passe de quatre à cinq tranches de quotient familial, regroupe en un tarif unique les sept tarifs existants jusqu’alors par type d’activité, et revoit en plus à la baisse les seuils des tranches de quotient familial. Résultat : toute forme de comparaison devient quasiment mission impossible.

Il n’empêche, pour la majeure partie des familles aixoises, ces nouveaux tarifs se traduisent par une augmentation de près de +18% du prix du repas par rapport à 2009. Et de plus de +25% par rapport à 2008.

Quant au tarif désormais unique1 de la ½ journée pour les enfants aixois, si on le compare au tarif moyen précédent hors activités « exceptionnelles » (patinoire, bowling, équitation, ski, quad, laser game, grandes sorties …), il est lui aussi l’objet d’une inflation conséquente : +36% par rapport à 2009, et +44% par rapport à 2008.

Ca risque de grincer des dents dans pas mal de foyers aixois. Et à la fin de l’année 2010, certaines familles aixoises risquent fort d’être confrontées à une dépense en très nette augmentation par rapport à 2009, pour un montant susceptible de représenter des dizaines voire des centaines de fois « l’économie » réalisée grâce à la « baisse » ou à la non augmentation des taux des impôts locaux depuis 2002.



1 Unique quelle que soit l’activité proposée pendant la ½ journée en question
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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 07:44

UDS.jpgL’Université de Savoie accueillait hier un colloque intitulé « Le principe de sincérité en finances publiques », organisé par le Centre de Droit Public et Privé des Obligations et de la Consommation  (CDPPOC) de la Faculté de Droit et d'Economie de Chambéry, en partenariat avec la SFFP, la Fondafip et le Cerff.

Nous avons eu l’information trop tard pour pouvoir nous rendre à ce colloque sûrement passionnant. Quel dommage ! Il parait que le premier magistrat aixois devait y faire une intervention sur le thème « Comment verser des subventions publiques à des entreprises privées, en toute sincérité, mais sans aucun fondement légal ».

Ah la la, on s’en veut vraiment d’avoir raté ce grand moment !

Vite Monsieur le député-maire, organisez une séance de rattrapage sur Aix les Bains !

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 07:40

wall-street.gif« 2009 a été une année pourrie ». Aux yeux de Dominique Dord en tout cas. Qui en a fait son leitmotiv en fin d’année 2009, et en début d’année 2010. Notamment à l’occasion de ses diverses cérémonies des vœux.

2009, année « pourrie ». Derrière cette expression se cache des mots beaucoup plus durs, que la majorité municipale aixoise n’au eu cesse de nous seriner tout au long du dernier trimestre 2009. De la « crise fiscale sans précédent » à la « crise fiscale d’une violence inouïe », tout y est passé.

Mais il y a des gens pour qui 2009 n’aura pas vraiment été une année « pourrie ». Loin s’en faut même. C’est ainsi que les quelques 3.500 opérateurs de marchés boursiers (traders) exerçant en France vont se partager au mois de mars la modique somme de 900 millions à 1 milliard d’euros de bonus. Et encore ne s’agit-il là que des bonus perçus en France.

Soit au total, l’équivalent de plus 62.000 années de salaire d’un smicard. Soit également un bonus moyen par trader représentant 17 années de salaire d’un smicard.

traders.jpgEt on rappelle qu’il s’agit de bonus, qui viennent s’ajouter aux salaires déjà conséquents, parfois astronomiques, perçus par les traders.

Et tout ça pourquoi ? Ces gens là ont-ils créé des emplois ? Ont-ils sauvé de la faillite des entreprises en difficulté ? Ont-ils contribué à la réduction de la pauvreté ou de la faim dans le monde ? … etc. Non, rien de tout ça. Ils ont juste spéculé. Tantôt sur les devises. Tantôt sur une entreprise. Tantôt sur des matières premières. Tantôt sur des denrées alimentaires. Ils n’ont absolument rien créé.

En fait, Dominique Dord a raison : 2009 aura bel et bien été une année « pourrie ». Pourrie jusqu’à la moelle même. Mais pas plus que les précédentes, et hélas sans doute pas plus que celles à venir non plus. Une année ou un quart de la population mondiale aura crevé de faim et de misère. Une année ou l’immense majorité des terriens aura trimé pour des salaires dérisoires, afin qu’une infime minorité puisse s’en mettre plein les fouilles, à ne plus savoir qu’en faire.

Et après ça, on feindra encore de s’étonner que des « fanatiques » de tous bords aillent se faire exploser contre les Twin Towers ou au cœur de la « City » londonnienne.

Oui il a raison notre député-maire de dire que 2009 aura été « pourrie ». Mais quand il dit ça, pour sa part, il pense aux appartements de luxe qui ne se sont pas construits sur Aix, où qui s’y sont mal vendus. Il pense aussi aux casinos qui n’ont pas fait autant de bénéfice que l’année précédente. Chacun ses priorités. Et si certains n’ont pas les moyens de se payer ne serait-ce que des rillettes Bordeau Chesnel, et bien tant pis pour eux !

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 07:49

Voila un article qui ne nous aura pas demandé beaucoup d’efforts. Pour tout dire, deux captures d’écran, et deux traits rouges …

C’est amplement suffisant pour mettre en évidence le grand écart entre la promesse de 2008 (installation d’un dojo départemental aux thermes) et la réalité de 2010 (à savoir zéro euro de budget pour le dit dojo toujours pas réalisé, et autant -si on peu dire !- pour les bâtiments des anciens thermes qui devaient accueillir ce dojo).

Deux images qui « parlent » d’elles-mêmes. Avec des guillemets car, comme de bien entendu, la majorité aixoise est bien silencieuse à ce sujet. Tout comme sur les autres belles promesses parties en fumée presque aussi vite qu’elles avaient été formulées (salle des fêtes, suppression des trains de marchandises, couverture du théâtre de verdure, 40.000 curistes à Aix les Bains, 500 puis 1.000 étudiants à Aix, médiathèque … etc.).

Tant que les aixois continuent de gober, pourquoi se priver !?

 


En images, la promesse de 2008 ...

DojoPromesse2008.jpg

 

... et la réalité de 2010 !

DojoBudget2010.jpg


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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 07:45

Sincèrement, on croyait avoir déjà tout vu en matière d’assistance juridique de la ville. Naïfs que nous sommes. Voila que c’est reparti pour un tour. Et de plus belle !

La coupe semblait pourtant déjà bien pleine. Avec des honoraires en constante augmentation depuis 2002 : environ 12.000 euros HT par an à l’époque, plus de 80.000 euros HT par an pour le marché 2008-2009. Avec au passage en 2007 un avenant augmentant brusquement le nombre d’heures prévues (et le montant des honoraires) de +50%, à la demande du cabinet d’avocats, au prétexte de le forte de demande de communication en période électorale (sic) !

Avec toujours au passage un marché 2008-2009 qui augmente de +25% en nombre d’heures (450 heures par an contre 360 pour le précédent marché 2006-2007) et de +122% en montant (80.000 euros HT par an contre 36.000 euros HT). Soit une augmentation de +77% du taux horaire facturé par le cabinet d’avocats, pour une prestation strictement identique.

Des augmentations auxquelles aucun élu de la majorité, actuelle comme précédente, n’a trouvé quoi que ce soit à redire. Pas plus en séance du conseil que lors des réunions de la commission des finances. Il est vrai que quand on accepte de faire payer une place de parking 100.000 euros aux contribuables aixois (cf le projet du Bd Wilson), on ne doit pas trop se préoccuper d’une "petite" augmentation de +77% du taux horaire des avocats conseils de la ville !

Bref, oui, on croyait avoir tout vu. Et bien non. Le marché public d’assistance juridique arrivait à échéance le 31 décembre dernier. Bizarrement, aucun renouvellement n’était en vue. Nous avions même ironisé sur ce sujet (lire par ailleurs Lien.gif Aix les Bains : des nouvelles du « petit M’Pajp »). Et voila que la ville lance une nouvelle consultation pour la période 2010-2011. A se demander si par hasard les services de la ville n’avaient pas oublié l’échéance du marché, et que ce soit la lecture de nos articles qui leur ait rappelé !

Et figurez-vous que le nouveau marché porte cette fois non plus sur 360 heures annuelles, comme en 2006-2007, pas plus que sur 450 heures annuelles, comme en 2008-2009, mais sur 650 heures annuelles cette fois ! Soit encore près de 45% d’augmentation pour le volume d’heures.

Il faudra attendre les réponses des candidats, et la décision du prochain conseil municipal de mars, pour connaître le budget correspondant. Si le taux horaire demeure le même que pour le précédent marché (environ 177 euros HT de l’heure), le budget annuel dépassera les 115.000 euros HT. Et ce hors honoraires relatifs à la gestion des contentieux.

Quand on pense qu’à côté de ça le maire ne cesse d’appeler ses services à la modération, et fait tout pour contenir voir réduire leurs budgets de fonctionnement, on se dit que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Et l’on voit sans mal quels sont les services prioritaires.

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 07:43

ManagementModerne.jpgLe marché public n’est pas encore passé, mais à moins que l’appel d’offres ne soit déclarer infructueux, les cadres municipaux auront bientôt le droit à des formations en management.

Des formations qui devraient en principe débuter en 2010, pardon « dès » 2010, pour reprendre la terminologie officielle, et s’étaler sur trois ans.

Au programme, le rôle du cadre (à ne pas confondre avec le drôle du quart comme on dit dans la marine), le management individuel et les fiches de poste. Au programme également, mais encore en option pour le moment, le management collectif, ou encore l’accompagnement de l’équipe de direction.

Autant d’éléments qui devraient introduire quelques nouveautés dans l’organisation du travail au sein de la mairie, et dans la gestion du personnel. En règle générale, le couple management individuel + fiche de poste enfante d’un petit prénommé « entretien annuel d’évaluation ». Autrement dit un point annuel fait entre chaque membre du personnel, et son cadre responsable (ou un autre cadre).

Question bête : mais qui va donc évaluer les cadres eux-mêmes ? Et notamment les élu(e)s de haut rang, qui chapeautent parfois des services entiers. Et qui va évaluer le maire ?

Espérons en tout cas que cette formation au management sera l’occasion pour certains d’apprendre quelques bonnes pratiques. Comme par exemple celle qui consiste à proposer à un cadre en disponibilité d’occuper les postes qui se créent et qui relèvent de sa compétence.

Une bonne pratique assez oubliée depuis plusieurs années à la mairie aixoise. C’est ainsi qu’un ancien cadre du temps d’André Grosjean se trouve toujours être en disponibilité 14 années plus tard. Et ce malgré la création, du temps de Dominique Dord, de plusieurs postes que l’intéressé aurait très bien occuper. En lieu et place de quoi, le gestionnaire d’exception qui préside aux affaires municipales a préféré le laisser sur la touche, quitte à continuer à faire supporter par la collectivité le coût de cette mise à l’écart, soit à peu près 70.000 euros par an.

Faites le compte par vous-même : environ 70.000 euros par an depuis 1996, et encore cinq ans à tirer jusqu’à la retraite1, ça nous fait donc à la louche 70.000 euros x 18 ans = 1.260.000 euros payés par la collectivité pour RIEN !

A n’en pas douter, une bonne formation en management s’avère donc très fortement utile, voire indispensable. Sauf que bien évidemment, les grands pontes de la place Mollard n’en retireront sûrement pas la substantifique moelle. Et continueront de faire payer à la collectivité le coût d’un cadre en inactivité, afin de pouvoir continuer à embaucher des amis politiques dans le besoin.




1 Le cadre en question ayant fait valoir son droit à « congé spécial » (si si, un congé, après autant d’années d’inactivité …), lequel n’a pas pu lui être refusé.
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 07:53

PiscineAix-1.jpgPourtant prévu de longue date, le transfert du centre nautique d’Aix les Bains à la CALB peine à se faire. D’un côté le montant des travaux à réaliser pour la rénovation apparaît comme bien plus élevé que prévu. De l’autre, le personnel rechigne à accepter son nouveau statut.

 

Que le centre nautique d’Aix les Bains soit d’intérêt intercommunal, et pas uniquement municipal, pourquoi pas. Ce que l’on voit moins en revanche, c’est pourquoi ce constat est survenu brutalement, surgissant de nulle part, peu de temps après que le député-maire de la ville centre se soit faire élire président de la CALB.

L’explication de ce phénomène aussi soudain qu’inexpliqué se trouve peut-être dans les méandres financiers de la gestion de cet équipement de loisirs. Nul besoin en effet d’être un spécialiste pour s’apercevoir que  la piscine aixoise aurait besoin d’un sérieux coup de jeune : il suffit pour cela de la fréquenter. Il faut sans doute en revanche un œil un peu plus averti pour évaluer « l’ampleur des dégâts », c'est-à-dire l’ensemble des travaux à effectuer. Des travaux que la ville estimait pour sa part à un ou deux millions d’euros. Seulement voila, si on en croit nos confrères du Journal d’Aix les Bains[1], généralement bien informés, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la facture prévisionnelle aurait fait un sacré bon en avant, en passant de deux à cinq millions d’euros. Cette nouvelle évaluation étant cette fois l’œuvre non plus de la ville d’Aix les Bains, mais de la CALB.

Vous nous direz que c’est un peu la même chose, vu que les deux collectivités ont le même homme à leur tête. Certes, mais avoir deux casquettes n’a jamais empêché personne de faire des petits arrangements entre « amis ». Personne, et surtout pas un homme politique.


PiscineAix-2.jpgSi les dents de quelques élus des autres communes de la CALB grincent un peu, du côté des personnels, ça coince carrément. Le changement de statut ne passe pas. Certes la CALB paie un peu mieux, mais en contrepartie elle ne reconnaît plus la pénibilité du travail (bruit, milieu chloré), et voudrait imposer une flexibilité du temps de travail, avec des semaines à 48 heures en saison estivale.

On est passé tout prêt d’un mouvement de grève en ce début d’année. Un mouvement évité de justesse, après que Dominique Dord ait pris lui-même les choses en main[2]. Depuis, le dialogue qui avait été rompu entre la CALB et les personnels, a repris. Et la porte des négociations a été rouverte. Bravo est-on tenté de dire de prime abord.


Sauf que, en y réfléchissant bien, on a le sentiment que le pompier qui vient aujourd’hui éteindre l’incendie est le même que celui qui l’a allumé. La CALB n’a en effet pas changé de président depuis que la décision du transfert du centre nautique a été prise, mais pourtant aucune discussion avec les personnels n’a été entreprise avant le clash de début janvier 2010, au moment du transfert effectif.

Voila qui rappelle étrangement un autre clash survenu un autre début janvier. 2009 celui-là. Avec les personnels des thermes nationaux sommés pendant les fêtes de fin d’année de choisir entre statut public et statut privé. Là encore, la méthode est la même : aucune préparation, aucune anticipation, on met les personnels devant le fait accompli tout en leur mettant la pression pour le choix de leur statut. Pour les thermes, on connaît le résultat de cette impréparation : plusieurs semaines de mouvement social, une manifestation dans les rues aixoises, l’occupation de la mairie, et un beau gaspillage d’argent avec des fonctionnaires payés à rester chez eux pendant que des salariés de statut privé les « remplacent » dans l’établissement. Espérons que cette expérience douloureuse ne se renouvelle pas pour la piscine.




[1] lire leur article du 7 janvier 2010
[2] comme quoi il ne s’occupe pas que de l’habitat urbain
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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 07:34

Il y a quelques jours (lire par ailleurs Lien.gif Aix les Bains : disparition inquiétante du petit M’Pajp ), nous vous faisions part de nouvelles inquiétantes concernant la disparition du « petit M’Pajp » (lire par ailleurs). Que les bonnes âmes se rassurent, et nous pardonnent par la même occasion : le « petit M’Pajp » n’a rien d’un charmant bambin aux cheveux bouclés et qui aurait été arraché à l’amour de ses parents. En fait, M’Pajp n’est pas un prénom, mais un sigle de notre invention : M’Pajp pour Marché Public d’Assistance Juridique Permanente.

Un marché public sur lequel nous avons déjà maintes fois attiré votre attention. Une attention qu’il mérite. Et pour cause. Il a connu ces dernières années une croissance vertigineuse. Ou une inflation galopante, c’est au choix.

Petit rappel des faits, qui pour ne pas vous lasser, se concentrera sur les quatre dernières années (2006 à 2009). Pour le reste, voir nos précédents articles.

Le marché public d’assistance juridique de la ville d’Aix les Bains a été conclu sur la période 2006-2009 par tranche de deux ans. Donc un premier marché pour 2006-2007. Et un autre pour 2008-2009. Pour 2006 et 2007, la marché prévoyait une prestation de 30 heures par mois (moins d’un quart de temps de travail donc), pour la somme de 43.056 euros par an. L’accord sera respecté pour 2006. Il en sera tout autrement pour 2007 !

En début d’année 2007, le cabinet Sindres Laridan, titulaire du marché, adresse un courrier à la mairie pour demander une révision à la hausse des conditions du marché, prétextant, on cite « d’une forte demande pour l’année 2007 du fait des demandes au titre de la communication de la collectivité en période de campagne électorale ». On n’a toujours pas obtenu de réponse argumentée pouvant expliquer en quoi les campagnes électorales pour des élections présidentielles et législatives pouvaient renforcer les besoins en assistance juridique de la municipalité d’Aix les Bains. Cette réponse doit pourtant bien exister, puisque la commission des finances, puis la majorité municipale approuveront sans ciller l’avenant réclamé par le cabinet d’avocats. Un avenant qui, pour les dix mois derniers mois de 2007, doublait le nombre d’heures, et bien évidemment les honoraires qui vont avec.

Au final, alors que le marché était prévu pour coûter 86.112 euros à la ville pour 2006-2007, il lui coûtera finalement 104.052 euros. Auxquels il faut encore ajouter 30.911 euros d’honoraires pour « divers contentieux », ce qui porte l’addition totale à 134.963 euros.

ET CA CONTINUE, ENCORE ET ENCORE !
Et oui, comme le chantait Francis Cabrel dans sa cabane au fond du jardin, après le chemin en cailloux, ça continue encore et encore !

C’est ainsi que pour la période 2008-2009, le marché public va être renouvelé, toujours avec le même cabinet, pour la somme de 95.680 euros par an. +122% par rapport au montant de 2006. Et avec une surprise de taille : le taux horaire qui en 2006 était de 119,60 euros, passe brusquement à 211,70 euros. Soit +77% !

Et tout ça sans que la ville demande le moindre justificatif détaillé des prestations réalisées par son cabinet d’avocats ! Stupéfiant non ? Pour la majorité municipale visiblement non. C’est encore sans ciller qu’elle acceptera les termes de ce nouveau marché. Lequel engage la ville à payer près de 200.000 euros d’honoraires en deux ans à un prestataire, sans demander en contrepartie justification du travail accompli. Vraiment ahurissant !

TOUTES LES BELLES CHOSES ONT UNE FIN
Le marché d’assistance juridique de la ville prenait fin au 31 décembre 2009. Or, à moins que nous ayons de la peau de saucisson devant les yeux1, ce marché n’a fait l’objet d’aucune délibération du conseil en vue de son renouvellement. Il ne nous semble pas non plus avoir vu passer d’appel d’offres à ce sujet.

Serait-ce à dire que la ville n’aurait plus besoin d’assistance juridique ? Ou peut-être a-t-elle choisi de se faire assister par d’autres moyens. Peut-être suite à la décision du tribunal administratif la sanctionnant dans l’affaire de la subvention pour l’esplanade Léon Grosse. Une décision qui fait planer le doute sur la qualité des conseils donnés à la ville par le cabinet Sindres Laridan.

Alors disparition, ou simple camouflage ? Notre enquête continue.

Ce qui est pour nous certain, c’est qu’avec près de 100.000 euros par an (budget annuel du dernier marché), la ville peut se payer les conseils d’un juriste salarié à plein temps, doublé d’un assistant lui aussi à plein temps. Autrement dit à peu près 3.200 heures de travail à l’année, quand le marché de 2008-2009 en prévoyait seulement 450 (7 fois moins !).


Nota : sauf mention contraire, les chiffres cités dans cet article s’entendent TTC


1 expression lyonnaise empruntée à Dominique Dord, qui l’a lui-même ramené de la capitale des Gaules lors d’un déjeuner avec un investisseur de ses relations.

LA VILLE D’AIX LES BAINS FIDELE CLIENTE  
En matière d’assistance juridique, la ville d’Aix les Bains est une fidèle cliente. C’est le même cabinet marseillais qui est titulaire du marché depuis des années (au moins depuis 2001).

La fidélité de la mairie est telle qu’elle déteint même sur son maire. Lequel, en 2007, fera appel au cabinet titulaire du marché pour défendre ses intérêts privés dans le cadre d’un litige relatif à son élection aux législatives.

On sait bien que le code des marchés publics interdit l’introduction de clauses géographiques dans les appels d’offres, mais on n’arrive toujours pas à comprendre comment, depuis 2001, aucun cabinet plus proche d’Aix les Bains que ne l’est Marseille n’ait réussi à décrocher ce marché.
Surtout qu’il est facile pour un concurrent de connaître les conditions et tarifs pratiqués par le cabinet titulaire. Le contrat de marché public étant un document public, il suffit d’en demander communication à la mairie pour avoir illico presto toutes les informations en main pour, lors du renouvellement du marché, faire une offre mieux placée.

Bon, il est vrai qu’obtenir communication de la part de la mairie aixoise de documents pourtant notoirement publics relève bien plus du parcours du combattant que du parcours de santé. Cela aurait-il découragé d’éventuels candidats ?
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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 16:42
ToilettesTurques.jpgOn l'avoue, on vous livre l'info sans l'avoir au préalable vérifiée, vacances obligent. Mais vu la source dont elle émane, il y a hélas, bien peu de chances qu'elle soit erronée.

Or donc, si on en croit Fabrice Maucci, ancien conseiller municipal de gauche, des parents d'élèves d'une école aixoise se serait récemment plaints auprès de la mairie que l'école en question ne compterait en tout et pour tout que trois WC vétustes pour 160 élèves, dont deux fréquemment bouchés donc hors d'usage, cette dernière constatation s'appliquant aux WC, non aux élèves ... (lire l'article de Fabrice Maucci sur son blog Lien.gif en cliquant ici)

Il ne resterait donc assez souvent qu'un seul et unique WC, au demeurant malcommode, pour satisfaire aux besoins (c'est le cas de le dire) de 160 enfants. Le ratio est pour le moins faible. Même avec trois WC, il est de 1 WC pour 53 enfants. Dans le secteur tertiaire (bureaux), on compte généralement 1 WC pour 10 personnes. Et encore, les bureaux ne sont pas concernés par l'inévitable embouteillage des récréations, seuls moments ou les élèves peuvent réellement aller aux toilettes.

Ayant été interpelé sur la question, on pouvait légitimement s'attendre à ce que l'adjoint aux affaires scolaires, tel un Nicolas Sarkozy local souffrant d'un léger embonpoint, s'empare du dossier et annonce que le nécessaire allait être fait sans délai afin que les choses rentrent dans l'ordre. En lieu et place de quoi les parents se seraient entendus répondre que " ce n'était vraiment pas possible, que c'était trop cher", bref que la ville n'en n'avait pas les moyens !

Alors là, on touche le fond (de la cuvette !). Car si la ville n'a même plus les moyens de rénover trois WC dans une école, on se dit qu'on est vraiment dans la m..., et qui si Robert Bruyère est bien adjoint aux affaires scolaires, les petites affaires de "ses" élèves ne semblent guère le concerner.



NOTA : comme des lecteurs nous reprochent parfois de n'être que critiques, et de ne jamais faire de propositions (ce qui est d'ailleurs inexact), en voici une (et même plusieurs). Pour donner à la ville les moyens de rénover les WC de cette école, rien de plus simple.

Piste n°1 : supprimer la prochaine cérémonie des voeux du maire, et la facture de boissons et autres canapés et petits fours qui va avec.

Piste n°2 (qu'il est hélas trop tard pour appliquer) : au lieu de faire payer par la ville près de 75.000 euros par an pour le maintien en inactivité d'un ex-cadre dont le seul tort est de ne pas être du "bon" bord politique, virer un des cadres embauchés pour des fonctions que le dit ex-cadre ne s'est même pas vu proposer.

Piste n°3 : ne pas faire appel de la récente décision du tribunal administratif annulant la subvention de 300.000 euros versée en 2005 à une société privée. Non seulement la ville encaissera ainsi tout de suite 300.000 euros de recettes, largement de quoi financer ces travaux qu'elle n'aurait donc pas les moyens de financer, à en croire l'adjoint aux affaires scolaires. Mais en plus elle économisera en frais d'avocats, économie qui à elle seule devrait suffire à payer les dits travaux.

Piste n°4 : arrêter de doubler le montant du marché publique d'assistance juridique, comme ce fut le cas lors du renouvellement voté en 2007 (budget passé de 36.000 euros/an à 80.000 euros par an !).

Piste n°5 : arrêter de payer un cabinet d'avocats en moyenne 177 euros/heure pour l'assistance juridique, et revenir à l'ancien taux de 2007, qui était de 100 euros/heure. Chose qui devrait être facile, puisqu'entre 2007 et 2008, la seule chose qui ait changée, c'est le taux horaire. Pour le reste tout est pareil : les prestations et ... le cabinet d'avocats qui demeure celui de Me Sindres & Larridan. Lesquels ont du avoir de gros besoins financiers (peut-être des WC à renover ?) pour augmenter ainsi leur taux horaire de +77%.

Piste n°6 : arrêter d'accorder des remises conséquentes à des promoteurs immobiliers privés, comme ce fut le cas à l'automne avec le projet ICADE du boulevard Wilson, et une remise de 463.500 euros sur le droit à constuire cédé par la ville.

On pourrait continuer ainsi pendant longtemps, égrenant un interminable inventaire à la Prévert. Mais l'exercice nous semble inutile, la démonstration étant depuis longtemps faite que la ville a parfaitement les moyens de rénover trois WC dans une école, puisqu'elle est capable de dépenser des milliers voire des centaines de milliers d'euros dans bien d'autres choses. Y compris des choses qui ne bénéficient nullement aux aixois.

La question se pose donc : puisqu'elle en a les moyens, pourquoi ne le fait-elle pas ?

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