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10 août 2008 7 10 /08 /août /2008 04:01
Il y a de cela quelque temps, en novembre 2005 pour être précis, le magazine "Le quotidien du tourisme" publiait dans son n° 2623 un article consacré à notre bonne ville d'Aix les Bains. On n'a pas le plaisir de connaitre cette revue, mais à voir la teneur de l'article en question, on se doute bien qu'il n'a pas exactement été écrit par un journaliste objectif qui serait venu se rendre compte sur place et anonymement du développement touristique aixois.

Comprenez par là qu'à l'évidence, l'article est fortement inspiré du discours promotionnel de la mairie. On vous laissera vous faire une opinion personnelle sur la question (voir en bas de page le lien vers l'article également publié sur le site internet du journal en question (1)).

Mais ce qui a surtout retenu notre attention dans cet article, c'est cette étonnante citation de Nicolas Durochat, à l'époque "simple" directeur-adjoint de l'OT (et donc comme on le sait maintenant, à l'époque futur président de l'OT) :“La ville doit devenir une destination touristique à la mode pour une population d’abord urbaine et féminine, âgée de 40 à 45 ans et CSP +”.

Petite précision pour celles et ceux qui ne connaitraient pas la signification de l'acronyme CSP : il signifie Catégorie Socio-Professionnelle. Et le petit + accolé derrière, signifie lui "supérieure".

Voila donc clairement établi, dans les faits, le choix élitiste de la mairie pour le développement touristique aixois : faire de la ville une destination à la mode pour une population aisée piochée dans les classes supérieures. Et accessoirement urbaine et féminine, mais là on ne comprend pas trop l'intention de Nicolas Durochat.

Un choix élitiste appliqué au tourisme, mais aussi aux habitants, au travers d'un programme de logements uniquement axé sur les résidences de luxe et de standing, n'en déplaise au maire.

Et comme nous avons pu entendre il y a peu le maire dénoncer (2) ceux qui prétendent affirment que depuis plus de sept ans, tout a été fait sur Aix les Bains pour favoriser et attirer le "haut du panier" de la population, on ne pouvait passer à côté de cette déclaration de Nicolas Durochat, qui vient confirmer par la pratique le bien-fondé des propos des "détracteurs" du maire et de son équipe.

Le nouveau président de l'OT aurait-il à l'époque perdu une belle occasion de se taire ? En tout cas on espère pour lui que cette "bourde" ne lui vaudra pas de passer à la trappe comme un certain Pierre-Antoine Missud (le plus jeune conseiller municipal fantôme de France, pour plus d'explications voir notre article Web3 Devine qui ne vient pas ce soir ! )


(1) Web3 http://www.quotidiendutourisme.com/site/la-ville-d-eau-augmente-sa-voilure-touristique-13929.html
(2) C'était à l'occasion du dernier conseil municipal, pour le lancement du Plan Habitat 2014. Voir notre article Web3 Dord & Cie - Entreprise spécialisée dans le recyclage des bonnes idées ? .
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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 04:01
Ca y est, c'est fait. La majorité municipale a donc exposé lors de la séance du conseil municipal du 24 juillet son "Plan Habitat 2014".

Un plan que l'on nous avait promis novateur, et que l'on découvre, au travers de l'article de l'Essor Savoyard du 1er août, comme recyclant essentiellement des idées déjà exposées, de fort longue date pour certaines.

A commencer par le plan de rénovation urbaine des quartiers du Sierroz et de Franklin. Un dossier initié il y a plusieurs années, dont la touche administrative finale a été mise il y peu, mais qui surtout nous a déjà été exposé en long en large et en travers à maintes reprises.

Le dernier exposé en date remontant au mois de juin 2008, avec une séance entière du conseil municipal consacrée à ce point unique. Alors pour ce qui est de la nouveauté, on repassera. Tout en gardant à l'esprit que le projet en question (des dizaines de millions d'investissement, des années de travaux) ne crée pas un seul logement supplémentaire.

Les points n°2 et 3 du plan de la mairie n'ont rien de bien nouveaux non plus. Ou plutôt si ! La nouveauté étant de les voir exposés et défendus par ceux qui il y a encore peu, les ont combattus à l'occasion de la dernière campagne électorale.

Conventionner des logements qui ne le sont pas encore mais qui présentent pourtant tous les critères pour l'être. Créer des mesures incitatives pour faciliter la remise sur le marché des logements vacants que leurs propriétaires hésitent à louer par peur des problèmes avec les locataires. Créer une structure dédiée à la gestion et à la mise en oeuvre de ces mesures ... etc.

Des propositions que le groupe Aix Avenir expose et défend depuis des mois, si ce n'est plus. Des propositions qui, dans la bouche de l'opposition n'avaient pas l'heur de plaire à notre bon maire. Lequel n'hésite pourtant pas à les recycler et à nous les servir à sa sauce pseudo-novatrice. Chapeau pour le recyclage ! Très classieux non !?

Le quatrième et dernier point nous inquiète un peu. D'abord parce qu'il en arrive en quatrième et dernière position, alors qu'il nous semblait mériter la première. Ensuite parce ce point est sans doute encore plus flou que les autres. Il y est question d'une quatrième et dernière piste, à savoir la construction proprement dite de nouveaux logements.

Un domaine ou Marc Matray, responsable des projets pour la ville (ah bon ?), assure qu'il y aura "des petits projets diffus sur toute la ville, pas de massification mais des opérations taillées dans la dentelle". Jolie formule ma foi. Jolie mais vague.

Mais au fait, on a oublié de vous parler de l'objectif principal de ce plan. Lequel objectif s'étale dans la presse locale : 700 logements pour répondre aux besoins des familles.

Un énoncé déjà flou en lui-même. 700 logements, d'accord. Mais 700 nouveaux logements ? Apparemment non. Et à y regarder de plus près, on serait même très loin du compte. Il suffit pour cela de reprendre les propos du moment de Dominique Dord.

Le changement de statut de logements existants, avec le concours de l'Etat (?), concernerait 150 à 200 appartements. La remise sur le marché locatif de logements vides, grâce aux mesures incitatives, toucherait elle 300 à 400 logements.

Dans l'hypothèse basse, on est donc déjà à 450 logements qui ne seraient pas de nouveaux logements. Et dans l'hypothèse haute, ce sont 600 logements qui seraient dans ce cas.

En clair, le Plan Habitat 2014, c'est au mieux 250 nouveaux logements sociaux en six ans. Et au pire seulement 100 nouveaux logements. Un plan ambitieux ? Un plan qui va permettre de répondre aux quelques 1.000 demandes en souffrance ? On ne voit pas trop comment.

On attend avec impatience les explications de Monsieur Dord, grand spécialiste devant l'éternel des chiffres fluctuants, surtout en matière de logement social. En attendant ces fumeuses fameuses explications, Monsieur Dord nous dit déjà sans rire que ce plan répond à ses détracteurs qui lui reprochent de ne privilégier que les constructions de standing.

Ah ben pour sûr ! 100 ou 250 nouveaux logements sociaux dans les six années à venir, c'est vrai que ça équilibre parfaitement les plusieurs centaines de logements de standing construits depuis 2005, ou en cours construction. Sans parler des 800 futurs logements du Grand Parc Urbain des Bords du Lac (GPUDBDL), sur lesquels on ne comptera au maximum que 20% de logements sociaux.

Mais non mais non, on  vous l'assure, Aix les Bains ne privilégie absolument pas les logements de standing. Elle en construit juste beaucoup plus que les autres types de logement. C'est tout !

Et vous savez quoi ? D'après Dominique Dord, le logement social concerne ... 85% des habitants. 85% ? Oui oui, 85%, vous avez bien lu (dixit l'Essor Savoyard). Mais alors, pourquoi ne prévoir que 20% de logements sociaux dans les futures opérations du GPUDBDL si le besoin concerne 85% de la population ? Là, il y a encore un truc qui nous échappe ...

Allez, pour terminer sur le sujet, un petit crochet par la loi SRU et l'obligation qui est faite depuis l'année 2007 (et non en 2014 comme certains semblent essayer de nous faire croire) de compter 20% de logements sociaux sur son territoire.

Là, c'est l'Hebdo des Savoie qui rapporte les propos du maire, lequel déclare ne pas mener sa politique du logement pour faire du chiffre et uniquement dépasser ce seuil de 20% (1). D'autant moins que, toujours d'après le maire aixois, l'amende n'est pas dissuasive, puisqu'elle est de l'ordre de 200 euros par an et par logement manquant.

Ah ben ça alors c'est marrant ! Il se trouve justement que pendant la dernière campagne électorale, le maire avait lui-même avancé le chiffre de 300.000 euros d'amende annuelle pour la ville, mais sans préciser le détail du calcul, et notamment le nombre de logements manquants correspondant à cette somme.

On est donc désormais fixés, grâce à un simple calcul dont le maire vient de nous fournir l'élément manquant. 300.000 euros d'amende / 200 euros par logement = 1.500 logements manquants. Oh, zut alors, un peu plus du double du chiffre annoncé dans le Plan Habitat 2014 !

Que ceux qui croient encore au Père Dédé se lèvent ! On leur offre une Danette !

Alors finalement, Dord et Cie, une entreprise spécialisée dans le recyclage des bonnes idées ? Un peu oui. Mais aussi, et peut-être même surtout, une société spécialisée dans le "racontage" de tout, de d'importe quoi, et de son contraire, tant que ça permet de se faire élire et réélire et de continuer à arrondir confortablement les fins de mois.





(1) Sage précaution car il parait peu probable que la politique qu'il mène en matière de logement permette à Aix de dépasser ce seuil à l'horizon 2014 ...
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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 04:01
Do you speak the tongue-of-wood ? Très mauvaise traduction de parlez-vous la langue de bois ?

Monsieur le maire nous avait promis des propositions nouvelles en matière de logement pour les six années à venir. Las, lors du conseil municipal, Corinne Casanova, adjointe en charge du logement, a présenté un "Plan Habitat 2014". Plan qualifié de "très administratif" par l'Essor Savoyard, ce qui semble en dire long sur le peu d'intérêt que l'on doit pouvoir y accorder.

Et pour compléter le tableau, la mairie propose au public le texte de sa délibération, que l'on vous reproduit in extenso ci-dessous. On laisse le soin à chacun de se faire sa propre opinion. Mais si quelqu'un peut nous expliquer en quoi et comment ces déclarations d'intention vont se traduire concrètement, on est preneur de l'information.

X. - HABITAT 2014 – DOCUMENT D’ORIENTATION
Mme CASANOVA, Rapporteur fait l’exposé suivant :
Le logement fait partie du socle de stabilité de chaque individu ; il participe au développement personnel et contribue socialement à l’intégration dans la cité.

La mixité des logements aidés et privés, à destination de locataires ou de propriétaires, qu'ils soient jeunes ou moins jeunes, dans de petits ou grands logements, est vitale pour préserver la qualité de vie des habitants.

Construire la ville de demain et appréhender au mieux les équilibres socio économiques nécessitent une vision globale régulièrement actualisée et une lisibilité des politiques habitat menées sur le territoire. Le rapport de principe qui vous est soumis lance un processus de réflexions partagé avec l’ensemble des acteurs du logement issus du monde associatif, institutionnel au coeur desquelles se trouveront les collectivités territoriales.

Le but est de définir les grandes actions à mettre en oeuvre tout au long du mandat, d’adapter les orientations prises selon l’observation faite par les professionnels et d’intégrer les préoccupations soulignées dans les différents dispositifs de l’échelle locale à celle de l’agglomération.

De manière à structurer la première étape de la politique aixoise de l’habitat, voici les 4 orientations proposées et soumises à débat ; un livret détaillé de l’ensemble de ces actions sera remis en séance et développé :

Il est proposé :
1 – des diagnostics partagés sur les besoins d'habitat et la mise en place d’un observatoire commun aux services compétents intervenant sur le champ du logement reprenant les besoins « avancés » et leur planification,
2 – une mobilisation et coordination des acteurs de l'habitat traitant de la question du logement et permettant l'information de la population sur les projets et besoins recensés,
-la création d’une « maison de l’habitat », guichet unique référent pour les actions communales traitant la question du logement et permettant l’information de la population sur les projets et besoins recensés,
-la définition d'un schéma de fonctionnement et de procédures de manière à répondre au mieux aux attentes de la population et partenaires locaux et aux obligations légales,
-la production d’une convention-cadre engageant solidairement les partenaires locaux et/ou institutionnels sur leurs participations pour réaliser les objectifs fixés collectivement,
3 – la relance de l'offre de logements conventionnés par une politique pluriannuelle de financement aux cotés des opérateurs de logements conventionnés de manière à faciliter les équilibres d’opérations envisagées,
-appel à des dispositifs nouveaux engageant des partenaires financiers privés de statures nationales permettant de doper le marché local et conforter dans la durée les mesures incitatives prises,
-une politique spécifique adaptée aux besoins des personnes « fragilisées » par le handicap et à la perte d'autonomie, aux jeunes salariés et aux familles monoparentales en souffrance,
-une production de logements respectant la charte environnementale aixoise et l'habitat durable,
4 – sensibilisation des élus aux enjeux de l'habitat et à l'organisation des politiques foncières et bâties sur le territoire communal
– aide à la constitution de réserves foncières,
– amélioration de la qualité du PLU

L'objectif quantitatif est de 700 unités avec 300 issus du parc privé existant et 400 produits par l'intervention des bailleurs institutionnels.

Le planning prévisionnel de réalisation fixe les étapes de 2008 à 2014 de manière à répondre à la double nécessité, de respecter la loi SRU en vigueur et de permettre un parcours résidentiel aux ménages présents sur le bassin aixois.

Les plans de relance financiers permettant la production d'habitat sont déclinés dans le livret annexé ; ils devront être maintenus sur la durée du mandat si les objectifs veulent être tenus.

Concernant la commune d'Aix-les-Bains, sa participation pour mener à bien la politique habitat fixée devra être de 0,5 M€ par an jusqu'en 2014.
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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 04:01
L'Essor Savoyard du 1er août titrait "700 logements pour répondre aux besoins des familles". La veille son confrère l'Hebdo des Savoie titrait lui "La ville lance sa politique pour l'habitat social". Derrière ses deux articles se cache le Plan Habitat 2014 présenté lors du Conseil Municipal du 24 juillet (voir également notre précédent article Web3 Do you speak the tongue-of-wood ? ).

Deux articles dont nous prenons ici prétexte pour revenir en chiffres (et en lettres !) sur le feuilleton du logement social à Aix.



En matière de logements sociaux, l'arithmétique dordienne atteint des sommets. La dernière campagne électorale nous avait livré quelques exemples hauts en couleur, avec notamment un taux de logements sociaux sur la commune qui fluctuait à un point tel qu'il changeait de valeur à chaque nouvelle intervention de Dominique Dord.

Si comme lui vous avez la mémoire un peu courte, voici les cinq temps que vous pouvez garder à l'esprit de "La complainte des logements sociaux" :

Date Source

%

12/2005 D.Dord dans La Lettre d'Aix les Bains - n°2

+ de 20%

03/01/2007 Préfet de la Savoie - Courrier au Président de
la CALB concernant le projet de PLU d'Aix les Bains

14.40%

19/12/2007 Aix Elan (MoDem - co-listiers de D.Dord)

14.40%

19/02/2008 D.Dord - débat avec F.Maucci sur France 3

16.70%

29/02/2008 D.Dord - article sur son site de campagne

15.29%


Vous noterez au passage que descendre de plus 20% fin 2005 à 15.29% deux ans plus tard démontre que ceux que Dominique Dord appelle ses "détracteurs" ont à l'évidence raison : ce n'est vraiment pas le logement social qui a été privilégié, bien au contraire. Et ça cher Monsieur Dord, ça nous semble mathématiquement assez incontestable.

Bien. Mais revenons à ces fameux 15.29%, à savoir le dernier chiffre communiqué par l'équipe Dord pendant sa campagne. Un chiffre relevé sur le site de campagne www.dordaix.fr, avant que toutes les informations n'y soient effacées (c'est à dire dès le 9 mars au soir, histoire de ne pas laisser trop de traces).

Voici donc la copie d'écran du site en question. Copie que nous avons pris la peine de conserver, nous doutant bien qu'elle resservirait.


Nous prendrons le parti de faire entièrement confiance à Monsieur Dord et à son équipe, en ne contestant aucunement ces chiffres. Donc, au moment où débutait le second mandat de l'ère Dord, Aix les Bains comptait très exactement 14.138 résidences principales, dont 2.163 logements sociaux, soit un taux de 15.29%.

Et, toujours au moment où débutait ce second mandat, l'équipe nouvellement élue nous promettait de dépasser le seuil de 20% avant la fin du mandat, c'est à dire avant mars 2014.

Faisons à nouveau appel aux mathématiques. Que nous disent-elles ? Et bien que pour atteindre pilepoil le taux de 20%, en ne construisant aucun logement n'entrant pas dans cette catégorie, il faudrait bâtir d'ici à 2014 ... 830 nouveaux logements sociaux.

Illustration avec le tableau ci-dessous. En colonne [A], le nombre total de résidences principales. En colonne [B], le nombre de nouveaux logements sociaux (qui s'ajoutent à la fois à la colonne [A] et à la colonne [C]). En colonne [C] le nombre de logements sociaux. Et en colonne [D] le taux.

[A] [B] [C] [D]
14 138
2 163 15,29%
14 238 100 2 263 15,89%
14 338 200 2 363 16,48%
14 438 300 2 463 17,06%
14 538 400 2 563 17,63%
14 638 500 2 663 18,19%
14 738 600 2 763 18,75%
14 838 700 2 863 19,30%
14 938 800 2 963 19,84%
14 968 830 2 993 20,00%

A quel moment précis avez-vous entendu l'équipe Dord dire qu'il fallait au moins 830 logements sociaux pour atteindre le seuil des 20% ? Ne cherchez pas, ils ne l'ont jamais dit.

Mais attention, ce chiffre de 830 n'est valable que dans l'hypothèse où, dans le même temps, Aix les Bains ne verrait se construire aucun autre type de logement. Hypothèse on ne peut plus fantaisiste, vous en conviendrez. Ne serait-ce qu'à cause de la réalisation du "grand parc urbain des bords du lac", laquelle prévoit à peu de choses près la construction de 600 logements non sociaux.

Et on voit mal l'équipe Dord renoncer à ce projet, puisqu'elle l'a fait déclarer d'utilité publique !

Ajoutons donc ces 600 logements au total de nos résidences principales de la dernière ligne de notre tableau, on arrive alors à 15 568, et toujours 2 993 logements sociaux, soit ... 19.23%. Aie ! Pour atteindre à nouveau les 20%, il faut ajouter encore 150 nouveaux logements sociaux, ce qui porte le total à 980.

Et on n'a pas encore tenu compte des maisons individuelles et autres résidences par vraiment sociales déjà en cours de construction et qui seront livrées avant 2014, ni de celles qui ne manqueront pas d'obtenir des permis de construire dans les six années à venir.

Mais on va arrêter la démonstration ici. Elle est suffisamment probante.

Car ce que nous promet la fine équipe Dord au travers de son Plan Habitat 2014, ce sont "700 logements pour répondre aux besoins des familles". 700 logements dont 450 à 600 (selon les hypothèses présentées) sont des logements existants, et donc seulement 250 à 100 de nouveaux logements.

Et sur ces 700 logements, tous ne seront pas des logements sociaux. On pense notamment aux 300 à 400 logements privés que la mairie espère remettre sur le marché locatif grâce à ses mesures incitatives. Il est peu probable que l'intégralité de ces logements puisse répondre aux critères de classification en logement social.

N'oublions pas non plus que sur les nouveaux logements sociaux annoncés, 300 sont issus de la reconstruction des logements détruits dans le cadre du PRU des quartiers Sierroz/Franklin. Autrement dit des logements qui ne s'ajoutent pas, puisqu'il faut par ailleurs les retrancher.

Mais au fait, il n'y a rien qui vous choque ? Ca devrait pourtant ... 300 logements reconstruits dans le cadre du PRU, et dans le Plan Habitat 2014, on a au mieux 250 nouveaux logements. Ben, le compte n'y est pas !!?? Oh ben ça alors ! Mââââgique ? Non, Dédécathtlon !

Il parait que l'on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres. Possible. Mais ce qui est sûr, c'est que du côté de l'équipe Dord, en matière de chiffres, la tactique c'est de raconter tout, n'importe quoi, et le contraire (1), ce qui permet de noyer joyeusement le poisson. Lequel a déjà pourtant suffisamment maille à partir avec les PCB du lac, soit dit en passant.

Alors, si d'aventure vous vous demandiez pourquoi Dominique Dord commence à s'employer à minimiser l'importance de l'amende SRU que la ville va devoir acquitter, vous devriez avoir un élément de réponse : tout bonnement parce que son Plan Habitat 2014 ne permet en aucune façon de dispenser Aix de son paiement.

Sans parler du fait que des promesses aux familles les plus modestes, Dord en a déjà faites. Comme par exemple celle d'une salle des fêtes. C'était en 2001, comme le temps passe ...

Vous voila prévenus, il va falloir mettre la main au portefeuille. Et pendant quelques années encore. Si cette perspective ne vous enchante pas, vous pouvez toujours essayer de demander l'asile politique à Saint Innocent. Le nouveau "châtelain" est un ami, adressez-vous à lui de notre part !




(1) Les chiffres ci-dessus en sont un exemple parmi tant d'autres. Dans le même registre, on peut aussi évoquer le montant estimé de l'amende loi SRU : 300.000 euros d'après Monsieur Dord début 2008. A raison de 200 euros par logement manquant (toujours d'après Monsieur Dord, mais cette fois en juillet 2008), cela fait 1.500 logements sociaux manquants ! On cherche encore un début de commencement de cohérence dans tout ça ...
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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 03:59
L'Essor Savoyard du 1er août titrait "700 logements pour répondre aux besoins des familles". La veille son confrère l'Hebdo des Savoie titrait lui "La ville lance sa politique pour l'habitat social". Derrière ses deux articles se cache le Plan Habitat 2014 présenté lors du Conseil Municipal du 24 juillet (voir également notre précédent article Web3 Do you speak the tongue-of-wood ? ).

Deux articles dont nous prenons ici prétexte pour revenir en chiffres (et en lettres !) sur le feuilleton du logement social à Aix.






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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 03:59
Dans son article du 1er août consacré aux difficultés que rencontrerait l'opposition à se trouver, l'Essor Savoyard semble mettre en exergue l'absence de Thibaut Guigue lors du dernier conseil municipal du 24 juillet.

On ne sait si le journal a voulu par là fustiger l'absence du seul représentant de la liste conduite par Gratien Ferrari lors des dernières municipales, ou s'il a voulu au contraire l'exclure des reproches faits à l'opposition.

Toujours est-il que cela nous a amenés à nous intéresser à l'absentéisme au sein du nouveau conseil municipal. Et plus particulièrement à l'absentéisme dans le camp de la majorité. Car nous nous sommes souvenus des propos de Dominique Dord lors du 1er conseil municipal du 15 mars, qui exhortait ses troupes à se mettre au travail sans attendre, et leur rappelait que la participation aux réunions n'était pas facultative, mais bel et bien obligatoire.

Un rapide coup d'oeil sur les délibérations des cinq séances qui ont eu lieu depuis les élections montrent que si le message semble avoir été entendu, ses effets commencent à se dissiper.

Dans les rangs de la majorité, tout le monde pointait présent le 15 mars. Normal, c'était pour l'installation du conseil. Le 27 mars, on notait déjà deux absents, qui avaient tout de même pris soin de donner un pouvoir. Le 9 juin, un seul absent, toujours ayant donné pouvoir.

Le 23 juin, ça commence à se gâter : cinq absents, dont trois sont simplement excusés. Pour un conseil entièrement consacré au dossier le plus important que la ville ait eu à gérer dans son histoire (le dossier ANRU Sierroz/Franklin), ça la fout un peu mal. Surtout que dans les rangs des absents, on compte Georges Daviet, adjoint aux finances. Il est vrai que dans ce dossier, les finances de la ville ne sont engagées qu'à hauteur de quelques millions. Des broutilles en quelque sorte ! De toute évidence pas de quoi nécessiter la présence de l'adjoint en charge des finances.

Et le 24 juillet, ce sont cette fois six élus de la majorité qui pointent aux abonnés absents, plus deux élues qui quitteront la séance en plein conseil.

Comme vous pouvez le constater avec nous, une bonne petite piqûre de rappel ne serait sans doute pas de trop : car apparemment le caractère obligatoire de la participation aux réunions municipales semble commencer à échapper à certains dans les rangs de la majorité.

Mais le plus étonnant dans tout cela, c'est qu'il est un des membres de la majorité qui pour sa part fait preuve d'une belle constance, en n'ayant assisté à aucun conseil, à l'exception de celui d'installation du 15 mars. Un élu qui a pris soin à chacune de ses absences, de donner pouvoir soit à Monsieur Dord, soit à Monsieur Beretti.

Ce conseiller, c'est Pierre-Antoine Missud. Simple conseiller municipal, mais également président de la commission des finances, de l'administration générale et des affaires économiques, délégué suppléant de la ville auprès de la SAS, délégué suppléant de la ville auprès de la CALB et délégué titulaire de la ville auprès de Métropole Savoie.

Ce monsieur là estime-t-il donc que ses fonctions au sein de l'équipe municipale, et les responsabilités qu'elles lui confèrent, ne nécessitent pas sa présence aux séances du conseil municipal ? On pourrait dès lors se demander à quoi servent les dites séances, si la présence du président de la commission des finances, de l'administration générale et des affaires économiques n'y est pas nécessaire. Ou encore se demander à quoi sert la commission des finances, de l'administration générale et des affaires économiques !

A moins qu'au contraire la présence de Pierre-Antoine Missud ne soit pas jugée souhaitable par ses colistiers, et notamment par le "meilleur d'entre eux", on veut bien évidemment parler du maire. Auquel cas il faudrait se demander quel bon principe démocratique peut conduire un maire à exclure du conseil municipal un conseiller régulièrement élu par les électeurs. Mais aussi quel bon principe de gestion peut le conduire à maintenir dans ses fonctions un conseiller dont il ne souhaite pas la présence au conseil.

Ite, Missud Est ... ?
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