AIX LES BAINS BIENTÔT VILLE « VÉLOTOURISTIQUE » ?
La ville sera-t-elle bientôt labellisée ville « vélotouristique » ? En tout cas les membres du cyclo-club y croient. Et comme en la matière ils en connaissent sûrement un rayon, ils ont décidé de porter la candidature de la ville, avec le soutien de la mairie. A voir le cahier des charges de la FFCT pour l’obtention de ce label, Aix les Bains devrait l’obtenir sans trop de peine, moyennant quelques menus aménagements et services. Pour un coût de 1.500 euros pour 3 ans, pourquoi s’en priver ?
A lire pour plus d’informations : la page du label ville « vélotouristique » sur le site de la FFCT.
ET UN NOUVEAU ROND-POINT, UN !
Ce que certains avaient appelé la folie des ronds-points était un peu retombé ces dernières années, après le grand boum du premier mandat de Dominique Dord. Il est vrai qu’en la matière, Aix les Bains a quasiment épuisé son stock de carrefours « rond-point-isables ». Pour ainsi dire, la mairie a déjà fait le tour de la question. Mais il reste quand même encore quelques endroits où la ville entend bien continuer à asphalter en rond. Ce sera bientôt le cas de l’intersection entre l’avenue Franklin-Roosevelt, la rue Mottet et la rue Joséphine de Beauharnais.
L’objet de ce futur nouveau rond-point est parait-il d’améliorer la sécurité sur l’avenue Franklin-Roosevelt. On ne va pas trop où se situe l’amélioration en question. D’autant moins que les accidents sont très rares voire totalement inexistants à ce carrefour. Quant à la sécurité des piétons et des cyclistes, on doute qu’elle ressorte renforcée après le remplacement du carrefour à feux par un rond-point. Il suffit de voir ce qui se passe quelques hectomètres plus loin au rond-point de l’hôpital ou à celui des Prés Riants.
THERMES : COCHON QUI S'EN DEDIT ?
C'est reparti pour un tour. Devant les loueurs en meublés réunis en assemblée générale, Philippe Plat et Dominique Dord ont réaffirmé en choeur que la hausse de fréquentation que devraient connaitre les thermes cette année serait "la première enregistrée depuis 1/4 de siècle". Bigre, les voila désormais qui convoquent les siècles ! Sans doute pour mieux marquer les esprits avec ce tournant "historique".
Alors rappelons tout d'abord que si les thermes font mieux en 2010 qu'en 2009, ils resteront encore bien loin des 35.000 curistes de 2000, avant l'ère Dord du thermalisme à paillettes. Rappelons aussi que les statistiques diffusées par l'établissement thermal lui-même en 2007 (article de l'Hebdo des Savoie du 16 février) montre clairement un hausse de fréquentation sur deux années consécutives en 1998 et 1999. Il y a donc 12 ans, et non 1/4 de siècle. On sait bien que l'établissement dont Philippe Plat a pris les rènes il y a 2 ans n'est plus franchement le même qu'en 2007. Mais tout de même, un directeur doit bien pouvoir retrouver dans les archives de l'établissement qu'il dirige ces éléments que nous avons retrouvé nous sans le moindre problème. A l'évidence, Philippe Plat n'a aucune envie de retrouver les éléments en question, et préfère faire comme s'ils n'existaient pas. Ci-dessus le graphique (source Thermes Nationaux) qui accompagnait l'article de l'Hebdo des Savoie (cliquez sur l'image pour l'agrandir).
GRAND PORT : EN AVANT TOUTE ET … MARCHE ARRIÈRE !
Le 18 octobre dernier, c’est quasiment à l’unanimité que les élus municipaux adoptaient le projet de rénovation du Grand Port. Seuls Hervé BOILEAU et Thibaut GUIGUE se sont abstenus. Coup de tonnerre vendredi dernier. Les aixois apprennent par voie de presse (lire l’Essor Savoyard du 12 novembre) que le programme des travaux a été modifié. Et par qui ? Sûrement pas par le conseil municipal qui ne s’est pas réuni depuis le 18 octobre.
Non, l’Essor nous apprend que c’est « Dominique Dord, entouré de ses conseillers, qui a décidé … ». Entouré de ses conseillers ? Mais quels conseillers ? En tout cas pas les conseillers municipaux. Voila une façon de procéder bien cavalière. Et bien peu respectueuse de l’instance démocratique qu’est le conseil municipal. C’est tout de même assez extraordinaire de voir ainsi une décision adoptée il y a moins d’un moins par la quasi unanimité des élus (maire compris !) être remise en question par le seul bon vouloir du maire et de ses « conseillers », dont on ne sait même pas s’ils sont tous des élus.
Alors certes, il y a du bon dans cette histoire. Car il est vrai que dépenser plus d’un million d’euros pour « ouvrir la vue sur le lac depuis le débouché de l’avenue du Grand Port », ça fait quand même beaucoup de sous dépensés. Des sous qui seraient peut-être mieux employés ailleurs. Comme par exemple pour aménager la promenade du Sierroz entre les tours de Lafin et le Pont Rouge. Vous savez, cette promenade qui devait être refaite dès l’automne 2006 (dixit Dominique Dord et Corinne Casanova) et qui 4 ans plus tard est plus que jamais à l’abandon. Alors si cette décision unilatérale et parfaitement anti-démocratique peut déboucher sur un projet plus raisonnable, et dégager des finances pour d’autres projets, personne ne s’en plaindra. Pour autant, on n’en n’est pas encore là. Le projet initial pour le Grand Port a simplement été scindé en 2 étapes. Rien ne dit que son budget va baisser.
Avec cette histoire, la municipalité aixoise verse d’elle-même dans l’auto-caricature, qui n’est pas sans rappeler les grandes heures des régimes communistes. D’abord de grands dithyrambes (notamment lors des réunions de quartier) pour porter aux nues le projet initial, puis un auto-éloge de son propre renoncement. Faut-il s’attendre à voir bientôt la Pravda1 en vente chez les marchands de journaux de la ville ?
1 La Pravda, la vérité en russe. Organe de presse officiel du parti communiste soviétique de 1918 à 1991. Comme son nom l’indiquait, on y lisait la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité. Enfin, presque …