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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 00:58

Article L2121-7
Le conseil municipal se réunit au moins une fois par trimestre.


C’est ce que dit le Code Général des Collectivités Territoriales. La municipalité aixoise a donc jusqu’au 31 mars pour tenir la première séance de son conseil municipal en 2009.


Et il semblerait bien que le maire ait décidé de faire trainer le délai jusqu’au bout, c'est-à-dire en repoussant la séance du conseil au … 30 mars. Tiens, c’est curieux, il y a seulement quelques semaines, il nous expliquait pourtant que l’occupation prolongée de la mairie par les « thermo-résistants » perturbait le fonctionnement de la commune en empêchant notamment la tenue du conseil municipal.


Le moins qu’on puisse dire, c’est que la perturbation ne devait pas être si grave que cela, vu le délai écoulé entre la fin de l’occupation et la date de la prochaine séance du conseil.


Mais il est vrai que la dite séance du conseil devrait, enfin, voir l’instauration du règlement intérieur. Une instauration que le maire a tout fait pour éviter, la repoussant autant que faire se peut. Et même autant que faire ne se peut pas, puisqu’en l’espèce le maire a purement et simplement méprisé la loi, laquelle lui impose d’instaurer ce règlement dans les six mois qui suivent l’installation du conseil municipal.


Article L2121-8
Dans les communes de 3 500 habitants et plus, le conseil municipal établit son règlement intérieur dans les six mois qui suivent son installation.


A Aix les Bains, il aura fallu un premier mandat et plus d’un an à Dord pour satisfaire à ses obligations légales. Et encore, de bien mauvaise grâce. Et non sans avoir au passage fait preuve d’une mauvaise foi « tiberesque ».


Alors tant qu’à y aller à reculons, autant être jusqu’au-boutiste et repousser l’échéance jusqu’à l’ultime limite possible !

Reculade sans doute aussi stupide qu'inutile. Car dans le fond Dord n'a pas grand-chose à craindre de l'instauration de ce règlement intérieur. D'autant moins que si certains points le gênent, il fera comme à son habitude : il n'en tiendra tout simplement pas compte.



A moins alors que ce report ne soit motivé par une autre nécessité, à laquelle l'équipe Dord a bien du mal à trouver une réponse, à savoir trouver un échappatoire pour la situation de l'Institut Peyrefitte, qui occupe illégalement les bâtiments des anciens thermes ...

A moins encore, comme le suggère le journal d'Aix les Bains, que ce "retard à l'allumage" ne s'explique par la volonté de repousser autant que faire se peut l'annonce de mesures fiscales un peu embarrassantes. Nos confrères avancent en effet l'hypothèse que ce premier conseil de 2009 verra l'annonce d'une hausse des taux des impôts locaux. Si tel était le cas, la situation serait alors en effet pour le moins "embarrassante" pour Dord et son équipe, puisque tout ce petit monde nous avait bel et bien promis il y a un an "une stricte stabilité fiscale" sur toute la durée du mandat, de 2008 à 2014.

Cette promesse, Dord en avait même fait son "chantier prioritaire n°1" (voir ci-contre l'extrait de son programme).

Alors c'est vrai que ça la foutrait vraiment mal de devoir, moins d'un an après sa réélection, renier sa promesse n°1.

Surtout après en avoir déjà renié d'autres comme le déménagement et la modernisation de la bibliothèque (ex-chantier prioritaire n°22), ou encore l'installation d'un dojo départemental aux thermes (ex-chantier prioritaire n°27).

Sans parler bien sûr de l'ex-chantier prioritaire n°6, à savoir le retour à l'équilibre financier des thermes nationaux. Lequel chantier s'est transformé en moins de temps qu'il n'en faut à un politicien de l'UMP pour retourner sa veste, en privatisation pure et simple de l'établissement thermal.

Ces trois dossiers n'étant d'ailleurs pas sans lien. Puisqu'en privatisant les thermes, et sauf à en racheter les bâtiments, ce qu'elle n'a visiblement pas les moyens de faire, la ville ne peut aucunement prétendre y installer sa bibliothèque, pas plus qu'un dojo.

La voie de la privatisation étant à l'évidence un choix fait de longue date, voila qui en dit long sur la sincérité des promesses faites début 2008.

Mais rassurez-vous pour lui chers aixois, le TCHAT-DORD retombe toujours sur ses pattes ! Pas sûr que la ville puisse en dire autant ... En attendant, certains de ses habitants commencent à tomber de haut. Et à jurer, mais un peu tard, qu'on ne les y prendra plus ?


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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 13:14
Bien étonnante, la page 3 de l'édition du 13 mars de l'Essor Savoyard. Un an après les élections municipales de 2008, l'hebdomadaire a en effet voulu "faire le point". Et avec une presse locale habituée à l'omniprésence de Dord dans ses pages, et à un droit d'expression plus que réduit pour les minorités, on pouvait craindre le pire.

Et bien il n'en n'est rien. Au contraire. Non content d'avoir permis à chaque sensibilité politique du conseil (UMP, Modem, Gauche, Divers Droite) de s'exprimer, ce qui est déjà rare en soi, l'Essor a de plus joué la carte de l'équilibre et de l'équité : un titre, une photo, trois colonnes et un quart de page pour tout le monde (voir ci-contre). Voila qui mérite bien un coup de chapeau.

En espérant que désormais cet équilibre et cette équité deviennent la règle, et non plus l'exception. On peut rêver non ? Quant à ce que les différents interviewés avaient à nous dire, nous y reviendrons dans de prochains articles ...
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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 00:57
C'est le 11 février dernier qu'a été fondé le groupe aixois du mouvement EUROPE ECOLOGIE. Sans avoir l'air d'y toucher, voila tout de même un évènement marquant dans le paysage politique d'Aix (le PPDA ?), qui n'avait pas vu grand-chose de nouveau depuis le raid sur les TNAB l'auto-parachutage du député UMP (Unité Mobile de Parachutage) Dord en 2001.

Bon, il y a bien eu une petite secousse avec l'arrivée du MODEM, dans la foulée de la "dynamique" nationale. Mais on était bien loin d'un séisme. D'autant que les représentants locaux du parti centriste sont vite rentrés dans le rang, en adoptant une stratégie on ne peut plus claire : avoir des élus à tout prix.

Et quoi de mieux pour avoir des élus que de rallier le camp de celui qui à l'évidence allait une seconde fois sortir vainqueur des élections municipales ? Voila ni plus ni moins le raisonnement tenu par les responsables du MODEM aixois. Quitte à fermer les yeux sur beaucoup de choses. Quitte à en renier pas mal d'autres. Quitte à devoir la fermer une fois élus.




Ne nous y trompons pas, le mouvement EUROPE ECOLOGIE ambitionne certainement lui aussi d'avoir des élus. Une ambition somme toute assez légitime pour un mouvement politique. D'autant plus légitime si elle a pour vocation de défendre des idées, des projets, et non simplement d'essayer d'asseoir l'influence et l'existence d'un parti.

Dans l'immédiat, le groupe aixois du mouvement n'est a priori qu'indirectement concerné par cette ambition. Les prochaines élections à venir sont européennes, puis régionales. Il y a peu de chance pour que l'on voie un membre de ce tout nouveau groupe local se retrouver propulsé en position éligible.

Mais pour la suite, c'est à dire pour les cantonales de 2011 et les municipales de 2014, la donne risque fort de se retrouver changée par l'apparition de cette nouvelle force politique. Prenez le temps de lire  le manifeste du mouvement. Vous comprendrez qu'on est loin des écologistes "extrémistes" des débuts (1). Et vous serez sans doute aussi convaincu que le projet défendu par EUROPE ECOLOGIE n'est pas un projet partisan, mais un projet pour le bien de tous, avec un attachement indéfectible à l'intérêt général. Des valeurs qui font cruellement défaut à nos partis politiques majoritaires.

Si on ne devait retenir qu'une seule phrase de ce manifeste, ce serait celle-ci : "Notre modèle de développement est pulvérisé par les faits ! ". Si vous n'adhérez pas d'emblée à ce constat, prenez quelques instants pour y réfléchir. Et demandez-vous ensuite s'il est bien raisonnable de continuer à confier les rênes de nos villes, de nos départements, de nos régions à des gens qui s'accrochent à ce modèle comme seul et unique modèle possible, ou pire encore comme le meilleur modèle de société qui soit, alors même que chaque jour qui passe nous livre son lot d'échecs patents du dit modèle.



C'est en cela que le groupe local EUROPE ECOLOGIE risque fort de devenir une force politique d'importance à Aix les Bains. Parce qu'à la tête de notre ville, de notre agglomération, nous avons encore et toujours un Dominique Dord qui ne jure que par les modèles du capitalisme libéral et de la croissance. Des modèles déjà obsolètes, qui devraient être "has been" depuis longtemps, mais que le conservatisme bon teint de nos dirigeants maintient à flot contre vents et marées.

Pour reprendre la formule d'AIX AVENIR, la ville a besoin d'une "respiration démocratique". Visiblement les aixois ne l'entendent toujours pas de cette oreille. Ou alors ils ne font pas confiance à AIX AVENIR pour incarner cette respiration. Peut-être parce que cette association politique est à leurs yeux trop marquée à gauche.

On peut bien évidemment se tromper, mais EUROPE ECOLOGIE, au travers de son réseau social, pourrait bien être le bon vecteur pour cette respiration. Une respiration en rupture avec le traditionnel clivage droite-gauche qui sclérose notre pays depuis bien trop longtemps. Une respiration qui se moque des tendances politiques, et qui veut réellement jouer l'ouverture et la transversalité.



Pour en savoir plus ...
europe écologie
 
Aix-les-bains Europe écologie
2ème réunion du groupe aixois le mercredi 11 mars à 20h30 à la Maison des associations d'Aix-les-bains.
http://europe-ecologie73100.blogspot.com/



(1) Pas plus extrémistes au demeurant que les ultralibéraux bon teint de l'UMP
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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 00:55
Chose promise, chose due. Enfin, pas toujours. Surtout en politique. Il n'empêche. Si Robert Bruyère, actuel adjoint chargé de l'éducation et des affaires scolaires tient sa promesse de campagne, il devrait bientôt démissionner.

Et on devrait donc voir débarquer une nouvelle tête au conseil municipal d'Aix les Bains. Et un nouvel adjoint. Ou une nouvelle adjointe.



Robert Bruyère n'est pas exactement un perdreau de l'année. Il était déjà adjoint à l'éducation et à la vie scolaire lors du premier mandat de Dord. Lors de la campagne pour les municipales 2008, il avait clairement annoncé ses intentions : repartir pour une année, afin de préparer la transition, puis céder sa place.

L'année en question s'est écoulée. On ne sait pas dans quelle mesure ce temps a été mis à profit pour préparer la transition. Mais ce qui est sûr, c'est que si Robert Bruyère veut être fidèle à sa parole, et on ne doute pas qu'il en soit ainsi, il devrait très prochainement quitter ses fonctions d'élu pour passer la main, comme il s'y était engagé.

Dominique Dord et son équipe n'ayant visiblement toujours pas réussi à retrouver la définition du mot "transparence" dans le dictionnaire, ne vous attendez pas à voir quoi que ce soit de dévoilé au grand public avant la fin des tractations pour l'éventuelle succession de Robert Bruyère.

Quoi qu'il en soit, si ce dernier quitte effectivement ses fonctions, on sait pouvoir compter sur Dord pour organiser une émouvante petite cérémonie de départ. Non tant pour vanter les mérites de son ex-adjoint, mais surtout parce que ça lui permettra d'occuper l'espace médiatique, et d'avoir une fois de plus sa photo dans le journal.

Et si comme de bien entendu, cette petite cérémonie sera l'occasion de nous brosser un portait idyllique et enchanteresque de l'intéressé et de son action municipale, on en connait quelques uns dans les écoles qui ne seront pas mécontents de "changer de crémerie", eu égard à l'attitude parfois un peu autoritaire et paternaliste de celui qui présida aux destinées communales de l'éducation et des affaires scolaires pendant de longues années.

Reste à savoir si les déçus de Monsieur de La Bruyère (!) gagneront au change ...
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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 00:54
Rien à voir avec l'exemple à suivre donné par la commune de COGNIN (lire par ailleurs COGNIN, UN EXEMPLE A SUIVRE), mais à deux pas d'Aix les Bains, un élu municipal de Brison Saint Innocent vient lui aussi de montrer un chemin que certains seraient bien inspirés de suivre.


Cela faisait pourtant plus de 14 années qu'Yves Bonnel officiait au poste de premier adjoint de la commune, en charge des finances. 14 années de bon et loyaux services, que l'élu ne semble nullement regretter. A part peut-être les derniers mois écoulés.

En tout cas, il a présenté sa démission en décembre dernier, et a été officiellement remplacé le 6 février dernier par Jean-Claude Croze.

Une démission motivée par "des désaccords importants avec le maire", souligne l'intéressé sans pour autant entrer dans les détails. Des désaccords qui auraient pu l'amener à "trahir ses promesses de campagne" ajoute-t-il quand même.

La "méthode" François Hervé (le maire) ne semble pas être étrangère à ces désaccords, loin de là. Yves Bonnel dénonce pour sa part des décisions prises sans concertation, des volte-face de dernière minute, ou encore des choix opérés sans forcément tenir compte de l'intérêt général.

Les observateurs de la vie politique aixoise y trouveront sans doute comme un goût de "déjà vu chez nous".



Mais là où les élus aixois qui ont raccroché la locomotive Dord se taisent et font comme si de rien n'était, Yves Bonnel ose lui tirer les conclusions qui s'imposent. Et démissionner.

On pourra nous rétorquer qu'il est plus facile de peser sur les affaires publiques en continuant à siéger au conseil municipal, plutôt qu'en abandonnant son poste. Certes. Mais à condition de réellement faire entendre sa voix, et de défendre ses convictions, ses idées, ses engagements, ses promesses. En d'autres termes, de respecter les électeurs qui vous ont donné leurs voix.

Et c'est bien là que le bât blesse pour ce qui concerne les ralliés à Dord. Que de silences. Que de reniements. Après même pas une année de mandat. Regardez par exemple les élus Modem (pour ne prendre qu'eux, mais ils ne sont pas les seuls concernés).

En avril 2008, un "ultimatum" sur la mise en place du règlement intérieur. En septembre, à échéance, et quand les minorités essayent de faire valoir leurs droits : silence complet.

En janvier 2008 (avant les élections), prise de position forte sur les thermes pour la création d'une commission réunissant l'ensemble des acteurs du thermalisme, pour l'engagement de la commune dans la reprise de l'activité thermale, et pour le recours obligatoire au référendum d'initiative populaire avant toute prise de décision.  Fin 2008 début 2009, rien de tout ceci n'a été fait et ... là aussi, le silence complet.

Sur les thermes, on n'a d'ailleurs pas plus entendu Georges Buisson, adjoint en charge du thermalisme médical. Ni d'ailleurs aucun autre élu de la majorité. Sont-ils donc tous d'accord avec la privatisation ?

Et qui a entendu un élu de la majorité s'indigner que les projets de médiathèque et de dojo départemental soient abandonnés dès 2008 ? Il s'agissait pourtant de "chantiers prioritaires de Dominique Dord et de son équipe".



Alors démissionner n'est peut-être pas la bonne solution. Et l'exemple d'Yves Bonnel n'est peut-être pas le meilleur exemple à suivre. Mais entre un élu qui démissionne, et des élus qui se taisent et renient leurs engagements, vous devinez sans mal où va notre préférence.
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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 03:02
Jean-Jacques MOLLIE, conseiller municipal délégué à la vie scolaire, élu sur la liste de Dominique Dord sous l'étiquette Modem, a publié hier sur le site de l'association Aix Elan un article (1) consacré au "show politique" télévisé organisé le 5 février dernier. Avec en invité vedette, Nicolas Sarkozy.


Dans son article, Jean-Jacques MOLLIE revient principalement sur deux questions posées au président au cours de cette soirée. La première concernait la mise en place du service d'accueil lors des grèves dans l'éducation nationale. La seconde avait trait à la suppression annoncée de la taxe professionnelle.

Le point commun entre ces deux sujets ? A priori aucun. Sauf que, sur ces deux thèmes, JJ.MOLLIE arrive à la même conclusion pour ce qui concerne la façon dont Nicolas Sarkozy et son gouvernement UMP les traitent.

Une façon que JJ.MOLLIE résume en ces quelques mots : QU'IMPORTE LE RESULTAT, L'IMPORTANT C'EST L'ANNONCE.

Quelques mots laconiques, mais durs. Et qui expriment on ne peut mieux le peu de bien que leur auteur pense de cette façon de faire de la politique (2).

A l'unanimité, la rédaction d'Aix Hebdo applaudit des deux mains cette prise de position, et cette dénonciation de la politique du paraître. Oui, Monsieur MOLLIE, vous avez entièrement raison de penser ainsi, et nous partageons totalement votre point de vue.

Mais ce que l'on voudrait juste comprendre, Monsieur MOLLIE, c'est ce que vous faites au sein d'une majorité dont la tête de liste, le député-maire Dominique Dord, est lui aussi un pratiquant fervent de l'effet d'annonce, au détriment du résultat ?

Peut-on dénoncer une pratique bien peu glorieuse de la politique, et en même temps s'allier avec un homme politique qui use quotidiennement de cette pratique ?


Et puis la tentation de vous rappeler la petite histoire de la paille et de la poutre est trop forte pour qu'on y résiste Monsieur MOLLIE. Car en matière d'effet d'annonce peu soucieux du résultat, Aix Elan n'est pas en reste non plus.

Prenez par exemple le dossier des Thermes Nationaux. En janvier 2008, en pleine campagne électorale pour les municipales, votre groupe ne lésinait pas sur les annonces :

  • La commune doit s'engager dans une reprise éventuelle des thermes car Aix les Bains doit demeurer maîtresse de sa richesse.
  • Dès à présent, nous souhaitons qu'une commission de réflexion regroupant les représentants des personnels des thermes, les représentants de l'État, les élus locaux, les professionnels impactés par le thermalisme (médecins, hôteliers, commerçants etc..) soit mise en place.
  • Aucune décision concernant l'avenir du thermalisme à Aix les Bains, ne devra, selon nous être prise, sans qu'une consultation directe des aixois (référendum local) ne soit mise en œuvre.
  • Aix les Bains a bâti sa richesse et sa renommée sur ses Thermes, elle ne peut abandonner ce fleuron et doit s'engager dès à présent pour garantir la pérennité de cette activité.

Qu'elles étaient belles toutes ces annonces et toutes ces déclarations d'intention. Qu'elles faisaient bel effet sur les électeurs.

Mais un an après, qu'en reste-t-il au juste ? Où sont les résultats ? Quels sont-ils ?

Les voici :

  • Aucune reprise de l'activité thermale par la ville ou une autre collectivité locale : la privatisation est la seule voie évoquée
  • Aucune commission n'a été créée
  • La décision de privatisation a été prise, celle de la fermeture des anciens thermes également, tout comme celle de la mise à l'écart de la majeure partie des personnels fonctionnaires. Le tout sans la moindre consultation des aixois.
  • Aucun engagement de la ville pour pérenniser l'activité. Au contraire, le maire affirme même que le devenir des Thermes n'est pas une question municipale, et s'appuie sur cette position pour motiver son refus de la tenue d'une séance spéciale du conseil sur le sujet

On pourrait aussi vous parler du règlement intérieur du conseil municipal, toujours par en vigueur onze mois après l'élection, malgré l'obligation légale existante. Et malgré une fois de plus votre belle annonce, cette fois d'avril 2008, où Aix Elan déclarait "La municipalité d'Aix-les-Bains a donc jusqu'au mois de septembre 2008 pour se mettre en conformité avec les dispositions réglementaires".

Ce en quoi vous aviez entièrement raison. Mais dès lors pourquoi vous taire sur le sujet depuis septembre, alors même que l'échéance est passée et que rien n'a été fait ?


(1) à consulter en  cliquant ici
(2) ou alors c'est que nous n'avons rien compris au message qu'il voulait faire passer. Auquel cas tout démenti explicatif sera le bienvenu.





Pour illustrer et développer un peu notre propos, nous vous proposons ci-après deux petits compléments. Tout d'abord un parallèle entre les stratégies de reproduction en vigueur dans le monde animal et la stratégie politique de notre député-maire.

Puis un
Tableau synoptique non exhaustif des effets d'annonce 2001-2008 de Dominique Dord.



Petit parallèle entre les stratégies de reproduction en vigueur dans le monde animal et la stratégie politique de notre député-maire

En matière de stratégie de reproduction, il existe deux extrêmes au sein du monde animal.

A un bout, la stratégie "K" (*), qui consiste à produire le maximum de rejetons possible (des milliers, des millions ...), sans assurer le moins du monde leur sécurité. Le succès de cette stratégie repose sur le grand nombre : même si l'immense majorité des rejetons n'atteint jamais l'âge adulte, il en reste toujours une petite minorité pour survivre, atteindre l'âge de se reproduire, et ainsi perpétuer l'espèce.

A l'autre bout, on trouve la stratégie "R". Ses adeptes ne comptent pas sur le nombre de leurs rejetons pour assurer la continuité de l'espèce, mais sur la maximisation de leurs chances de survie.

En clair, ces espèces là font peu de rejetons à la fois (parfois un seul). Mais des rejetons qui viennent au monde après une longue gestation, qui leur assure un stade de développement avancé dès leur naissance, les rendant aptes à affronter immédiatement les dangers de la vie.

L'animal politique qu'est Dominique Dord est pour sa part un adepte convaincu de la stratégie "K". Son principe à lui : multiplier à l'infini les effets d'annonce, en se disant que dans cette nuée, il s'en trouvera toujours quelques uns pour lesquels les résultats annoncés deviendront réalité. Il lui suffit ensuite de les mettre en lumière, et de laisser tous les autres dans l'ombre, pour s'écrier : "regardez, je fais ce que j'avais dit et je tiens mes promesses".
Stratégies "K" et "R"

(*) A moins que ce ne soit l'inverse entre "K" & "R" : les scientifiques rectifieront d'eux-mêmes.



Tableau synoptique non exhaustif des effets d'annonce 2001-2008 de Dominique Dord

Date - Annonce

2001 - 40.000 curistes par an aux TNAB





Résultats février 2009

Moins de 25.000 curistes en 2008. Prévision de 23.00 au mieux pour 2009, 2010 et 2011
2001 - Une salle des fêtes pour les évènements familiaux dès fin 2002 Toujours aucune salle des fêtes pour les familles aixoises
2001 - La couverture du théâtre de verdure pour qu'Aix les Bains dispose enfin de la salle couverte de 3.000 places dont elle a tant besoin
Aucune couverture sur le théâtre de verdure, et pas de salle de 3.000 places
2001 - 500 étudiants et une résidence étudiante à Aix les Bains au plus tard en 2005
2008 - 1.000 étudiants à Aix en ... 2014
Toujours pas de résidence étudiante. 300 étudiants à tout casser depuis la rentrée 2007 (Peyrefitte). Et maintenant la surenchère avec 1.000 étudiants à Aix en 2014 !
2001 - La suppression du transit des trains de marchandises par Aix les Bains Tendez l'oreille, vous aurez la réponse !
2003 - La "métamorphose" des thermes grâce à l'explosion du bien-être Pas de renouveau aux TNAB (c'est même tout le contraire), et virage à 180° : aux oubliettes le bien-être, vive le thermalisme médical (*)
2004 - Démolition des tours de Lafin et achèvement de la  construction des nouveaux logements avant fin 2007 Rien de nouveau ni de démoli en 2007. Début des constructions fin 2008
2005 - Un bowling au Petit Port dès l'été 2006 Toujours aucun bowling en vue. Et pour cause le permis a été annulé dans la discrétion la plus totale (arrêté signé par Dord lui-même le 11/06/2007, le lendemain de sa réelection à la députation)
2006 - Le retour à l'équilibre des TNAB pour 2007
2007 -
Le retour à l'équilibre des TNAB pour 2008
2008 -
Le retour à l'équilibre des TNAB pour 2012
La succession des effets d'annonce parle d'elle-même. Est-il besoin d'ajouter que la situation financière des TNAB n'a jamais été aussi désastreuse ?
2008 - 20% de logements sociaux en 2014
Etrange. En 2005, Dord déclarait qu'Aix comptait plus de 20% de logements sociaux. Pourquoi diable vouloir atteindre un objectif qu'on a déjà dépassé ?

Nous reviendrons en détail sur le sujet dans un prochain article
2008 - (avril) Le renouveau de l'ancienne gare du téléphérique grâce à la CALB, nouvellement présidé par D.Dord Février 2009, arrêté de péril pris par le maire de Mouxy à l'encontre ... du président de la CALB
2008 - Déplacement et modernisation de la bibliothèque et des archives au 3ème étage des Thermes Projet abandonné dans les six mois qui ont suivi l'élection de mars 2008
2008 - Plan ressources & climat : 3 millions d'euros d'investissement Zéro euro d'investissement en 2008. Et toujours zéro m² de panneaux solaires sur les bâtiments de la ville.
2008 - Installation d'un dojo départemental aux Thermes
Projet lui aussi abandonné, cette fois fin 2008
... etc. A vous de compléter.


(*) Enfin, en façade (nouvel effet d'annonce). Parce que dans le même temps, au salon des Thermalies 2009, Aix les Bains a joué la carte du bien-être (lire par ailleurs Salon des Thermalies - Aix les Bains joue la carte du bien-être)

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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 03:01
11 mois après son élection en mars 2008, le conseil municipal d'Aix les Bains n'a toujours pas instauré son règlement intérieur. Malgré l'obligation légale qui lui en est faite. Malgré le "souhait" des élus Aix Elan. Malgré le "forcing", tout ce qu'il y a de plus légitime, exercé par les élus Aix Avenir et Aix de tout Coeur à l'automne.

La faute à qui ?


La faute au maire, qui freine des deux pieds pour ne pas avoir à subir l'ouverture du droit d'expression des minorités lors des séances du conseil ? Que nenni.

La faute à ses services, bien longs à rédiger une simple proposition de règlement intérieur, pourtant disponible en trois clics et dix-huit secondes sur le site internet de l'association des maires de France ? Que nenni non plus !

Non, si le conseil municipal aixois n'est toujours par doté d'un règlement intérieur à ce jour, c'est la faute aux personnels fonctionnaires des Thermes Nationaux, qui occupent la salle du conseil municipal depuis 36 jours et empêchent ainsi la tenue des séances.

C'est en substance ce qu'on pouvait lire récemment dans un journal local, qu'on ne dénoncera pas par pure gentillesse. Pour le journal en question, l'occupation de la mairie "commence à peser sur le fonctionnement de la municipalité, en empêchant la tenue des séances du conseil". C'est étrange l'impression qu'on a en lisant cette petite phrase qu'elle n'est pas venue spontanément en tête du journaliste ...

Et comme à l'ordre du jour de la prochaine, il devrait en principe y avoir l'adoption du règlement intérieur (1) ... Pas de séance du conseil, pas de règlement intérieur. La faute donc aux "thermaux" qui occupent la salle du conseil. CQFD.



Les esprits un tant soit peu chagrins feront remarquer que si les fonctionnaires des thermes occupent la salle du conseil depuis plus d'un mois, ce n'est pas pour leur plaisir, ni pour bloquer le fonctionnement de la municipalité, mais parce que c'est le seul moyen qu'ils ont trouvé pour se faire un tout petit peu entendre (mais si peu).

Non, si la salle du conseil est occupée, la faute en revient aux artisans de la privatisation sauvage de l'établissement thermal. Des artisans qui ont choisi, en toute connaissance de cause, de ne pas anticiper les problèmes qui allaient se poser aux personnels fonctionnaires, préférant s'engager dans la voie d'un conflit inévitable (2) : quels salariés se laisseraient ainsi maltraiter sans réagir ?

Et aux premières loges de ces artisans, qui trouve-t-on ? Le député-maire aixois, vice-président de l'établissement thermal bien sûr.



Les esprits encore plus chagrins feront en sus remarquer que si l'occupation de la salle des conseils interdit la tenue des séances dans la dite salle, rien n'empêche le conseil municipal de se réunir dans une autre salle. Ce ne sont pas les salles qui manquent à Aix les Bains.

D'ailleurs, quand il est question d'assurer sa promotion, la municipalité n'a aucune difficulté à trouver une salle (cf par exemple la très inutile cérémonie des voeux). Comme elle n'a non plus aucune difficulté à dépenser quelques milliers d'euros pour ce genre de réunion, que ce soit en location de salle ou en frais de traiteur (cf toujours la cérémonie des voeux au Palais des Congrès, mais aussi par exemple l'inauguration de "l'allée promenade des bords du lac").

Donc, si la séance du conseil municipal prévue en janvier ne s'est pas tenue, ce n'est pas la faute aux "thermaux". Ce n'est qu'un choix de la municipalité, son maire en tête.



Conclusion qui s'impose : si onze mois après son élection, le conseil municipal aixois continue d'être en marge de la loi (3), ce n'est que par la volonté délibérée de son maire qu'il n'en soit pas autrement.




(1) Le maire a en effet remis aux élus un projet de règlement intérieur en marge de la séance du 17 décembre. Un projet qui aura donc nécessité plus de neuf mois de travail aux services municipaux, lesquels ont été sollicités par le maire dès le début du mandat (enfin c'est ce que le maire nous dit !).Autant vous dire qu'on a hâte de voir ce document qui doit sans conteste être d'une extraordinaire complexité juridique et administrative pour avoir nécessité un tel déploiement de compétences et de temps de travail.

(2) A se demander si cela ne relève pas d'un plan savamment orchestré. Déclencher volontairement un conflit social pour focaliser l'attention sur lui et ainsi mieux la détourner du reste, à savoir le bradage du patrimoine public, et les responsabilités des dirigeants et politiques locaux dans cette gabegie.

(3) Article L2121-8 du Code Général des Collectivités Territoriales : "Dans les communes de 3 500 habitants et plus, le conseil municipal établit son règlement intérieur dans les six mois qui suivent son installation". Comme s'est plus à le rappeler Thibaut Guigue "grâce" aux 600 caractères (1/2 caractère par voix !) "d'expression politique" dont sa liste dispose dans le journal municipal d'information.

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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 03:04
Dans un article mis en ligne le 25 janvier, Aix Elan sort de sa réserve. Et envoie l'UMP, le gouvernement et le président au tapis. Etonnant non ?

Mais on attend toujours que cette association de politique locale veuille bien s'occuper aussi de politique ... locale. Domaine où elle se montre nettement plus discrète.


L'article en question traite de la prolongation de l'activité professionnelle jusqu'à 70 ans.

La première phrase, lapidaire, est sans ambiguïté :


Et ça continue avec une deuxième salve quelques lignes plus bas :


Deuxième salve aussitôt suivie du coup de grâce :



Et voila, bing ! En seulement quelques lignes et quelques mots, Aix Elan refait entièrement la garde-robe de Sarkozy, de son gouvernement, et de tous les élus UMP, tous désormais chaudement habillés pour l'hiver. Tout ce petit monde, dixit Aix Elan, n'y entendrait pas grand-chose pour ne pas dire rien aux pratiques des entreprises, et serait juste bon à nous pondre des absurdités.

Vous noterez avec nous la formulation "encore une absurdité". Le "encore" étant là pour bien matérialiser que Sarkozy et ses acolytes de l'UMP n'en sont pas à leur première absurdité (toujours dixit Aix Elan bien sûr).


Bon. Sur le fond, on les rejoint assez. Mais tout de même, on s'interroge. A quel moment Aix Elan va-t-elle oser la même liberté de ton et de pensée pour ce qui touche à ce qui devrait être son premier d'intervention, à savoir la vie politique locale ?

Car "balancer" sur Sarkozy, ses ministres, et l'UMP (sans plus de précision que cela), c'est assez facile. On imagine bien que le président et tous ses ministres n'en n'ont strictement rien à faire, et qu'aucun d'entre eux ne lira jamais l'article publié par Aix Elan (pas plus que le notre d'ailleurs).

On ne peut pas en dire autant du député-maire UMP avec lequel Aix Elan s'est allié en 2008 pour les municipales. Soit disant autour d'un projet commun, mais en toute indépendance.

Et depuis c'est le silence radio. Y compris quand les actions de Dominique Dord vont à l'opposé des positions soit disant défendues par Aix Elan. Pire, les élus Aix Elan au conseil votent ces décisions.

Quelques exemples au hasard. L'épisode du règlement intérieur, toujours par terminé, et sur lequel on n'a plus entendu ni lu un seul mot de la part d'Aix Elan depuis avril. Avril où Aix Elan demandait l'instauration de ce règlement intérieur, et rappelait au maire l'obligation légale de le faire avant le 15 septembre 2008.

Autre exemple, la privatisation des Thermes Nationaux. Pendant la campagne, Aix Elan défendait la création d'une commission dédiée au thermalisme, réclamait l'instauration d'un référendum avant que toute décision soit prise, militait pour que la ville s'implique dans la reprise de l'activité thermale ... rien de tout cela n'a été fait. C'est même tout le contraire qui a été fait. Et Aix Elan se contente de dire : "notre position n'a pas changé". Un peu léger non ?


Il serait peut-être temps que les élus d'Aix Elan mettent leurs actes en conformité avec leurs paroles, et surtout avec leurs promesses. Faute de quoi on va finir par les confondre avec celui à qui ils se sont ralliés. Mais n'est-il pas déjà trop tard ?

Ah au fait, on rappelle aux membres d'Aix Elan que Dominique Dord est un membre éminent de l'UMP, au cas où ils l'auraient oublié. N'y a-t-il pas comme une certaine incohérence à fustiger les absurdités de l'UMP tout en s'alliant avec un de ses représentants les plus en vue ? Et qui plus est à se taire quand l'UMPiste en question applique à l'échelle locale la politique nationale d'absurdités de son parti ?
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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 00:58
En son temps, c'est le Général de Gaulle qui avait usé de ce surnom bien peu respectueux, le "machin", pour qualifier l'ONU. Une organisation qui avait l'heur de lui déplaire.

Sans doute d'ailleurs plus davantage parce qu'elle le gênait dans sa politique étrangère, ne lui laissant pas les coudées franches, plutôt qu'en raison de son coût dispendieux (ou en tout cas de son rapport service rendu/coût peu avantageux).

Bien que loin de ces considérations géopolitiques internationales d'un autre temps, les aixois et leurs voisins peuvent sans doute quand même reprendre ce surnom à leur compte, pour parler de leur "machin" à eux : la CALB.

Lors de sa prise de fonction à la présidence de la CALB en avril 2008, Dominique Dord avait indiqué que sa priorité serait de définir les compétences de la CALB. Compétences étant à prendre au sens de champs d'intervention. Préciser aurait sans doute été un terme plus approprié que définir, mais il n'en demeure pas moins qu'effectivement, même pour les élus locaux qui y siègent, les compétences exactes de la CALB étaient encore floues au printemps dernier.

Ce qui ne manque pas de surprendre. Car rappelons que la communauté d'agglomération remonte à octobre 2001 (1). Et en avril 2008, six années et demi plus tard, les compétences de cette collectivité publique demeuraient encore floues. De quoi se poser des questions sur l'utilité même de cette collectivité.

Une collectivité pourtant dotée d'un budget conséquent. Pour l'exercice 2007, le budget global de la CALB était de 43 millions d'euros, se répartissant en 12 millions d'euros d'investissement (2), et 31 millions de fonctionnement. Soit près de 800 euros par habitant.

Il semblerait donc légitime, vu les sommes en jeu, que les compétences de cette structure soit clairement définies, et que l'emploi des sommes en question, tout comme les actions menées par la CALB, soit clairement identifiables, en toute transparence.


Et là,  le bât blesse (3). Car la transparence fait cruellement défaut dans la gestion de la CALB. Un manque de transparence qui remonte à avant la présidence de Dominique Dord. On tient à le préciser pour ne pas être accusés de faire de l'anti-dordisme primaire.

Nous avons par exemple eu la curiosité d'explorer en long en large et en travers le site internet de la CALB. Comme on pouvait s'y attendre, nulle trace sur ce site du répertoire des documents administratifs de la collectivité. Un document dont l'existence est pourtant obligatoire, et qui doit être accessible sur le site internet de la collectivité dès lors que celle-ci en possède un.

Pour la petite histoire, ce répertoire des documents administratifs n'est pas un document administratif de plus, sans le moindre intérêt. Il permet à tout un chacun de prendre connaissance de l'existence et de la nature des documents émis par la collectivité, et donc d'en demander aisément communication. C'est donc, pour le citoyen, un outil indispensable pour pouvoir s'informer dans la transparence.


Autre exemple, encore plus flagrant, les rapports annuels d'activité que la CALB a obligation de produire. Des rapports censés permettre à chacun d'avoir une vue précise des actions entreprises (c'est écrit en ces termes sur le site de la collectivité).

Et bien, à la date du 23 janvier 2009 (voir copie d'écran ci-dessous), le site propose le rapport d'activité de 2004, celui de 2005 et ... c'est tout. Le rapport de 2006 est mentionné comme étant "en cours", et nulle trace bien évidemment de celui de 2007. Ne parlons donc pas de 2008.

Un peu "léger" non ? Mais peut-être est-ce là une des conséquences directes du flou régnant sur la définition précise des compétences de la CALB. Comment en effet rédiger des rapports sur des activités que l'on cerne mal ?


Quoi qu'il en soit, Dominique Dord avait donc promis de mettre bon ordre dans ce flou. Pour cela, ce qui restait de l'année 2008 allait être consacré à un audit et à des études, la plupart confiées à des prestataires externes. Avec un objectif commun : préciser clairement les secteurs dans laquelle la CALB doit intervenir, et ceux où elle ne doit pas intervenir.

Le nouveau président de la CALB a fait le point en ce début d'année 2009. L'Hebdo des Savoie s'en est fait l'écho dans son édition du 15 janvier. Et on reste sur notre faim. Car si les études promises ont bien été réalisées, les décisions se font elles toujours attendre.

Dans son interview, Dominique Dord pose quelques jalons assez vagues, lance des idées ... et parle de nouvelles études qui vont devoir être réalisées. Apparemment pour les actions, il faudra encore prendre notre mal en patience. Un attentisme que le journaliste de l'Hebdo des Savoie souligne non sans malice, en parlant d'avancées bien timides. C'est effectivement le moins que l'on puisse dire.


A se demander si nos responsables politiques, au moment de créer cette collectivité, n'ont pas mis la charrue avant les boeufs. Autrement dit si cette structure n'a pas été montée sans que quiconque pense d'abord à définir à quoi elle allait bien pouvoir servir.

On en sourirait presque ... si tout ceci ne se faisait pas avec notre argent. Et si, pour pimenter le tout, les politiques à la tête de cette collectivité ne pouvaient se prévaloir de la légitimité du suffrage universel (4).

Mais bien y réfléchir, l'acronyme CALB ne signifierait-il pas justement
 Charrue Avant Les Boeufs ?


(1) Elle s'appelait initialement CCLB (Communauté de Communes du Lac du Bourget) et non CALB (Communauté d'Agglomération du Lac du Bourget), mais il s'agit bien là de la même structure.
(2) Au sens de la comptabilité publique du terme.
(3) On a bon prof ? (message personnel à un fidèle lecteur qui se reconnaitra, et qu'on salue au passage)
(4) On rappelle que les politiques à la tête de la CALB ne sont pas élus directement par les citoyens, mais par leurs élus locaux. Et les élections de 2008 pour la CALB ont été l'occasion de démontrer que ce mode de scrutin souffrait de bien des carences en matière démocratique.
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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 03:04

A l’occasion de la cérémonie municipale des vœux de La Motte Servolex, où sa fille Ségolène est élue, Dominique Dord avait déclaré que « cette cérémonie est une occasion de rassembler les gens, d’élever le regard, de mettre en avant l’action politique avec un P majuscule ».


Hier soir, lors de la cérémonie des vœux de la commune dont il est le maire, le même Dominique Dord a effectivement pris soin d’élever son regard très haut, le faisant porter aussi loin que possible. Et surtout, loin, très loin, à des années-lumière des réalités locales.



Hier soir, le maire d’Aix les Bains a préféré endosser sa cape de Zorro international, pourfendeur de la crise financière, plutôt que de répondre, ne serait-ce que par quelques mots, aux attentes et aux craintes légitimes des personnels des Thermes Nationaux. Des attentes et des craintes qui touchent, ou en tout cas devraient d’ailleurs toucher tous les aixois.



Hier soir Dominique Dord a effectivement mis en avant sa conception de l’action politique : celle qui consiste non pas à élever le regard, mais à le détourner de ce qui ne va pas, pour mieux fuir les responsabilités qui sont les siennes.



Aucun doute possible, hier soir, Dominique Dord était bien au centre de ceux qu’il prend pour des cons.

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