Les défenseurs de la langue française, qui ont eu demeurant tout notre soutien, nous pardonnerons on l’espère ce petit emprunt à la langue de Shakespeare pour notre titre, allusion au film Men in black. Ici, pas question de supers agents aux lunettes magiques luttant contre des extra-terrestres. Mais des humains bien de chez nous, menant une salutaire action d’information sur les risques de l’industrie nucléaire.

Et plus particulièrement sur la possibilité offerte aux industriels, depuis 2009, d’incorporer des produits radioactifs dans leurs cycles de fabrication, par dérogation au code de la santé publique. Cette dérogation ne s’appliquant toutefois pas aux aliments, aux produits cosmétiques, aux parures, aux jouets ni aux matériaux en contact avec les aliments et les eaux. Il n’en demeure pas moins qu’au travers de cette dérogation, des objets aussi communs que des vêtements, des sacs, des matériaux de construction, des meubles, des objets de décoration … etc, sont susceptibles d’être en partie fabriqués à partir de matériaux radioactifs.

Pour en savoir plus sur le sujet, consulter le dossier complet sur le site de la CRIIRAD.

C’est donc revêtus de la traditionnelle combinaison blanche des intervenants en centrale nucléaire que les membres de la branche aixoise des Amis de la Terre ont investi la cité thermale samedi dernier. Avec leurs combinaisons, masques, et chariot transportant de faux bidons de déchets radioactifs, ils ne sont pas passés inaperçus. Objectif : informer la population, et faire signer la pétition lancée par la CRIIRAD dans la foulée des actions conduites depuis 2009. Avec la chaleur humide qui régnait sur Aix samedi dernier, il en fallait de la volonté et de la ténacité pour arpenter les rues ainsi accoutré. L'action citoyenne bénévole, ce n'est vraiment pas de tout repos. A la clé, une soixantaine de signatures récoltées. Peu en apparence, mais beaucoup compte tenu de l'apathie habituelle des aixois, et de celle des français en général pour tout ce qui touche aux questions environnementales.

Parmi les men in white, on a pu reconnaitre Yves Peutot, candidat Europe Écologie aux dernières cantonales sur Aix Centre. Signe que son engagement citoyen et politique ne s'arrête pas à la pêche aux voix lors des élections.

Dans la foulée, les Amis de la Terre en Savoie et le réseau Sortir du Nucléaire 73 organisent samedi 11 juin une projection-débat autour du film « Into Eternity » (communiqué complet à lire mercredi 8 juin dans nos pages).

Mamma mia !

Dominique Dord est très fier du jumelage avec la ville de Milena. Pour honorer nos jumeaux transalpins, il a donc décidé de baptiser une place aixoise du nom de la cité sicilienne. Rien d'extraordinaire, vu les liens forts qui semblent unir les deux villes, et vu tout le ramdam fait autour du moindre évènement organisé par le comité de jumelage. Un comité au demeurant fort bien doté par la mairie : 7.000 euros de subvention en 2009. Contre 850 euros à l’AVF (accueil des villes françaises) chargée de l’accueil des nouveaux aixois. Ou encore 890 euros au club des curistes. Ou encore 0 euro à la prévention routière. Il est vrai que les siciliens constituent une communauté forte, dans tous les sens du terme, qu’il convient donc de choyer. Dans le cas présent pourtant, on ne peut pas dire que Milena ait été vraiment choyée : sa « place » n’est en effet qu’un bout de trottoir servant de parking aux vélos et aux scooters, sur le côté de l’entrée de la gare. Pas de quoi pavoiser. Quant au monument qui l’orne, disons simplement qu’il est en accord artistique avec les fontaines-pissotières qui trônent au milieu de la chaussée. Mais bon, les goûts et les couleurs, ça se discute ! Il n’empêche que l’hommage d’Aix à Milena aurait eu un peu plus de gueule si on avait rebaptisé la place Carnot, ou encore mieux la place de la mairie.

Nota : l’inauguration de la place de Milena, qui a eu lieu le 27 mai dernier, est l’occasion de rappeler que le jumelage entre les deux villes remonte à 1992, et à un certain Gratien Ferrari. Vous savez, ce maire qui d’après Dord n’a absolument rien fait pour Aix. Et c’est vrai quoi, qu’est-ce qu’il a donc fait ? Des broutilles, à peine : le stade Forestier, la zone des Combaruches, la cité de l’Entreprise, le contrat avec la SAUR (Dord se vante bien de son contrat PPP pour l’éclairage !) … etc.

Conseils de quartier : rendons à César … 

Dans une réponse faite à un commentaire d’un internaute, nous évoquions la création des conseils de quartier. Un autre lecteur nous a adressé un mail pour nous rappeler que la création de ces conseils fait partie des actions prioritaires (sic) définies par la municipalité dans son Agenda 21. Un agenda, fruit d’un long travail en concertation entre les élus, les services municipaux et les habitants, et qui a été adopté par le conseil municipal en mai 2006. 5 ans plus tard, cette action prioritaire en est encore au point zéro. Et quand des habitants osent réclamer leur création, Dord dit qu’il n’y croit pas et clos le débat en passant à autre chose. Curieuse façon de prendre en compte le travail et la volonté de tous ceux qui ont participé à l’élaboration de l’Agenda 21 et à la définition de ses actions prioritaires. Curieuse façon de respecter le vote des élus municipaux qui ont approuvé l’Agenda 21 et ses actions prioritaires. Monsieur le Prince dit « moi je n’y crois pas » et hop, ça s’arrête là. Curieuse pratique de la démocratie. Il faut dire que Dord ne doit pas être très pressé de mettre en place des structures d’expression, de réflexion et de proposition comme les conseils de quartier. Des structures qui, par la force des choses, échapperaient à son contrôle et à celui de ses partisans. Des structures qui obligeraient les adjoints à être en première ligne, sans l’aile protectrice du maitre qui, comme on le voit lors des réunions de quartier, est quasiment le seul à répondre aux questions.

Dans la série « deux poids, deux mesures » …

Cela fait maintenant plusieurs semaines que ce véhicule accidenté empiète en partie sur la piste cyclable, à hauteur de l’aéroport. Imaginons un instant que le véhicule empiète non pas sur une piste cyclable, mais sur une route « normale ». A n’en pas douter, les autorités compétentes auraient aussitôt dépêché une dépanneuse sur place afin de procéder à l’évacuation du dit véhicule. Mais là, ce n’est pas grave, ce n’est qu’une piste cyclable …

Mégalomanie ?

C’est nouveau, ça vient de sortir : désormais la mention « Dominique Dord, député-maire », figure à la une du site internet de la ville. On a passé en revue quelques sites internet d’autres villes de la région. Nulle trace d’une telle mégalomanie. Pour l’instant, pas de photo de Dord à la une. Mais un lien sur le nom de l’intéressé qui renvoie vers … sa photo !

Ci-contre extrait de la page d'accueil du site internet de la ville. Ci-dessous la page sur laquelle l'internaute arrive quand il clique sur le nom de Dord en page d'accueil. Le concours "ma binette partout" continue ...

Une bonne campagne électorale, ça se prépare. Longtemps à l’avance si possible. A n’en pas douter, c’est une leçon que Dord a su retenir. Et appliquer. La grande opération de communication qu’il vient de lancer pour ses 10 ans à la tête de la ville a toutes les allures d’une campagne électorale. Toutes les ressources mobilisables le sont : de la presse papier au … journal municipal. Dans on dernier opus (n°130), sous prétexte « d’informer » les aixois, la mairie publie en fait un véritable document de campagne électorale. Dont il conviendrait de réintégrer les coûts de fabrication et de distribution dans les comptes de campagne du député-maire. En lui faisant bien évidemment payer la note : ce n’est pas aux contribuables aixois de financer sa propagande pour 2012 !

Nous avons déjà souligné hier quelques uns des très nombreux points exposés dans ce document, et qui méritent incontestablement de se voir opposer un autre point de vue (lire par ailleurs). Nous voudrions aujourd’hui attirer votre attention sur un point complémentaire, qui concerne la santé financière la ville avant l’arrivée de Dord. A l’en croire, elle était catastrophique. A tel point qu’en 2000, dernière année du mandat d’André Grosjean, la ville n’aurait pu investir que l’équivalent de 800.000 euros. C’est du moins ce qu’affirme Dord noir sur blanc dans son (oui, le sien !) journal municipal (voir extrait ci-contre, surligné en bleu). Et le maire d’affirmer que, grâce à lui bien évidemment, la ville investit désormais 10 millions chaque année.

Il se trouve qu’internet offre une source d’information fiable et sûre à qui veut s’informer sur les grandes masses des comptes d’une commune. Cette source, c’est le site internet du ministère des finances. Les données chiffrées qui y sont publiées, libres d’accès, remontent justement à l’année 2000. Aix les Bains n’a-t-elle investit que 800.000 euros cette année-là comme l’affirme Dord ? C’est simple à vérifier. Il suffit de se rendre sur le site du ministères des finances, à la rubrique des comptes des communes, puis de sélectionner Aix les Bains dans le département de la Savoie, et enfin de se positionner sur la rubrique « Investissements » pour l’année 2000 (copie d’écran ci-dessous).

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Comme chacun peut le voir (détail ci-dessous), le total des emplois d’investissement pour cette année s’est élevé à plus de 17 millions d’euros (les données du tableau sont exprimées en milliers d’euros, il faut donc les multiplier par 1.000 pour avoir les valeurs en euros). Quant aux dépenses d’équipement, qui constituent les investissements réels, elles se sont élevées, d’après le ministère des finances, non pas à 800.000 euros comme l’écrit Dord, mais à 9.865.000 euros. Soit 12 fois plus que le chiffre avancé (et certifié) par le député-maire.

Alors, qui dit vrai : le maire, ou le ministère ? Allez savoir pourquoi, mais on a plus tendance à croire le ministère, neutre dans cette affaire, que le député-maire, déjà entré en campagne électorale pour 2012.

Maintenant, si l’intéressé a une explication cohérente concernant le chiffre de 800.000 euros qu’il avance, ainsi que l’écart avec les données officieles du ministère des finances, nous sommes prêts à l’entendre …

LE MOT DE LA FIN

Il ne vous aura pas échappé que 9.865.000 euros, c’est quasiment 10 millions d’euros. Autrement dit en 2000 déjà la ville investissait massivement. Avant son « sauvetage » par Dord. Enfin, quand on dit massivement, le terme n’est pas forcément le bon. Pour deux raisons. La première c’est que les investissements ne sont pas constants dans le temps. Comme par hasard, ils sont beaucoup plus importants dans les 2 années précédant une élection où Dord est candidat. La seconde, c’est qu’en réalité Aix les Bains n’investit pas tant que ça. Nous aurons l’occasion d’y revenir dès le début de la semaine prochaine (mardi).

On savait déjà que le journal municipal d’information (sic) servait plus d’outil de promotion que de réel outil d’information. Mais avec le nouvel opus (n°130 de mai 2011), un nouveau cap est franchi. Totalement décomplexée, l’équipe municipale en place s’est carrément offert un numéro complet de 30 pages d’autopromotion. Aux frais des aixois bien évidemment !

Après la presse papier locale, déjà plusieurs fois "sollicitée" par la mairie depuis le début de l'année pour chanter les louanges de la "renaissance d'Aix les Bains", la municipalité n'a donc pas hésité à sortir l'artillerie lourde. Et comme d'habitude, un seul son de cloche au programme : celui de Dord et de ses partisans ! Mais qu’est-ce qui peut bien justifier un tel déferlement de moyens financiers ? Sans doute la renaissance soit disant criante de la ville ne saute elle pas aux yeux de ses habitants. Sans quoi la municipalité n’aurait pas besoin de marteler avec une telle insistance un discours aussi formaté qu’enjolivé. Et puis, peut-être la municipalité sent-elle la « menace » que représente pour elle les sites d’informations indépendants.

On pourrait en dire des tonnes sur ce numéro du journal municipal. Mais c’est inutile. Les ficelles sont tellement énormes que même un enfant de 5 ans ne peut pas s’y laisser prendre. Mieux (si on peut dire), à trop en faire dans l’autosatisfaction et l’autopromotion, la municipalité atteint sûrement l’effet inverse : ce qui a été fait de bien depuis 10 ans disparait dans la masse. Noyé dans cette surenchère mégalomaniaque. Et il se trouve de moins en moins d’aixois pour être dupe de ces manœuvres de publicité politique. Déjà, en 2008, les électeurs aixois avaient été près de 65% à ne pas faire confiance à la liste conduite par Dord. 65%, une écrasante majorité. Un plébiscite contre l’intéressé pourrait-on écrire pour reprendre la formule dont avait usé le DL au lendemain de ces élections. Tout ceci n’empêche pas Dord et son équipe de continuer à régner sur la ville du haut de leur tour d’ivoire. Préférant n’écouter que leurs partisans, sincères ou simples flatteurs à la recherche d’une récompense ou de quelques menus avantages.

« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». Cette citation attribuée à Voltaire nous est revenue à l’esprit en feuilletant les pages du nouvel opus municipal. Non qu’on soit prêt à se battre jusqu’à la mort pour pouvoir continuer à lire cette prose. Mais à défaut de donner notre vie, on paie pour cela. Tout comme tous les contribuables aixois. Fort cher, et à leur corps défendant.

Sans pour autant en faire des tonnes, il nous est impossible de ne pas revenir sur quelques morceaux de bravoure de cet « Opus Dordi ». Voici donc quelques morceaux choisis.

Des logements plus accessibles ?

En 10 ans, les prix de l’immobilier ont doublé à Aix les Bains. Quand le revenu moyen des ménages aixois se situe aux alentours des 1.500 euros par mois, il faut disposer de plus de 3.500 euros de revenus par mois pour pouvoir y acheter son logement. Mais qu’est donc devenu le slogan UMP de 2007 « chaque français propriétaire de son logement » ?

En 7 ans (2001-2008), la ville n’a vu se construire que 180 nouveaux logements sociaux. Début 2008, on comptait 1.000 demandes en souffrance et la ville accusait 5 points de retard sur les obligations de la loi SRU (15% de logements sociaux au lieu de 20% exigés). Pour mémoire Chambéry est à 27%. Comme quoi le logement social, c’est comme les frites Mc Cain : ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins. En 2008 Dord a commencé à s’intéresser, contraint et forcé, au logement social. Son plan habitat prévoit un solde net de 400 nouveaux logements en 6 ans. Quand les organismes gouvernementaux estiment le besoin de la ville à près de 1.100 nouveaux logements pour la même période.

Rappelons aussi, et ce n’est pas un détail, que sur leur ZAC des bords du lac, Dord et ses acolytes ont choisi d’ignorer les recommandations du SCOT (schéma de cohérence territoriale) de Métropole Savoie. Ce dernier préconisait (et préconise toujours) la réalisation d’au moins 30% de logements sociaux. Le programme de la ZAC n’en comporte que 20%, soit 1/3 de moins.

Des aides pour les familles ?

Oui effectivement, elles existent. Aide pour l’implantation de panneaux solaires, aide pour l’achat d’un deux-roues électrique, aide pour l’installation de récupérateurs d’eau de pluie. Elles présentent toutes la même caractéristique : leur montant est le même quels que soient vos revenus. Par exemple, que vous soyez smicard ou que vous gagniez 10.000 euros par mois, vous avez le droit à 250 euros pour l’achat d’un vélo à assistance électrique. Même chose pour les tarifs du stationnement résidentiel. Là encore, peu importe vos revenus : allocataire du RSA ou contribuable soumis à l’ISF, c’est le même tarif ! Et avec l’extension conséquente du stationnement payant, c’est une dépense supplémentaire quasi obligatoire pour qui doit utiliser sa voiture au quotidien. 300 euros de plus à sortir chaque année, c’est une broutille pour certains, une vraie charge pour d’autres. Un bon résumé de la politique sociale de Dord. Qui se traduit souvent pas des cadeaux aux plus riches.

Prenez par exemple la baisse (symbolique) du taux de la taxe d’habitation. Pour les familles modestes, elle se traduit par à peine quelques euros d’économie par an. En revanche les ménages aisés, richement logés, bénéficient eux d’une économie plus conséquente. En parallèle, les tarifs des services à la population augmentent. Comme par exemple ceux des cantines scolaires et des centres de loisirs. Avec une constante : ces tarifs sont supérieurs à ceux pratiqués dans les autres villes de Savoie. Mais attention, s’ils sont supérieurs pour les revenus faibles et moyens, ils sont en revanche inférieurs pour les revenus les plus élevés.

Dynamisation du tourisme et du thermalisme ?

Plus de 35.000 curistes en 2000. 23.000 en 2009, quand Dord nous en promettait plus de 40.000 ! Plus de 100 millions d’euros perdus pour l’économie locale en 10 ans. Fermeture des thermes du centre ville. Faillite de l’établissement thermal, et bradage au privé : 3 millions d’euros pour un patrimoine qui se chiffre en dizaines de millions d’euros. Des hôtels qui ferment leurs portes par dizaines. Un camping municipal déjà amputé du 1/3 de ses emplacements pour faire place nette pour les promoteurs immobiliers, et pour lequel Dord ne rêve que d’une chose : le rayer de la carte des bords du lac pour l’envoyer se perdre ailleurs !

Dynamisation ? Simple erreur de frappe : il ne faut pas lire dynamiser, mais dynamiter !

On passe sur tout le reste. Ce serait trop long, et donc lassant. Une autre fois peut-être ...

Un petit coin de la baie de Mémard va bientôt être l’objet du chantier du siècle. Non, on ne parle pas du réaménagement à 700.000 euros du sentier existant. Ca, c’est de la gnognotte. Proportionnellement parlant en tout cas. Le chantier auquel on fait allusion va lui se dérouler chez un couple de particuliers, qui habite une charmante demeure directement sur les berges du lac.

Au prétexte de protéger le puits de Mémard, leur propriété de 2.058 m² va bientôt être amputée de quelques 100 m². 100 m² sur lesquels se trouvent précisément une annexe faisant office de garage, et dont on ne voit pas très bien en quoi elle menace le puits de Mémard. Quoi qu’il en soit, la municipalité a décidé d’user de son bon droit. Tout en se montrant très généreuse avec les « expropriés ». A qui le conseil municipal a décidé de verser près de 75.000 euros, afin qu’ils puissent reconstruire leur garage un peu plus loin sur leur propriété. Rappelons que lors de la même séance du conseil municipal, les élus de la majorité ont aussi décidé de vendre un tènement immobilier appartenant à la ville pour 150.000 euros. Soit le double de « l’indemnité » accordée aux propriétaires mémardiens. Mais le tènement en question se trouve être constitué de 1.500 m² de terrain bien placé, sur lequel on trouve une grande bâtisse de plus de 150 m². A rénover certes, mais on a bien du mal à comprendre qu’un vieux garage de 40 m² vale 75.000 euros, et qu’une ancienne bâtisse de 150 m² sur 1.500 m² de terrain ne puisse pas valoir plus de 150.000 euros. On a encore plus de mal à comprendre que cette dernière vente n’ait fait l’objet d’aucune publicité. Parce qu’à ce prix là, nul doute que plus d’un acquéreur se serait présenté.

Pour en revenir à notre garage, si on parle de chantier du siècle, c’est un peu à cause de son prix. Mais pas uniquement à cause de son prix. Car figurez-vous que pour réaliser ce bien modeste ouvrage, si on en croit le panneau de permis de construire (photo ci-dessous), les propriétaires semblent avoir fait appel à un groupe qui ne compte pas moins de sept agences d’architecture et d’urbanisme. Avec en son sein trois cabinets spécialisés en architecture du paysage, en atelier des sites (sic) et en sociologie et colorisme. Sans compter une équipe complète d’ingénierie dans des domaines aussi variés que les structures, les études thermiques, l’acoustique, la géotechnique, la qualité environnementale du bâtiment ou encore les VRD.

Mobiliser autant de compétences et d’agences d’architecture pour un simple garage, ça laisse baba. Et c’est peut-être là qu’il faut chercher la raison du coût exorbitant de cette modeste annexe …

A lire ou relire : Affaires foncières – Rien n’est trop beau ni trop cher pour protéger le puits de Mémard (encore un scandale immobilio-politico-financier ?)