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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 07:45

Annonce lue (ou presque) dans un canard local ...

AnnoncePiedHebdo.jpg

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 07:45

C’est la crise. Pire c’est même le krach qui menace. Ou menacerait. Les états sont surendettés. Quelle surprise ! Cela fait pourtant des années que cela dure. Et des décennies que les responsables qui se sont succédés à la tête des états en question n’ont rien fait pour que ça change. Ou en tout cas pas grand-chose. Mais là, stop, il va falloir passer à la caisse, payer l’addition. Et devinez qui va s’y coller !

 

Bon, on ne va pas vous faire un cours de géopolitique économique internationale. On en serait bien incapables au demeurant. Mais dans toute cette agitation planétaire, on retiendra quand même une chose. A peine Mme Lagarde, notre ex-ministre de l’économie et des finances, était-elle installée dans le fauteuil de DSK, que le FMI émettait une recommandation à l’adresse de la France. Une recommandation qui demandait à la France d’intensifier sa politique de maitrise des déficits public. Admirez la formulation, façon « ce que vous faites est déjà très bien, mais il faut faire encore mieux ». Mme Lagarde s’adressant à son ex elle-même, c’est ce qui s’appelle s’envoyer des fleurs. Mais comment la France pourrait-elle faire « encore mieux » ? Là aussi le FMI, donc Mme Lagarde a la solution : la France doit réduire ses dépenses pour ce qui concerne le financement de son système de sécurité sociale et le financement de son système de retraite par répartition. Et voila, la boucle est bouclée. Mme Lagarde poursuite à la tête du FMI la même politique que celle à laquelle elle participait activement quand elle était ministre dans le gouvernement Fillon. C’est à se demander pourquoi elle n’y est pas restée, puisque à l’évidence, elle a les solutions !

 

Quel rapport avec Aix les Bains ? Aucun. Tout du moins pour ce qui concerne Mme Lagarde. Pour ce qui concerne les économies sur les dépenses publiques en revanche, c’est une autre histoire. Maitriser les dépenses publiques, les justifier, les moraliser, rendre chaque euro dépensé utile. Tel est le sens du discours de l’UMP et de son chef de file à l’Elysée. Eh bien, dans la ville dont il est le maire, le trésorier de l’UMP a l’occasion de traduire ce discours en acte concret. Et très facilement en plus. Il lui suffit de décider d’arrêter de verser une subvention à la SARL Musilac, société privée organisatrice du festival pop-rock éponyme. Le festival continuera d’exister. La société Musilac aussi. La ville économisera 340.000 euros chaque année. Ou elle pourra les employer à d’autres fins. Plus morales que celle qui consiste à financer les bénéfices d’une société privée avec des fonds publics. On rappelle que Musilac a clos ses comptes 2010 sur un bénéfice avoisinant les 400.000 euros. Dont 340.000 proviennent de la subvention versée par la ville d’Aix les Bains.

 

Musilac clôturera ses comptes 2011 le 30 septembre prochain. Avec ou sans subvention municipale ? La morale et le discours UMP voudraient que ce soit sans. On verra bien ce qu’il en sera. Et si le trésorier de l’UMP applique dans « sa » ville la politique préconisée par son parti. A suivre …

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 07:45

Avertissement : nous prions nos lecteurs de lire posément le titre de cet article, en prenant soi de ne pas avaler de mots, afin de lui préserver tout son sens. Lequel serait profondément changé si d’aventure on y enlevait « mieux que ».

 

MairieVacancesCela fait maintenant 4 ans que le scénario se reproduit. Pendant le mois d’août, le maire et le 1er adjoint laissent les rênes de la mairie à l’adjoint aux affaires scolaires, Robert Bruyère. Malgré la répétition de ce scénario, la presse locale, en l’occurrence l’Hebdo des Savoie a cru bon devoir poser une nouvelle fois la question : qui gère la mairie pendant les vacances ? Et a aussi cru bon devoir se fendre d’un article qui occupe les 3/5ème d’une page de son édition du 4 août pour y répondre. Mais ne boudons pas notre plaisir. Car sa lecture, entre les lignes cela va de soi, est savoureuse.

 

 

PLEIN RÉGIME MALGRÉ LES ABSENCES DU MAIRE ET DU 1ER ADJOINT

« Certains pourraient penser qu’en cette période de vacances, marquée par l’absence du maire et du premier adjoint, la mairie tourne au ralenti. Ce n’est pas le cas. Robert Bruyère, adjoint en charge des affaires scolaires est chargé d’assurer l’intérim. Il est le maire durant l’été. ». C’est ce qu’on peut lire en une de l’Hebdo des Savoie. Sous la photo de Robert Bruyère qui s’est fait tirer le portrait devant la mairie, un dossier sous le bras. Histoire de montrer qui est le boss ? Promu maire par intérim le temps des vacances estivales, voila donc le nouvel « intérim-maire » d’Aix les Bains.

 

Lequel demeure toujours dans le même temps, adjoint aux affaires scolaires. Une fonction qui ne prend pas de repos estival, loin de là. L’intéressé nous assure même du contraire : « pour moi août est toujours un mois difficile puisqu’il faut que tous les travaux engagés dans les écoles soient terminés pour la rentrée de septembre », confie-t-il au journaliste de l’hebdomadaire local. Pour un peu on imaginerait presque l'adjoint voler d'école en école, de chantier en chantier, plantant un clou ici, donnant un coup de peinture là, évacuant des gravats là-bas, ou on ne sait quoi encore !

 

Bon, résumons. Le maire est absent au mois d’août. Le 1er adjoint aussi. Ils sont tous deux remplacés par l’adjoint aux affaires scolaires, à qui sa seule fonction assure déjà un mois d’août chargé. Mais la mairie tourne toujours à plein régime. Résumons encore plus. Un adjoint au planning chargé remplace le maire et son premier adjoint et la mairie continue de tourner comme si de rien n’était.

 

Empressons-nous donc de féliciter l’adjoint « intérim-maire » en question pour son zèle qui confine au stakhanovisme. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir ainsi absorber une triple charge de travail sans que cela ne se traduise par une baisse de régime, même minime, au niveau de la mairie. A moins que …

 

A moins qu’il n’y ait une autre explication. Avec un peu de mauvais esprit, dont nous ne sommes fort heureusement pas dotés, on pourrait par exemple se demander à quoi servent le maire et son 1er adjoint le reste de l’année, vu que quand ils ne sont pas là, un seul bonhomme est capable de les remplacer, tout en continuant à faire son propre boulot, et sans que cela ait un quelconque impact négatif sur le fonctionnement de la mairie ! Et en prime, le bonhomme en question coûte presque six fois moins cher aux contribuables aixois que le maire et son 1er adjoint réunis.

 

Avouez qu’en ces temps de crise financière où il faut parait-il faire des économies drastiques sur les dépenses publiques, il est tentant de dire qu’à Aix les Bains on pourrait faire de sacrées économies !

 

 

UN « INTÉRIM-MAIRE » QUI FAIT MIEUX QUE L’ORIGINAL

Avez-vous déjà eu à prendre rendez-vous avec le maire ou son premier adjoint afin de les entretenir d’un problème ou d’une question ? Si oui, vous savez qu’il faut généralement attendre plusieurs semaines avant que le rendez-vous en question ne se concrétise. Pour ce qui concerne Dominique Dord, cela s’explique aisément. Pas facile en effet de trouver un créneau libre quand on doit jongler entre l’agenda du maire, celui du député, celui du trésorier de l’UMP, celui du président de la CALB, et tous ceux des autres fonctions annexes occupées par l’intéressé. Encore un effet bénéfique du cumul des mandats ! Pour le premier adjoint en revanche, il est plus difficile de trouver une explication à ce long délai.

 

Quoi qu’il en soit, quand c’est Robert Bruyère qui officie au mois d’août dans le fauteuil du maire, il en va tout autrement. « Si une personne veut un rendez-vous, le secrétaire du maire m’en fait part et je tâche de le recevoir tout de suite ou le lendemain », annonce-t-il tout de go au journaliste de l'Hebdo des Savoie. Tout de suite ou le lendemain ! Bigre, ça ne traine pas avec « Bébert ». Pas de longues semaines d’attente. Il ne manquerait plus qu’en sus ces rendez-vous ne soient pas soumis à la cadence infernale de quatre par heure. Soit quinze petites minutes pour un rendez-vous. Ce qui, une fois les banalités et autres politesses d’usage échangées, ne laisse en fin de compte vraiment pas beaucoup de temps pour aborder les vrais sujets.

 

Vive « Bébert », l’intérim-maire qui fait mieux que le maire (et pour moins cher) !

 

 

QUEL DOMMAGE QU’IL DOIVE NOUS QUITTER !

Voila un élu (on parle de Robert Bruyère) qui ne manque assurément pas de qualités. Il est dévoué. Il est capable d’assumer une triple charge de travail. Il sait se rendre disponible pour ses administrés. Il a la totale confiance du maire et de son premier adjoint. Il a derrière lui plus de trente années d’expérience d’élu local. Et en plus il ne coûte pas cher à la collectivité (de l’ordre de 1.300 euros pas mois). Alors quel dommage qu’il doive bientôt abandonner la mairie.

 

Eh oui, c’est triste. Mais que voulez-vous, les choses sont ainsi. En politique comme ailleurs, une promesse est une promesse. Et s’il y a une chose qu’on a retenue, c’est que l’intéressé a annoncé qu’il repartait pour un an, le temps d’assurer la transition, et qu’en suite il se retirerait de ses fonctions d’élu. C’était quand déjà ? Ah oui, en … 2008. Eh oui, trois ans déjà. Il y a belle lurette que l’année de transition est écoulée. Et Robert Bruyère est toujours là, solidement arrimé à son poste d’adjoint aux affaires scolaires, et à sa fonction d’intérim-maire estival. A croire que Jean-Jacques Mollie, actuel conseiller municipal délégué à la vie scolaire, et donc son logique successeur au poste d’adjoint, n’a pas les qualités requises pour occuper ce poste. A moins que ses qualités n’aient rien à voir là-dedans1, et que les modemistes aixois ne découvrent avec ce nom départ une nouvelle illustration de la façon dont ils se sont faits entubés en s’alliant avec Dord en 2008.

 

Quoi qu’il en soit, s’il est une chose que Robert Bruyère a su retenir de sa longue expérience d’élu local, c’est la capacité des politiques à dire une chose et à faire son contraire.

 

 

1 On ne voit vraiment pas ce qui pourrait empêcher Jean-jacques Mollier de faire aussi bien, si ce n’est mieux, que Robert Bruyère, au poste d’adjoint aux affaires scolaires.

 

 

 

LE MOT DE LA FIN

Le mot de la fin est en forme de photo et d’un titre, tous deux extraits de l’article de l’Hebdo des Savoie. Un ensemble qui n'est pas sans rappeler un dessin d'un certain Iznogoud. Vous savez, celui qui rêve de devenir calife à la place du calife. Et qui dans une de ses aventures, va jusqu'à se faire brosser le portrait, assis sur le trône du calife en question ...

BruyereMaire.jpg

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 07:46

Il aura fallu attendre le milieu de la saison estivale pour que les aménagements du sommet du Revard, menés par la CALB, soient inaugurés. Inaugurés, mais pas terminés pour autant. Samedi dernier, 13 août, il restait encore des pelleteuses et autres traces du chantier. Mais que voulez-vous, les élus partaient en vacances, alors il fallait bien procéder à l’inauguration pour leur permettre d’avoir leur binette en photo dans la presse locale.

 

Les 3 millions d’euros dépensés par la CALB donnent envie d’aller voir le résultat. Les articles dithyrambiques publiés dans la presse locale encore plus. On cite quelques exemples. Des pontons qui permettent de découvrir un spectacle grandiose sur 180°. Et puis le lac plus proche que jamais. Il y a aussi des décharges d’adrénaline sur la passerelle de verre qui s’avance au-dessus de 1.500m de vide. Ou encore ce jardin alpin que l’on apprécie mieux depuis les pontons.

 

ADRÉNALINE AU BALCON DU 3ÈME ÉTAGE

Commençons par cette fameuse passerelle de verre. A propos de laquelle élus et journalistes locaux nous promettaient monts et merveilles. On s’imaginait déjà le Revard supplantant le Grand Canyon du Colorado. Au final, la passerelle du Revard peine à retenir l’attention des visiteurs plus de quelques instants. Passé le premier instant d’appréhension, légitime, on découvre rapidement qu’en guise de 1.500m de vide, on ne se trouve guère plus haut qu’au 3ème ou 4ème étage d’un quelconque immeuble. Et l’attention revient presque aussitôt se porter entièrement sur quelque chose qui le mérite vraiment. A savoir le panorama qui s’offre aux yeux des visiteurs. Le même panorama qui s’offrait déjà à leurs yeux avant la passerelle de verre.

 

A gauche, petit moment d’appréhension avant d’aborder les dalles en verre. Lesquelles se font rapidement oublier, n’offrant pas grand-chose à voir, même en bout de plateforme (photo à droite).

RevardPlateformeVerre1.jpg   RevardPlateformeVerre2.jpg

 

Pas de plaque à la gloire des élus au sommet du Revard réaménagé. Mais une signature au cœur de la plateforme de verre. Qui n’est pourtant, si on y réfléchit bien, qu’un simple balcon sans rien de bien extraordinaire.

RevardPlateformeVerre3.jpg

 

 

UN LAC PAS PLUS PROCHE ET UN JARDIN ALPIN ?

A en croire l’Essor Savoyard, depuis les nouveaux pontons, le lac est plus proche de que jamais (sic). Et depuis leur 8 mètres de hauteur, on a une vue imprenable sur le jardin alpin. A lire de pareilles inepties, on se demande vraiment si le journaliste qui en est l’auteur est monté sur les pontons en question.

 

Voici un des pontons en question, pris en photo depuis l’ancienne gare du téléphérique. Le lac est à gauche, pas visible sur la photo. Il faut une sacrée dose de mauvaise foi pour dire que depuis les pontons, le lac est plus proche que jamais ! Car comme chacun peut le voir, en se promenant le long des barrières, on est plus proche du lac que quand on est sur les pontons. Or ce chemin panoramique existe depuis belle lurette.

RevardPonton1.jpg

 

Quant à la vue imprenable sur le jardin alpin, la photo ci-dessus en offre déjà un petit aperçu. Mais c’est encore plus saisissant vu depuis le ponton lui-même. En guise de jardin alpin, la vue porte sur un désert de terre façonné à coup de bulldozer, et dont quasiment toute forme de végétation est absente. Même les rochers calcaires aux formes étranges et typiques des reliefs karstiques ont disparus sous les coups des engins de chantier !

RevardPonton3.jpg

 

Il y aurait encore bien des choses à dire sur ces travaux. On se contentera de ce bref dialogue capté au sommet, sur la passerelle de verre, entre deux quidams. Le premier est visiblement un fervent défenseur des travaux en question. Le second, à entendre son accent chantant, est sans nul doute un visiteur venu de Provence.

 

- alors, qu’est-ce que tu en penses ?

- eh bé, c’est magnifique !

- oui, il y en a qui critiquent, mais parce qu’ils ne savent rien faire d’autre

- qui critiquent ? Mais un panorama comme ça, ça se critique pas, ça se regarde, ça se savoure, ça se déguste !

- je voulais dire qu’est-ce que tu penses des aménagements qu’on a fait, c’est bien non ?

 

Le second quidam prend un instant de réflexion, fronce les sourcils, puis lance

- quoi, les trucs en bois et les autres conneries ? Me fais pas caguer avec ces bêtises. Ca, c’est des conneries d’élus mégalos qui se croient obligés de s’occuper de tout. Y’a bien que des fadas pour aller aménager un square au sommet d’une montagne. Et ça a coûté combien ces cagades ?

 

Réponse embarrassée de son interlocuteur. D’autant plus mal à l’aise que les autres personnes autour n’ont pas perdu un mot de la conversation, et que la plupart affichent un sourire amusé qui semble traduire leur approbation.

- ben, en gros trois millions

- de francs ?

- non, d’euros

- oh peuchère, ils sont encore plus mégalos que ce que je pensais !

 

 

Eh oui, le panorama depuis le Revard est magnifique. Ce n'est pas une nouveauté. Il l’était avant. Il le sera encore après. Les trois millions dépensés n’y apportent rien de plus. Juste trois millions en moins dans les caisses de la collectivité. Pas grave. Pour les renflouer, il suffira d'augmenter les tarifs des cantines, ou d'étendre la zone de stationnement payant.

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 07:45

CartePostaleTelepherique.jpg

Mes très chers parents,

 

Le temps passe. Le mauvais temps aussi d’ailleurs. Voila maintenant plusieurs jours que je n’ai pas pris le temps de vous écrire. Je suis impardonnable. Car on ne peut pas dire que mon séjour sur les rives du lac du Bourget soit trépidant. Cela ne me dérange point au demeurant. Vous savez que je suis plus une adepte des vacances calmes et reposantes que des congés vécus à cent à l’heure. J’ai trouvé à Aix les Bains le cadre parfait pour cela. Ici je peux prendre mon temps, loin de la trépidation parisienne. Parfois je me prends un peu pour Lamartine, en contemplant le lac. D’ailleurs il faudra que j’aille un jour sur le site d’où le poète posait son regard sur le lac.

 

En attendant, ces derniers jours, c’est une toute autre excursion que je me suis offerte. Quelque chose d’un peu plus sportif. Mon hôtelier, un homme charmant qui plairait beaucoup à maman, a eu la gentillesse de me déposer en voiture à l’ancienne gare du téléphérique qui montait jadis jusqu’au sommet du Revard. Comme vous pouvez le voir, ce qui reste du bâtiment est en bien piteux état. Quelle tristesse de voir ainsi cet objet du patrimoine de la ville laissé dans cet état d’abandon. C’est d’autant moins compréhensible qu’il a été racheté par l’agglomération il y a quelques années. Quand on voit son état actuel, on se demande bien pourquoi faire, et ce que les décideurs de l’époque avaient en tête en procédant à cette acquisition.

 

En chemin, Monsieur Paul (c’est mon hôtelier, mais je vous rassure, sa conduite est bien plus prudente que celle du Monsieur Paul du tunnel de l’Alma) m’a expliqué qu’une association locale militait depuis plus de dix ans pour la remise en service de l’ancien chemin de fer à crémaillère qui desservait lui aussi le Revard, depuis le centre même d’Aix les Bains. Lui serait plus favorable à une remise en service du téléphérique, qui coûterait moins cher. Et qui permettrait aussi de sauver ce bâtiment dont on devine, malgré son état actuel de ruine, qu’il n’est pas dénué de charme.

 

Enfin bref, depuis cette ancienne gare, je me suis donc rendue à pied jusqu’au sommet du Revard. J’aime autant vous dire que la pente est parfois rude. Mais quel plaisir de respirer cet air pur et frais. Quelle joie de découvrir de ci de là un panorama grandiose sur le lac et les montagnes environnantes. Quel délice de déguster un bon morceau de tomme ou de chevrotin dans une ferme du plateau. Et quel régal de savourer un Vichy-fraise bien frais confortablement installée à la terrasse du restaurant situé tout au sommet, dans ce qui fut autrefois la gare d’arrivée du téléphérique. Mais quel dommage que le plaisir soit un peu gâché par de récents aménagements réalisés précisément sur ce sommet. Les dépliants touristiques vantent le lieu comme étant le deuxième site naturel le plus visité de Savoie. Ma foi, de ce que j’ai vu, je ne sais pas très bien où est le naturel dans tout cela. Des allées toutes droites. Des arbustes plantés bien alignés. Des barrières en bois mais surmontées de grillages métalliques du plus mauvais goût. La nature a de biens curieuses mœurs par ici. A ce que m’ont dit des personnes dignes de confiance, nombre de matériaux utilisés dans ce chantier « naturel » ont même été approvisionnés depuis fort loin : depuis l’Inde et même la Chine !

 

Je n’ai pas pu hélas garder une trace de mon passage en ces lieux. A force de me laisser vivre tranquillement, j’avais oublié de recharger la batterie de mon appareil photo, qui a rendu l’âme à mi-pente. Ce n’est que partie remise. Monsieur Paul m’a promis que nous remonterions au Revard pour y ramasser des baies sauvages. Il parait que le plateau regorge de framboises, de myrtilles et d’airelles. Nous sommes déjà convenus ensemble de remonter jusqu’au sommet pour que je puisse prendre des photos. Et aussi pour que je puisse l’inviter à diner pour le remercier de sa gentillesse et de son accueil. En tout bien tout honneur, n’allez rien vous imaginer, son épouse et sa fille devant nous accompagner.

 

A propos de gentillesse, je ne pense pas vous avoir déjà dit qu’ici les gens sont généralement charmants. Et accueillants. J’ai beau n’être qu’une touriste, une pièce rapportée, à aucun moment je n’ai eu la désagréable impression d’être perçue comme un simple porte-monnaie dont il faudrait vider le contenu. Ce qui m’est arrivé plus d’une fois dans mes pérégrinations estivales dans notre cher pays. Il règne ici un certain art de vivre. Peut-être un peu désuet, mais tellement agréable. Il est à craindre, hélas, qu’il ne perdure plus très longtemps. Car d’aucuns, sous prétexte de faire plus jeune et plus dynamique, sont en train de le mettre à mal. Vous verriez la rue principale, qui fait la grande fierté du maire, elle regorge de ces enseignes franchisées qu’on trouve partout ailleurs en France, et il y a une agence immobilière à presque tous les coins de rue. On dirait que se joue ici une grande partie de Monopoly. Et si ça continue sur le rythme actuel, il faut redouter que d’ici quelques années tout au plus, il ne reste plus grand-chose de ce charme certes un peu d’antan, mais aussi tellement d’actualité, et tellement apprécié.

 

Vous ai-je dit que l’homme qui officie au poste de maire depuis plus de 10 ans maintenant ne réside toujours pas à Aix les Bains ? Je ne sais plus. Mais je trouve cela très choquant. Je me souviens de ce que disait papa du temps où il était élu. Quand on veut être maire d’une ville ou d’un village, on doit y habiter. Sinon on n’est rien d’autre qu’un carriériste. Ses propos prennent ici tout leur sens me semble-t-il.

 

Voila pour toutes les nouvelles de ces derniers jours. J’espère que vous vous portez bien.

 

Je vous embrasse affectueusement.

 

Votre fille.

 

EDITH

 

 

Post-scriptum : j’ai fait lire cette lettre à Monsieur Paul avant de vous la poster. Il m’a complimenté pour mon style, et m’a dit qu’il avait le même genre de charme désuet que sa ville d’Aix les Bains qu’il aime tant. Je crois que j’ai un peu rougie tant le compliment était bien tourné. J’espère qu’il ne cachait aucune mauvaise intention. Même à Aix les Bains, l’été est si propice aux rencontres amoureuses fugaces.

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 07:45

NuitJazz2011.jpgLa 2ème édition de la Nuit du Jazz aura lieu samedi prochain 20 août. Au théâtre de Verdure s’il fait beau. Au théâtre du Casino en cas de pluie. Cet évènement, initié l’an dernier par le saxophoniste aixois Geoffrey Secco, pourrait bien être le festival jazz de demain à Aix les Bains.

 

Gros titre à la une de l’Hebdo des Savoie du 11 août. Et pas moins de quatre pleines pages intérieures consacrées à cette seule nuit. Devant un tel déferlement, on pourrait penser qu’Aix s’apprêterait à vivre un festival dans la lignée des grands, style Jazz à Vienne ou encore Jazz in Marciac. Mais rien de tel ne se profile à l’horizon. « Juste » une soirée de concerts le samedi. Accompagnée cette année par deux master classes et deux concerts en « off ». La propension de notre municipalité à faire du moindre coupage de ruban un « évènement » justifiant force photos et articles de presse serait-elle en train de déteindre sur les organisateurs de la Nuit du Jazz ? Espérons que non.

 

Mais surtout, et c’est le plus important, ne boudons pas notre plaisir. La 2ème Nuit du Jazz, c’est l’occasion de venir écouter gratuitement de la bonne musique. Que l’on apprécie déjà le style et les artistes, ou qu’on soit simplement curieux de les découvrir, ce serait franchement idiot de ne pas en profiter. Espérons donc que cette année, la météo sera de la partie, pour que la fête soit totalement réussie et que chacun puisse en profiter au maximum !

 

 

PROGRAMME

Du 16 au 20 août

Stage saxophone au conservatoire de musique, animé par Geoffrey Secco

 

Jeudi 18 août à 19h

Concert des élèves du stage au Bistrot du Port (au Grand Port)

Standards du jazz

 

Vendredi 19 août

De 14h à 17h30, master class section cuivres au conservatoire

A 19h, concert Sparkling Diamonds, hommage à Ella Fitzgerald au Bistrot du Port (au Grand Port)

 

Samedi 20 août

De 9h30 à 12h30, master class Alex Terrier au conservatoire

De 14h à 17h30, master class Franck Sitbon à DEVA

A partir de 18h, déambulation rue de Genève du groupe de jazz New-Orleans les Red Pepper Sauce

18h30 Concert des élèves du stage au bar Chez La Mère Michaud (en bas de la rue de Genève), compositions des élèves

20h Concert Alex Terrier (théâtre de Verdure)

21h30 Concert Electro Deluxe (théâtre de Verdure)

23h Concert Franck Sitbon (La Rotonde)

1h Concert Néo Drum & DJ Eddy (La Rotonde)

 

Rappel : en cas de pluie, les concerts prévus au théâtre de Verdure se dérouleront au théâtre du Casino

 

 

« IL EST IMPORTANT DE PÉRENNISER LE JAZZ Á AIX »

On prend les mêmes et on recommence. L’an dernier, Michel Frugier, adjoint au tourisme, avait déjà été interrogé par l’Hebdo des Savoie et avait déjà tenu peu ou prou le même discours (lire notre article de l’an dernier). Un peu de neuf quand même cette année. Michel Frugier annonce un peu plus la couleur pour les années à venir. Pour lui il n’est pas question de se prendre pour Vienne. Ni même simplement de chercher à l’imiter en plus petit. Son souhait, c’est un festival de jazz aixois avec son identité propre. Construit autour de la personnalité et du monde musical de Geoffrey Secco. C'est-à-dire autour d’un jazz moderne, avec une tendance électro assez marquée. On ne souhaite que deux choses à LA Nuit du Jazz : devenir LES Nuits du Jazz, et faire swinguer les aixois et les visiteurs pendant encore de nombreuses années.

 

Pour aider, la municipalité pourrait peut-être transférer à la Nuit du Jazz les 340.000 euros qu’elle verse chaque année à Musilac. Non seulement elle contribuerait ainsi à moraliser un peu la vie publique (on rappelle qu’en 2010, cette subvention a servie en totalité à alimenter les bénéfices d’une société privée), mais en plus elle permettrait à coup sûr de pérenniser ce festival jazz naissant !

 

Un dernier vœu tout de même : que la Nuit du Jazz ne devienne pas une pompe à fric comme Musilac.

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 07:45

MairieOrientation.jpg

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 07:44

Le Parc Naturel Régional des Bauges vient de lancer son application i-Bauges, pour iPhone et mobiles Android. Gratuite, elle permet aux touristes, mais aussi aux visiteurs locaux, de trouver des informations sur quoi faire, où manger, où dormir, les sites à visiter, les promenades, les plus beaux paysages, les produits du terroir ... etc. A découvrir, ou non, sur votre mobile.

 

i-Bauges, la seule application qui vous permet de savoir où manger la meilleure i-Fondue, où prende de belles photos qui feront de belles i-Mages, où aller écouter un conteur local qui vous racontera de belles i-Stoires, Mais aussi, et surtout, où trouver les meilleurs i-Diots ! Mais ne nous faites surtout pas dire que tout ceci est une belle i-Neptie ...

 

Dernière minute : nous apprenons par une indiscrétion que la mairie d'Aix les Bains s'apprêterait à lancer son application i-llégal. Pour tout savoir des points sur lesquels elle est à côté de la loi sans doute !

 

iBauges1.jpg   iBauges2.jpg

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 07:44

D’aucuns, dont les écolos aixois, suggèrent qu’il serait possible de délocaliser Musilac du côté de l’aéroport (lire par ailleurs). Une idée qui fait se gausser la municipalité aixoise. Et pourtant …

 

Et pourtant le site de l’aéroport offre de nombreux avantages. Pas de quartier à boucler. De nombreuses possibilités pour installer des campings provisoires. Le site accueille notamment une aire de grand passage pour les gens du voyage. La possibilité de prévoir aussi des parkings, tout en maintenant le système de navettes. Lesquelles pourraient aussi venir de Chambéry, y compris depuis la gare. En observant la photo aérienne ci-dessous, on voit qu’un grand terrain (entouré en rouge), d’une surface équivalente à celle squattée par Musilac sur les bords du lac, pourrait faire l’affaire. Il est situé à proximité immédiate du rond-point de l’aéroport, le long de la RD1201. En installant les scènes sur son côté est, donc tournées vers l’ouest, les premières habitations « touchées » seraient à environ 1,5 km à vol d’oiseau.

TerrainMusilacAeroport.jpg 

LerouxAeroport.jpgOn ne dit pas que c’est idéal. On dit juste que c’est possible. D’autant que le bâtiment qu’on aperçoit sur le terrain est désaffecté depuis un bon moment (photo ci-contre). Anciennement, il hébergeait les établissements Leroux. Mais depuis plusieurs années, il est vide. Et semble avoir bien du mal à trouver preneur. Et puis, si ce terrain ne convient pas, il y en a un autre bien plus vaste, situé juste de l’autre côté de la RD1201 (photo ci-dessous). D’accord, il s’agit d’une ancienne décharge. Mais une ancienne décharge qui a fait l’objet d’importants travaux de dépollution. A tel point que le maire d’Aix les Bains a envisagé un temps d’y délocaliser … le camping municipal du Sierroz ! A l’époque, il n’avait pas trouvé ridicule l’idée de virer le camping aixois des bords du lac pour l’envoyer au Viviers, coincé entre la voie ferrée, la RD1201 et ses 25.000 véhicules par jour (et par nuit !), et l’aéroport. Alors si la délocalisation du camping a cet emplacement était possible, on ne voit pas pourquoi il n’en n’irait pas de même pour un festival pop-rock. Le lac n’est pas loin, à quelques centaines de mètres, avec la zone et les plages des Mottets. Et au vu de la superficie du terrain, il y aurait de quoi faire un véritable « village » du festival avec hébergements, points de restaurations, commerces et stands, scènes alternatives pour les groupes locaux … etc. Et de quoi envisager aussi d’accueillir encore plus de spectateurs.

 

Bref, l’idée mérite sûrement d’être creusée. En tout cas elle mérite bien plus que le mépris affiché par la municipalité à l’encontre de toute idée visant à déplacer Musilac ailleurs que sur l’esplanade du lac.

 

 

LE MOT DE LA FIN

Et, puisque parait-il Musilac ça rapporte (dixit Dord), le délocaliser du côté de l'aéroport ce serait aussi jouer le jeu de l'intercommunalité en faisant profiter d'autres communes de la CALB (principalement le Viviers, Voglans et le Bourget) de cette aubaine. Pour une fois qu'il n'y en aurait pas que pour la ville-centre ... Reste à savoir si Musilac est bel et bien une aubaine comme le clame la municipalité aixoise. Et si le gâteau est bien aussi gros qu'elle le dit. Sinon les parts risquent d'être plus que rikiki !


TerrainMusilacViviers.jpg

Plusieurs hectares de terrain rien que pour Musilac ! Un rêve pour les organisateurs ?

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 07:46

LeGrandDom-PromotionDonsPolitiques.jpg

 

Rappel du contexte de ce dessin, au travers de l'extrait du Journal Officiel ci-dessous ...

 

M. Dominique Dord attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur l'intérêt que pourrait présenter l'organisation d'une journée nationale de promotion du don dans le financement des campagnes électorales et des partis politiques. En effet le contenu de la loi est encore peu connu dans ses dispositions permettant à des particuliers de financer la campagne d'un candidat ou d'un parti de son choix. Durant cette année 2011, notamment dans son deuxième semestre, il pourrait donc être utile et intéressant que les moyens de communication audiovisuelle puissent promouvoir une opération spécifique de communication pour inciter la générosité de la population pour financer la démocratie, tout autant pour leur candidat aux présidentielles qu'aux législatives. Il lui demande de lui indiquer sa position sur cette proposition.

 

Amusant non cette idée ? Surtout venant d'un député parmi les plus dépensiers pour sa dernière campagne électorale. Le top, c'est quand même l'idée de faire financer par l'état une campagne audiovisuelle de promotion. On avait cru comprendre qu'il fallait réduire les dépenses publiques. On a du mal comprendre.

 


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