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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 08:25
Demain, on ne rase pas gratis, mais on invite cher !

En vue de l'inauguration du carrefour du Rondeau, qui aura lieu mardi 16 juin à 19h30, la municipalité s'est en effet fendue d'un carton d'invitation en quadrichromie sur papier glacé. Du plus bel effet sans nul doute, mais aussi un rien cher. Ne vous marrez pas, c'est avec vos sous !

 Cliquez sur les images pour les agrandir


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 07:48
Le conseil municipal du 2 juin a-t-il bien eu lieu ? Certes, de prime abord, la question peut paraitre déroutante. Voire saugrenue. Et pourtant, les lecteurs de l'Hebdo des Savoie sont en droit de se la poser.

Pas un seul mot en effet sur cette séance du 2 juin dans l'édition du 4 juin de l'hebdomadaire savoyard. Vu le délai très court, on se dit que c'est pour des raisons purement techniques, l'édition du 4 juin devant être bouclée avant que les journalistes puissent fournir leurs articles concernant la séance du conseil qui, on le rappelle, se déroule en soirée.

Mais voila, il n'y pas non plus un seul mot sur le sujet dans l'édition de la semaine suivante, celle du 11 juin.

D'où notre interrogation : le conseil municipal du 2 juin a-t-il bien eu lieu ? Ou avons-nous été victimes d'une hallucination collective ? On voit mal en effet pourquoi l'Hebdo des Savoie passerait totalement sous silence cet évènement. En tout état de cause ce serait, sauf erreur de notre part, une grande première.

Ce qui est sûr, c'est que les autres sujets de l'actualité aixoise présentés dans l'édition du 11 juin de l'Hebdo des Savoie ne présentent pas vraiment de caractère prioritaire. On veut dire par là que leur traitement ne justifie en rien l'absence d'article sur la séance du conseil. Ou en tout état de cause que certains d'entre eux auraient sans peine pu être décalés d'une semaine, pour laisser de la place à un ou plusieurs articles sur le conseil municipal du 2 juin.

Du coup on se perd un peu en conjectures. Alors, on s'amuse à échafauder des hypothèses ...
  • l'Hebdo des Savoie n'a trouvé aucun journaliste qui accepte de couvrir la séance du conseil : ils en ont tous marre que la majorité municipale les prennent pour des truffes
  • la rédaction du journal a jugé qu'il ne s'était rien dit qui mérite d'être exposé à ses lecteurs
  • la rédaction du journal a jugé qu'il valait mieux passer sous silence les sujets "délicats" sur lesquels le maire ne s'est pas  trouvé en bonne posture
  • l'affaire a été mise en délibéré : comprenez par là que pour une fois, l'Hebdo des Savoie a fait le choix de prendre le temps de creuser un peu les dossiers, de vérifier les informations, de faire des recoupements, avant de publier quoi que ce soit
  • le service communication de la mairie n'a pas encore transmis son article à l'Hebdo des Savoie
  • ... etc. A vous d'inventer la suite !
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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 12:33
Nous avons suffisamment pesté dans nos pages contre le manque de transparence dans les affaires publique de la ville pour ne pas signaler à votre attention l'effort fait par la municipalité concernant ses comptes 2008.

En 2007, seuls le compte administratif du budget principal et la liste des subventions étaient disponibles en ligne sur le site internet de la ville.

2008 s'avère plus complet, même si cette fois (et pour le moment) la liste des subventions n'est plus disponibles. Voici en effet les documents accessibles sur le site de la mairie (en date du 12/06).


Comme vous pouvez le constater, il y a du mieux. Même s'il reste encore du chemin à parcourir
. Manquent encore à l'appel, par exemple, les comptes de l'OTT, du camping, du centre des congrès. Mais c'est un premier pas dans la bonne direction. Dans la foulée, peut-être aurons-nous bientôt la possibilité d'accéder en ligne à l'intégralité des documents présentés lors des conseils municipaux (une fois que ces documents n'ont plus de caractère préparatoire bien évidemment).

Comme quoi, parfois, il suffit de réclamer ...

C'est peut-être très immodeste de notre part, mais on a l'impression de ne pas être totalement étrangers à ce changement dans la communication municipale. Un changement que l'on prend comme preuve de la légitimité de notre travail qui, loin d'être "anti-démocratique", relève de la liberté d'expression et de la participation à la vie de la cité.


ps : nous n'avons pour l'instant pas eu le temps de prendre connaissance du contenu des documents en question
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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 07:50

Enorme flop pour la réunion aixoise sur la sécurité et les libertés, organisée à la demande de la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie. On ne sait pas ce qu'il est advenu de ces « forums citoyens » dans les autres villes, mais à Aix, seule une toute petite pincée d'habitants a répondu à l'appel, complétée pour l'occasion pas quelques élus municipaux.

« Difficile de faire de la démocratie participative » avait dit le député-maire aixois, devant la faible affluence lors de la réunion organisée par la ville le 4 décembre 2008, sur le thème du stationnement. On imagine ce qu'il a pu penser face l'assistance plus que clairsemée de ce forum du 11 mai.

A vrai dire non, cela n'a rien de difficile. C'est juste que pour bon nombre de nos politiques, la démocratie se résume aux campagnes électorales et aux élections, et la démocratie participative à quelques réunions de ci de là pour amuser la galerie. Tout le reste se passant entre eux, à huis clos.

Alors forcément, cette « démocratie participative » là n'est pas très motivante. Il ne faut donc guère s'étonner que la plupart des réunions soient boudées par la population.

Et puis, comment avoir envie d'aller discuter de sécurité, de libertés, de justice avec des représentants d'une classe politique qui, avec force arrogance, s'abstient bien souvent de respecter les lois que pourtant elle vote, et qui dans certains cas va même jusqu'à se donner l'auto-absolution ...

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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 07:50

Stéphane Lorenzo est un « handisportif » ambitieux. Dans le bon sens du terme. Son ambition à lui, c'est de se faire la Manche. A la nage. Et de devenir ainsi le septième handisportif à accomplir cet exploit. Le septième, mais le premier français. Pour porter haut les couleurs d'Aix les Bains, de la Savoie et de la France.

Un projet qui a un caractère sportif, mais aussi financier. Car une telle aventure ne s'improvise pas, et la logistique d'accompagnement a un coût. De l'ordre de 10.000 euros.

 

« Avis aux sponsors » écrivait récemment la presse locale.

Vous avez dit sponsors ? Il nous semble qu'Aix les Bains doit bien pouvoir faire un petit quelque chose pour cet homme qui entend porter haut les couleurs de la ville ! Un petit et même un gros quelque chose.

Une impression basée sur le fait que la ville n'en n'est pas à sa première expérience en matière de sponsoring. Tenez, quelques exemples pris au hasard.

En juin 2006, un petit promoteur immobilier local acquiert 30 hectares de terrains à bâtir à deux pas du centre ville. L'acquisition se fait au prix de 15 euros le m² : un prix validé par les Domaines cinq années plus tôt, mais qui est quand même retenu au moment de la signature de l'acte de vente, comme si entre temps les prix de l'immobilier n'avaient subi aucune inflation. Mais ce n'est pas tout, au moment de la dite signature, ne voila-t-il pas que tout le monde feint de découvrir découvre que les terrains en question sont parait-il enclavés, donc inaccessibles. Pas de souci, Sponsor d'Or sort son premier joker : des servitudes de passage sur plus de 20 hectares de terrains publics, concédés à titre perpétuel et gratuit. Quelle bonté d'âme !

Autre exemple. Un pauvre groupe international de promotion immobilière est appelé à construire un ensemble de logements, commerce et parkings. Et hop, deuxième joker de Sponsor d'Or. Et même double joker : d'une part une convention abracadabrantesque qui garantit au promoteur l'équivalent d'un placement à 11%, et d'autre part une « petite » remise de quelques centaines de milliers d'euros sur la cession du droit à construire de la ville, propriétaire des terrains. C'est vraiment charitable non ?!

Encore un ? Et bien encore une petite histoire avec un autre pauvre promoteur immobilier local, qui réalise un projet en plein cœur de ville, avec une placette qu'il doit néanmoins aménager à ses frais. Et hop, troisième joker de Sponsor d'Or. Et là encore, c'est un coup double. Car les temps sont durs ma brave dame, alors finalement c'est la ville qui va payer l'aménagement de la placette. Et en complément gratuit, c'est aussi la ville qui va payer les frais de notaire et de géomètre nécessaires au classement de la placette en question dans le domaine public communal(1).

 

Un petit dernier pour la route ? Allez, il n'y a pas de bien à se faire du mal ! De bien pauvres médecins lyonnais, propriétaires de plusieurs entreprises au demeurant nettement bénéficiaires, entendent implanter dans notre bonne ville une école privée d'esthétique. On entend par là une école privée, dispensant un enseignement dans le domaine de l'esthétique, et non une école qui serait privée d'esthétique. Encore que, vu le bâtiment où elle a élu domicile, cette formulation serait assez juste. A moins qu'il ne faille simplement ôter le « esth » tout en déplaçant le « h » (on vous laisse chercher).

 

Et hop, encore un joker de Sponsor d'Or, qui se surpasse cette fois avec un quadruple joker : et d'un, 1.000 m² de surface en plein centre ville pour une indemnité (on n'ose pas parler de loyer) annuelle de 5.000 euros (42 centimes/mois/m², quand les habitants des HLM délabrés de Franklin tournent à 2,50 euros le m²). Et de deux, une garantie à vie de ces conditions financières, sans la moindre révision du montant. Et de trois, une garantie de relogement dans un autre bâtiment, aux mêmes conditions financières, pour le cas où le propriétaire des lieux, à savoir l'Etat, envisagerait de vendre ou de récupérer le bâtiment pour d'autres usages. Et de quatre, la réalisation sans frais de grands travaux d'embellissement et d'aménagement du bâtiment, qui n'a par ailleurs quasiment aucun autre usage. Elle n'est pas belle la vie au pays des sponsors ?



Alors, vous ne pensez pas vous aussi que la ville pourrait se fendre d'un bon soutien financier à Stéphane Lorenzo ?



(1) Chance que d'autres aixois n'ont pas : dans le cadre d'une opération strictement similaire (acquisition gratuite par la ville dans le cadre d'un classement dans le domaine public communal), les riverains du chemin des Biches se sont en effet vu imposé le paiement de tous les frais afférents à l'opération frais de notaire et de géomètre compris (lire à ce sujet le récent article de nos confrères du Journal d'Aix les Bains)

 



DEFINITION DU MOT SPONSOR (Source Wikipédia)
Sponsor (au Québec on parle de commanditaire) est un anglicisme désignant une entreprise qui soutient une personne, un organisme ou une action d'intérêt général (culture, santé, social, etc.), non pas dans un but philanthropique comme pour le mécénat, mais commercial. En effet le sponsoring (ou parrainage) induit des contre-parties au sponsor, à savoir notamment la promotion des produits et services de l'entreprise, ainsi que sa notoriété et son image de marque.

On vous tiendra au courant des contreparties relatives aux exemples ci-dessus quand on aura réussi à les identifier clairement ...
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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 07:40

Nous nous interrogions la semaine dernière sur le possible lien de cause à effet entre un article publié sur notre site le 29 avril et le brusque « déménagement » d'un encombrant camion (lire par ailleurs 01/05 - PETITE CAUSE ... GRAND EFFET ?). Et voila que ça recommence !

En effet, nous nous amusions hier de la grossière faute d'accord figurant sur un panneau du chantier des bords du lac (lire 07/05 - L'AUTRE GRAND BOULEVERSEMENT DES BORDS DU LAC). Et ô surprise, un lecteur attentif nous a adressé cette photo, prise peu de temps après la mise en ligne de notre article. On y voit que la faute en question a été corrigée sur le panneau au moyen de ruban adhésif orange.

Si ça continue comme ça, on va finir par prendre la grosse tête, à force d'avoir une telle influence sur la vie locale ! Allez, rassurez-vous, ça n'est pas prêt d'arriver (qu'on prenne la grosse tête). Mais ça n'empêche pas de sourire de temps à autre.

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 14:38

Divine surprise hier soir (30 avril). Le camion de la ville qui encombrait depuis plusieurs jours l'accès au parking du parc de la Bognette a brusquement disparu (lire par ailleurs 29/04 - STATIONNEMENT : MAIS QUE FAIT LA POLICE MUNICIPALE ? ).

Faut-il y voir le « grand effet » d'une « petite cause » (notre article du 29 avril) ? La coïncidence est en tout cas troublante.

Quoi qu'il en soit, la « disparition » de ce camion constitue une bonne nouvelle à au moins un titre : les finances de la ville sont peut-être mal en point, mais pas au point que les services municipaux n'aient plus les moyens de faire réparer une roue crevée ! Ouf, on respire ...

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 07:46

« Traces de toi ». Ces quelques mots évoqueront peut-être pour certains une chanson d'Alain Chamfort. Pour nous, c'est plutôt cette affiche (ou du moins ce qu'il en reste) découverte au hasard de nos pérégrinations du côté d'Epersy. Comme quoi le temps n'efface pas forcément tous les outrages.

- Mais si Monsieur le Président, je vous le jure, je n'ai jamais demandé à mes militants de faire de l'affichage illégal. Ce ne sont là que les agissements de partisans trop zélés.
- Ah bon ? Mais dites-moi, Monsieur le Député-Maire, qui donc a fourni les affiches à ces partisans trop zélés ? Et qui donc les a fait imprimer en une quantité dix fois supérieure au besoin du seul affichage légal ? Serait-ce un responsable de campagne trop zélé ?

- Ben, euh ...

Dialogue imaginaire que l'on aurait pu entendre dans le cadre d'une cour de justice, si cette dernière se préoccupait de faire appliquer la loi au lieu d'assurer l'impunité aux hommes politiques qui la bafouent. Et qui en plus s'offre le luxe de se payer sa tête, en avançant des excuses aussi bidons qu'irresponsables pour se justifier.

Dormez en paix braves gens, tout va bien. Mais ne vous avisez surtout pas de dérober quelques pommes pour nourrir votre progéniture, et encore moins de récidiver. Car là, la justice sera intraitable. Et si récidive il y a, hop, sanction immédiate et peine plancher. De quoi passer rapidement des pommes aux oranges ...

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 07:45

Le principe de la peine plancher pour les récidivistes, on commence à connaître. Sans pour autant s'y habituer. Le Dauphine Libéré, dans édition du 24 avril, nous donnait un nouvel exemple de l'application de ce principe. Voici leur article :

« Le pensionnaire de la prison d'Aiton, Samir Azzam, 22 ans, est en état de récidive légale lorsqu'il est découvert, le 27 mars 2008, receleur d'une carte sim interdite en prison. Car, il a écopé précédemment de 100 jours amende à 10 € pour le recel d'un scooter... Au vu du contexte, la correctionnelle d'Albertville le sanctionne de six mois ferme en octobre. Peine équilibrée selon l'avocat général, au procès d'appel le 18 mars dernier, et selon la défense. Mais, la récidive imposait une peine plancher, selon la cour, qui lui a infligé mercredi les deux ans d'emprisonnement légaux dont six mois ferme et dix-huit mois avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve de 18 mois. »

 

 

Six mois de prison ferme, plus dix-huit mois avec sursis, plus dix-huit autres mois de mise à l'épreuve, tout ça pour le recel d'un scooter et ... d'une carte SIM, ça laisse pour le moins songeur. Quand on pense qu'à côté de ça, les époux Tiberi, récidivistes du trucage d'élection, n'écopent que de quelques milliers d'euros d'amende. Les bénéfices qu'ils ont tiré de leurs forfaits vont pourtant bien au-delà des quelques milliers d'euros que Samir Azzam aurait pu retirer de la revente d'un scooter et d'une carte SIM. Avec les Tiberi, les sommes en jeu se chiffrent en centaines de milliers d'euros d'indemnités électives perçues au titre de fonctions usurpées.

Sur un plan plus local, nous avons aussi notre champion de la récidive. Pour ne prendre que trois exemple récents : affichage électoral illégal lors des législatives 2007, affichage électoral illégal lors de municipales de 2008 et non respect du délai d'instauration du règlement intérieur du conseil municipal(1). Ca fait au moins deux récidives.

 

Mais là, pas question de « peine plancher ». Non, bien au contraire, la justice ne prend même pas la peine de plancher sur une peine !



(1) Notre champion local ne détient pas l'exclusivité de ces faits, ni celle de leur récidive. Et c'est aussi là que le bât blesse, quand ceux qui à Paris votent l'impunité zéro et la sévérité accrue à l'encontre des récidivistes, peuvent se permettre d'ignorer les lois, en toute impunité.
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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 07:46

Mais que fait donc la police municipale ? Voici en effet plusieurs jours d'affilée qu'un véhicule obstrue nuit et jour l'entrée du petit parking du parc de la Bognette, terrain de promenade préféré des amis des bêtes et de leurs compagnons à quatre pattes.

Si d'aventure une telle situation se présentait à l'entrée du parking de l'hôtel de ville, nul doute qu'elle serait réglée séance tenante, et que le maire ne laisserait en aucune façon un véhicule entraver l'accès à un parking public. On n'est pas à Marseille ici, et l'on ne goûte par conséquent guère qu'un camion (car s'en est un) se prenne pour une sardine bouchant le vieux port.

D'autant que le camion en question est un camion ... des services municipaux aixois.

On peut donc en déduire que son stationnement prolongé à cet emplacement illicite n'est en rien le fruit du hasard, mais bien celui d'une décision réfléchie.

Alors quelle est donc la mission confiée à ce beau camion jaune par nos édiles ?

Est-il là pour réserver les places du petit parking de la Bognette à l'usage du futur complexe de loisir que le manitou des jeux aixois, Paul Burnet, s'apprête à construire juste de l'autre côté de la rue(1) ? Rappelons que d'après nos confrères d'Aix les Bains le Journal, le dit projet souffre d'une « légère » carence en places de stationnement, puisqu'il n'en comporte que 85 là où le PLU lui en imposerait 200 ou 220.

On a tout de même un peu mal à accorder du crédit à cette hypothèse. Non qu'elle nous semble impossible, mais parce qu'elle traduirait là une vision à moyen terme, ce qui n'est pas exactement la spécialité de la municipalité aixoise, qui a généralement tendance à ne pas voir plus loin que le bout de son nez(2).

L'autre hypothèse, c'est que les beaux jours reviennent, et avec eux les gens du voyage et leurs caravanes, dont on se souvient qu'ils s'étaient installés ... sur le terrain de la Bognette l'année dernière. Parait-il après accord de la municipalité. Mais en l'espèce il semblerait que « l'accord » soit intervenu postérieurement à l'occupation des lieux. Un peu selon bonne vieille méthode du far-west : « tirer d'abord, et discuter ensuite ».

Or il se trouve que le seul moyen d'accéder à ce terrain pour les véhicules, c'est justement de passer par le petit parking. Sauf à détruire une barrière de béton qui bloque l'accès sur la limite sud. Ou sauf à descendre (puis remonter pour partir) une butte en pente raide et qui atteint par endroit plusieurs mètres de hauteur : un exercice difficilement réalisable avec une caravane, fusse-t-elle attelée derrière un 4x4.

Il est donc fort probable que la raison d'être de ce stationnement aussi étrange qu'illicite soit bel et bien de bloquer l'installation des gens du voyage sur le terrain de la Bognette.
Pour peu orthodoxe qu'elle soit, la méthode a très certainement l'avantage de l'efficacité. Tout comme celui de pousser tout ce petit monde à une réelle discussion préalable avec les autorités locales, avant de prendre possession des lieux.

Reste qu'elle témoigne des difficultés que représente l'accueil des gens du voyage. Des difficultés qui ne se cantonnent pas à Aix les Bains, mais qui prennent une saveur particulière, à l'heure où la cité thermale entend réglementer de façon draconienne le stationnement des camping-cars sur son territoire. Ce qui donne comme une légère impression de « deux poids, deux mesures ».

Et reste qu'en réalité, le problème demeure entier. Pourtant, l'agglomération ne dispose-t-elle pas, en la personne de l'ancien premier adjoint Serge Gathier, d'un chargé de mission tout entier dédié à la question de l'accueil des gens du voyage ? Si, bien évidemment. Mais bon, les chargés de mission, on connaît. Mais bien souvent, ce que l'on connaît moins, c'est en quoi consiste réellement la mission dont ils sont censés être chargés.

D'ailleurs, à propos de chargé de mission et de premier adjoint, on attend toujours que le conseil général nous apporte ses hautes lumières sur la brusque nécessité qui l'a conduit à l'automne 2007 à charger Renaud Beretti, fraîchement démissionnaire de ses fonctions à la municipalité pour cause d'entrée en campagne, d'une mission dont personne n'a jamais rien su, et qui de surcroit lui a laissé tout loisir de mener une campagne électorale hyper active, avec une présence sur le terrain de tous les instants.

 

 

ps : en observant le véhicule de près, vous pourrez constater que sa roue avant droite est crevée. Mais on n'ose pas imaginer que cette crevaison est à l'origine de l'immobilisation forcée de l'engin. Les finances municipales seraient-elles si mal en point que la ville n'aurait même plus les moyens de faire réparer une roue crevée ? On n'ose vraiment pas y croire !


(1) Non en fait qu'il a déjà commencé à construire, et ce bien que le délai de recours des tiers à l'encontre du permis de construire ne soit pas encore expiré (lire par ailleurs )

(2) A contrario, il est aussi vrai que le bradage la privatisation salvatrice des thermes a été préparée de longue date. Comme quoi ...

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