A proprement parler, on ne sait pas vraiment s'il faut parler d'aménagement, ou bien de réaménagement. On pencherait plutôt pour la première option. Tant il est vrai qu'hormis les travaux d'endiguement de la rivière, qui remontent à déjà fort longtemps, et hormis quelques aménagements mineurs réalisés de ci de là, les berges aixoises du Sierroz n'ont jamais vraiment fait l'objet de réels aménagements.

C'est tout  particulièrement le cas de sa partie située en gros entre le hameau de Lafin, légèrement en amont du Pont Rouge, et le pont de la route d'Annecy, tout juste en amont du quartier des tours de Lafin.

Et justement, il se trouve que c'est cette partie qui doit faire l'objet d'un aménagement dès cet automne. Un aménagement dont on ne connait pas encore la nature exacte, mais que Corinne Casanova qualifie de "renaturation". Peu importe le terme. Ce qui compte, c'est que cette promenade prenne enfin la dimension accueillante qui jusqu'à lors lui a toujours fait défaut.

Et qui lui fait encore plus défaut aujourd'hui, après le passage des engins chargés de mettre en place le réseau d'adduction de l'eau de source de Mémard à destination de l'usine SEAB de Grésy. Un chantier qui, comme tout chantier, laisse des traces visibles dans le paysage.

Mais ne nous en plaignons pas puisque justement, c'est grâce à ce chantier que cette partie des berges du Sierroz seront enfin enjolivées. Pour la plus grande joie des promeneurs et le plaisir des habitants du quartier. En espérant que l'effort ne s'arrêtera pas là, mais qu'il sera poursuivi sur la partie avale de la rivière, permettant ainsi de créer un véritable axe vert naturel de liaison entre le quartier de Lafin et les bords du lac.

Ah, mais on croit entendre s'élever quelques voix sceptiques, qui doutent de la réalisation de ces aménagements, et qui voudraient bien savoir d'où nous tenons cette information. Ah la la les gens de peu de foi que voila ...

Figurez-vous que cette information, nous la tenons de Dieu le Père Dominique Dord lui-même. Non qu'il est enfin accepté de nous accorder une interview exclusive (mais Dom' si tu nous lis, c'est quand tu veux). Non, on s'est juste contentés de bien écouter les débats du conseil municipal du 4 octobre 2006.

Un conseil dont le point n°7 de l'ordre du jour était justement le projet de convention avec la SEAB, et le chantier d'adduction d'eau qui va avec. Au cours du débat, il se trouve que Fabrice Maucci interroge à un moment le maire à peu près en ces termes : "Ce chantier va être où, le long du Sierroz ?". Acquiescement du maire. Et Fabrice Maucci de poursuivre "Alors, donc, on va bien évidemment en profiter pour repaysager la totalité de cette rivière, parce qu'elle en a bien besoin."

S'en suit un peu plus loin dans le débat la réponse du maire. Qui nous explique que si c'est la ville qui finance les travaux, et qui se fait ensuite en partie rembourser par la SEAB, c'est entre autre parce que la ville "veut en effet en profiter pour faire refaire la promenade du Sierroz, qui entre nous en a quand même un grand besoin." (mais pourquoi diable le maire a-t-il cru bon d'ajouter "entre nous" ? Serait-ce un secret ?).

A la fin du débat, Corinne Casanova nous apprend en sus que la CCLB (qui n'était pas encore la CALB) et la ville travaillent en collaboration au projet de renaturation. Elle nous apprend même que la CCLB "doit investir en amont du Pont Rouge dès cet automne". C'est à dire dès l'automne 2006.
Force est de reconnaitre qu'on n'a pas vu grand-chose se faire en amont du Pont Rouge à l'automne 2006. Ni après d'ailleurs. Ce qui, il faut bien le dire, nous semble relever d'une excellente logique : pourquoi en effet entreprendre des travaux de renaturation (beurk, que le terme est moche !) et d'embellissement sur un secteur appelé à être défoncé à la pelleteuse dans les mois à venir.

On en déduit donc que la CCLB et la ville, puis la CALB et la ville ont très lntelligemment attendu que le chantier pour la SEAB se réalise avant d'entreprendre ces aménagements. D'autant plus intelligemment que les travaux de la CALB doivent idéalement être réalisés en automne, et que les travaux du chantier de la SEAB, sur cette partie du Sierroz se sont justement terminés quasiment à la fin de l'été 2008.

Plus rien ne s'oppose donc désormais à ce que, dès cet automne 2008, le grand chantier de renaturation et d'embellissement des berges du Sierroz soit mené à bien. Comme l'avait annoncé le maire en octobre 2006. Et comment pourrait-il en être autrement : en 2008 comme en 2006, la promenade du Sierroz en a toujours un grand besoin ! N'est-ce pas Monsieur le Maire ?

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Si vous ne l'avez pas encore fait, on vous invite à écouter le débat en question. Son enregistrement audio est disponible sur le site internet d'Aix Avenir, à cette adresse (format MP3) :
http://aixavenir.free.fr/nv/html/conseils/20061004/ARTICLE07.mp3

Le capital des TNAB sera ouvert au privé
A vrai dire, l'info nous avait échappée. C'est en relisant l'article publié par le DL en septembre pour la rentrée politique de Dord qu'on est tombé dessus. Le capital des Thermes Nationaux d'Aix les Bains va être ouvert au privé. Avec donc forcément un nouveau changement de statut à la clé. Peu de temps après la transformation en EPIC qui a déjà demandé pas mal d'investissement, et beaucoup de temps de travail à la direction et aux personnels administratifs.

Rebelote donc dans quelque temps.

A propos de cette ouverture en direction du privé, on vous invite à lire l'article qu'Aix les Bains Le Journal lui a consacré il y a peu :  Pendant la crise financière : que deviennent les négociations pour privatiser les Thermes ?

Mais de quoi Dord se mêle-t-il au juste ?
La question vous parait saugrenue ? Et pourtant ...

Et oui pourtant, en même temps qu'il expliquait à la presse locale que le capital des TNAB allait être ouvert au privé, Monsieur Dord expliquait que "le sujet des Thermes (et surtout la poursuite de la chute de la fréquentation NDLR) est extérieur à la municipalité" (cf extrait de l'article de l'Hebdo des Savoie du 18 septembre).

Autrement dit, les Thermes, et surtout leurs problèmes, ce n'est pas du ressort de la municipalité aixoise.

On s'est déjà étonné de cette déresponsabilisation de Dord dans la gestion des TNAB. Lui qui nous explique que son mandat national de député est un atout pour la ville, car il lui permettrait de peser sur les décisions nationales. Mais n'oublions pas non plus que Dord est vice-président du conseil d'administration des TNAB.

Vice-président du conseil d'administration des TNAB, c'est une fonction honorifique pour faire joli sur une carte de visite ?

Alors nous on ne comprend plus du tout. Comment Monsieur Dord peut-il nous faire part de l'ouverture au privé du capital, défendre cette ouverture en la présentant comme LA solution pour sauver les TNAB, et en même temps nier toute responsabilité dans la gestion des sept (bientôt huit) années écoulées ?

Il faudrait savoir Monsieur Dord, soit le sujet des TNAB échappe à votre responsabilité et à votre compétence, auquel cas vous êtes prié de la boucler sur le sujet en question.

Soit, ce qui nous semble être le cas, les TNAB sont bel et bien de votre ressort. Et dans ce cas, il vous faut assumer les points positifs, mais aussi et surtout les échecs. Et de toute évidence, pour ce qui est de ces derniers, vous avez beaucoup de mal.

Qu'allez-vous nous promettre maintenant Monsieur Dord ?
Il n'est jamais inutile de rappeler aux aixois les nombreuses et successives promesses que vous leur avez fait à propos des thermes ⁽¹⁾. En 2001, vous leur aviez promis 40.000 curistes pour 2005. Fin 2006, c'était la relance de la fréquentation (passée entre temps en dessous de la barre des 30.000 curistes, rappelons-le) et le retour à l'équilibre financier pour fin 2007. 2007 que les TNAB ont terminé avec une fréquentation encore en baisse par rapport à 2006, et un déficit de près de 3 millions d'euros.

Et maintenant Monsieur Dord, qu'allez-vous nous promettre ? Que la privatisation, même partielle, va permettre aux TNAB de retrouver l'équilibre financier et à leur fréquentation de repasser la barre des 40.000 curistes ?

Té, vous ne nous l'auriez pas déjà un peu faite celle-là ?

Votre dernière promesse en date, c'est celle de votre propagande électorale des municipales 2008 : à savoir le retour à l'équilibre financier d'ici quatre ans. En 2012 donc. Le même équilibre financier que celui déjà promis pour fin 2007 ?

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⁽¹⁾ Comment pouvez-vous faire des promesses concernant un établissement qui échapperait à votre responsabilité ? Quel grand mystère que voila ...

Télescopage au centre ville
Etonnant télescopage ce matin, à deux pas du centre ville. Sur le boulevard Wilson pour être précis. Où deux articles traitant du même sujet sont entrés en collision de plein fouet.

Le premier article est visible sur le site de la mairie depuis le début de la semaine. On peut y lire le texte suivant :


Le second article a été publié ce matin par  Aix les Bains - Le Journal. La teneur des propos y est légèrement différente :


La police n'a pas été appelée sur place pour dresser le constat, que chacun peut néanmoins faire tranquillement depuis chez soi.

Dans l'absolu, l'article de la mairie n'est pas mensonger : la construction d'un immeuble et d'un parking souterrain va effectivement être lancée. Et même très prochainement (visiblement le 13 octobre).

Cet article "oublie" juste de dire que le parking en question va effectivement (comme le souligne le second article) :

• supprimer près de 250 places de parking gratuites (en incluant celles sur le boulevard Wilson lui-même) pendant la durée des travaux
• une fois les travaux terminés, remplacer l'actuel parking gratuit et ces quelques 220 places par un parking payant, de capacité équivalente, mais dont seulement 1/3 des places sera accessible pour le public

Un "oubli" qui ressemble à s'y méprendre à un mensonge pas omission. Et à coup sûr à un travestissement de la réalité.

Si après ça vous n'êtes pas totalement convaincu qu'il faut impérativement ne pas se contenter des "informations" officielles publiées par la mairie ...

Quand Sarkozy flingue Dord
Oh il ne l'a sûrement pas fait exprès notre bon Petit Nicolas. Il n'empêche, indirectement, il a bel et bien flingué notre Dord à nous lors de son discours de politique économique à Toulon il y a quelques jours.

Vous avez très certainement en tête le passage au cours duquel notre président évoque les patrons des grandes entreprises qui se bousculent au portillon lorsqu'il s'agit d'encaisser des dividendes, et qui s'évaporent mystérieusement lorsqu'il est question d'assumer les responsabilités de leurs échecs. Evaporation s'accompagnant généralement d'un confortable matelas de billets, sans doute destiné à amortir leur chute. D'où peut-être l'expression parachute doré.

Une dénonciation on ne peut plus claire, assortie de cette magnifique incantation : "le capitalisme sauvage, c'est fini !". Elle est bien bonne celle-là ! Comme si tous les "capitalistes sauvages" de la planète allaient brusquement se mettre à trembler dans leurs baskets parce que notre Nabot-Léon 1^er a piqué un petit coup de crise populiste !

Bon, mais où est le rapport avec le flingage en règle de Dord dans tout ça nous direz-vous ?

Voyons, voyons, il faut un peu suivre l'actualité locale. Et par exemple se souvenir des déclarations de Dord à l'occasion de sa rentrée politique aixoise mi-septembre. Allez, on est sympas, on vous remet tout ça en mémoire (lire ci-contre l'extrait de l'article de l'Hebdo des Savoie).

Ca y est vous y êtes ? Bon sang mais c'est bien sûr ! Et oui, comme vous pouvez le lire, pour Dominique Dord, tout ce qui va bien, c'est grâce à lui, et ce qui va mal, ce n'est ni de sa compétence ni de sa responsabilité. Le parallèle est plutôt saisissant non ?

On rassure quand même les aficionados de notre "grand sachem" : il a beau eu se faire flinguer indirectement par "the big boss", il restera en place à ses très (trop) nombreuses fonctions et continuera à percevoir mensuellement ses très (trop) coquettes indemnités. Ca ne vaut peut-être pas un parachute doré de grand patron, mais ça permet quand même de voir venir assez confortablement l'avenir.



A propos du "big boss", vous avez peut-être appris qu'il avait reçu Jean-Pierre Raffarin, qui ne décolère pas après sa défaite lors des primaires de l'UMP pour la présidence du sénat. Pépère était venu lui dire le peu de bien qu'il pensait du faible soutien que le Petit Nicolas lui avait apporté dans cette  bataille (expression polie signifiant en gros "pourquoi m'as-tu laissé choir comme une vieille merde ?").

Alors pour le consoler, et aussi pour s'en débarrasser parce qu'il n'a pas que ça à faire le Petit Père du Peuple de Droite (ben oui, faut qu'il sauve l'économie mondiale avec ses petits bras musclés), notre magnanime souverain de l'Elysée lui a proposé un poste de commissaire européen !

Une sorte de mini-parachute en quelque sorte.

- Tiens Jean-Pierre, comme tu n'as pas été élu président du sénat, je te nomme commissaire européen
- Ah bon Nicolas, mais commissaire à quoi ?
- On s'en fout, de toute façon on n'a pas besoin d'un commissaire de plus, on en a déjà plein dont on ne sait pas quoi faire. Mais ça ne te fait pas plaisir ?
(dialogue imaginaire, est-il besoin de le préciser)

A l'instar de la mode, la politique est un éternel recommencement : faites ce que je dis, pas ce que je fais. Et laissez moi faire ce que je vous ai dit de ne pas faire !

Bon, Pépère du Poitou a visiblement décliné l'invitation à s'en aller glander du côté de Bruxelles (il n'aime peut-être pas la bière ni les frites, allez savoir). Mais à l'évidence, il a mis de côté un beau chien de sa chienne pour qui vous savez.

Mais au fait, que vient faire notre président à nous dans cet arbitrage d'une lutte fratricide purement interne à l'UMP. Le chef de l'état n'est-il pas censé être "au-dessus des partis", et donc ne pas se mêler de ce genre de guéguerre à la con ?

Ce qui nous ramène à notre "Seigneur des Innos" (comprenne qui pourra). Lequel pratique avec la même aisance que son "big boss" la distribution des bons et des mauvais points. Et des récompenses et des punitions qui vont avec. Pour les mauvais points et les punitions, demandez à PIM PAM POUM (alias Pierre-Antoine Missud).

Pour le reste, Renaud (non, pas le chanteur, le comique) doit pouvoir expliquer tout cela en long en large et en travers. Comme par exemple comment obtenir un poste de chargé de mission au Conseil Général de la Savoie le temps de mener une campagne électorale.

Manif' pour Marlioz