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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 07:46

EssorCambriolagesCentreVille.jpgNon, il ne s’agit pas d’une nouvelle technique d’un quelconque art martial. La manchette, c’est celle d’accroche de l’Essor Savoyard de la semaine dernière. Placardée en vitrine des locaux du journal (photo ci-contre), mais aussi aux devantures des revendeurs de presse.

 

Le coup de pouce, c’est celui donné par l’hebdomadaire au maire dans sa campagne pour faire passer l’installation de la vidéosurveillance auprès de la population. Pas forcément favorable. Mais comme la municipalité entend bien ne pas s’encombrer avec des débats publics et encore moins avec une concertation, et qu’elle entend bien mener son projet à terme en restant bien droite dans ses bottes, elle met le paquet. Et n’hésite pas à demander un petit coup de pouce à sa presse « a-Dord-ée ». En affichant ainsi un peu partout en ville que les cambriolages seraient en hausse dans le centre ville, l’Essor prépare le terrain pour l’installation de la vidéosurveillance … en centre ville bien évidemment. Précisément là où le maire et sa garde rapprochée voudraient l’implanter. Hasard ?

 

Les aixois lecteurs de l’Essor ne sont qu’une minorité. La majorité s’arrêtera donc à ce « constat » placardé en gros caractères un peu partout en ville. Et c’est dommage. Car à la lecture de l’Essor, ce « constat » apparait sous un jour différent. On apprend tout d’abord que les chiffres exacts des cambriolages ne sont pas encore connus. On apprend ensuite qu’en zone de police (la ville, par opposition à la zone de gendarmerie, sur les communes rurales), les cambriolages tendraient à la hausse pour les habitations, mais seraient à la baisse pour les commerces et les garages. Et c’est tout ce que nous « apprend » l’article de l’Essor. Autrement dit pas grand-chose. Et surtout rien qui vienne corroborer les titres racoleurs des placards et de la une du journal.

 

De là à dire que ces titres ne sont là que pour servir les desseins de la municipalité en matière de vidéosurveillance, il y a un pas que nous n’hésitons pas à franchir !

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 07:45

Mais qu’est-ce donc ? Serait-ce le vent de la révolte qui commencerait (bien modestement) à souffler sur Aix les Bains ? Allez savoir. A moins que ce ne soit un coup de l’UMP locale pour pouvoir mieux « légitimer » ensuite l’usage illégal qu’elle fait de ces panneaux en y apposant les affiches de ses candidats pendant les campagnes officielles. Ce qui est strictement interdit par la loi. Et ce dont l’UMP locale se moque éperdument. Son leader allant jusqu’à railler ouvertement la justice en mettant cet affichage illégal sur le compte d’un excès de zèle de certains de ses militants. Comme si les militants en question avaient eux-mêmes imprimées les affiches qu’ils collent là où ils ne devraient pas les coller !

 

Quoi qu’il en soit, sur plusieurs panneaux « d’expression libre », où l’on trouve généralement plus de promotions pour des manifestations commerciales qu’autre chose, les aixois peuvent lire depuis hier ce bien curieux message (photo ci-dessous).

 

Voila qui augure de campagnes électorales mouvementées pour 2012.

 

DordEnveloppes.jpg

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 14:03

http://img.over-blog.com/200x208/2/21/27/07/2011-06/UneEssor16juin2011.jpgLe message ci-dessous a été adressé aux élus municipaux d’Aix les Bains ce jour-même. Il ne reste plus qu’à attendre les réponses. Si tant est qu’elles viennent … Mais pourquoi ne viendraient-elles pas ? D’un côté on a une majorité qui ne rate jamais une occasion d’être présente dans la presse locale. Et de l’autre des minorités qui se plaignent précisément que la dite presse locale ne leur donne pas suffisamment la parole. Les uns comme les autres ne devraient donc pas se priver de donner suite.

 

NOTA : pour diffuser notre message aux élus municipaux, nous avons utilisé l’adresse elus@aixlesbains.fr. On espère que l’adresse en question est une liste de diffusion, qui relaie les messages reçus à destination des messageries individuelles de tous les élus. Si tel n’était pas le cas, cela voudrait dire que la municipalité s’arrogerait le droit de porter ou de ne pas porter à la connaissance de l’ensemble des élus les messages envoyés à cette adresse. La méthode ne serait pas très avouable …

 

 

 

Ci-dessous le texte du courriel envoyé aux élus

 


Madame, Monsieur,

 

 

Nous vous adressons ce message en votre qualité d’élu(e) municipal(e) d’Aix les Bains.

 

En fin d’année 2009, l’idée d’implanter un système de vidéosurveillance en ville est apparue. Par voie de presse, et en séance du conseil, le premier adjoint Renaud Beretti appelait alors de ses vœux à un débat serein, décrispé et dépassionné.

 

Presque deux ans plus tard, les aixois apprennent dans la presse locale que l’implantation des premières caméras est prévue pour l’été 2012. Or, force est de constater que le sujet n’a pas vraiment été débattu. Et que la concertation avec la population a été inexistante.

 

Nous souhaitons connaître votre position au regard de ce dossier d’actualité. Nous vous soumettons donc les trois questions ci-dessous, auxquelles nous espérons sincèrement obtenir des réponses de votre part.

 

En vous remerciant par avance du temps que vous voudrez bien y consacrer.

 

 

1. La vidéosurveillance est un sujet qui divise la population. Aux points de vue contradictoires des « pro » et des « anti » s’ajoutent des questionnements sérieux quant à l’efficacité de ces systèmes, et à leurs coûts pour la collectivité. Questionnements sur lesquels les experts du sujet s’opposent également. Aussi, avant d’engager la ville dans un tel chantier, ne pensez-vous pas que l’organisation d’une large concertation s’impose, en prenant soin de donner équitablement la parole à tous les points de vue ?

 

2. La ville a d’ores et déjà engagé des études préalables à l’installation d’un système de vidéosurveillance. Lesquelles études ont été confiées à la société Althing. Connaissez-vous la nature exacte de la mission confiée à cette société ? S’agit-il d’évaluer la pertinence de l’installation d’un système de vidéosurveillance à Aix les Bains, ou bien s’agit-il d’un audit technique, ne visant qu’à émettre des recommandations pratiques de mise en œuvre pour une décision déjà prise ?

 

3. Dans un documentaire diffusé à plusieurs reprises par la chaine parlementaire LCP, le « monsieur vidéosurveillance » du gouvernement, indique clairement que, pour lui, un système sans opérateurs visionnant les images 24h/24 n’est pas efficace. Notre maire s’est dit plusieurs fois favorable à un simple système d’enregistrement, avec visionnage à la demande en cas de besoin. Vous semble-t-il raisonnable d’engager la ville dans l’installation d’un tel système, fort coûteux, alors que son efficacité est fortement remise en cause par le gouvernement lui-même ?

 

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 07:45

Vendredi 9 septembre, de retour des championnats du monde d’athlétisme, Christophe Lemaitre était accueilli sur la place de la mairie à Aix les Bains. Environ 2.000 personnes s’étaient déplacées pour l’occasion (lire par ailleurs). Au-delà de « l’évènement » lui-même, il est amusant de comparer le traitement qui en a été fait par la presse papier locale.

 

D’un côté, le DL, l’Essor et l’Hebdo des Savoie. De l’autre La Vie Nouvelle. D’un côté la présence systématique de Dord. Que ce soit sur les photos ou dans le texte des articles. De l’autre, un article sobre où il n’est question que de Christophe Lemaitre, qui apparait seul sur la photo. D’un côté la récupération politique de la mairie mise en exergue par la presse. De l’autre un travail journalistique honnête.

 

Si par hasard les aixois avaient encore quelques doutes sur l’objectivité de leur presse locale, ils sont définitivement levés.

 

LemaitreEssor.jpg LemaitreHebdoDesSavoie.jpg LemaitreLaVieNouvelle.jpg

De gauche à droite, les articles de l'Essor, de l'Hebdo et de la Vie Nouvelle. Sur les photos, on

reconnait qui vous savez à son écharpe tricolore, sortie pour l'occasion. C'était qui le champion ?

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 12:44

Il n'y a pas de zone de non-droit à Aix les Bains. C'est ce que déclarait récemment la nouvelle commissaire de police de la ville. Il n'y a pas de zone de non-droit à Aix les Bains. Juste des quartiers où les bus ne passent plus de peur de se faire caillasser (voir ci-dessous communiqué sur le site Ondéa).

 

C'est peut-être pour ça que les membres de la municipalité prennent si peu les transports en commun, leur préférant de loin la voiture individuelle, de préférence de fonction : ils ont trop peur de se faire caillasser en prenant le bus !

 

Nota : la desserte du quartier de Lafin par Ondéa devrait en principe reprendre le jeudi 22. Si tout va bien. Ce que l'on ne peut qu'espérer. Sans manquer de dénoncer ces actes auxquels on ne peut trouver aucune justification. Si leurs auteurs ont des griefs à l'encontre de la municipalité, casser des bus ne sert en rien leur cause. Bien au contraire.

 

OndeaLafin.jpg

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 07:45

« Il n'y a pas de zone de non-droit ». Sous-entendu à Aix les Bains. C'est ce qu'a déclaré la nouvelle commissaire au DL. Ouf, voila les aixois rassurés !

 

Il n'y a donc pas à Aix de commerçants ni de promoteurs immobiliers qui ne paient pas la redevance d'occupation du domaine public. La ville n'est pas non plus actionnaire de la SA du Grand Cercle, propriétaire et exploitante du casino éponyme, ce qui est strictement interdit par la loi. Contrairement à ce qu'ils affirment, les élus d'opposition ont bien des locaux à leur disposition pour exercer leurs fonctions, comme le prévoit le CGCT. La SARL Musilac ne perçoit pas plusieurs centaines de milliers d'euros de subvention sans bénéficier une délégation de service public en bonne et due forme, validée par le conseil municipal ... etc.

 

Sans quoi, si au moins une des choses ci-dessus était une réalité, la commissaire, nouvelle ou pas, serait bien en mal d'affirmer qu'il n'existe pas de zone de non-droit à Aix les Bains. Elle n'aurait plus que le ... non-droit de se taire !

 

NonDroit.jpg

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 07:45

UneEssor15sept2011« Les quatre vérités de Dominique Dord ». Le titre s’étale en gros caractères à la une de l’Essor Savoyard d’hier. En le voyant, il y a de quoi être frappé de stupeur. Et pour cause, le Journal d’Aix les Bains vient tout juste de clore une série de quatre articles, intitulée « Ces affaires qui devraient faire trembler la mairie ».

 

Quatre affaires, quatre vérités, le parallèle est saisissant. Serait-ce à dire que, par le truchement d’une interview à un des hebdos papier locaux, le député-maire répondrait aux articles publiés par le quotidien électronique ? Ce serait une première. Dord se refusant même à citer en public le nom du dit journal ainsi que le nom de son rédacteur en chef. Ce serait une première, et ce serait intéressant. Et même très intéressant de savoir quels arguments la mairie peut avancer en réponse à ceux développés par le Journal d’Aix les Bains, et aux questions qu’il pose.

 

Quel cadre légal permet à l’OTT de verser des subventions plus que conséquentes à la société privée organisatrice de Musilac ? Pourquoi la ville reste-t-elle actionnaire du casino Grand Cercle alors que cela lui est strictement interdit par la loi ? A quel titre l’OTT gère-t-il le camping municipal du Sierroz ? Et enfin pourquoi et dans quelles conditions des élus et des fonctionnaires de la maire bénéficient-ils de véhicules de fonction ?

 

Oui, assurément, il eut été plus qu’intéressant d’entendre les arguments de la municipalité sur tous ces points. Hélas, quatre fois hélas, ils n’étaient visiblement pas à l’ordre du jour de la rencontre entre l’Essor et le maire. Qui préfère discourir sur autre chose, et aligner de ci de là quelques banalités déjà dites et redites maintes fois en d’autres lieux. Dame, c’est qu’à moins d’un an des élections législatives, il faut bien commencer à marteler les messages de propagande électorale.

 

 

Déception donc. Mais pour autant, l’interview « vérités » (au pluriel puisqu’elles sont censées être au nombre de quatre) de l’Essor ne manque pas totalement d’intérêt. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans les prochains jours. Pour parler des thermes, des législatives, ou encore de la maternité.

 

A suivre …

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 13:07

Merci à tous les lecteurs qui, suite à l’annonce de la mise entre parenthèses d’Aix Hebdo (lire par ailleurs), nous ont adressé un petit message sympathique. Ca fait toujours plaisir.

 

Aix Hebdo bientôt de retour ? Rien n’est moins sûr. Sauf que l’on vient de recevoir un message fort moins sympathique, émanant des plus hautes autorités. Et nous rappelant fort à propos que, comme tout bon service public qui se respecte, nous sommes tenus d'assurer un service minimum !

 

Reste à trouver la formule magique pour concilier obligation de service minimum et volonté assumée d’en faire le moins possible. Genre version adaptée du fameux (et fumeux) travailler plus pour gagner plus, transformé en ne pas travailler plus sans pour autant gagner moins ! On est preneur de toutes les bonnes idées. Et aussi des mauvaises. Mais sans perdre de vue qu’avec le service minimum, ça se passe souvent un peu comme pour Mr Cadbury et ses Fingers : il faut toujours le faire un peu plus long !

 

En attendant, voici notre service minimum du jour. Posté à l’heure de la digestion. Ca tombe bien, il s’intitule « trou normand ».

 

 

 


TROU NORMAND

Dans sa dernière interview-vérité (sauce Pravda moscovite, avec des vrais morceaux de Kremlin dedans) au DL, Dord laisse planer l'ombre d'un doute quant à sa candidature aux prochaines élections législatives en juin 2012. Sera-t-il oui ou non candidat ? demande le journal. Le député-maire semble soudain victime d'un trou (de mémoire) normand. Il ne sait pas trop. « P'têt'ben qu'oui, mais p'têt'ben qu'non » répond-il en substance. Sans doute une habitude normande prise lors de ses séjours estivaux dans la demeure de belle-maman. « Si je suis candidat, je l'annoncerais officiellement avant la fin de l'année » conclut-il.

 

Inutile d'attendre jusque-là. Tirons dès à présent un trait sur ce vrai-faux suspens insoutenable. Aucun portefeuille ministériel ni même sous-ministériel ne lui étant promis, Dord sera bien candidat en juin prochain. On le voit mal renoncer du jour au lendemain à ses 23.000 euros d'indemnités parlementaires. Et par la même occasion faire renoncer son premier adjoint à plus de 2000 euros d'indemnités issues de la part d'écrêtement du député. Même s'il se trouve souvent une collectivité bienveillante pour créer un poste de chargé de mission afin de porter secours à un élu en péril. C'est beau la solidarité !

 

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 07:45

ControleScooter.jpgUn jour de la semaine dernière, dans l'après-midi, quelque part en ville des policiers procèdent à des contrôles inopinés dans le cadre de la politique municipale de lutte contre le bruit. Sur le coup des 15 heures, ils interpellent deux jeunes dont le scooter émet à l’évidence un niveau de bruit bien supérieur à la limite autorisée. Quelques instants et quelques mesures au sonomètre plus tard, le verdict tombe. La première impression était la bonne, les oreilles des policiers avaient ouï juste. Trop de bruit. Les deux jeunes étaient bien en situation illégale.

 

Les policiers s’attèlent alors à la suite de leur mission. A savoir et d’une dresser procès-verbal, et de deux saisir l'objet du délit. Une affaire vite bouclée ? Que nenni les amis ! Car les deux jeunes ne s’en laissent pas compter. Le premier, regard pétillant et plein de malice, lance à l’adresse d’un des représentants de la loi :

- oh allez quoi m’sieur l’agent un bon geste, on habite juste à côté. Même que si vous voulez on va finir à pied en poussant le scoot’ !

 

Réponse polie mais ferme du policier :

- la loi c’est la loi ! Ton scooter dépasse de 15 dB la limite autorisée. Je suis obligé de te verbaliser et de le saisir, c’est comme ça

 

- ah ouais, rétorque le jeune, la loi c’est la loi ? Alors pourquoi t’est-ce que l’aut’jour quand ma mère elle vous a appelé à cause de Musilac vous n’êtes pas allé les verbaliser et saisir leur matos ? La loi c’est pas la même pour tout le monde ?

 

A côté son collègue gradé n’a guère plus de chance avec le second interpelé

- ouais d’abord c’est même pas illégal ce qu’on fait !

- ah bon, ce n’est pas illégal ? répond le flic, explique-moi ça un peu pour voir

- non, c’est pas illégal, on n’est pas dans l’illégalité, on est à côté de la loi, tout comme le maire il le dit pour lui et son micmac avec le casino et j’sais plus trop quoi encore !

 

Rien n’y fera. Bien que pas totalement dénués de fondement, les arguments des jeunes ne leur vaudront aucune clémence de la part des policiers. Parce que la loi, c’est la loi. Même si elle n’est pas appliquée à tout le monde de la même façon !

 

Il n’empêche ? Exercer le métier de policer à Aix les Bains, ça devient de plus en plus compliqué. Il faut dire que les jeunes de la ville sont de plus en plus soumis à de mauvaises influences. Tous ces délits et ses situations « à côté de la loi » qui demeurent impunis, forcément, ça donne le mauvais exemple.

 

 

NB : les faits rapportés ci-dessus sont purement fictifs et imaginaires. Du moins pour ce qui est du contrôle de police et des dialogues entre jeunes et représentants de la loi. Pour le reste, il est à craindre, hélas, que ce ne soit que le reflet de la réalité aixoise.

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 07:45

Avertissement : nous prions nos lecteurs de lire posément le titre de cet article, en prenant soi de ne pas avaler de mots, afin de lui préserver tout son sens. Lequel serait profondément changé si d’aventure on y enlevait « mieux que ».

 

MairieVacancesCela fait maintenant 4 ans que le scénario se reproduit. Pendant le mois d’août, le maire et le 1er adjoint laissent les rênes de la mairie à l’adjoint aux affaires scolaires, Robert Bruyère. Malgré la répétition de ce scénario, la presse locale, en l’occurrence l’Hebdo des Savoie a cru bon devoir poser une nouvelle fois la question : qui gère la mairie pendant les vacances ? Et a aussi cru bon devoir se fendre d’un article qui occupe les 3/5ème d’une page de son édition du 4 août pour y répondre. Mais ne boudons pas notre plaisir. Car sa lecture, entre les lignes cela va de soi, est savoureuse.

 

 

PLEIN RÉGIME MALGRÉ LES ABSENCES DU MAIRE ET DU 1ER ADJOINT

« Certains pourraient penser qu’en cette période de vacances, marquée par l’absence du maire et du premier adjoint, la mairie tourne au ralenti. Ce n’est pas le cas. Robert Bruyère, adjoint en charge des affaires scolaires est chargé d’assurer l’intérim. Il est le maire durant l’été. ». C’est ce qu’on peut lire en une de l’Hebdo des Savoie. Sous la photo de Robert Bruyère qui s’est fait tirer le portrait devant la mairie, un dossier sous le bras. Histoire de montrer qui est le boss ? Promu maire par intérim le temps des vacances estivales, voila donc le nouvel « intérim-maire » d’Aix les Bains.

 

Lequel demeure toujours dans le même temps, adjoint aux affaires scolaires. Une fonction qui ne prend pas de repos estival, loin de là. L’intéressé nous assure même du contraire : « pour moi août est toujours un mois difficile puisqu’il faut que tous les travaux engagés dans les écoles soient terminés pour la rentrée de septembre », confie-t-il au journaliste de l’hebdomadaire local. Pour un peu on imaginerait presque l'adjoint voler d'école en école, de chantier en chantier, plantant un clou ici, donnant un coup de peinture là, évacuant des gravats là-bas, ou on ne sait quoi encore !

 

Bon, résumons. Le maire est absent au mois d’août. Le 1er adjoint aussi. Ils sont tous deux remplacés par l’adjoint aux affaires scolaires, à qui sa seule fonction assure déjà un mois d’août chargé. Mais la mairie tourne toujours à plein régime. Résumons encore plus. Un adjoint au planning chargé remplace le maire et son premier adjoint et la mairie continue de tourner comme si de rien n’était.

 

Empressons-nous donc de féliciter l’adjoint « intérim-maire » en question pour son zèle qui confine au stakhanovisme. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir ainsi absorber une triple charge de travail sans que cela ne se traduise par une baisse de régime, même minime, au niveau de la mairie. A moins que …

 

A moins qu’il n’y ait une autre explication. Avec un peu de mauvais esprit, dont nous ne sommes fort heureusement pas dotés, on pourrait par exemple se demander à quoi servent le maire et son 1er adjoint le reste de l’année, vu que quand ils ne sont pas là, un seul bonhomme est capable de les remplacer, tout en continuant à faire son propre boulot, et sans que cela ait un quelconque impact négatif sur le fonctionnement de la mairie ! Et en prime, le bonhomme en question coûte presque six fois moins cher aux contribuables aixois que le maire et son 1er adjoint réunis.

 

Avouez qu’en ces temps de crise financière où il faut parait-il faire des économies drastiques sur les dépenses publiques, il est tentant de dire qu’à Aix les Bains on pourrait faire de sacrées économies !

 

 

UN « INTÉRIM-MAIRE » QUI FAIT MIEUX QUE L’ORIGINAL

Avez-vous déjà eu à prendre rendez-vous avec le maire ou son premier adjoint afin de les entretenir d’un problème ou d’une question ? Si oui, vous savez qu’il faut généralement attendre plusieurs semaines avant que le rendez-vous en question ne se concrétise. Pour ce qui concerne Dominique Dord, cela s’explique aisément. Pas facile en effet de trouver un créneau libre quand on doit jongler entre l’agenda du maire, celui du député, celui du trésorier de l’UMP, celui du président de la CALB, et tous ceux des autres fonctions annexes occupées par l’intéressé. Encore un effet bénéfique du cumul des mandats ! Pour le premier adjoint en revanche, il est plus difficile de trouver une explication à ce long délai.

 

Quoi qu’il en soit, quand c’est Robert Bruyère qui officie au mois d’août dans le fauteuil du maire, il en va tout autrement. « Si une personne veut un rendez-vous, le secrétaire du maire m’en fait part et je tâche de le recevoir tout de suite ou le lendemain », annonce-t-il tout de go au journaliste de l'Hebdo des Savoie. Tout de suite ou le lendemain ! Bigre, ça ne traine pas avec « Bébert ». Pas de longues semaines d’attente. Il ne manquerait plus qu’en sus ces rendez-vous ne soient pas soumis à la cadence infernale de quatre par heure. Soit quinze petites minutes pour un rendez-vous. Ce qui, une fois les banalités et autres politesses d’usage échangées, ne laisse en fin de compte vraiment pas beaucoup de temps pour aborder les vrais sujets.

 

Vive « Bébert », l’intérim-maire qui fait mieux que le maire (et pour moins cher) !

 

 

QUEL DOMMAGE QU’IL DOIVE NOUS QUITTER !

Voila un élu (on parle de Robert Bruyère) qui ne manque assurément pas de qualités. Il est dévoué. Il est capable d’assumer une triple charge de travail. Il sait se rendre disponible pour ses administrés. Il a la totale confiance du maire et de son premier adjoint. Il a derrière lui plus de trente années d’expérience d’élu local. Et en plus il ne coûte pas cher à la collectivité (de l’ordre de 1.300 euros pas mois). Alors quel dommage qu’il doive bientôt abandonner la mairie.

 

Eh oui, c’est triste. Mais que voulez-vous, les choses sont ainsi. En politique comme ailleurs, une promesse est une promesse. Et s’il y a une chose qu’on a retenue, c’est que l’intéressé a annoncé qu’il repartait pour un an, le temps d’assurer la transition, et qu’en suite il se retirerait de ses fonctions d’élu. C’était quand déjà ? Ah oui, en … 2008. Eh oui, trois ans déjà. Il y a belle lurette que l’année de transition est écoulée. Et Robert Bruyère est toujours là, solidement arrimé à son poste d’adjoint aux affaires scolaires, et à sa fonction d’intérim-maire estival. A croire que Jean-Jacques Mollie, actuel conseiller municipal délégué à la vie scolaire, et donc son logique successeur au poste d’adjoint, n’a pas les qualités requises pour occuper ce poste. A moins que ses qualités n’aient rien à voir là-dedans1, et que les modemistes aixois ne découvrent avec ce nom départ une nouvelle illustration de la façon dont ils se sont faits entubés en s’alliant avec Dord en 2008.

 

Quoi qu’il en soit, s’il est une chose que Robert Bruyère a su retenir de sa longue expérience d’élu local, c’est la capacité des politiques à dire une chose et à faire son contraire.

 

 

1 On ne voit vraiment pas ce qui pourrait empêcher Jean-jacques Mollier de faire aussi bien, si ce n’est mieux, que Robert Bruyère, au poste d’adjoint aux affaires scolaires.

 

 

 

LE MOT DE LA FIN

Le mot de la fin est en forme de photo et d’un titre, tous deux extraits de l’article de l’Hebdo des Savoie. Un ensemble qui n'est pas sans rappeler un dessin d'un certain Iznogoud. Vous savez, celui qui rêve de devenir calife à la place du calife. Et qui dans une de ses aventures, va jusqu'à se faire brosser le portrait, assis sur le trône du calife en question ...

BruyereMaire.jpg

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