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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 07:44

BrdigetKyoto.jpgAlors que la mobilisation se renforce dans la région, par exemple dans l'Albanais, contre les recherches et l'exploitation des gaz et huiles de schistes, Bridget Kyoto vous propose son regard sur cette nouvelle source d'énergie.

 

Un regard, comme toujours, un brin décalé, mais terriblement acéré. 1 minute 25 nécessaire voire carrément indispensable.

 

 

 

 

 

 

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 07:45

MagazineAix.jpgLa municipalité aixoise se prétend championne du développement durable. Normal, son chef de file affirme être un précurseur en la matière. Voir son irrésistible « petit libre vert » publié au printemps 2010, juste après la vague écologiste aux élections régionales. Dans les faits, cette excellence revendiquée peine à trouver des traductions concrètes. Hormis quelques réalisations gadgets comme ces fameux écolos-kits, qui semblent peiner à trouver preneurs. A tel point que pour écouler ses stocks, la ville en est désormais réduite à les offrir aux familles aixoises les plus modestes.

 

Il n’est donc pas étonnant de voir cette municipalité championne du développement durable inonder toute la ville, plusieurs fois dans l’année, avec son magazine municipal qui n’a d’information que le nom. A chaque fois, ce sont 20.000 exemplaires qui sont tirés. Avec généralement 32 pages au format A4. Imprimées certes sur du papier recyclé, mais qui au final n’en représentent pas moins 20.000 m² de papier. Soit, avec les exemplaires de 4 numéros, de quoi recouvrir entièrement l’esplanade du lac, du Sierroz au Petit Port. Soit également, pour chaque n°, environ 2 tonnes de papier qui finiront, pour une bonne partie, dans l’incinérateur à ordures de Chambéry. Les aixois n’étant pas, loin s’en faut, des champions du recyclage.

 

Et tout ça pour un budget imprécis. En séance du conseil, le budget a été voté pour un montant d’au moins 75.000 euros par an, mais sans aucune précision sur un montant maximal. Et comme de bien entendu, la réalisation de ce magazine est confiée à un prestataire privé. En l’occurrence la société Sphère Publique. Il est vrai qu’une sphère, c’est rond. Alors il est logique de lui en refiler, des ronds.

 

A l’heure du numérique, on se dit qu’il doit sans doit y avoir moyen de faire autrement que de gaspiller en même temps du papier et l’argent des contribuables.

 

 

 

LE MOT DE LA FIN

Depuis quelque temps, la municipalité fait une fleur aux sociétés qui passent des publicités dans le magazine municipal. Désormais, celles-ci apparaissent aussi dans la version électronique disponible en ligne sur le site de la mairie. Une sorte de pub ad vitam aeternam. Avec donc une augmentation des tarifs ? Dites, depuis le temps, vous pourriez quand même faire l’effort d’être un peu moins naïfs !

 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 07:45

ProjetTillet.jpgMercredi 26 octobre, lors de la réunion de présentation du projet du Tillet, une des failles du projet est rapidement apparue. Quelques minutes après avoir présenté son projet comme « écologiquement irréprochable », Dominique Dord a ensuite été forcé, face aux questions insistantes des écologistes, qu’il n’en n’était rien. En jeu : des histoires de gros sous.

 

Le projet de la CALB et de son président prévoit en effet de détourner le cours du Tillet en créant un nouveau tracé à travers le parc de la Bognette. Dans le lit actuel de la riviere, les sédiments pollués par les PCB seront déblayés … pour aller servir de remblai à un nouveau parking. Lui aussi implanté sur le parc de la Bognette, ce qui va nécessiter l’abattage de 3 ou 4 platanes centenaires. Ce qui deviendra l’ancien lit du Tillet sera comblé avec les terres provenant du creusement du nouveau lit et du nouveau port. En clair, les terres polluées vont simplement être déplacées de quelques dizaines de mètres. Seul point positif : la rivière ne s’écoulant plus dessus, les polluants ne seront plus entrainés vers le lac. C’est mieux que rien, mais, pourquoi ne pas faire encore mieux ? C'est-à-dire évacuer les terres polluées vers des zones de stockage adaptées. Pourquoi ne pas le faire ? La réponse est venue du président de la CALB en personne : « Evacuer ces remblais induirait un surcoût de 1 million d’euros que la CALB ne peut supporter ». Même le DL (édition du 28/10) a repris cette réponse.

 

Et là, on est obligé de s’interroger. Le président de la CALB qui ose avancer cet argument est-il le même que celui qui a décidé de dépenser 3 M€ pour l’opération de « renaturation » du sommet du Revard ? Est-ce le même que celui qui a engagé la communauté d’agglomération dans le réaménagement du belvédère de la Chambotte, là encore pour au moins 3 M€ ? Est-ce le même que celui qui s’apprête à lancer pour 5 à 6 M€ de travaux dans le centre nautique (après avoir fait croire aux élus des autres communes que ça ne coûterait que 2 ou 3 M€) ? Est-ce le même que celui qui trouve que la CALB a parfaitement les moyens financiers de dépenser plus de 5 M€ pour créer un nouveau port à barques qui n’est aucunement une priorité ?

 

En réalité, évacuer les terres polluées ne coûterait pas 1 M€, mais 900 K€. Voila le prix à payer pour la santé publique. Le prix à payer pour ne pas refiler la patate chaude aux générations futures. Mais Dord s’en moque bien. Evacuer des terres polluées, ce n’est pas spectaculaire. Ca ne donne pas lieu à une inauguration au cours de laquelle il peut se faire mousser. Et puis dans 10 ans, 20 ans, 30 ans, quand le problème des PCB stockés sous son nouveau parking refera surface, qui se souviendra encore que c’est lui qui n’avait pas voulu faire autrement parce que ça coûterait trop cher ?

 

 

TROP CHER POUR LA CALB … ET AUSSI POUR AIX ?

Ainsi donc la CALB n’aurait pas les moyens de dépenser 900 K€ de plus. Enfin disons surtout que son président ne veut pas. Car en réalité les moyens, elles les a. Et largement encore. Il suffit à la CALB de ne pas réaliser ce fameux nouveau port. Et la voila qui économise instantanément au moins 4 M€. Largement de quoi s’occuper réellement de la pollution du Tillet. Et même d’autres pollutions. Par exemple celle de l’embouchure de la Leysse, qui est aussi sur le territoire de la CALB.

 

Et puis n’oublions pas que le président de la CALB est aussi le maire d’Aix les Bains. Alors si vraiment le premier ne veut pas se donner les moyens d’une vraie dépollution du Tillet, peut-être le second pourrait-il voler à son secours. Parce que des opérations à 1 M€, il en a fait à la pelle sur Aix. Et s’apprête encore à en faire d’autres. Quelques exemples au hasard : 1 M€ pour renouveler les horodateurs en 2009/2010. Des ronds-points comme s’il en pleuvait, dont le dernier en date sur l’avenue Franklin-Roosevelt, pour un budget qui dépasse le million d’euros. Très prochainement un système de vidéosurveillance aussi inefficace que coûteux (toujours au moins 1 M€). Sans parler des millions refilés en aides et subventions à Musilac. Ni de l’ardoise de 2 M€ du casino, effacée comme si de rien n’était.

 

Ne vous laissez pas berner. La CALB a les moyens financiers de mettre 900 K€ de plus dans la dépollution du Tillet. Aix les Bains en a tout autant les moyens. Ce n’est pas l’argent qui manque, c’est juste la volonté. Pourquoi ? On en revient toujours au même point. Evacuer des remblais pollués, ce n’est pas spectaculaire. Electoralement parlant, ce n’est pas rentable. Alors que prononcer le discours inaugural d’un nouveau port à barques devant un parterre de quidams ébahis et admiratifs, ça ça rapporte des voix !

 

Petit détail à ne pas perdre de vue pour les quidams en question. Et notamment les propriétaires de barques, pour la plupart pêcheurs à leurs heures perdues. Si la pêche à l’omble chevalier est interdite, c’est justement à cause de la pollution du lac par les PCB. Alors c’est quoi la priorité ? Un port tout neuf pour y amarrer sa barque, ou bien de vraies actions pour essayer de dépolluer le lac ?

 

 

ET LE POLLUEUR DANS TOUT CA ?

Même si le Tillet est victime de bien des pollutions, la principale et sans doute la plus inquiétante est celle par les PCB. Des PCB qui proviennent très majoritairement de l’ancienne usine La Savoisienne, devenue depuis Alstom puis Areva T&D et enfin Alstom Grid. Alstom a déjà réalisé d’importants travaux de dépollution du Tillet, à hauteur de son site industriel. Des travaux à l’occasion desquels, d’après nos informations, les terres polluées n’ont pas été réutilisées sur place, mais bien évacuées en décharge.

 

Dans le projet du Tillet, Alstom participe au volet dépollution à concours de 150.000 euros. Quant les écologistes parlent d’appliquer le principe du pollueur-payeur, le président de la CALB voit rouge. Pour lui il est hors de question de demander un effort financier supplémentaire à Alstom, vu sa situation économique. Un argument déjà entendu en faveur de Léon Grosse, dans l’affaire de la subvention de 300.000 euros pour la placette de l’ilot Verlaine. Là non plus, il ne fallait pas mettre l’entreprise en péril. Du foutage de gueule de première. Entre 2002 et 2010, l’entreprise générale Léon Grosse à réalisé un bénéfice net1 cumulé de près de 155 millions d’euros. Lui demander de rembourser les 300.000 euros versés par la municipalité Dord sans le moindre fondement légal n’aurait sûrement pas mis l’entreprise en péril.

 

Il est bien difficile de se faire une idée de la situation financière d’Alstom Grid dans la nébuleuse du groupe Alstom, avec ses nombreuses sociétés, dont plusieurs ne déposent pas leurs comptes en France. On peine quand même à croire qu’un groupe qui a enregistré pour plus de 5 milliards d’euros de commandes au 1er semestre 2011 ne serait pas à même de contribuer un peu plus à la dépollution du Tillet. Pour information, deux jours avant la réunion organisée par la CALB, la branche Alstom Grid décrochait un contrat de 60 millions d’euros avec une compagnie publique de transport d’électricité en Inde.

LogoAlstomGrid.gif

 

 

 

1 Bénéfice net = bénéfice après paiement de l’impôt sur les sociétés.

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 07:44

Ils l’avaient annoncé, et ils l’ont fait (lire par ailleurs). Samedi dernier, les Amis de la Terre en Savoie ont tenté d’éclairer nos consciences en … éteignant les lumières. Ou au moins en les masquant symboliquement, à l’aide de nappes en papier, comme ce fut le cas sur bon nombre d’abribus (photo ci-dessous). « Moins de lumière, moins de nucléaire, éteignons de 23h à 6h » pouvait-on lire sur les panneaux publicitaires recouverts pour l’occasion.

 

JourDeLaNuit2011abribus.jpg

Un des panneaux publicitaires lumineux mis sous l’éteignoir, avenue du Grand Port

 

Quand l’heure est à la réduction des dépenses publiques, et à la maitrise de notre consommation énergétique, il n’est plus temps de se demander s’il est ou non utile de laisser toutes ses lumières allumées toutes la nuit. Il est plus que temps de répondre de les éteindre, au moins en partie. Comme par exemple les panneaux publicitaires des abribus, pris pour cible par les Amis de la Terre. Ci-dessous celui de la place du Rondeau, photographié tard dans la nuit de samedi à dimanche. Trafic automobile quasi nul. Idem pour les piétons et autres vélos. Le dernier bus est passé il y plus de 3 heures. Alors à quoi ça sert de gaspiller de l’électricité pendant des heures pour un panneau que personne ne voit ?

AbribusRondeau.jpg

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 07:43

Nous avons évoqué lundi en 8 l’action des Amis de la Terre samedi dernier dans les rues d’Aix les Bains, contre la réutilisation de matériaux radioactifs dans la construction ou pour la fabrication de produits divers (lire par ailleurs Men in white (les hommes en blanc).

 

En complément, voici 2 affiches que la même association avait préparées toujours concernant le même sujet, pour « décorer » son stand lors d’une récente foire bio dans la région. Qui a dit que les écolos étaient des gens tristes dépourvus de sens de l’humour ?

 

A gauche une annonce pour une vraie-fausse agence immobilière très spéciale. Et à droite la fiche de performance radioactive d’un logement, directement inspirée de la (vraie) fiche de performance énergétique.

(cliquez sur les images pour les agrandir)

 

Plutoni-home244.jpg      FichePerformanceLogement.jpg

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 07:44

At73-4juin2011-2.jpgLes défenseurs de la langue française, qui ont eu demeurant tout notre soutien, nous pardonnerons on l’espère ce petit emprunt à la langue de Shakespeare pour notre titre, allusion au film Men in black. Ici, pas question de supers agents aux lunettes magiques luttant contre des extra-terrestres. Mais des humains bien de chez nous, menant une salutaire action d’information sur les risques de l’industrie nucléaire.

 

Et plus particulièrement sur la possibilité offerte aux industriels, depuis 2009, d’incorporer des produits radioactifs dans leurs cycles de fabrication, par dérogation au code de la santé publique. Cette dérogation ne s’appliquant toutefois pas aux aliments, aux produits cosmétiques, aux parures, aux jouets ni aux matériaux en contact avec les aliments et les eaux. Il n’en demeure pas moins qu’au travers de cette dérogation, des objets aussi communs que des vêtements, des sacs, des matériaux de construction, des meubles, des objets de décoration … etc, sont susceptibles d’être en partie fabriqués à partir de matériaux radioactifs.

 

Pour en savoir plus sur le sujet, consulter le dossier complet sur le site de la CRIIRAD.

 

C’est donc revêtus de la traditionnelle combinaison blanche des intervenants en centrale nucléaire que les membres de la branche aixoise des Amis de la Terre ont investi la cité thermale samedi dernier. Avec leurs combinaisons, masques, et chariot transportant de faux bidons de déchets radioactifs, ils ne sont pas passés inaperçus. Objectif : informer la population, et faire signer la pétition lancée par la CRIIRAD dans la foulée des actions conduites depuis 2009. Avec la chaleur humide qui régnait sur Aix samedi dernier, il en fallait de la volonté et de la ténacité pour arpenter les rues ainsi accoutré. L'action citoyenne bénévole, ce n'est vraiment pas de tout repos. A la clé, une soixantaine de signatures récoltées. Peu en apparence, mais beaucoup compte tenu de l'apathie habituelle des aixois, et de celle des français en général pour tout ce qui touche aux questions environnementales.

 

Parmi les men in white, on a pu reconnaitre Yves Peutot, candidat Europe Écologie aux dernières cantonales sur Aix Centre. Signe que son engagement citoyen et politique ne s'arrête pas à la pêche aux voix lors des élections.

 

 

Dans la foulée, les Amis de la Terre en Savoie et le réseau Sortir du Nucléaire 73 organisent samedi 11 juin une projection-débat autour du film « Into Eternity » (communiqué complet à lire mercredi 8 juin dans nos pages).

AmisDeLaTerre73.jpg   SortirDuNucleaire.jpg

 

 

At73-4juin2011-1.jpg

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 07:45

VeoliaEau.jpgSi vous croyez que les grandes multinationales se contentent de faire du lobbying auprès des politiques, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Et même jusqu’à l’infini et au-delà comme dirait un certain Buzz. Le travail de pression des grands groupes commencent bien avant. Dès l’université par exemple. Les étudiants de 2ème année des sections GACO des IUT de toute la France viennent d’en faire l’expérience, en participant au « DEFI VEOLIA ».

 

Une sorte de compétition censée allier créativité, communication et première incursion dans le monde professionnel. En pratique, il s’agit surtout pour Véolia de soigner son image de marque. Histoire de faire oublier toutes les dérives liées à la privatisation du marché de l’eau (lire par ailleurs) : corruption, surfacturation, prix de l’eau qui augmente et service qui diminue, équipements insuffisamment entretenus, investissements prévus pour ne pas durer, dégradation des performances des réseaux d’adduction, utilisation abusive du chlore … etc.

 

IUT-Chambery.jpgLe thème de cet année fait sourire (jaune), quand on le compare à la réalité des pratiques de terrain de Véolia (et de ses consœurs comme Suez) : « Comment devenir éco-citoyen de l’eau pour protéger la ressource ? ». Cerise sur le gâteau (si on peut dire), ce thème était présenté par Véolia comme une « problématique marketing ». Ca en dit long sur les motivations du groupe. Depuis quand l’éco-citoyenneté est-elle une problématique marketing ? Depuis que l’écologie est plus ou moins à la mode, et qu’il convient de se verdir un peu, au moins en apparences, pour continuer à faire des affaires juteuses.

 

DefiVeoliaRemisePrix.jpgCinq étudiantes de l’IUT de Chambéry se sont classées 3ème de cette compétition. Si on ne peut que les féliciter pour la qualité de leur travail, on le fait en espérant qu’elle se rendront rapidement compte qu’être éco-citoyen, ce n’est sûrement pas donner à des groupes comme Véolia les moyens de prendre les citoyens pour des cons. Car s’il y a bien une chose sûre, c’est qu’entre leurs bénéfices et le respect de l’environnement et des citoyens, ces multinationales n’hésitent jamais très longtemps !

 

 

 

 

LE MOT DE LA FIN 

A noter que les universités, et notamment les IUT, qui essayent d’être de plus en plus en prise avec le monde professionnel (ce qui est une bonne chose), cèdent parfois facilement aux sirènes de la communication. Allant parfois jusqu’à introduire le loup dans la bergerie. En n’hésitant pas par exemple à embaucher en interne des chargés de … communication. Dont la mission principale est de « vendre » l’établissement, tant aux futurs étudiants qu’aux entreprises. L’objectif est double : renforcer le recrutement (sic) des étudiants pour développer l’IUT ou la composante universitaire, et séduire les entreprises pour à la fois récolter leur taxe d’apprentissage et décrocher des projets à confier aux étudiants. Et, toutes proportions gardées, les moyens sont les mêmes que ceux des grandes entreprises : communication, marketing, opérations séduction, lobbying … etc. La corruption en moins (question de moyens sans doute …).


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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 07:45

Megapark2011Comme chaque année à pareille époque, la fête foraine Mégapark a pris ses quartiers sur l’esplanade du lac. Pour le plaisir des petits et des grands. Mais aussi pour le déplaisir des riverains qui, un mois durant, subissent les nuisances sonores et visuelles de la fête.

 

Cette année, les organisateurs ont cependant décidé d’essayer d’améliorer les choses. Tout d’abord en mettant en place un système de tout à l’égout, permettant d’évacuer les eaux usées du site non pas directement dans le lac, comme c’était le cas jusqu’à maintenant, mais vers le réseau de la ville. En espérant qu’au bout de ce réseau, il y ait bien un centre de retraitement … Ensuite en revoyant l’implantation des manèges et des caravanes des forains, de façon à réduire la pollution visuelle et sonore. Sur ce dernier point, d’après André Peillex, responsable de l’organisation, l’effet serait spectaculaire : 80% de bruit en moins pour les riverains. Faute de disposer d’un référentiel de mesures passées, on se gardera bien d’émettre un quelconque avis sur cette affirmation.

 

Reste que si une modeste fête foraine comme Mégapark est capable de donner l’exemple en matière environnementale, d’autres évènements, d’autres institutions doivent être capables de faire de même.

 

A quand une réduction de 80% des nuisances sonores des différentes courses de motos et de voitures organisées sur cette même esplanade du lac ? A quand une réduction de 80% du bruit infernal du festival Musilac ? Rappelons que lors de l’émission 2010, des mesures faites à plus d’un kilomètre du site ont permis d’enregistrer des pics à plus de 120 décibels. A quand 80% de bruit de circulation automobile en moins ? Un objectif qui parait difficile à atteindre, mais qui en réalité ne l’est pas tant que ça. En réduisant la vitesse d’un véhicule de 5 km/h, on réduit ses émissions sonores de 20 à 25%. En aménageant l’ensemble de la ville en « ville 30 », on réduirait très sensiblement le niveau sonore de la circulation. D’autant plus que toutes les villes qui ont déjà concrétisé une démarche de « ville 30 » ont dans le même temps vu la part des déplacements en voiture diminuer sensiblement. Au profit de déplacements doux, que ce soit à vélo ou pied. Des modes de déplacement qui ne génèrent aucune pollution sonore.

 

Et puis, à quand une réduction significative de la pollution visuelle que représentent les panneaux publicitaires que l’on trouve en grand nombre sur Aix les Bains ? Notamment les désolants panneaux 4x3, qui règnent en maitres sur certains secteurs de la ville, comme par exemple au rond-point des Prés Riants. On ne peut que s’étonner que nos deux élus tresserviens, Sylvie Cochet et Jean-Claude Loiseau, ne se préoccupent pas plus que ça du sujet. La première fut longtemps adjointe au maire de Tresserve, avant de devenir adjointe au maire d’Aix les Bains en 2008, puis d’être élue conseillère régionale en 2010. Le second est toujours maire de Tresserve, et conseiller général d’Aix Centre depuis 2001. Sur leur commune « de cœur », ils ont visiblement su faire le nécessaire pour éviter toute forme de pollution visuelle publicitaire. Sauf erreur de notre part, pas un seul panneau d’affichage n’est implanté sur le territoire de cette commune. Alors pourquoi ne pas appliquer à Aix les Bains, commune où ils sont tous les deux élus, les mêmes bonnes recettes ? Sylvie Cochet a notamment dans ses attributions d’adjointe la responsabilité de l’embellissement urbain (sic). Peut-être pourrait-elle commencer par mettre un coup d’arrêt à l’enlaidissement urbain. Ce serait déjà un début. Avant de s’attaquer, au travers d’un RLPE (règlement local sur la publicité extérieure) plus contraignant, à une réduction de la pollution visuelle publicitaire. Avec, pourquoi pas, au final, une disparition totale de cette pollution visuelle.

 

Le rond-point des Prés Riants et sa forêt de panneaux 4x3.

Ca pourrait être beau une ville le jour ...

PresRiants4x3.jpg

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 07:45

DC-10-SiouxCity.jpgLe 19 juillet 1989 à 16h00, un DC-10 de la compagnie United Airlines se pose en catastrophe sur une piste de l’aéroport de Sioux City dans l’état de l’Iowa aux Etats-Unis. Il prend feu après que son aile droite est heurté le sol. Bilan : 112 morts sur 296 passagers et membres d’équipage.

 

Cet accident trouve son origine dans la défaillance d’une des pièces maitresses du réacteur de queue : le rotor soufflant de sa turbine. En se désintégrant, ce dernier a projeté des morceaux sur l’empennage, coupant au passage les trois circuits hydrauliques permettant d’actionner les gouvernes de direction et de profondeur. Privés de commandes, c’est en faisant varier la puissance des deux réacteurs latéraux que les pilotes réussirent malgré tout à amener leur appareil jusqu’à une des pistes d’atterrissage de l’aéroport de Sioux City. Sans toutefois parvenir à éviter l’accident.

 

Si on vous parle de cet accident qui remonte à plus de vingt ans, c’est à cause d’une statistique. Pour garantir sa sécurité, le DC-10 disposait de 3 circuits hydrauliques indépendants pour les commandes de vol. La probabilité pour que ces 3 circuits se retrouvent tous inopérants était estimée à 1 chance sur 1 milliard.

 

1 chance sur 1 milliard. Soit quasiment aucune chance. Un risque quasi nul. Un fait hautement improbable. Improbable, quasi nul, mais donc néanmoins possible, et en tout cas pas nul.

 

Alors ouvrons un peu les yeux. Il doit bien exister, bien caché quelque part dans les dossiers des constructeurs ou des exploitants de centrales nucléaires, un scénario d’accident majeur (voire des scénarii) dont la probabilité d’occurrence est de 1 chance sur 1 milliard. Une « chance » estimée donc suffisamment faible, suffisamment peu probable, pour juger que nos centrales nucléaires sont suffisamment fiables pour être mises en service et exploitées.

 

Fukushima.jpgL’histoire industrielle de l’homme est truffée d’exemples d’accidents qui n’auraient jamais du arriver, si on se fie aux probabilités. Et pourtant, ces accidents sont bel et bien arrivés. Celui du DC-10 de United Airlines n’en n’est qu’un parmi d’autres. Il y a eu des morts. Par dizaines. Par centaines. Parfois par milliers. Mais ce n’est rien à côté de ce qui se passerait sur cette « chance » sur 1 milliard décidait de s’inviter un jour dans une centrale nucléaire. Ce fut le cas en 1986 à Tchernobyl. C’est le cas aujourd’hui à Fukushima. En 1986, l’occident s’était gaussé de la technologie russe soit disant obsolète, dépassée. C’était sûr et avéré, rien de tel ne pouvait arriver dans une centrale du monde occidental, avec notre technologie de pointe, où tout est parfaitement maitrisé. L’accident de Fukushima montre que notre technologie n’est pas infaillible. Et que face à un accident nucléaire, l’homme perd rapidement toute maitrise des évènements.

 

La question qui s’impose aujourd’hui, mais que certains posent déjà depuis fort longtemps, c’est sommes-nous prêts, collectivement, à accepter ce risque de 1 chance sur 1 milliard ? Sommes-nous prêts à accepter, collectivement, qu’une partie d’un pays soit rayé de la carte en un instant, que tout un territoire soit pollué pour des centaines, des milliers voire des dizaines de milliers d’années ?

 

Et tout ça pourquoi ? Juste pour pouvoir sauvegarder notre petit sur-confort quotidien. Pour pouvoir continuer à dépenser sans compter, bien au-delà de nos besoins. Tout ça non pas pour retourner au moyen-âge, mais simplement pour éviter de faire preuve d’un peu de sobriété. Posez-vous honnêtement la question : le « jeu » (le risque) en vaut-il la chandelle ?

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 07:45

A l’occasion des élections municipales de 2008, Dord avait promis aux aixois la mise en place d’un « plan ressources et climat ». Objectif annoncé : réduire les rejets de CO2 de 500 tonnes par an. En lançant il y a peu la construction d’une chaufferie bois collective, venant en complément d’une chaufferie gaz existante, Chambéry relègue le plan aixois au rang de simple anecdote.

Dire qu’Aix les Bains est à la traine en matière d’énergies renouvelables est un doux euphémisme. Quand d’autres communes proches, comme Chambéry ou encore Montmélian, ont depuis longtemps pris le train de l’énergie solaire par exemple1, Aix les Bains reste encore et toujours à quasiment zéro m² de panneaux solaires sur ses bâtiments publics. Ce ne sont pourtant pas les occasions d’intégrer ce mode de production d’énergie qui ont manqué. Avec la poussée écologiste des élections européennes de 2009 et des élections régionales de 2010, les choses commencent néanmoins à bouger sur Aix. Au programme, des panneaux solaires sur l’espace Puer, et une chaufferie bois pour les parcs et jardins. Il n’en demeure pas moins que le retard accumulé n’est pas prêt d’être comblé si la ville poursuit ses investissements sur ce tout petit rythme. Un rythme qui, même s’il devient de croisière, ne devrait pas permettre à la ville de satisfaire aux exigences du Grenelle de l’Environnement. Des exigences pourtant mises en place par le parti dont le député-maire d’Aix les Bains est à la fois un élu et un membre désormais éminent. Apparemment, c’est une chose que de dépenser l’argent public pour placarder des publicités sur le Grenelle dans les journaux, mais c’en est une autre de mettre en application les principes de ce même Grenelle.

PremierePierreChaufferieChamberyDu côté de Chambéry, les élus ne semblent pas avoir les mêmes états d’âme. Sans doute parce que la ville n’a pas attendu l’UMP et son Grenelle de l’Environnement pour engager sa politique environnementale. Et pas que dans le domaine des énergies. Une politique qui se complète aujourd’hui avec la construction de deux grandes chaufferies collectives au bois. La première, dont le chantier démarre tout juste, entrera en service courant 2012 si les délais sont respectés. L’énergie thermique qu’elle produira permettra de chauffer 4.000 logements. Oui, vous avez bien lu, 4.000 logements, l’équivalent de plus du ¼ des résidences principales aixoises ! Ca laisse un brin rêveur. D’autant plus que cette première chaufferie sera suivie d’une deuxième, qui sera construite à Bissy, à l’horizon 2013. Alimentées par du bois de production locale, ces deux chaufferies devraient permette à Chambéry d’atteindre un taux de 60% de production locale d’énergie, et d’atteindre 25% des objectifs fixés par le plan climat de l’agglomération.

Et pour ce qui concerne la première de ces deux chaufferies, elle permettra la réduction des rejets de CO2 à hauteur de 8.000 tonnes par an. 8.000 tonnes en moins en une seule opération, quand l’ambitieux (?) « plan ressources et climat » de Dord se contente de 500 tonnes de CO2 en moins chaque année



LE MOT DE LA FIN


ChambeAixGeothermieNous avons cherché sur internet des informations sur les plans climat respectif de Chambéry et Aix les Bains. Le résultat est édifiant. Pour Chambéry (recherche de plan climat chambéry), le premier résultat retourné par Google renvoie vers cette page du site de Chambéry Métropole. Où vous trouverez des informations et des pages à foison sur le plan climat de l’agglomération, mais aussi sur l’Agenda 21 ou encore le plan de déplacements urbains (entre autres). On laisse le soin à nos lecteurs de faire la même recherche concernant Aix les Bains. Un moyen simple et pas cher de s’offrir un extraordinaire voyage à travers le vide sidéral, jusqu’aux confins du néant !

Ironie de l’histoire, le premier résultat en rapport avec l’énergie retourné par Google pour la recherche de plan ressources climat aix les bains nous a renvoyé vers un article du site Chambé-Aix.com (cliquez sur l’image ci-contre pour lire une version PDF de l’article). Article qui reprend … un poisson d’avril diffusé par le maire d’Aix elle-même en 2008, à propos d’une installation de géothermie aux Combaruches. Le « plan ressources et climat » d’Aix les Bains qui se limiterait à un poisson d’avril de la mairie, ça ne s’invente pas !





1 On rappelle notamment que Montmélian a commencé à faire du solaire il y a plus de 20 ans, et que la ville est, dans sa catégorie, championne de France de l’énergie solaire depuis des années. Et Chambéry n’est pas en reste, loin s’en faut.

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