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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 07:46

La décision prise par le tribunal administratif de Grenoble jeudi dernier (8 mars), vient de jeter le belvédère de la Chambotte en plein dans la tourmente. Racheté par la CALB (communauté d’agglomération du lac du Bourget), théoriquement avec la participation financière de la CCCA (communauté de communes du canton d’Albens) en 2008, l’ancien restaurant panoramique vient tout juste d’être rasé, en vue de sa reconstruction. Qui a d'ailleurs commencée. Aussi curieux que cela puisse paraitre, l’annulation des délibérations des deux collectivités, autorisant ce rachat, n’entraine pas obligatoirement l’annulation de l’acte de vente qui en a découlé.

 

 ChambotteVueLac.jpgMagnifique vue sur le lac depuis la Chambotte. Mais saurez-vous dire si cette photo a été

prise de la terrasse de l’ancien restaurant, ou bien d’ailleurs ? (réponse plus loin dans l’article)

 

Quelques brefs rappels

Propriété de la famille Lansard, le restaurant du belvédère de la Chambotte était devenu trop vétuste, pour ne pas dire insalubre. Une société privée, dénommée le Rocher de la Chambotte, a proposé de racheter le site. Et même signé un compromis de vente. Mais se serait ensuite vue refuser son permis de construire, ce qui aurait entrainé la nullité du compromis. C’est dans ce contexte que la CALB et la CCCA se sont portées acquéreuses du site. Une majorité des élus de la CALB s’est prononcée en faveur de cette opération en novembre 2007. L’acte notarié de vente a été signé en mars 2008. Et en mai 2008, la CCCA a entériné le principe d’une participation financière à hauteur de 30% pour ce rachat, mais aussi pour les travaux à réaliser. Ce sont les deux délibérations de 2007 et 2008 que le tribunal administratif vient d’annuler.

 

 

Suivez le guide !

Et c’est là que les choses se compliquent. De prime abord, elles paraissent simples. Pour pouvoir acheter le site, la CALB avait besoin que ses élus adoptent une délibération en ce sens. Ce qui a été fait fin 2007. La dite délibération se trouvant annulée par le tribunal administratif, le quidam peut se dire que la CALB n’était donc pas fondée à acheter le site, et que par conséquent l’acte de vente de mars 2008 est nul et non avenu. Eh bien non ! Car la justice administrative et la justice civile sont deux mondes bien distinct. Presque hermetiquement clos l'un à l'autre. Chacun ses compétences, mais les vaches ne sont pas pour autant bien gardées. Les délibérations de la CALB et de la CCCA sont des actes administratifs. Pour en obtenir l'annulation, il fallait donc présenter un recours devant le tribunal administratif. C'est ce qui a été fait. Avec le succès que l'on connait.

 

L'acte notarié de vente entre les anciens propriétaires et la CALB relève lui du droit civil. Il est donc hors du champ de compétence du tribunal administratif. S'il veut en obtenir l'annulation, le requérant contre les délibérations des deux collectivités devra à nouveau porter l'affaire en justice. Mais cette fois devant le tribunal de grande instance.

 

Résumons. Pour pouvoir acquérir le site de la Chambotte, les élus de la CALB devaient prendre une délibération. C'est ce qu'ils ont fait en 2007.L'acte de vente a ensuite été signé au vu de cette délibération. Mais pour autant, l'annulation de la dite délibération n'entraine pas l'annulation de l'acte de vente. Dit autrement, la CALB n'avait pas le droit d'acheter le site de la Chambotte, mais elle en demeure quand même la propriétaire légale. Un rien ubuesque vous ne trouvez pas ?

 

L'avenir se chargera bien tout seul de nous dire ce qu'il nous réserve. Mais, à vrai dire, on ne voit pas pourquoi le requérant qui vient d’obtenir gain de cause devant le tribunal administratif s’arrêterait en si bon chemin (lire à ce sujet notre article de demain).

 

 

 

1,2 M€ pour un restaurant insalubre qui doit être rasé !

Le site a beau offrir une vue somptueuse, on a un peu de peine à croire qu’il valle le prix payé par la CALB. Enfin, par ses contribuables. 1,2 M€ pour un bâtiment insalubre juste bon à être rasé, vous ne trouvez pas que cela fait un peu beaucoup ? A titre de comparaison, les élus municipaux aixois ont récemment accepté de céder une ancienne ferme de 150 m² appartenant à la ville, implantée en bordure du golf sur 1.500 m² de terrain, pour seulement 150 K€. Le bâtiment n’étant lui pas à raser, mais juste à rénover. Le grand écart entre les deux valorisations surprend pour le moins. Pour justifier de la faiblesse du prix consenti pour la cession de la ferme Balmont Cadoux, Dord a fait état d’un argument choc : personne ne voulait l’acheter, alors on doit s’estimer heureux d’avoir trouvé un acheteur à ce prix.

 

Par un étrange retournement de situation, cet argument qui aurait très bien pu s’appliquer à la Chambotte ne l’a pas été. Là non plus, les éventuels acquéreurs ne se bousculaient pas au portillon. La CALB et la CCCA ont pourtant accepté de payer le prix fort.

 

On peut aussi faire une autre comparaison sur le prix. En juin 2006, Dord signait l'acte de vente de 3 hectares de terrains municipaux situés en bordure du bois Vidal, à deux pas du centre ville. Prix de cession consenti : 15 euros le m². Difficile de croire qu'un terrain situé sur le sommet perdu de la Chambotte, soumis aux contraintes de la loi littoral, et comportant qui plus est un bâtiment devant être rasé (ce qui a nécessité 400 K€ de travaux), puisse coûter plus cher que les terrains du bois Vidal. Et pourtant. Et pourtant la CALB a payé le site de la Chambotte 1,2 M€ pour 6.358 m² de terrain. Soit plus de 188 euros le m². 12,5 fois plus cher ! Encore un mystère de l'immobilier à la sauce Dord (avec des vrais morceaux de Giroud dedans) ?

 

 

Sauver le site de la privatisation ?

C’est l’argument avancé aujourd’hui par la CALB. Il faut « préserver la Chambotte » coûte que coûte. Comprenez quoi que cela coûte … aux contribuables du coin. Pourtant, la vue depuis la terrasse du restaurant n’a jamais été ouverte au public. Mais uniquement à la clientèle. Pour voir, il fallait boire. Ou manger. Et donc payer. Un éventuel rachat par une société privée n’aurait fait que pérenniser une situation existante. L’argument de la préservation publique a donc bien du mal à tenir. Même si l’idée d’ouvrir une terrasse réellement publique, avec un libre accès, est louable. On peut cependant se demander si cela vaut les 2,5 M€ d’investissements nécessaires.

 

D’autant que, comme on peut le voir sur cette photo aérienne, le site offre à peu de distance un belvédère public, librement accessible, et proposant une vue tout aussi somptueuse (zone cerclée en bleu). On a bien du mal à imaginer que son aménagement (barrière, chemin d’accès …) aurait coûter 2,5 M€.

ChambotteVueAerienne.jpg

 

 

Ce qui est sûr, c’est que le Conseil Général ne s’en mêlera pas

Dominique Dord affirme avoir deux pistes à l’étude pour poursuive le projet. Dont une, la première, serait sa reprise par le Conseil Général. Voila ce qu’on peut sans conteste qualifier de fausse piste. Ou encore de leurre. Destiné à faire croire au public qu’il y aurait un choix possible. Or, en réalité, ce choix là ne s’offre pas à la CALB. Le Conseil Général vient en effet de trouver un accord avec les assurances à propos du restaurant les Cistudes, dans la zone des Mottets. Ravagé par un incendie en 2007, le restaurant attendait en l’état qu’assureurs et propriétaire trouvent un terrain d’entente. C’est désormais chose faite. Et le Conseil Général vient d’annoncer que le restaurant allait être rasé, et qu’il ne serait pas reconstruit. « Parce que le rôle du département n’est pas de faire fonctionner des restaurants », a expliqué le directeur général des services du Conseil Général. On voit mal comment cet argument pourrait être valable aux Mottets, et ne pas l’être à la Chambotte.

 

Au passage, on peut aussi se demander si l’argument en question n’est pas tout aussi valable pour la CALB et la CCCA. Le Conseil Général a autant, si ce n’est plus que les deux collectivités locales, une compétence en matière d’aménagements touristiques. Alors si son rôle n’est pas de faire fonctionner des restaurants, pourquoi serait-ce celui de la CALB et/ou de la CCCA ?

 

 

Le Rocher de la Chambotte

Sous ce nom se « cache » une petite SARL unipersonnelle, au capital de 7.000 euros, et domiciliée à Saint Germain la Chambotte. C’est cette société qui est à l’origine du recours, gagné, devant le tribunal administratif. Une petite société sans la moindre réalisation à son actif et qui aurait été porteuse d’un projet grandiose (la CALB parle de « véritable palais »), voila qui n’est pas sans rappeler une autre affaire immobilière aixoise. On veut parler des terrains de la Crémaillère, en bordure du bois Vidal. Vendus dans l’urgence en 2001, et pour un prix dérisoire, par Dord et sa majorité à la famille Garancini. Soit disant pour un projet pharaonique d’industrie cosmétique, de résidence hôtelière et thermale, de commerces, de restaurants … etc. 11 ans plus tard, les terrains sont toujours vierges de toute construction. Leurs propriétaires attendant sans doute une modification du PLU pour encaisser le jackpot Pour l'actionnaire du Rocher de la Chambotte, le jackpot pourrait bien venir à plus brève échéance. Même s'il devrait être d'un montant plus modeste.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 07:45

Avertissement : cette revue de presse ne se prétend ni exhaustive, ni objective. Elle prétend juste vous aider à poser un autre regard sur l'actualité locale. Si vous voulez vous faire votre propre opinion, achetez les journaux cités, et lisez-les. Sans oublier de consulter également les sites d'information en ligne sur internet. La biodiversité sied aussi à l'information.

 

 

Hebdo8mars2012.jpgL’Hebdo des Savoie du 8 mars

« Quel avenir pour le commerce aixois ? » s’interroge l’hebdo en une. Le journal revient sur l’assemblée générale de la FAAC (fédération aixoise des artisans et des commerçants). Une AG où la nouvelle équipe a eu bien du mal à mobiliser les commerçants. Et ce malgré la présence et le soutien du maire, de son premier et de son cinquième adjoint. Malgré, ou peut-être à cause. Chat aixois échaudé craint l’eau thermale froide. Les adhérents de la FAAC ont sans doute en mémoire la façon dont leurs homologues hébergeurs et professionnels de santé se sont faits menés en bateau par Dord pour le rachat des thermes l’an dernier. Et ils ont sûrement l’impression qu’il en va un peu de même pour eux. Avec un maire qui d’un côté autorise voire encourage la création de zones commerciales en périphérie de la ville, et de l’autre le même maire qui vient leur dire que ça suffit et qu’il va mettre les deux pieds sur le frein. Façon ne regardez pas ce que fait ma main droite, ne vous occupez que de ce que vous promet la gauche.

 

« Notre priorité est de répondre vraiment aux besoins réels des jeunes ». L’hebdo rapporte ici les propos de Renaud Beretti. Non en qualité de premier adjoint, mais en qualité de président de l’association Avenir … Jeunes. Si Beretti avait dit à l’occasion « notre priorité est de répondre vraiment aux besoins réels des personnes âgées », il serait passé pour une truffe. Idem s’il s’était laissé aller à déclarer « Notre priorité n’est pas de répondre vraiment aux besoins réels des jeunes ». Bref, vous l’aurez compris, avec cette belle déclaration, Renaud Beretti marque des points et remonte dans le classement du meilleur enfonceur de portes ouvertes.

 

L’hebdo consacre enfin 1/3 de page à ce non évènement qu’a été le lancement officiel de la campagne de Dominique Dord pour les législatives à venir. Un article qui fleure bon la reprise quasi intégrale du communiqué rédigé par l’équipe du candidat. Dord et Giroud, son suppléant, y revendiquent « une très bonne connaissance du terrain » (sic). La preuve, cet article mis en ligne sur le blog du député. Dord y annonce une permanence dans le canton d’Albens … à Yenne ! Mais pourquoi se gêner, c’est bien connu, là où il y a de la Yenne, il n’y a pas de plaisir.

DordPermanenceYenne.jpg

 

 

 

Essor8mars2012.jpgL’Essor Savoyard du 8 mars

L’autre hebdo aixois a décidément le chic pour dégoter des sujets « inédits », et pour les monter en épingle. « Mini-Miss, maxi-polémique » titre-t-il en gros caractères en une. D’après le journal, la polémique ferait rage dans la cité thermale, autour de l’organisation du concours Graines de Miss qui aura lieu en avril. Ah bon ? La polémique fait rage ? Mais entre qui et qui au juste ? Bon, comme ça, pendant ce temps là, ça évite d’avoir à parler d’autres sujets qui, sans forcément faire polémique, mériteraient pour le moins un vrai débat. Et quoi de mieux que la presse pour susciter le débat ? Mais encore faut-il qu’elle ne soit pas inféodée au pouvoir en place.

 

La photo de la semaine de l’Essor vaut le détour. Pour évoquer la prochaine fin des travaux de « mise en charme » (sic) de la place Edouard Herriot au Grand Port, le journal propose à ses lecteurs la photo d’un tas de gravas et autres restes de la démolition du kiosque (ci-dessous). Humour involontaire ou tentative assumée de sabotage de la comm’ officielle de la mairie ? Une chose est sûre, une fois place nette faite, et une fois le nouveau kiosque achevé, chacun pourra voir qu’il gêne tout autant (ou tout aussi peu) la vue sur le lac que son prédécesseur. Dont il n’est distant que de quelques mètres. Et dire que c’est pour ne plus masquer la vue sur le lac que la municipalité a choisi de dépenser plusieurs centaines de milliers d’euros des deniers des contribuables aixois.

EssorMiseEnCharmeGrandPort.jpg

 

Retour également sur les vacances à la ferme de Dominique Dord, et l’annonce (quelle surprise !) de sa candidature. Avec cette précision d’importance, apporté par Dord lui-même : depuis 2007, nous avons tenu 85% de nos engagements au plan national. Voila qui va bien amuser les plus de 4,5 millions de chômeurs du pays. Niveau record depuis 1999. Avec une hausse de +35% depuis l’accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Les 60 millions de français qui ont vu le soit disant président du pouvoir d’achat faire reculer le leur mais progresser le sien seront sans doute tout aussi étonnés de cet auto satisfécit exprimé par Dord. Rien à voir, mais à quand l’égalité entre les candidats ? Dans la première circonscription de Savoie, les adversaires de Dord vont devoir se débrouiller pour mener de front vie professionnelle et campagne électorale. Avec des moyens financiers réduits. De son côté Dord va pouvoir se consacrer pleinement à sa campagne, tout en continuant à percevoir ses indemnités de député. Y compris celles relatives à des frais qu’il n’engage pas !

 

Passons du bruit médiatique au bruit tout court. La municipalité qui se vante régulièrement d’en faire « toujours plus pour moins de bruit », se fait épingler pour ses chaudières du service des parcs et jardins, dont le bruit exaspère sérieusement les riverains, et dépasse les limites autorisées par la loi. En 2011, ceux-ci ont obtenu que la ville installe un « piège à sons » (sans jeu de mot) sur la cheminée de la chaudière à bois. Mais la chaudière à gaz, qui à en croire les riverains fait autant si ce n’est plus de bruit, n’a pas eu le droit aux mêmes égards. Plus de sous dans les caisses pour mener les deux de front ? Patients et conciliants, les riverains demandent que la mairie mettent fin à ce raffut avant la prochaine saison de chauffe. Ici, pas besoin de caméras à 30.000 euros pièce pour identifier les auteurs de tapage autant nocturne que diurne. Mais ils s’en moquent, ils ne sont pas poursuivis pour autant.

 

Terminons ce tour d’horizon de l’Essor avec une bonne nouvelle : l’annonce de la disparation de la verrue des Mottets. On veut parler du restaurant des Cistudes, victime d’un incendie en 2007, et resté en l’état depuis, dans l’attente des conclusions des assurances. Il devrait être rasé avant l’été. Pour laisser la place à des bungalows de commerces saisonniers. Parce que, entre autres, « le rôle du Conseil Général n’est pas de faire fonctionner des restaurants » explique le directeur général des services du dit conseil, Yves Saran. Hervé Gaymard, son président, devrait en toucher un mot à son pote Dominique Dord. Lui qui en tant qu’élu de la CALB a voté pour le rachat par celle-ci du restaurant de la Chambotte. Lui qui en tant que président de la CALB a décidé de raser le dit restaurant, juste avant qu’une décision du tribunal administratif n’annule les délibérations relatives à ce rachat. Plaçant la CALB, et surtout ses contribuables, en fâcheuse posture. Oui, il a raison Yves Saran, le rôle d’une collectivité n’est pas de faire fonctionner des restaurants. Reste à comprendre pourquoi ce qui est valable aux Mottets pour le Conseil Général ne l’est pas à la Chambotte pour la CALB.

 

Oups, on a failli oublié. En dernière page, l'Essor propose une interview-vérité de Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée Nationale pour encore quelques semaines. On vous rassure, la tradition est respectée. La dite interview-vérité n'a de vérité que l'appellation.

 

 

DL10mars2012.jpgLe Dauphiné Libéré du 10 mars

Le DL, dans ses pages aixoises, revient sur la décision du tribunal administratif de Grenoble, annulant les délibérations de la CALB et de la CCCA pour le rachat du belvédère de la Chambotte. Si l’intention est louable, ce qui frappe à la lecture de l’article, ce sont les nombreux non-dits. Mais aussi l’absence de tout regard critique. Le DL s’abstient par exemple de faire remarquer que la piste de la reprise du dossier par le Conseil Général, évoquée par Dord, est totalement farfelue. Puisque, la semaine dernière, ce même Conseil Général faisait savoir, pour expliquer qu’il ne reconstruirait pas le restaurant des Cistudes aux Mottets, qu’il n’a pas vocation à faire fonctionner des restaurants.

 

Concernant la remarque de Dord à propos du fait que la décision du tribunal porte sur la forme, et non sur le fond, il eut été honnête de la part du quotidien de préciser à ses lecteurs qu’il ne pouvait en être autrement. Le tribunal n’était en effet saisi que sur la forme, en l’espèce l’acquisition par la CALB d’un site hors de son périmètre administratif. Les magistrats ne pouvaient donc se prononcer que sur cet aspect. Leur décision ne constitue pas pour autant une approbation sur le fond. Quant à laisser dire à Dord que « personne ne remet en cause le fait que ce site touristique très important pour le bassin aixois soit porté par une collectivité publique », c’est aller un peu vite en besogne. Non seulement il existe des personnes, dont des élus, qui le remettent en cause. Mais de plus le caractère très important du site (sic) pour le bassin aixois est loin d’être démontré. Pour autant que l’on sache, sa fermeture pendant plusieurs années n’a pas mis en péril l’économie du dit bassin.

 

Pas la moindre interrogation de la part du DL sur l’intérêt général revendiqué par Dord. Pas d’interrogation non plus sur le prix payé par les collectivités (1,2 M€) pour racheter un bâtiment tout juste bon à être démoli. Dont la valeur peut donc, logiquement, se résumer à celle de son terrain. Lequel tombant sous le coup de la loi littoral, n’est pas ouvert à tout type de construction. En retenant le prix consenti en juin 2006 par Dord à la famille Garancini, pour la cession par la ville d’Aix de 3 hectares de terrain à proximité immédiate du centre ville, le terrain de la Chambotte vaudrait 95.370 euros (6.358 m² x 15 euros). On est bien loin des 1,2 M€ payés par la CALB. Et ce alors même qu’aucun autre repreneur ne se présentait si on en croit la collectivité.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 11:10

Savoyarde.jpgMarc et Isabelle M. habitent Lyon. Ce matin, ils se sont levés tôt. Objectif, venir profiter d’une belle journée de ski de fond sur le plateau du Revard. Hier, ils ont pris le temps de consulter le bulletin neige sur le site internet de Savoie Grand Revard. Tous les indicateurs y étaient au beau fixe : soleil, neige et route dégagée s’annoncent au rendez-vous de leur dimanche.

 

Ce dimanche donc, ils arrivent aux environs des 9 heures sur le parking de Crolles. Ils y trouvent portes closes. Pour cause de course (la Savoyarde), l’accès à toutes les pistes est fermé jusqu’à 12 heures 30. Colère du couple qui essaie d’obtenir des explications. « Rien n’était annoncé sur le site internet » se plaignent-ils auprès d’un employé de la station. Qui ne sait pas trop quoi leur répondre. A côté d’eux, un aixois renchérit : « Je suis monté skier hier. Il y avait la course de classique1, mais les pistes étaient quand même ouvertes. J’ai cru que ça serait pareil aujourd’hui. En tout cas je n’ai pas vu un seul panneau annonçant que les pistes seraient fermées aujourd’hui. ».

 

Ils seront nombreux, venus d’Aix, de ses environs, mais aussi de plus loin (Haute-Savoie, Lyon, Genève) à se retrouver ainsi mis devant le fait accompli de pistes closes. Avec tous le même constat : aucune information à ce sujet sur le site internet de Savoie Grand Revard. D’où ce zéro pointé à la comm’ de la Savoyarde et du plateau. Et ce message aux organisateurs et aux responsables du plateau : continuez d’organiser cette belle course, mais pensez à informer clairement les skieurs potentiels de la fermeture des pistes. Histoire d’éviter des kilomètres pour rien, pas mal d’énervement, et sans doute un peu de rancœur.

 

 

1 Le ski de fond comporte deux techniques. Le classique, ou alternatif, et le skating (pas du patineur). La Savoyarde se déroule sur deux jours. Course classique le samedi, et course skating le dimanche.

 

SavoyardeSite-1.jpg

La course est bien annoncée sur le site internet de Savoie Grand Revard, mais pas la fermture des pistes.

 

 

SavoyardeSite-2.jpgCe n'est que sur le bulletin météo/neige/état des pistes du 11 mars que les internautes peuvent voir

que les pistes sont fermées aujourd'hui (points rouges). Un bulletin mis en ligne le jour même à 9 heures...

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 07:45

LeGrandDom-LancementCampagne.jpg

NOTA : l'âne de la ferme, qui tient à garder l'anonymat, n'a pas souhaité apparaitre sur la photo. Il tient néanmoins à faire part de cette déclaration à nos lecteurs : « Je suis peut-être bête à manger du foin, mais pas au point de croire encore à ses balivernes en forme de promesses électorales ».

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 07:45

Dire que le site internet de la CALB n’était pas très attractif relève du doux euphémisme. Mis à jour avec une irrégularité qui n’était pas sans rappeler celle des TER, il ne présentait en sus pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les derniers comptes et rapport d’activité publiés, par exemple, remontaient déjà à plusieurs années. Mais ça, c’était avant. Car le site internet de la CALB vient de faire peau neuve.

 

Le look se veut résolument plus moderne, plus attractif. Photos et pictogrammes y règnent en maitres. Sauf que les concepteurs du site semblent avoir oublié qu’Internet Explorer n’est pas le seul navigateur utilisé au monde, loin s’en faut. Du coup, le look tout neuf du nouveau site de la CALB prend un sérieux coup de vieux pour les internautes adeptes de Firefox. Voir ci-dessous à gauche la page d’accueil sous Internet Explorer, et à droite la même avec Firefox. De quoi repousser immédiatement les utilisateurs du second.

 

CalbNouveauSiteAccueilIE.jpg  CalbNouveauSiteAccueilFF.jpg

 

Reste le contenu. Avec ce nouveau contenant, plus beau, plus moderne, plus tape à l’œil (?), on pouvait espérer que le contenu soit à la hauteur. Et espérer par exemple pouvoir enfin accéder aux comptes-rendus des séances du conseil intercommunautaire, à l’annonce des séances à venir avec leur ordre du jour, au répertoire des documents administratifs (document qui doit obligatoirement être tenu à jour et mis en ligne par les collectivités), aux comptes détaillés de l’agglomération ou encore à ses rapports d’activité récents. Espoirs déçus. Toujours rien de tout ça en vue. Pour la transparence, on est prié de repasser à une date ultérieure. Pire, certains documents anciens, comme les derniers comptes publiés (ceux de 2007 !) sur l’ancien site, n’ont même pas été repris sur le nouveau.

 

Un nouveau site qui, vous vous en doutez bien, n’a pas été réalisé gratuitement. Mais qui, hormis le look, n’apporte pourtant rien de plus (ce serait plutôt moins) aux habitants par rapport à l’ancien. D’où cette question : à quoi a servi l’argent dépensé, à part à permettre à quelques uns de se gargariser à l’eau tiède ?

 

CalbExtraitOrganigramme.jpgA en juger par le nombre de pages vides, de liens qui ne pointent vers rien, ou encore de fautes en tous genres (d’orthographe, de frappe, d’accord, de syntaxe …), on se dit que le lancement de ce nouveau site s’est fait dans la précipitation. Sans que rien ne soit vraiment prêt ni terminé. Et là, impossible de ne pas faire le rapprochement avec la proximité des élections législatives. Auxquelles le président de la CALB, également député sortant du coin, sera à nouveau candidat. Dame, il faut bien qu’il ait un bilan à présenter en tant que président de la CALB depuis 2008. Avec cette réalisation (!), il peut au moins y inscrire un point. Voila un angle de vue qui offre l’avantage de proposer une réponse à la question ci-dessus. Tout en ne vous coûtant pas un centime.

 

Mais peut-être faut-il chercher l’explication de ce joyeux bordel ailleurs. Comme par exemple dans le fait que l’organigramme de la CALB, par ailleurs bien fourni en direction et services divers et variés, ne compte pas de service informatique (voir ci-contre extrait de l’organigramme de la CALB, pour la partie concernant les ressources internes). La faute à pas de chance. Ou à la méfiance que le président de l’agglo semble nourrir, à tort, à l’encontre des informaticiens.

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 07:45

Cela faisait des mois que le député sortant de la 1ère circonscription de Savoie entretenait un vrai-faux suspens autour de sa candidature à sa propre succession. La semaine dernière, Dominique Dord y a (enfin) mis fin, en annonçant officiellement qu’il sera bien candidat. Quelle surprise !

 

Pour notre part, il y a bien longtemps que nous l’avions annoncé. Avant même que l’UMP n’investisse officiellement Dord fin janvier dernier. Pas de quoi revendiquer un quelconque mérite. Ni le moindre don de divination. Il ne pouvait en être autrement. L’UMP n’a personne d’autre à mettre sur le coup. Ce n’est pas Dullin, la machine à perdre qui aurait pu s’y coller. Et puis pourquoi Dord aurait-il accepté de céder sa place ? Voila bientôt deux décennies qu’il vit de la politique. Et qu’il en vit bien. Alors pourquoi ne pas continuer. Surtout quand on a, a priori, de grandes chances d’être réélu. Quant aux journalistes de la presse locale, ils ont dus, pour leur part, faire « comme si ». Comme si ils ne savaient pas eux aussi depuis longtemps que Dord se représenterait. Et faire semblant de vraiment être dans le doute. Chaque canard local y est allé au moins une fois de la question. Publiant la réponse du député en faisant semblant d’y croire. On sait bien que la presse locale n’est pas totalement libre. Qu’elle dépend économiquement du pouvoir en place. Qu’elle soutient d’ailleurs parfois ouvertement, quand les patrons du journal veulent qu’il en soit ainsi. Mais il y a des limites tout de même ! Des limites que les dits patrons imposent à leurs journalistes de franchir. Comme par exemple quand l’Essor publie fin 2011 un article où Dord déclare qu’il ne sait pas encore s’il sera candidat, alors que quelques moins plus tôt, en avril, le même Dord avait déclaré au même Essor que oui, il serait candidat. Ou quand l’Hebdo publie le même type de propos de Dord minaudant sur la question (façon normande, peut-être bien que oui, mais peut-être bien que non), et ce après que le conseil national de l’UMP l’ait officiellement investi. Si les journalistes locaux rient autant à gorge déployée, c’est parce qu’ils l’ont large. Rapport aux énormes couleuvres que le pouvoir local et leurs patrons leur font avaler.

 

Bref, Dord a donc mis fin la semaine dernière à ce vrai-faux suspens, dont on n’a toujours pas vraiment compris la finalité. Reste quand même qu’à la place des électeurs de la circonscription, on aurait bien du mal à faire confiance à un candidat qui commence par vous servir une grande opération d'enfumage sur sa possible non candidature.

 

Pour marquer comme il se doit ce non évènement, Dord a cru bon d’organiser une petite sauterie. En présence de la presse bien évidemment. Ca s’est passé dans une ferme de La Motte Servolex. Le DL était présent, là encore bien évidemment. A ce propos, on se demande s’il ne faudrait pas rebaptiser le DL (du moins ses pages aixoises) Le Journal de Lassie. Eu égard à  l’indéfectible fidélité dont la rédaction aixoise fait preuve à l’égard de Dord. Annoncer officiellement sa candidature dans une ferme, voila qui sied à merveille au candidat Dord. Lui qui n’hésite pas à jouer des tours de cochons à ses alliés ou amis politiques histoire de leur piquer leur place ou de les écarter. Lui dont les électeurs se retrouvent souvent dans le rôle des dindons. On arrêtera là les métaphores agricoles. Mais vous pouvez vous amuser à en chercher d’autres. Vous verrez qu’elles ne manquent pas.

 

Bon, comme tout candidat sortant, Dord ne devrait pas manquer de nous présenter son bilan. Enfin, sa vision de son bilan. Une vision forcément positive. En attendant ce grand moment de vérité (!), l’idée nous est venue de donner un coup d’œil en arrière dans le rétroviseur. Jusqu’en 2000. Dord n’était encore à l’époque qu’un député novice. Il n’avait pas encore terminé son premier mandat. Mais il avait déjà réussi à attirer l’attention des foules sur lui, avec ses interventions douteuses à l’assemblée sur le PACS. Mais il était aussi déjà cumulard, puisqu’il était également conseiller général d’Aix Centre. Et il avait déjà tout mis en place pour écarter Grosjean de la mairie et s’y installer à sa place. Bref, un député un peu novice, mais un politicien déjà bien aguerri. Il proposait à l’époque un bilan à mi-mandat. Sur un site internet qui fleurait bon l’amateurisme1, voici ce qu’écrivait Dord le 18 février 2000 : « J'ai tenu ici dans un souci de transparence à faire simplement un point d'étape, à rendre compte, à mi-parcours de cette législature, du travail accompli. Tout n'y est pas, mais je crois avoir regroupé l'essentiel. ». La lecture des quelques pages qui composent le site en question laisse plutôt penser que la transparence n’était pas vraiment le souci de Dord.

 

BilanDord2000.jpg

 

C’est ainsi que, par exemple, à la rubrique Santé et solidarité (sic), la fermeture de la chirurgie de l’hôpital d’Aix n’est pas évoquée. On y apprend (?) en revanche que « il a plaidé, depuis le départ, pour une coordination efficace entre les hôpitaux d'Aix et de Chambéry ». Une affirmation qui fait bien sourire quand on sait que les années qui ont suivies, Dord a été un des plus ardents promoteurs du projet de pole santé privé à Drumettaz. « C'est dans ce cadre qu'il s'est battu pendant deux années pour obtenir la sécurisation des urgences sur Aix-les-Bains et le maintien de la maternité » peut-on lire un peu plus loin sur le site de l’époque. Là encore, cela fait sourire quand on sait ce qu’il est advenu de la maternité. Et que dire du vœu (pieu ?) de Dord souhaitant que « cette coordination hospitalière ne se fasse pas au détriment de l'un des deux établissements mais de manière équilibrée » ? Pas grand-chose, si ce n’est qu’en pratique l’hôpital d’Aix n’est aujourd’hui plus qu’une annexe de celui de Chambéry. Et qu’il n’a même plus de directeur.

 

Bref, ce qui faut retenir de ce retour dans le passé, c’est qu’en bon politicien qu’il est, Dord sait toujours faire du bruit autour de « bonnes nouvelles », y compris quand il n’y est pour rien, ou quand ces nouvelles ne sont que des annonces sans lendemain. Et qu’il sait allègrement passer sous silence les « mauvaises nouvelles ». Surtout quand il y est pour quelque chose. Ce en quoi il n’est, hélas, pas une exception parmi la classe politique française.

 

Au fait, vous êtes-vous déjà demandé combien votre député-maire vous coûtait chaque année ? La transparence n'étant pas de mise sur les dépenses publiques, il est bien difficile de donner un chiffre précis. Mais on peut néanmoins faire une estimation assez proche de la réalité. Les chiffres donnent le tournis. Ils n'atteignent certes pas les montants des salaires des grands patrons, qui font régulièrement la une de l'actualité. Mais dans un pays endetté jusqu'au cou, et même au-delà, et dont la classe dirigeante nous explique qu'il faut que tout le monde fasse des efforts, on est en droit de se demander ce qui justifie encore qu'un député, un ministre, un sénateur ou un président, vive aussi grassement des deniers publics.

 

 

1 On sent qu’à l’époque il n’avait pas encore à son service toute une armée de communicants pour lui monter sa promo

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 07:45

VideosurveillanceHumour1-.jpgLundi 27 février, les élus municipaux de Chambéry, dont ceux de la majorité socialiste, ont approuvé le projet d’implantation de caméras de surveillance dans les rues de la ville. Incontestablement, voila qui coupe l’herbe sous le pied de l’opposition de gauche aixoise. Qui se trouve désormais bien en mal de dénoncer le projet de la municipalité Dord. Mais si l’opposition a en quelque sorte le bec cloué, il n’en va pas de même pour la majorité.

 

En préambule, observons que ce n’est sans doute pas par hasard que Dord et Beretti font trainer ce projet depuis plus de deux ans. Un délai mis à profit non pas pour porter le débat sur la place publique. Mais simplement pour attendre que Chambéry la socialiste vote. Histoire de mettre l’opposition aixoise dans une impasse.

 

Cette observation faite, revenons-en à la majorité municipale aixoise. Elle sera bientôt appelée à se prononcer pour ou contre le projet de vidéosurveillance présenté par Renaud Beretti, avec l’assentiment et l’appui de Dominique Dord. S’agissant d’élus plutôt à droite, s’étant alliés avec un maire UMP pur jus, ils ne doivent en aucune façon se sentir engagé par le vote chambérien. Ils conservent donc leur libre arbitre pour voter pour ou contre. Et faire un choix objectif. Mais quels sont les éléments mis à leur disposition pour cela ? Sans nul doute, Renaud Beretti, comme il l’a déjà fait par le passé, ne manquera pas de faire allusion au rapport gouvernemental censé démontrer l’efficacité des caméras de surveillance. Rebaptisées depuis caméras de protection. Ce que le premier adjoint se gardera bien de souligner en revanche, ce sont les nombreux bidonnages de ce rapport. Des bidonnages relevés, entre autres, par les magistrats de la Cour des Comptes. Il sera sans doute aussi question du rapport remis par la société Althing, suite à une mission de diagnostic commandée par la ville. Mais la municipalité prendra-t-elle soin d’informer les élus, comme elle le devrait, que la société en question, en qualité de maître d'œuvre ou d'assistant à maîtrise d'ouvrage, accompagne les collectivités territoriales dans la gestion des programmes de vidéoprotection afin de garantir une maîtrise globale du projet (texte extrait du site internet d’Althing). En clair Althing ne se contente pas de faire du conseil ou du diagnostic. Elle vend également aux collectivités des missions de mise en place de caméras de surveillance. Elle se trouve donc, de fait, à la fois juge et partie. Et a tout intérêt, lors de ses diagnostics, à établir que telle ou telle ville aurait intérêt à mettre en place un système de vidéosurveillance. Vous avez dit objectivité ?

 

VideosurveillanceHumour2.jpgAlors que reste-t-il aux élus de la majorité municipale aixoise pour se faire leur propre idée ? Il reste, entre autres, ce fameux rapport de la Cour des Comptes. Qui, outre les bidonnages évoqués plus haut, pointe du doigt l’absence de toute étude sérieuse et rigoureuse permettant de démontrer l’efficacité de la vidéosurveillance. Et qui dénonce ses coûts astronomiques, sans rapport avec le niveau de service rendu. De tels constats sans appel, émanant de magistrats indépendants qui, eux, n’ont aucun intérêt à se positionner en faveur ou en défaveur de la vidéosurveillance, voila qui devrait amener chacun à réfléchir. Chacun, et notamment les élus de la majorité municipale aixoise.

 

A défaut d’accorder du crédit aux magistrats de la Cour des Comptes, peut-être nos élus pourraient-ils en accorder à un homme au-dessus de tout soupçon. On veut parler du Monsieur vidéoprotection du gouvernement. L’homme chargé de la mise en œuvre du plan gouvernemental. Dans l’excellent documentaire Caméra City, on a pu l’entendre faire ce constat lui aussi sans appel : la vidéosurveillance passive n’est d’aucune utilité, elle n’est pas efficace. Ce qu’il faut, ce sont des caméras avec des agents qui surveillent les images 24h/24. Or c’est bien un système passif, donc inutile et inefficace d'après le Monsieur vidéoprotection du gouvernement, que Dord et Beretti veulent mettre en place à Aix.

 

Assurément, les élus aixois, s’ils prennent le temps de s’informer un peu par eux-mêmes au lieu de se contenter de la propagande municipale, auront toutes les raisons de ne pas voter pour ce projet de vidéosurveillance. Mais, s’agissant des élus de la majorité, c’est pourtant ce qu’ils s’apprêtent à faire. Comme un seul homme. Ou presque. Peut-être verra-t-on Marina Ferrari, Jean-Jacques Mollie et Nicolas Vayrio, les trois élus du Modem, s’abstenir. Ce serait la moindre des choses, après la totale absence de débat public autour de ce projet (lire par ailleurs Vidéosurveillance : les élus aixois du Modem méritent bien un coup de chapeau (pour le manger !) ).

 

A moins que le rusé politicien Dord ne nous sorte une de ses entourloupes dont il a le secret. Dans le cas présent, il pourrait par exemple demander à sa majorité, dont il fait ce qu’il veut, de ne justement pas voter comme un seul homme. Il pourrait ainsi faire croire à l’existence d’opposants (fantoches), tout en faisant valoir qu’au final la démocratie l’a emporté puisqu’une majorité s’est cependant prononcée pour. Une stratégie peu crédible. Il suffit de se plonger dans les statistiques des votes depuis 2008 pour s’apercevoir que la majorité, élus du Modem exclus en de très rares occasions, vote toujours comme le maire lui dit de voter. Mais il y a eu tellement d’autres choses encore moins crédibles que le député-maire a réussi à faire avaler aux aixois et à leur presse …

 

 

LE MOT DE LA FIN

Ne vous méprenez pas. Cet article n'a pas vocation à dicter aux élus ce qu'ils doivent voter. Ce choix leur appartient. Mais ils ne doivent pas oublier que leur choix se doit d'être dûment motivé. Ce n'est pas leur rôle de voter pour une délibération, au seul prétexte que le maire ou le premier adjoint le demande. Leur boulot d'élu, c'est de servir au mieux les intérêts de la commune et de ses habitants. Et dans le cas présent, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a trop de doutes tant autour de l'efficacité présumée de la vidéosurveillance que de l'objectivité du rapport commandé par la mairie. Des doutes dont les élus ne peuvent pas faire fi.

 

Tout comme ils ne sauraient faire fi de deux arguments avancés par le premier adjoint, Renaud Beretti. Ne pas en faire fi, c'est à dire demander à voir les éléments étayant ces arguments. Beretti dit avoir reçu de nombreux courriers d'aixois demandant la mise en place de caméras. Que les élus demandent donc au premier adjoint de produire ces courriers, ainsi que la preuve de leur date d'arrivée en mairie ! Par ailleurs, le premier adjoint a récemment indiqué à la presse que le coût annuel des dégradations sur les biens publics, dans les secteurs concernés par les premières caméras, dépassait les 100.000 euros. Que les élus lui demandent les éléments détaillés justifiant ce montant ! Ce afin d'en vérifier le bien-fondé, mais aussi de disposer de bases solides pour effectuer un élément de comparaison d'ici un an.

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 07:44

Communiqué du 4 mars 2012

 


AlainCaraco.jpegAlain Caraco, candidat de la gauche et des écologistes dans la 1ère circonscription de la Savoie, était présent à la réunion d'opposition aux gaz de schiste, qui a réuni 600 personnes à La Biolle, le 1er mars. L'ouest de la Savoie (Avant-Pays, tour du lac du Bourget, Chautagne, Albanais, Bauges...) est concerné par trois demandes de permis d'exploration pour les gaz de schiste. Alain Caraco affirme son soutien aux collectifs "Non au gaz de schiste" et demande que les permis d'exploration en cours d'instruction soient définitivement abrogés.

 

 

L'extraction des gaz de schiste ne peut se faire que par fracturation hydraulique. Cette technique pollue l'air et l'eau potable. Elle transforme nos campagnes en paysages miniers, impropres à l'agriculture et au tourisme.

 

De plus, l’utilisation des gaz de schiste participerait à l'aggravation du réchauffement climatique, alors que la France s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à l’effet de serre. Elle ne ferait que retarder la conversion écologique et énergétique du pays.

 

Le gouvernement, que soutient l'actuel député Dominique Dord, vient de demander la reprise de l'instruction des permis d'exploration déposés, dont les trois concernant notre région. Les permis d'exploration sont délivré à des sociétés pétrolières sans qu’aucune consultation des population concernées n’ait eu lieu au préalable.

Avec la gauche et les écologistes, Alain Caraco propose d'investir plutôt dans les économies d'énergie, notamment l'isolation thermique des bâtiments, l'efficacité énergétique, en particulier pour les transports de personnes et de marchandises et les énergies renouvelables réparties en réseau. Seule cette politique permettra à la fois de préserver notre environnement et de créer des emplois qualifiés et non délocalisables.

 

Plus d'informations sur les gaz de schiste :

http://www.frapna-savoie.org/actualites-en-savoie/gaz-de-schiste-debat-le-1er-mars-a-la-biolleavec- notre-president-regional-21-02-2012.html

http://stopgazdeschiste.org/cartes-de-demande-de-permis/

http://stopgazdeschiste.org/

 

Contact

alain.caraco@free.fr

06 84 13 62 55

http://alain.caraco.free.fr/blog/

http://alain.caraco.free.fr/photos/

 

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 07:45

gay_friendly_logo.jpg« Pourquoi les gays aiment tant la ville ». Tel est le titre que les lecteurs de l’Essor Savoyard ont pu découvrir à la une de leur hebdomadaire préféré jeudi dernier. Voila qui a du jeter un trouble parmi la population bien-pensante et Dord-votante de la cité plus ou moins encore thermale. Dame ! Drame ? Eux qui pensaient vivre dans une petite ville tranquille de province, les voila qui coup sur coup apprennent que la délinquance y prend des proportions inquiétantes, et que la ville est une destination privilégiée des touristes gays ! Ca fait beaucoup en même temps.

 

On laisse à l’Essor l’entière responsabilité de ses propos concernant le caractère supposé gay-friendly d’Aix les Bains. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’a encore jamais entendu la municipalité revendiquer quoi que ce soit à propos du développement du tourisme gay. Pour tout dire, on devine même les élus de la majorité un brin gênés aux entournures. Le premier d’entre eux en tête. En se remémorant ses interventions peu glorieuses sur le PACS lors des débats à l’assemblée en 1999, on doute qu’il accueille cette nouvelle avec bienveillance. Et pourtant …

 

Et pourtant ces mêmes élus sont friands des labellisations à tout va. Aix les Bains ville truc, Aix les Bains ville machin, Aix les Bains ville bidule chouette … etc. on a l’impression que la majorité municipale se précipite sur le moindre label. Parfois, il y a vraiment quelque chose derrière. Comme par exemple pour le label de ville fleurie. Aix les Bains vient de se voir décerner la fleur d’or, fruit d’un travail de longue haleine conduit depuis plusieurs décennies. Mais parfois, c’est le vide intersidéral. Ou quasiment. Alors on s’étonne que nos grands chasseurs de labels ne sautent pas immédiatement sur l’occasion de faire officiellement labelliser la ville gay-friendly. Sachant que certains hébergeurs estiment que 10 à 15% de leur clientèle est une clientèle gay, il y aurait pourtant un intérêt économique à essayer de développer ce secteur touristique.

 

Serait-ce à dire que, pour une fois, la morale (!) s’invite dans les affaires municipales ? Dommage, ça aurait de la gueule la photo de la cérémonie de remise de la médaille d’or à Dord et Beretti réunis !

 

Il y a quelque temps de cela, la municipalité aixoise affirmait sans rire qu'on voyait de plus en plus de clients étrangers à la ville dans les commerces aixois. Une affirmation qui ne reposait sur aucun élément statistique. Une sorte d'impression, ou d'intuition, qu'aucun chiffre ne venait corroborer. Mais peu importait à la municipalité que ce soit la vérité ou pas. L'important était de le dire et de le faire croire. Histoire de vanter une nouvelle fois le renouveau présumé d'Aix les Bains. Dans le cas présent, on se demande bien quelles sont les bases qui permettent à l'Essor d'affirmer qu'Aix serait une destination privilégiée des touristes homosexuels. Ils se reconnaissent au premier coup d'œil, tout comme les chalands venus d'autres communes ?


 

gay_friendly.jpg

 

LE MOT DE LA FIN

Gay-friendly. Encore une expression directement empruntée à l’anglais. Ou plutôt à l’américain. De gay, homosexuel, et friendly¸amical. Littéralement, amical avec les homosexuels. Sans que ce caractère amical n’implique ni lien direct, ni solidarité, ni militantisme. Il existe un équivalent français qui veut dire exactement la même chose, et en aussi peu de syllabes : homophile. Alors encore une fois pourquoi user de l’anglais ? Parce que ça fait mieux ? Ou peut-être, dans le cas présent, moins peur.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 07:46

Lu dans le courrier des lecteurs du n°3242 de Télérama, cette réflexion pleine de bon sens.

 

Quel dommage que le nouveau candidat de la majorité n’ait pas été élu président de la République il y a cinq ans ! Sa campagne nous laisse penser qu’il aurait fait un malheur s’il avait et au pouvoir …

 

Empire.jpg

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